Amoureux du silicium

Et non du silicone, hein. Évidemment. D’ailleurs, c’est un faux ami bien traître et bien connu en anglais : la Silicon Valley n’a rien à voir avec l’ex-décolleté de Pamela Anderson, mais avec des puces. (Non, ça n’a pas plus de rapport avec Pamela Anderson, quoi ! Enfin ! Sérieux !)

Sachant que je risque d’être assez souvent d’être en déplacement pour la sortie de Léviathan : La Chute, il devenait urgent de pouvoir conserver mon mail dans ma poche, et j’avais également besoin d’être capable de mieux alimenter les réseaux sociaux – ce que, malgré ma résolution, je n’ai jamais vraiment fait en salon au cours de l’année passée. La faute à l’interface pourrie et aux applications lourdingues de mon acquisition précédente, le Samsung Wave (apprécié par la critique pour des raisons que je ne m’explique pas).

Enter mon amour du moment : Le HTC Desire Z – reçu il y a trois jours – est déjà une bouffée d’air frais et tout ce que j’espérais d’un smartphone. Le clavier coulissant permet à mes gros doigts de taper des messages intelligibles sans passer par l’écran tactile, où tous les T9 du monde ne sauraient corriger ma saisie de hpbkitz en bonjour, la synchro avec le compte Google est juste magique – agenda, dix ans d’historiques de mails directement accessibles dans le cloud -, les applications pour réseaux sociaux sont simplissimes et immédiates d’emploi. Et puis, hé, il y a un émulateur de Super Nintendo dessus (et je me suis aussitôt empressé d’installer Chrono Trigger).

Certes, j’ai vendu mon âme à la firme de Mountain View, mais zut, leurs applications sont quand même tellement bien pensées – avec, aussi, une ouverture sur l’extérieur qu’il faut saluer. J’ai pu transférer tous mes mails sur la plateforme GMail, mais en conservant mon adresse sur LD.com – est-ce qu’Apple aurait proposé un truc pareil ? Hein ? Non, je suis sûr qu’on m’aurait demandé d’ouvrir un compte en ld@iamapplesbitch.com. C’est aussi un des arguments de vente majeurs de ce HTC : ce n’est pas un iPhone.

Oui, je suis de 100% mauvaise foi. Non, plutôt 45%, à vrai dire. Apple se comporte mal.

Allez-y, balancez les flames, j’ai un parapluie en kevlar inoxydable, j’ai même pas peur.

2011-09-06T11:30:06+02:00mardi 6 septembre 2011|Geekeries|22 Commentaires

Une première critique sur Léviathan : La Chute !

Couv. Alexandre Fort

Voilà, c’est une avant-première, mais le premier article sur Léviathan : La Chute, thriller initiatique à paraître aux éditions Don Quichotte ce 22 septembre, vient de paraître sur Internet, sur la Yozone… Et j’ose à peine vous le citer tant il me fait rougir et m’enchante. Mais bon, allez ! parce quand même, c’est sacrément encourageant pour la suite :

Si le cocktail thriller/fantastique n’est ici pas nouveau, la qualité de sa plume et la force d’évocation qu’il déploie dans ses scènes d’action comme dans les moments d’introspection de ses personnages le placent d’office sans mal un cran au-dessus des meilleurs best-sellers américains du genre.

Quoique… Un cran pour le fond, un cran pour la forme…

Deux crans au-dessus.

Voilà voilà, je peux aller mourir, merci, adieu.

(Non, je rigole, j’ai La Nuit sur le feu.)

Un grand merci à la Yozone et en particulier à Nicolas Soffray pour cet article très détaillé, lisible ici !

2011-09-02T16:39:15+02:00vendredi 2 septembre 2011|Actu|7 Commentaires

L’épistémologie pour les (politiques) nuls

Résumé des épisodes précédents : les manuels de Sciences de la Vie de cette rentrée introduisent à pas discrets la mention que l’identité sexuelle des personnes est expliquée autant par la biologie que par le contexte socio-culturel. En particulier :

Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre.

Diantre, quelle outrecuidance : oser supposer, en filigrane, que la personne n’est pas seulement un amas de gènes automatisés mais une conscience qui se construit par l’expérience avec son environnement ? Oser ouvrir la porte à l’idée qu’on soit libre de ses choix et que l’on puisse disposer de sa propre raison et de son corps comme on l’entend, prenant en compte l’homosexualité, la bisexualité, la transsexualité ? Voilà qui est évidemment bien trop subversif pour une poignée de députés UMP qui demande le retrait de ces passages au titre c’est une « théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique ».

Alors il semble qu’encore une fois, les députés de la majorité aient besoin d’un cours de rattrapage en matière de rhétorique et de concepts.  Car, en une simple proposition, nos politiques démontrent admirablement leur ignorance crasse de la science et se collent les érudits à dos.

« C’est une théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique. »

Applaudissements. Magnifique revers de main appliqué à des champs entiers de la connaissance : cela signifie, en substance, que la sociologie n’est pas scientifique. Donc, qu’elle ne fait appel à aucune forme de rigueur de raisonnement, d’expérience ni d’observation. (Et la philosophie non plus.) Effectivement, c’est bien connu que tout ça, c’est de la branlette, des types dans des bureaux qui coûtent un bras à l’État pour sortir des bouquins chiants sans images et qui racontent des trucs qu’on comprend même pas sur France Culture. Il est certain qu’avec une pareille vision des choses, on comprend vachement mieux la politique du gouvernement en matière de recherche.

Mais surtout, les mecs, un petit rappel : toute science est théorique. C’est son essence même. Une théorie est une hypothèse d’explication du monde. C’est un modèle de la réalité, qui tient jusqu’à ce qu’on en trouve un meilleur – c’est une autre de ses caractéristiques : pour être acceptée, une théorie doit pouvoir être réfutée par l’expérience afin de céder la place à une autre, plus précise. Mais c’est sans fin. La science n’est pas la réalité : elle est opérative, c’est-à-dire que c’est un outil de réalisation et d’action sur le monde. Sinon, on se trouve dans le domaine de la logique formelle et des mathématiques pures, des constructions de pensée, qui sont très intéressantes et peuvent déboucher sur des applications utiles, mais qui sont, à la base, abstraites.

Alors, que certains tenants d’une certaine droite chrétienne considèrent l’hétérosexualité comme la norme absolue décidée par dieu et à imposer partout, je peux l’accepter intellectuellement, car cela relève d’un cadre de pensée empreint d’une cohérence interne. Cela n’empêche pas de disconvenir (fermement) et de combattre (vertement), mais je peux respecter, disons, la différence de foi, et même en retirer des enseignements.

Mais qu’on s’invente des raisons à la con pour masquer son conservatisme, c’est de la malhonnêteté intellectuelle pure et simple. Et, en l’occurrence, un merveilleux moyen de passer pour un ignare.

2011-09-01T19:46:20+02:00jeudi 1 septembre 2011|Humeurs aqueuses|8 Commentaires

Léviathan : La Chute sur la Yozone

Couv. Alexandre Fort

Si le cocktail thriller / fantastique n’est ici pas nouveau, la qualité de sa plume et la force d’évocation qu’il déploie dans ses scènes d’action comme dans les moments d’introspection de ses personnages le placent d’office sans mal un cran au-dessus des meilleurs best-sellers du genre.

Quoique… Un cran pour le fond, un cran pour la forme…

Deux crans au-dessus.

Un article de Nicolas Soffray à lire sur la Yozone.

2012-09-08T18:01:29+02:00jeudi 1 septembre 2011|Revue de presse|Commentaires fermés sur Léviathan : La Chute sur la Yozone
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