Une clause anti IA pour les contrats d’édition
Le 30 septembre dernier, journée internationale de la traduction, vous avez peut-être vu passer des appels de la profession à se mobiliser contre les modèles de langage dits IA pour tous les dangers qu’ils représentent en termes de biais, de diversité culturelle, de pérennité des professions littéraires et d’impacts environnementaux et sociaux.

Un premier exemple de clause interdisant, de la part des auteurs, tout recours à ces technologies en rapport avec leur travail, nous vient du monde anglophone. Je n’en propose pas de traduction parce que je préfère qu’un·e juriste s’y colle plutôt que risquer une version non bétonnée qui pourrait être reprise, cependant il me semble que nous devrions tous inclure ce genre de paragraphe dans nos contrats. Et vu combien cette clause est raisonnable, je trouve que cela ne devrait pas susciter de débat.
The Publisher may not use artificial intelligence in any manner in relation to this Work, including to reproduce, translate, narrate and/or produce art for the Work without the Proprietor’s express permission, nor does the Publisher have the right to sublicense others to use artificial intelligence in any manner to reproduce, translate, narrate, and/or produce art for the Work without the Proprietor’s express permission. Furthermore, the Publisher will not use cover or interior artwork generated by artificial intelligence. In addition, the Proprietor expressly prohibits the Publisher from using the Work in any manner for purposes of training artificial intelligence technologies to generate text, including without limitation, technologies that are capable of generating works in the same style or genre as the Work. The Proprietor reserves all rights to license uses of the Work for generative artificial intelligence training and development of machine learning language models. The Publisher will use best efforts to include a limitation in any sublicense of the Work prohibiting the use of the Work for training and developing generative artificial intelligence technologies.
Sublime, une app de capture plutôt que de notes
Toujours à la recherche de l’app qui fait tout bien (ça n’existe pas, on s’en reparle), j’ai testé il y a quelque temps Sublime, un outil qui a un peu attiré l’attention.

Ceci ne sera pas un test détaillé, car je ne suis pas convaincu. En son cœur, Sublime est un outil de capture pour canaliser tout ce qui inspire : image, bout de texte, site web. Ensuite, des algorithmes vous mettent ça en réseau d’eux-même pour nourrir l’inspiration et vous présenter votre contenu en réseau. L’idée de Sublime est de réaliser une app simple, agréable d’emploi, aux antipodes d’Obsidian et de sa ribambelle de plugins : 1. capturer 2. there’s no step 2.
Je peine un peu à voir la finalité – il me semble qu’on peut recréer un outil de capture aussi puissant assez simplement avec Evernote, Bear ou même Readwise ; et philosophiquement, je crois qu’il existe bel et bien un piège de la collection (Collector’s Fallacy) . Ma propre expérience est que j’ai toujours beaucoup mieux appris et retenu ce dans quoi je m’impliquais activement, qu’il s’agisse d’un texte ou d’une expérience de vie. Je préfère établir mes liens moi-même plutôt que d’avoir une app qui les fait à ma place ; il me semble que c’est la moitié du sens qu’on attribue aux choses.
Je ne suis donc pas le public pour Sublime, et je crois que l’écriture se nourrit davantage d’implication active et profonde dans ses sujets, ses personnages et ses thèmes. Mais si ce que j’en dis vous fait précisément bondir sur votre chaise en vous écriant : « MEWI, c’est exactement ce qu’il me faut », alors faites-vous plaisir :
➡️ Sublime.app
La photo de la semaine : Le désert tout ce qu’il y a de normal
Cette semaine, j’essaie ON1 Photo RAW dans l’espoir de trouver enfin une alternative à Lightroom… on se rapproche.
Procrastination podcast s10e02 – Dix ans de podcast, nos apprentissages les plus importants

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s10e02 – Dix ans de podcast, nos apprentissages les plus importants« .
Dix saisons de podcast et de pratique de l’écriture en parallèle : le moment paraît symbolique pour revenir sur les apprentissages les plus importants, acquis à titre personnel, dans ce laps de temps.
Pour Estelle, c’est l’importance crucial de trouver sa propre voie. De ne pas se conformer aux trajets ni aux injonctions des autres qui, pour intéressants qu’ils peuvent sembler, correspondent rarement à la personne ; et donc, trouver et tracer celle-ci.
Pour Mélanie, c’est apprendre à connaître son fonctionnement et à respecter son rythme personnel, ce qui a occasionné chez elle une leçon profonde d’acceptation de soi et du parcours qui a résulté.
Pour Lionel, c’est les strates toujours plus profondes de l’adage « show, don’t tell », avec la dramatisation érigée comme vecteur idéal de narration.
Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :
Bonne écoute !







