Facebook m’interroge

Parce que je bosse où je veux, comme je veux. Mais la firme à Zuckerberg, ça l’ennuie :

whereis-facebook

J’ai envie de te dire, Facebook, prends deux copies doubles et quatre heures, et rends-moi ton traitement de la question.

J’avais déjà noté un effet similaire quand j’étais parti sur le Silurian : impossible de dire à Facebook que je n’habite nulle part, ou bien par 57.9 N x 6.1 E. Pour le réseau bleu, on habite forcément dans une ville, qui doit appartenir à sa base de données. Ce qui, en terme d’optique de vie, me semble révélateur, et un peu dérangeant.

2014-04-10T14:46:33+02:00vendredi 18 avril 2014|Expériences en temps réel|3 Commentaires

Peut-être, enfin, un agenda qui marche

OK, j’ai balancé aux orties et avec un violent coup de pied au derrière l’ancien plug-in d’agenda, qui faisait ramer le site dans tous les sens et rendait aléatoirement des pages de l’administration de WordPress inaccessibles (All in One Event Calendar, pour ne pas le nommer: DO NOT USE, period). Je l’ai remplacé par un plugin commercial, oui mais bon, il faut ce qu’il faut, et tout fonctionne à présent dans la rapidité, la joie et la beauté. En espérant en avoir fini là-dessus, bon sang. À voir sur la page correspondante.

agenda-eventon

2014-04-10T16:58:33+02:00lundi 14 avril 2014|Journal|Commentaires fermés sur Peut-être, enfin, un agenda qui marche

Connectivité limitée, à nouveau

Je repars brièvement pour une dizaine de jours à l’étranger, cette fois assez loin et perdu dans la nature pour que ma présence en ligne soit très loin d’être garantie pour les dix jours à venir. Recommandations habituelles d’usage (il faudrait que je me fasse une page aide-mémoire, tiens, pour référence ultérieure) :

  • Le blog passe en mode léger (même s’il continuera à y avoir une petite nouveauté tous les jours de la semaine), idem pour les réseaux sociaux ;
  • Je ne suis pas joignable, mais traiterai tout à mon retour : en cas de réelle urgence, n’hésitez pas à me mettre une petite balise [URGENT] dans l’intitulé de votre communication pour attirer mon attention ;
  • Soyez sages et gentils les uns avec les autres, paix, amour et chocolat (noir).

Je pars me mettre au vert un moment pour travailler sur La Route de la Conquête. Quoi de neuf dans l’intervalle ? Eh bien, l’anthologie des Imaginales est finalisée, la couverture est magnifique, le sommaire est prestigieux, le thème est intrigant, et surtout les auteurs vont vous émouvoir, c’est une certitude ! Surveillez le site du festival, il n’est pas exclu que des informations tombent d’un jour à l’autre… D’autre part, toujours en quête de l’organisation parfaite, j’ai récemment refondu mon système, enfin compris la puissance d’Evernote, et peut-être trouvé le Graal en terme d’application de gestion de projets personnels. Et j’ai changé d’outil d’écriture. Je parlerai bientôt de tout cela si mes premières impressions positives se confirment.

2014-04-07T21:02:56+02:00jeudi 10 avril 2014|Journal|9 Commentaires

Les cadenas de l’amour et de la séparation

Nouvelle mode, sur les grilles du pont des Arts à Paris et autres, les couples attachent des cadenas en symbole de leur amour et jettent la clé dans la Seine. Ce qui pose quantité de problèmes structurels (les rambardes alourdies risquent l’effondrement) et environnementaux (métaux dans le fleuve). Indépendamment de la symbolique du geste répété des milliers de fois et dont l’unicité et l’originalité se trouvent donc raisonnablement mises en doute, pour ma part, cette étrange prolifération presque corallienne me rappelle autre chose, vu ailleurs, et qui donne au symbole un goût amer.

La division entre Corée du Nord et du Sud a eu lieu à l’issue de la Seconde guerre mondiale. Nous connaissons le Nord – et son régime totalitaire – et le Sud, avec son développement technologique fascinant. On se doute moins que les tensions entre les deux pays font partie du quotidien ; en 1996, un sous-marin nord-coréen a par exemple débarqué un commando sur les côtes du sud, un événement qui a donné lieu à une chasse à l’homme de 49 jours. J’en avais parlé ici.

En conséquence de quoi, des kilomètres de côtes du sud sont grillagées, et surveillées par des postes de garde régulièrement espacés. On s’approche sans problème, le danger venant du large et non de l’intérieur. Et l’on remarque bien vite, sur les grilles, des cadenas espacés, ici et là, souvent colorés, représentant des petits animaux mignons populaires en Asie, avec des coeurs, des mentions « I miss you », etc.

Mais cette gaieté cache quelque chose.

« Ce sont les descendants de familles séparées par la guerre qui viennent ici accrocher ces cadenas, m’explique CSN, mon guide et ami. Ils les posent pour se rappeler les leurs, pour ne pas abandonner l’espoir d’être réunis avec leurs frères, oncles, cousins restés de l’autre côté de la DMZ. »

C’est donc pour cela qu’il y en a peu, et c’est pour cela qu’ils viennent les accrocher devant la mer ; parce que les leurs, s’ils leur sont rendus, viendront probablement de là ; que l’horizon libre permet d’espérer.

Je n’ai certainement pas à dire quoi faire à qui. Je n’ai jamais tellement aimé faire comme tout le monde, en plus, alors ajouter un bout de ferraille sur des milliers d’autres identiques… Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir vu ça, par égards pour ces gens séparés depuis bientôt 70 ans, qui ignorent même si les leurs sont encore en vie, je ne pourrais pas me prêter à ce jeu-là. Je me sentirais très myope et très vain.

2014-04-07T12:16:52+02:00mercredi 9 avril 2014|Carnets de voyage|20 Commentaires

La photo de la semaine : feu de camp Maori

Pris au village du Mitai. Une soirée en compagnie de Maori, très instructive, impressionnante et amusante, permettant de découvrir leur culture ainsi que leur mode de vie traditionnel… et moderne. Le haka (qui n’est pas qu’une danse de guerre) est particulièrement impressionnant quand on se trouve en face. Il est intéressant de noter que la culture maori, contrairement à bien des modes de vie de peuples premiers qui sont considérés comme perdus ou anciens, reste bel et bien vivante et vivace. Bien sûr, elle s’est transformée au contact du monde moderne, mais visiter un site maori ne consiste pas forcément à visiter des vestiges ; sur le lac Taupo, par exemple, on trouve d’impressionnantes sculptures de faces rocheuses qui remontent aux années 1980 et qui sont considérées tout aussi authentiques qu’une pirogue séculaire.

2014-05-28T18:16:59+02:00vendredi 4 avril 2014|Carnets de voyage, Photo|2 Commentaires

La solution trouvée à tout problème de procrastination

mit-seal_400x400Cela faisait quelque temps que je me montrais mystérieux concernant des projets en cours, je peux à présent l’annoncer : j’ai joint mes forces avec le prestigieux Massachusetts Institute of Technology, et nous avons trouvé, conjointement, l’ultime solution  à tout problème de procrastination, que nous sommes en mesure de vous dévoiler dans le cours de cet article.

Le contexte

Ma série d’articles de l’été dernier sur la productivité a obtenu un fort retentissement à l’étranger, notamment auprès du professeur Hildefons Labarrière, d’origine germano-québecoise, excellent locuteur de l’anglais, du français et du hongrois. Il dirige le Département des Études Chronologiquement Contrariées (Department of Retarded Studies) au MIT et m’a proposé, à l’automne dernier, cette collaboration. Selon ses termes :

Les écrivains symbolisent un champ de bataille extrêmement précieux dans notre domaine d’études : hantés par le chaos et l’absurdité, ils s’efforcent toute leur vie de donner forme à ces impulsions qui les dirigent, sans se rendre compte qu’ils sont voués à la défaite. Il nous était donc particulièrement intéressant de travailler avec M. Davoust et avec l’illusion qu’il peut donner un semblant d’ordre à sa vie, alors que c’est clairement perdu d’avance.

photo-Accessories-Head-Welding-Helmet-_12_1024L’étude

C’est sur la foi de ces paroles élogieuses que j’ai donc voyagé jusqu’à Massachusetts, la ville du prestigieux institut, pour me soumettre pendant trois mois à toutes les expériences conçues par le professeur Labarrière et son équipe. Il s’agissait d’étudier mon activité neurologique à l’aide d’un casque de dernière génération (ci-contre) dont les électrodes, au contact de mon crâne, fournissaient des relevés d’une grande précision :

Tout était prêt depuis des années ; les protocoles, l’équipement. M. Davoust n’est pas le premier auteur à s’imaginer qu’il peut échapper au fléau de sa profession. Le problème, c’est que les écrivains, ces créatures vaines, se préoccupent souvent de leur santé capillaire. Il va sans dire que la calvitie absolue de M. Davoust a constitué un critère de premier choix pour l’adopter comme sujet d’expérience : les électrodes, au contact direct de sa peau, ont fourni des résultats sans précédent.

Le protocole consistait, très simplement, à enregistrer mon activité cérébrale et à la mettre en corrélation avec ma lenteur de mise en travail dans une variété de conditions imposées, comme par exemple :

  • Privation absolue de café
  • Après une nuit hachée toutes les deux heures
  • À l’issue d’un repas nourrissant ou, au contraire, constitué exclusivement d’endives à l’eau
  • En fonction de l’heure de la journée, de la quantité de luminosité disponible, du bruit ambiant
  • Au contraire, travail des mécanismes de récompense : un verre de whisky chaque fois que je passe sur Facebook (si j’ai pu vous sembler incohérent ces derniers mois, ce n’est pas moi, c’est l’Oban)
  • En me jetant une rondelle de saucisson tous les 1000 signes écrits
  • En me passant du Christophe Maé dès que ma vitesse de frappe tombait en-dessous des 2500 signes à l’heure

Donnant, par exemple, des graphes d’activité comme suit :

sismogram

Le résultat

Les conclusions de l’équipe du professeur Labarrière sont, à l’image des plus grandes avancées scientifiques : à la fois révolutionnaires et d’une simplicité limpide dans leur approche, tels la mécanique quantique, le calcul différentiel ou la relativité générale. Après deux mois de relevés soigneux et d’écriture (pour ma part) dans toutes les conditions possibles (dans un congélateur, au fond de l’eau sans bouteilles, suspendu par les pieds au-dessus d’une fosse à lions, conditions dans lesquelles ma productivité était maximale puisque, pour 1000 signes écrits, on me relevait de dix centimètres), la conclusion est simple :

Pour cesser de procrastiner, il faut s’y mettre. 

« Nous pensons que notre découverte, assidûment documentée et fouillée, ouvrira de nouveaux horizons productivistes au monde moderne, en stimulant des environnements où l’on s’y mettra pour de bon, par exemple à l’aide de fosses à lions ménagées au rez-de-chaussée des immeubles de bureau pour y jeter les salariés coupables de procrastination régulière. On allie ainsi le meilleur de la science moderne à la tradition séculaire : les Romains savaient déjà, dans un contexte de paix sociale, faire un usage créatif des lions », s’enthousiasme le professeur Labarrière.

À cette fin, alors que l’équipe scientifique apporte la touche finale à l’article qui sera publié dans Nature, je prépare un livre rassemblant le coeur de cette conclusion, sous la forme d’une page unique facile à lire, bientôt disponible en librairie pour un prix qui, m’a-t-on d’ores et déjà assuré, sera sous la barre des dix euros.

2014-03-31T18:41:54+02:00mardi 1 avril 2014|Expériences en temps réel|26 Commentaires

Rhâgenda

Juste une info rapide pour signaler que si vous cherchez la jolie vue de l’agenda, elle a disparu. Je me suis aperçu qu’elle était responsable des récentes lenteurs du site, même quand on n’affiche pas la page correspondante (ce qui en dit long sur la propreté avec laquelle ce plugin a dû être codé) et donc, ouste. Ce plugin (All in One Event Calendar pour ne pas le nommer) est quand même notoirement instable, et je pense qu’à moyen terme, il va dégager pour un autre, probablement commercial.

2014-03-25T19:04:08+01:00lundi 31 mars 2014|Journal|Commentaires fermés sur Rhâgenda
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