Oh le zoli agenda

Pas trop d’articles de fond encore, auguste lectorat, des déplacements et beaucoup de travail en coulisses sur les projets en cours. Néanmoins, suite à un petit bug, j’ai mis à jour l’agenda et fini par trouver comment tirer profit d’une présentation générale un peu plus sexy.

agenda-new

C’est donc sur la page correspondante. Oui, c’est un non-événement, on est d’accord, mais c’est la rançon de publier tous les jours : on ne peut pas fendre les cieux d’un trait d’esprit fulgurant à chaque jour ouvrable. C’est que ce serait drôlement fatigant.

2014-03-19T21:59:41+01:00jeudi 20 mars 2014|Journal|8 Commentaires

La photo de la semaine : nuit dans le port de Tobermory

Night time in Tobermory harbor

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Un petit essai de photo nocturne, même si, à l’époque, je n’avais pas vraiment le matériel adapté. C’était la veille de mon départ sur le Silurian ; la lune était exceptionnellement lumineuse, ce qui m’a donné envie de faire un tour dans le village (Tobermory, île de Mull, Hébrides, Écosse) pour ma dernière nuit à terre.

2014-05-28T18:16:59+02:00mardi 18 mars 2014|Carnets de voyage, Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : nuit dans le port de Tobermory

Évanégyre et (presque) chronologie

OK, c’est un gros presque (pour ce que j’en dévoile).

Pour Évanégyre, l’univers entier, je travaille comme sur un roman, une série, une nouvelle, mais à échelle plus vaste : tout ce qui n’est pas fixé par l’écriture, et surtout la publication, reste relativement en flux. Il y a bien entendu des repères importants (la Grande guerre évoquée dans « La fin de l’histoire », l’évolution technologique entre « La fin de l’histoire » et La Volonté du Dragon, d’autres événements encore à peine abordés, des personnages qu’on a seulement entrevus pour l’heure) qui conditionnent tout l’arc narratif, mais certains détails de géographie, d’intervalles temporels, peuvent éventuellement être réajustés tant que cela ne vient pas contredire

  1. le matériel déjà publié (la règle cardinale étant  : no retcon !)
  2. le plan d’ensemble et le projet général de l’univers.

Le but étant, toujours, d’écrire une meilleure histoire et un meilleur monde. Certains jalons jetés un peu au hasard peuvent parfois sonner faux après coup ; ils se déplacent souvent sans dommage (et alors, il faut le faire), tout comme l’échafaudage devant une façade n’a guère d’importance ; c’est la maison derrière qu’on souhaite voir ; l’échafaudage doit servir le projet, pas l’inverse.

C’est pour cela que, pour l’heure, le portail Évanégyre reste un peu vide ; je ne souhaite pas m’engager sur des informations autres que ce qui a déjà été publié (quatre nouvelles et un roman, on ne peut pas dire que ça soit très dense… pour l’instant). Cependant, La Route de la Conquête devrait contenir un peu plus de paratexte que les récits précédents, avec quelques informations sur le monde en lui-même, autour des textes, pour satisfaire ceux et celles qui regrettaient mon silence (volontaire, mais peut-être un peu obstiné) sur ce point.

Du coup, je peux quand même montrer un petit machin… (La flèche temporelle va bien sûr de gauche à droite.)

eva_temps

*sifflote*

Les dates sont floutées parce que, donc, pas formellement arrêtées pour l’instant ; au regard du grand ordre des choses (les récits dont il est question étant très brefs à l’échelle impériale), cela peut encore se décaler de 5 à 10 ans. Mais elles le seront quand le livre entier La Route de la Conquête sera achevé et remis à l’éditeur.

Et c’est évidemment un tout petit extrait. Je conserve les lignes temporelles intitulées Politique, Technologie, Batailles, Personnages et bien d’autres par-devers moi… Je maintiens toujours que je suis là pour raconter des histoires d’abord, et non compiler un traité d’histoire-géographie sur la planète Évanégyre. (Même si sa vraisemblance est évidemment capitale – mais elle doit se déduire des récits seuls, pas du volume des annexes.)

(Et si cela vous intéresse, pour compiler mes calendriers et mettre en rapport les événements entre eux, j’ai récemment importé et remis sous forme claire toutes mes notes dans l’excellent Aeon Timeline.)

2014-03-13T00:18:40+01:00jeudi 13 mars 2014|Journal|25 Commentaires

Entre deux eaux

fishy_hold_breathPassage rapide, auguste lectorat, car encore beaucoup de choses à faire. Sur quoi, dis-moi ? Eh bien…

  • La Route de la Conquête, bien sûr. Ça prend forme. Et j’ai vu la couverture. Elle déchire.
  • Sur l’anthologie des Imaginales 2014, avec Sylvie Miller. En finalisation. Et j’ai vu la couverture aussi. Elle déchire aussi. J’ai vu le thème filtrer quelque part dans un support officiel, moi, je n’en dirai rien encore, mais si vous avez envie d’aller à la pêche, l’information est , quelque part. *sifflote*
  • Après dix bonnes années à fonctionner sur le couple OneNote – Word, je change d’outils d’écriture. Je crois avoir trouvé un nouveau Graal. J’en parlerai après l’avoir testé plus en profondeur, mais je l’adopte à une telle vitesse que ça ne va pas tarder, je pense.
2014-03-11T11:25:04+01:00mardi 11 mars 2014|Journal|4 Commentaires

Important rappel à moi-même

Auguste lectorat, fuis ! Ceci est un article de blog

Il y a un petit nouveau cette semaine, sur le mur derrière l’ordinateur de travail :

(Noter l’ajout de ma main – enfin, de mon étiqueteuse – en-dessous.)

ReLIRE et la confiscation que le registre implique nous a – à commencer par moi – choqués en grand nombre , mais plus choquantes encore sont les exultations de certains, outrés par le fait que l’on puisse éventuellement exiger une rémunération de son travail – ou, pire, que celui-ci soit respecté. Il est profondément écœurant, je le dis, de lire que le travail d’un créateur pourrait ne plus lui appartenir dès publication (j’ai répondu à cela lundi) et qu’il serait censé, au nom du bien commun, abdiquer toute prétention dessus. Il est également profondément agaçant, et provocateur d’aigreurs, de recevoir des leçons sur le droit, la culture, de gens qui ne sont même pas capables de connaître le sens des mots qu’ils emploient ou de présenter une argumentation logique cohérente, laquelle s’effondre dès qu’on souffle dessus.

Je confesse être sorti de ma bonhomie naturelle cette semaine sur les réseaux, un peu partout, parce que fatigue, parce que merde, parce que je ne viens pas donner à des menuisiers des leçons de menuiserisation, à des codeurs des leçons de codeurisation, alors j’apprécierais qu’on ne vienne pas m’en donner d’écrivaillage ni qu’on présume de me réformer la tronche, en prétendant que c’est pour mon bien, en plus, quand on n’est pas – toujours pas – capable de produire des modèles économiques viables et que la logique fondamentale ne semble pas encore acquise. 

Est-ce à dire qu’il faut se mettre la tête dans le sable – là là, non les usages n’ont pas changé, oui il faut réprimer et verrouiller ? Certainement pas (une recherche basique sur le site vous montrera combien je m’y oppose, ne serait-ce qu’en raison de l’inutilité des mesures). Mais il y a une différence entre questionner, expérimenter, et répliquer « t’façon c’est comme ça, deal with it, pis ranafout’ ». Internet est merveilleux : il met les humains en contact. Internet est atroce : il met les humains en contact. C’est bien facile, derrière l’écran, de faire fuser la petite remarque qui va bien, qui donne l’impression qu’on a de la hauteur, de se sentir intelligent et tellement fort, quand on n’est pas partie prenante dans le sujet, et que le mec en face se trouve de toute façon à des centaines de kilomètres et qu’il est incapable de vous coller une baffe à fins thérapeutiques. (On peut même lancer des partis politiques fantoches, dites.) En ce qui me concerne, je suis en ligne comme en vrai : ce que je dis en ligne, je le dirais aussi en face à face. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

Malheureusement, cette célèbre prière n’est pas encore exaucée (mais que fait Google, bordel ?) :

lord_grant_ability_punch_people_face_over_tcp_ip

Il faut donc faire avec. Même si, quand on manie les mots, qu’on (s’)est formé à en faire son métier, ils peuvent produire le même effet ; et le problème, avec les mots, c’est qu’ils sont des Kalachnikov : une fois qu’on a appris à tirer avec, on a envie de tirer sur quelque chose. Et quand on vous en donne l’occasion, hé ben…

La véhémence dont il m’arrive de faire preuve n’est que le reflet de la violence de l’état de fait que nous subissons vis-à-vis de nos droits. Toutefois, j’ai sorti un jour à un ami exaspéré par la bêtise de collaborateurs : « Tu ne peux pas expliquer à quelqu’un que c’est un gros con dans l’espoir qu’il soit d’accord avec toi. » Ainsi en va-t-il aussi du Net, et je ferais bien de méditer ma propre phrase. Coller des baffes soulage, et j’ai toujours dit que j’étais un bouledogue, parce qu’il en faut, parce que l’angélisme m’insupporte, parce que je ne m’abuse nullement sur les tristes travers de la nature humaine (sinon, je serais anarchiste), mais, hélas, on ne dit plus « merci monsieur » à une claque depuis 2000 ans – tout se perd, bon sang, l’UMP a raison !

Bref. Article inhabituellement personnel (ça n’arrivera pas souvent) pour, d’une part, clore le sujet pour la semaine, d’autre part, me lier publiquement, par ton regard, auguste lectorat, à un meilleur usage de mon temps et de mon énergie que l’absurdité si justement pointée par XKCD sur mon nouveau compagnon mural. Je ne me retire pas des réseaux, des débats, mais je reprends de la hauteur. Je me conforme à nouveau à mon propre principe : je fais mon truc, et j’avance. Je ne fais pas ce métier pour être « constaté » par une époque, mais pour progresser, moi-même, et défricher ce que j’ignore encore.

Et, car je veux vraiment rendre hommage, je lance de gros high five à vous, auteurs bien sûr mais surtout lecteurs, bibliothécaires, blogueurs, (re)croisés sur les réseaux, qui comprenez tout ça, qui le vivez aussi, qui avez cette hauteur toute zarathoustrienne, et qui ressentez vous aussi ces agressions comme si c’était votre propre cœur que l’on désirait mettre à la disposition de tous – et c’est le cas, car c’est votre plaisir, votre lecture et donc votre intimité qu’on galvaude. Merci de vos partages, de vos réponses, de vos répliques, de votre compréhension et d’avoir joint vos voix aux nôtres, bien fatiguées et furieuses.

Je le dis très clairement : tant qu’il y aura des gens comme vous, je serai en mesure de considérer que ce que nous faisons n’est pas totalement vain, et même que l’humanité, dans son intégralité, ne l’est pas non plus. 

Difficile de dire à quel point, franchement, vous me donnez foi en l’avenir du monde. Pas le mien ; peu importe le mien ; je fais des trucs et on voit ce qui se passe ; ma place, on s’en fout, et puis nous ne sommes tous que des battements de cils à l’échelle des millénaires ; je parle de celui de la culture dans son ensemble, en tant qu’entité baignant l’humanité, meilleure arme dont l’on dispose pour résister à la bêtise, à l’obscurantisme, continuer à rêver et donc à progresser ; celle qui fera, on l’espère, que nous serons collectivement moins idiots dans cinq siècles qu’aujourd’hui.

La semaine prochaine, on parlera d’écriture, d’Évanégyre, et il fera beau.

Bon week-end !

2014-03-07T11:28:35+01:00vendredi 7 mars 2014|Journal|27 Commentaires

Petite fatigue

fanficJe suis fatigué, ce matin.

Fatigué parce que le registre ReLIRE, le Google Books à la française, a été déclaré conforme à la Constitution :

Hervé de la Martinière, PDG du groupe qui avait porté le débat devant les tribunaux, commentait, en septembre 2009 : « Cette espèce d’arrogance qui fait qu’on vous prend vos livres et qu’on les numérise sans vous demander votre avis, ce n’est pas possible. » Qui ne ferait pas le parallèle, dans le cas présent, avec ReLIRE ? – Actualitté

Fatigué que des petits fonctionnaires d’État, jouissant de la sécurité d’être payés par celui-ci, s’improvisent experts de métiers qu’ils ne pratiquent pas, dont ils ne connaissent pas la précarité – mais aussi la grâce ; car sinon, ils ne seraient pas petits.

Fatigué qu’on m’explique que MON travail, MA création, devrait être libre, gratuit, diffusé sans contrepartie, sans droit, sans possibilité de construire davantage dessus, sans possibilité de me rétracter, parce qu’il appartient avant tout à la culture avant de m’appartenir à moi, moi qui lui ai donné forme, qui suis allé chercher dans les courants de l’éther, de mon coeur et du zeitgeist ce que je pouvais bien dire, par une alchimie que je ne m’explique pas moi-même, d’ailleurs, mais qui ai donné sang, eau et tripes pour qu’il existe – un travail que, navré, nul autre que moi n’aurait pu accomplir ; si un autre l’avait fait, une autre oeuvre serait née – différente ? meilleure ? Il ne me revient pas d’en juger ; c’est là que le public et les exégètes interviennent, et c’est à leur propre éther, coeur et alchimie de s’emparer de la scène.

Fatigué que, d’une main, on ne se risque pas à l’arène de la création (« Hou, je ne pourrais pas, c’est trop de boulot / pas d’imagination / ai piscine »), et que de l’autre, on s’empare du travail, hold-up communiste style, proclamant : camarade, tu as contribué à la communauté, maintenant c’est à nous tous, et plus à toi. Oui, c’est à vous, dans vos coeurs et vos esprits ; c’est d’ailleurs à vous d’une manière que je ne saurais mesurer, car intime, car c’est même fait pour ça ; cet amour, cette passion sont beaux, ils portent l’art plus haut ; mais ils ne me donnent pas le droit de rapporter Guernica à la maison parce qu’il était joli dans le musée ; ils ne me donnent pas le droit de peindre Guernica contre Godzilla et, d’un même mouvement, de prétendre que je suis moi aussi Picasso : comme le dit Léa Silhol, l’oeuvre appartient au coeur, mais pas aux mains.

Dans un monde où tout va très vite et où les satisfactions sont immédiates – commander sur Amazon Prime, bouffer chez McDo des bouchons à artères en cinq minutes, sauter à la hussarde quelqu’un rencontré une heure plus tôt sur un dancefloor trop bruyant pour saisir ne serait-ce que son prénom – on comprend de moins en moins que la création (la vie ?) a besoin de mûrissement, de silences, de durée, d’épanouissement. Une fleur ne pousse pas en une heure. Une oeuvre se nourrit de l’existence de son auteur, et, en tant que fruit de celle-ci, il dispose du droit d’en disposer comme il l’entend : et ça, ce n’est pas emmerder le monde, c’est la protéger.

Or, protéger le droit du créateur sur son travail, c’est protéger ce travail ; si l’on entend continuer à jouir convenablement de ce travail, il convient de respecter le créateur, ses temps de création, il convient de laisser au créateur la latitude d’en disposer comme il l’entend

Parce que c’est lui qui l’a fait, et pas vous. 

Créer est si facile ? Oh, mais peut-être. Fort bien : créez, allez-y. Le monde entier attend votre vision, votre avis, votre alchimie. Faites entendre votre voix. Parvenez au bout. Puis soumettez-vous, vous aussi, au public et aux exégètes.

Oui, ce sera peut-être facile.

Je vous le souhaite, très sincèrement.

[Edit : Lire aussi chez Lucie Chenu : L’art, la vie, la liberté…]

2014-03-03T15:04:29+01:00lundi 3 mars 2014|Humeurs aqueuses|28 Commentaires

Patch day, no play

BSOD_lolcatMon travail sur le site aura été invisible aujourd’hui : une mise à jour de plugin qui casse la moitié des fonctionnalités, et impossible de tout récupérer via l’interface d’administration de WordPress. Un peu de tripatouillage en direct dans la base de données, et c’est réparé sans dommages. Ouf.

Ce n’est pas le seul cafouillage de la semaine, les liens des deux derniers jours étaient un peu cassés. Pour mémoire et rappel :

  • La photo de la semaine est visible (correctement) ici ;
  • Le bref entretien réalisé par Mollat est visible sur YouTube ici.

On va dire qu’on est vendredi, demain c’est le week-end, et le mois de mars, circulez m’sieurs-dames-augustes-lectorats, merci de votre patience de la maison qui reste ouverte pendant les travaux.

2014-02-28T11:29:29+01:00vendredi 28 février 2014|Journal|5 Commentaires
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