Procrastination podcast s07e05 – Commercialisation et promotion dans l’autoédition, avec Morgan of Glencoe

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e05 – Commercialisation et promotion dans l’autoédition, avec Morgan of Glencoe« .

Deuxième volet de la conversation au long cours de Procrastination avec l’autrice et musicienne Morgan of Glencoe autour de l’autoédition. La saga de Morgan, « La Dernière Geste », a commencé sa vie en autoédition avant d’être reprise en édition traditionnelle chez ActuSF. Mais Morgan continue de s’autopublier, lui donnant une perspective unique sur les deux mondes. Dans cet épisode, elle expose le défi que représente la nécessité de faire connaître son travail quand on est autoédité·e, parle des différents canaux disponibles et de l’attitude à adopter.

Références citées

  • Bookélis https://www.bookelis.com
  • Amazon https://www.amazon.fr
  • Mark Danielewski, La Maison des feuilles
  • Les éditions ActuSF et le label Bad Wolf
  • Ameylia Saad Wu
  • Audrey Alwett

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2022-11-30T08:12:46+01:00mardi 15 novembre 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e05 – Commercialisation et promotion dans l’autoédition, avec Morgan of Glencoe

Procrastination podcast s07e04 – Sur nos bureaux

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e04 – Sur nos bureaux« .

Un épisode beaucoup plus personnel et léger, où il vous est proposé d’entrer dans les bureaux de l’équipe de Procrastination – et d’entrevoir le décor dans lequel chacun et chacune travaille. (Et de voir quelles bonnes idées piquer peut-être pour votre créativité !)
Mélanie travaillait beaucoup dans des cafés, ce qui est moins le cas. Elle met l’accent sur l’importance de l’ergonomie, et la différence vitale à établir entre espace de travail et de détente quand on travaille chez soi.
Lionel approuve complètement, et parle de son setup de geek, en plus de prévenir des désavantages du mode sombre.
Estelle parle de l’ambiance et de quelle manière la personnalisation d’un espace peut être source d’inspiration – tout en rappelant aussi que varier les environnements permet de stimuler la créativité.

Références citées

– Les problèmes du mode sombre https://tidbits.com/2019/05/31/the-dark-side-of-dark-mode/

– Le mode « solarized » https://ethanschoonover.com/solarized/

– Virgina Woolfe

– Gilles Dumay

– Stephen King, Écriture

– Stéphane Perger

– Ikki, chevalier du Phénix

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2022-11-14T08:23:32+01:00mardi 1 novembre 2022|Procrastination podcast|4 Commentaires

Créer des cadres qui se déplacent avec les notes dans Scapple

Une astuce rapide parce qu’on en a parlé sur Twitter : Scapple est un merveilleux logiciel de concept-mapping qui permet de réfléchir de façon bien plus libre et organique qu’une app de mind-mapping classique. Parmi ses forces, la possibilité de regrouper des idées de manière graphique dans un même cadre, puis de bouger librement ce cadre pour déplacer ce qu’il contient, et ainsi organiser ses idées.

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Sauf que dans les faits, bien des utilisateurs se plaignent que leurs cadres se déplacent tout seuls, sans ce qu’ils contiennent. La raison : il y a une option à cocher dans l’inspecteur pour la forme en question emporte son contenu lors du déplacement : la forme doit être « magnétique ».

Et avec ça, tout part avec (et tout fout le camp).

2022-10-24T20:56:29+02:00mercredi 26 octobre 2022|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Créer des cadres qui se déplacent avec les notes dans Scapple

Procrastination podcast s07e03 – Organiser le déroulé de son récit

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e03 – Organiser le déroulé de son récit« .

Après les notes préparatoires et les recherches, il est temps de s’atteler à l’organisation du déroulé de son intrigue (autant qu’il en est besoin). Mélanie planifie, mais surtout mentalement ; elle rassemble principalement des fragments et des chronologies. Estelle travaille beaucoup sur chronologie et rappelle que la méthode de travail dépend du projet, mais loue les avantages d’avoir un synopsis – et donne des techniques pour les équilibrer et les évaluer. Lionel parle des trois éléments minimaux dont il a besoin pour écrire un roman, une nouvelle ou une scène.

Référence citée (et pas en bien)

– John Truby, L’Anatomie du scénario

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2022-10-31T11:07:09+01:00lundi 17 octobre 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e03 – Organiser le déroulé de son récit

Procrastination podcast s07e02 – Organiser ses notes d’écriture

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e02 – Organiser ses notes d’écriture« .

La création est un processus de défrichage, où se mêlent des inspirations, des recherches et des fragments ; l’écriture consiste à évaluer, développer et ordonnancer ces éléments dans l’exécution du récit. Quelles techniques et astuces pour prendre et organiser ses notes dans la construction d’un projet romanesque ? L’approche de Mélanie : ne pas en avoir ! Ou éventuellement seulement des fragments chaotiques qui évoquent atmosphères et ambiances. Estelle adore les notes, et dévoile sa méthode de construction à base de carnets de notes, d’inspirations photographiques, d’annotations dans des livres pour développer ses projets parfois sur plusieurs années. Lionel explique quant à lui la méthode dite du Zettelkasten, la meilleure qu’il ait trouvée pour épouser l’émergence organique présidant aux projets artistiques.

Références cités

– Stellarium, https://stellarium.org/fr/

– Niklas Luhmann et le Zettelkasten, https://zettelkasten.de

– Obsidian, https://obsidian.md

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2022-10-14T22:06:45+02:00lundi 3 octobre 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e02 – Organiser ses notes d’écriture

Pièges et difficultés du point de vue omniscient

Le point de vue omniscient (cf inventaire des points de vue) attire souvent dans la narration : c’est vrai que la capacité de pouvoir sauter à l’envi dans la tête de chaque personnage, de prendre autant de distance ou de proximité avec eux qu’on le souhaite est tentant. L’intention louable est la liberté, et la capacité de dramatiser chaque action de la façon la plus efficace. L’intention plus problématique, qui apparaît de temps à autre en atelier, consiste à vouloir esquiver les contraintes des points de vue de narration plus classiques. Or l’expérience tend à montrer qu’en art, quand on veut s’affranchir d’une difficulté, on finit souvent par s’en créer une plus considérable encore.

Je viens ici, auguste lectorat, descendant de ma montagne avec sur mon iPad les tables des peut-être-lois-mais-pas-vraiment-vous-faites-ce-que-vous-voulez (consignées dans Airtable) te dire que, eh bien, le point de vue omniscient n’est pas une idée si géniale que ça dans un grand nombre de projets.

Le point de vue est une des règles du jeu les plus fondamentales que le récit propose (promesse narrative) : il décrit par quel artifice l’information sera transmise. Or, la littérature n’est que de la transmission d’information, puisqu’elle repose sur le langage. Dès lors, le point de vue omniscient entraîne un problème de taille si l’on n’est pas prudent·e (et/ou expérimenté·e) : en autorisant les basculements arbitraires de narration, il peut donner l’impression de tricher avec ses propres règles (ou de n’en avoir aucune), ce qui brise l’implication du lecteur qui ne sait pas à quoi se rattacher et dans quoi s’investir émotionnellement.

Ce qui entraîne une difficulté considérable : il est compliqué, avec une narration omnisciente, de faire monter une tension narrative. En effet, celle-ci repose très souvent sur l’information incomplète des personnages : Jean-Eudes m’aime-t-il ? Y a-t-il un tueur en série au coin de cette rue sombre ? Saroumane est-il du côté des gentils ?

Habituellement, le lecteur ignore les réponses parce que les protagonistes, sur qui la narration est centrée, l’ignorent. Et donc, il les désire, pour savoir comment l’histoire va se dénouer. En revanche, le point de vue omniscient fait voler en éclats la rambarde précieuse qui donne à l’auteur une raison parfaitement acceptable de cacher tout ça : si la narration n’a pas de règle intrinsèque (autre que l’arbitraire) pour cacher les sentiments de Jean-Eudes, la présence de Jack l’Éventreur dans l’ombre ou les allégeances géopolitiques réelles de Saroumane, alors elle devrait les donner, ce qui pète tout de suite le game. Et si elle ne le fait pas, le lecteur se sent floué.

Comme avec tout, c’est bien sûr un effet que l’on peut vouloir rechercher, mais on tombe alors davantage dans le post-moderne ou l’expérience littéraire que dans la fiction pure. (Éventuellement dans la tragédie.) Et d’ailleurs, en général, le point de vue omniscient rattrape le déficit de tension narrative en suscitant l’intérêt d’une autre façon, comme un commentaire sur les événements, souvent humoristique ou satirique. C’est valide, évidemment, mais ça n’est pas du tout la même chose qu’écrire une aventure ou une romance : les enjeux reposent moins sur le destin des personnages que ce qu’ils représentent.

Notons que le point de vue omniscient est résolument distinct du roman choral, dont on a parlé ici (le roman choral emploie une succession de points de vue limités et contenus, donnant au lecteur une vision plus globale du récit, mais toujours incomplète).

2022-09-24T02:58:41+02:00lundi 26 septembre 2022|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Procrastination podcast s07e01 – Parcours et compétences de l’autoédition, avec Morgan of Glencoe

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C’est la rentrée, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e01 – Parcours et compétences de l’autoédition, avec Morgan of Glencoe« .

Début d’une conversation exceptionnelle avec l’autrice et musicienne Morgan of Glencoe qui courra sur une partie de la saison 7, pour une plongée en profondeur dans les réalités, défis et atouts de l’autoédition. La saga de Morgan, « La Dernière Geste », a commencé sa vie en autoédition avant d’être reprise en édition traditionnelle chez ActuSF. Mais Morgan continue de s’autopublier, lui donnant une perspective unique sur les deux mondes. Dans ce premier volet, elle partage son parcours, les réalités du processus d’autoédition ainsi que les compétences à acquérir au-delà de l’écriture pure. 

Pour retrouver Morgan en ligne : 

– Site officiel : http://morganofglencoe.com/

– Chaîne Twitch : https://www.twitch.tv/morgan_ofglencoe

– Twitter : https://twitter.com/morganofglencoe

Références citées

– Les éditions et la librairie Critic

– Cocyclics https://cocyclics.tremplinsdelimaginaire.com

– L’Écurie littéraire 

– Elen Brig Koridwen

– Prix Fondcombe 

– Laurent Miny

– Bookélis https://www.bookelis.com

– Amazon https://www.amazon.fr

– L’association des Auteurs Indépendants du Grand Ouest (AIGO) https://collectifaigo.wordpress.com

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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2022-09-28T08:36:37+02:00jeudi 15 septembre 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e01 – Parcours et compétences de l’autoédition, avec Morgan of Glencoe

N’écrivez pas ce qui vous saoule

On trouve cette recommandation sous diverses formes : chercher enthousiasme et amusement dans la création ; dans les mots d’Elmore Leonard, « s’efforcer de ne pas écrire les parties que les lecteurs tendent à sauter ». Dans les faits, alors que l’on part à la découverte de son histoire, et que l’effort de maintenir les modèles mentaux de sa narration peut être important, le gros fun n’est pas toujours facile à saisir. Écrire peut être difficile, on le sait, et c’est une importante cause de procrastination.

En outre, une narration complexe (sur un roman, ou davantage) exige parfois certains passages un peu plus mécaniques. Tel personnage doit se rendre à tel endroit pour la suite de l’action ; telle information doit être donnée au lecteur ou communiquée à quelqu’un.

« Doit » devrait (heh) représenter un verbe signal d’alarme. On en parle suffisamment dans Procrastination, il n’y a pas de « doit » dans la création. Mon avis : il y a ce qu’on veut, et ensuite, une exécution que l’on espère efficace. « Devoir » en passer par telle ou telle étape dans la création peut quand même être ponctuellement nécessaire (« je dois établir clairement tel lieu pour la baston qui suit ») mais il est facile d’atteindre l’overdose de nécessités narratives – et là, le fun s’évapore à jamais, rendant l’écriture non seulement difficile, mais chiante à crever.

Mais comment faire, alors, si l’histoire exige quand même de tels passages, si l’on « doit » passer par telle ou telle étape pour la faire avancer ? Parce que ces exigences mécaniques sont parfois bien présentes.

On peut résoudre cette difficulté en cherchant quelque chose d’excitant à écrire dans un passage « nécessaire » – c’est une solution efficace et souvent fonctionnelle. Mais en poussant plus loin, humblement, ma réponse est : ne les écrivez pas. Sérieusement.

Règle empirique : si un truc vous saoule et qu’il s’agit d’une exigence purement mécanique de la narration, passez dessus au plus vite pour atteindre les passages qui vous amusent vraiment (c’est là qu’il est important de savoir manier la différence entre show et tell). N’imaginez pas que le lecteur ronchonnera : en général, on nous sait gré d’avancer rapidement jusqu’à la prochaine étape excitante de notre narration, beaucoup plus rarement de ralentir. (Une exception à cela : gérer correctement ses variations de rythme et de suspense, ce qui peut induire un étirement ponctuel de l’action, mais c’est souvent une chose qui s’affine aux corrections, pas au premier jet.)

Bien sûr, quand on lutte, la différence entre difficulté et ennui dans l’écriture peut être ténue. La première est inévitable, peut-être même souhaitable, car elle force à sortir de sa zone de confort, pour trouver de nouvelles solutions et idées personnelles à une embûche narrative. En revanche, le second vous tuera à la longue – et tuera votre lecteur. Si vous vous emmerdez, cherchez un moyen de passer au plus vite. Et si, au pire, il fallait vraiment un passage plus démonstratif, vous pourrez toujours l’intégrer aux corrections avec le recul.

Voyez-le simplement comme ça : personne n’aime les fillers dans les anime.

2022-09-10T03:39:25+02:00mardi 13 septembre 2022|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur N’écrivez pas ce qui vous saoule

Donnez de l’impact à vos textes en supprimant les verbes d’indirection

L’indirection, c’est un horrible anglicisme venu du monde de la programmation : c’est une technique pour accéder à l’adresse d’un objet. Dans le monde réel, ça pourrait donner ça : au lieu de dire « le ministère des Armées », on dirait « le ministère installé rue Saint-Dominique à Paris ». C’est exact, mais ça nécessite quand même un petit effort mental pour savoir de quoi on parle. C’est indirect. (Je précise que l’expression « verbe d’indirection » n’existe absolument pas dans l’analyse littéraire respectable, c’est juste mon propre terme pour le truc.)

Le rapport avec l’écriture de fiction ? Tous les verbes qui induisent une médiation entre l’action et les personnages créent le même effet indirect. Comparez :

Jean-Eudes vit que le compte à rebours de la bombe n’indiquait plus que sept secondes.

Avec, pour la même action exactement :

Le compte à rebours de la bombe n’indiquait plus que sept secondes.

Niveau tension, c’est quand même autre chose. Dès que l’on place un intermédiaire entre l’action et le personnage, et donc le lecteur, on éloigne les événements – c’est mécanique. Donc, ils perdent en impact. Dans vos relectures, pensez-y : passer le point de vue en induit est une manière très simple et efficace de donner de l’immédiateté à votre action.

Bien sûr, c’est comme tout, ça n’est pas forcément à systématiser. Si vous avez bien compris l’effet, vous pouvez choisir dans certaines circonstances, au contraire, de désirer une indirection pour établir une distance clinique, ralentir le rythme, que sais-je encore.

Dans ce contexte, l’indirection était peut-être indiquée.
2022-09-03T02:00:54+02:00jeudi 8 septembre 2022|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Donnez de l’impact à vos textes en supprimant les verbes d’indirection

Certaines questions d’écriture sont des solos de guitare

En lien avec l’article de la semaine dernière sur la construction des opinions personnelles avant la consultation d’autrui, une observation sur des questions d’écriture en particulier, artistiques en général, que je vois souvent circuler en ligne. Elles se formulent à peu près toutes de la même manière :

Comment puis-je faire x dans mon histoire ? Quelle technique pour accomplir y ? Vous pensez quoi de faire z ?

Ce n’est pas parce qu’on est en écriture et que l’approche technique a (heureusement) traversé l’Atlantique depuis les États-Unis que l’écriture est devenue une science ; qu’il existe une bonne réponse, un code (ou une poignée) garantissant le succès dans l’exécution. Ça serait trop simple. Je dirais même, au contraire, que chercher cela est prendre le problème à l’envers. Cela revient à demander :

Comment puis-je faire un solo de guitare qui déchire ?

Ben, au-delà de te muscler les doigts, faire des gammes et comprendre l’harmonie, la réponse devient très vite éminemment subjective, tant pour toi que le public, et donc, elle ne peut connaître de réponse objective. En chercher une, je le crains, est même une manière assez sûre de tuer la vie et le naturel d’un projet.

D’accord, mais quand même, comment accomplir un effet donné dans une histoire ? Alors, on peut parler de pistes, bien entendu, on peut étudier des approches, partager son expérience. Mais il est fondamental de se rappeler qu’elles sont une voie parmi une infinité, juste un point de départ pour l’exploration. Trouver la manière d’accomplir quelque chose dans une histoire est nécessairement consubstantiel des événements, des personnages, du stade de l’histoire, et surtout, surtout, de la sensibilité et des intentions de l’auteur ou autrice. De la même façon qu’un solo de guitare émerge de sa chanson, et la nourrit en retour. Au bout du compte, c’est indissociable. Et surtout, ça ne connaîtra jamais de réponse absolue.

La question est légitime. Mais pour y répondre, je crois qu’il faut partir avant tout de son projet, de son envie personnelle, et de creuser en soi la manière dont on veut procéder dans cette instance précise. Car c’est de la création : une réponse ne servira qu’une fois telle quelle dans un contexte donné. Oui, les leçons acquises à cette occasion viendront nourrir les projets suivants, la clairvoyance, de manière à cerner peut-être un peu plus vite ce qui fonctionne ou pas ; mais à nouveau projet, nouvelles réponses, nouvelles exécutions subtilement ou très différentes.

Je sais, c’est pas pratique. Mais en fait, si on se laisse le loisir d’explorer et de se faire plaisir, c’est plutôt cool ! Comme dit le proverbe, on ne se baigne pas deux fois dans le même solo de guitare (ou un truc du genre). Vos réponses, votre personnalité, votre humeur à un moment (et même les difficultés qui peuvent être reliées à l’exécution d’un passage) sont mille fois plus intéressantes que tous les modes d’emploi du monde.

Veuillez ne pas en prendre ombrage, mais dorénavant, je crois que j’appellerai cela des « questions solo de guitare » avec cet article comme point de départ à la conversation – parce que ce genre d’interrogation sur l’approche revient assez souvent.

2022-08-28T08:17:48+02:00lundi 29 août 2022|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires
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