Procrastination podcast s08e01 – La gestion d’une librairie indépendante, avec Éric Marcelin

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e01 – La gestion d’une librairie indépendante, avec Éric Marcelin“.

Pour sa huitième saison, Procrastination a le plaisir de recevoir Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements ; c’est notamment l’occasion de découvrir le métier de libraire, souvent mal connu des auteurs.

Dans ce premier épisode de notre conversation au long cours, Éric dévoile les mécanismes concrets du fonctionnement d’une librairie et de la distribution d’un ouvrage à partir de sa sortie de chez l’imprimeur ; la sélection des titres en rayonnage ; la gestion de l’équilibre entre nouveautés et fond ; le temps de vie d’un livre sur l’étal du libraire.

Retrouvez la librairie et les éditions Critic en ligne et sur les réseaux :

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2023-10-02T09:23:01+02:00vendredi 15 septembre 2023|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e01 – La gestion d’une librairie indépendante, avec Éric Marcelin

Dans les détails de la technique d’écriture (republication entretien de 2014 pour DraftQuest)

Au hasard des republications du site sur les réseaux commerciaux, cet article est ressorti et tu m’as fort justement fait remarquer, auguste lectorat, que le site de DraftQuest a déménagé et l’entretien a apparemment disparu au passage. (C’est à ce genre de trucs que je commence à constater que je fais ce métier depuis beaucoup trop longtemps. Ou bien que ce site est beaucoup trop vieux. Moi pas, par contre.) Vous m’exprimâtes des regrets quant à ladite disparition, et comme j’ai un OCD bien ancré, j’ai retrouvé l’entretien dans les entrailles de mon klaowde, afin de pouvoir le reposter ci-dessous dans toute sa splendeur âgée de presque une décennie.

À vos risques et périls, etc.

Dans les détails de la technique d’écriture, avec DraftQuest, entretien avec David Meulemans (2014)

David MEULEMANS: Lionel Davoust, vous avez écrit plusieurs romans. Vous semblez désormais consacrer l’essentiel de votre temps à l’écriture. Pouvez-vous-nous décrire une journée type de Lionel Davoust?

Lionel DAVOUST: C’est effectivement le cas, à l’écriture de fiction, principalement, et parfois un peu de traduction ou d’éditorial. De manière générale, je ne suis pas du matin (le matin est un endroit froid et hostile où le seul réconfort s’appelle café). Du coup, je me réveille doucement en entretenant le lien avec la communauté sur les réseaux sociaux, le site, puis en m’occupant de ce que j’appelle les « affaires courantes » : courrier électronique, et les dizaines de petits à-côtés dont il faut s’occuper quand on est travailleur indépendant (contrats, articles brefs, relations avec presse etc.). Je fais une pause à midi et je coupe toute distraction l’après-midi pour me consacrer pleinement à l’écriture sans interruption, autant que possible, m’interdisant cette fois toute incursion en ligne. En phase de rédaction, je me fixe en général un quota d’écriture, allant de 15 à 20 000 signes en fonction de la sévérité de la date-butoir et de mon énergie. 

C’est mon organisation depuis des années mais j’avoue qu’elle ne me satisfait pas entièrement : le plus important, là-dedans, c’est écrire ; la logique voudrait que je commence donc par là, mais l’expérience me montre que j’ai du mal à me concentrer quand je sais que dix petites choses rapides attendent que je les règle. Je m’en occupe donc d’abord pour avoir l’esprit libre – mais j’évite aussi qu’elles prennent trop d’importance. 

DM: Parallèlement à l’écriture de romans, vous exposez avec beaucoup de franchise et un vrai sens pratique vos méthodes. (Vous êtes notamment un connaisseur de la méthode “Getting Things Done”). Si vous deviez donner quelques conseils de travail à des écrivains en herbe, quels seraient-ils?

LD: En un mot comme en cent : arrêtez de tergiverser et mettez-vous-y. (C’est une version moins diplomate que la première règle de Robert Heinlein, « you must write », tu dois écrire.) Oui, étudier les auteurs qu’on aime, faire des recherches sur son sujet, travailler la technique, réfléchir à l’organisation de son travail aide à se donner confiance et c’est bien. Mais, à un moment, il n’y a pas de méthode magique, d’eurêka où les choses deviennent moins impressionnantes, même avec l’expérience. La méthode, la vérité de l’écriture, c’est à l’auteur lui-même d’aller les chercher, conformément à qui il/elle est. Ce grand livre dont vous rêvez ne s’écrira pas si vous n’allez pas l’écrire, si vous n’allez pas vous confronter à la difficulté, si vous ne descendez pas dans la salle des machines et mettez, kilomètre après kilomètre, phrase après phrase du charbon dans le fourneau. Écrivez. Plantez-vous. Recommencez. Écrivez encore. C’est la meilleure école – et c’est la seule qui vous rapproche du but final : avoir écrit. 

DM: Dans la communauté DraftQuest, nous disons souvent qu’il faut abandonner l’inspiration – et penser davantage en termes d’enthousiasme et de travail. Je crois que c’est une position qui n’est pas éloignée de la vôtre. Mais pouvez-vous nous dire la place de l’inspiration dans votre travail?

LD: Ah, je vais encore me faire des amis… ! Je ne crois pas à l’inspiration – si on la définit comme ce moment de grâce où l’écriture se déroule avec facilité et lumière. C’est-à-dire, oui, elle se produit (heureusement) mais elle n’est pas la règle et il ne faut surtout pas espérer qu’elle le soit. Sinon, on produit trois pages dans une année. Si l’on veut écrire sérieusement, je crois qu’il faut privilégier la discipline, et là, peut-être, peut-on espérer apprivoiser l’inspiration. (Je sais que cette position est castratrice pour certains auteurs, donc je la recommande avec prudence : c’est ma façon de fonctionner, si vous avez besoin comme moi de vous cadrer avec une main de fer pour produire, menez-vous un train d’enfer – mais si vous sentez que c’est contre-productif, prenez de la hauteur.) Je crois pour ma part, très fermement, que l’écriture se travaille, dans tous ses aspects : dans le style, la narration, mais aussi, de façon générale, dans l’attitude, le regard, la façon de penser. Plus que de l’enthousiasme, je pense qu’il s’agit d’envie. Il convient de se sonder soi-même, de traquer sa propre matière, d’observer le monde en ces termes : j’écris, mais pourquoi ? Qu’ai-je à dire, à raconter, qui me fasse envie, où est ma vérité et quelle est-elle ? Quel est mon carburant, la foi qui me motive à coucher ces mots sur le papier, jour après jour ? C’est un travail d’introspection  qui ne s’achève jamais (et c’est un des grands plaisirs du métier… ou une grande torture, pour ceux qui n’aiment pas trop plonger en eux-mêmes) et c’est là qu’on trouve sa voix, son originalité, et la motivation d’écrire, pendant des mois, parfois des années, à plein temps sur un projet. Si l’envie est là, je crois qu’elle attire l’inspiration. Et pour les jours où elle se dérobe, l’envie facilite quand même le travail. 

DM: Il y a une idée qui m’est chère, mais que je peine à faire comprendre. Je pense que l’on devient “écrivain” quand on arrive à sortir de “l’expression de soi” (qui est souvent la raison première des draftquesters pour se lancer dans l’écriture) à “raconter aux autres”. Mais, en même temps, je suis bien conscient qu’il faut parler de soi, ou plutôt, puiser en soi. Comment voyez-vous cette articulation, entre se tourner vers soi, et se tourner vers les autres?

LD: Je crois que cela revient un peu à l’envie mentionnée plus haut. C’est un exercice de funambulisme constant. Toute pratique artistique qui désire sortir de la confidentialité (au sens : être présentée au monde, à un regard autre que le sien et que celui, bienveillant, de son chat et de sa maman) porte en elle, je crois, cette contradiction entre l’élan personnel et l’obligation d’accessibilité. Dans le cadre de la littérature, il s’agit avant tout d’être compris-e. Attention, tout le monde ne place pas l’accessibilité au même niveau – tout le monde n’a pas la même tolérance aux longues descriptions, par exemple – mais, dès lors que l’on n’écrit plus uniquement pour soi, il convient de faciliter l’entrée du lecteur dans son univers, dans son histoire, de le prendre par la main et de le guider, parce qu’il est, bien sûr, fondamentalement extérieur. 

Je divise assez clairement les choses pour ma part : entre fond et forme. Mais avant de préciser comment, un mot sur votre notion « expression de soi » : je ne sais pas exactement comment vous le voyez, mais je voudrais contredire l’adage américain qui préconise « write what you know » (écrivez ce que vous connaissez). Je crois que la clé, c’est « write what you are » (écrivez ce que vous êtes). Écrire permet de vivre mille destins, de traiter mille questions, de rêver même à l’échelle de galaxies entières si l’on va en science-fiction ; il ne faut pas s’en priver et suivre ces mille chemins conformément à ses envies, et le faire avec fierté et joie. Je crois qu’il est absurde de prétendre connaître un auteur à partir des réponses qu’il donne dans sa fiction ; les réponses appartiennent à ses personnages. Par contre… on entrevoit bien mieux ce qu’il est à travers les questions qu’il pose, car il se les pose probablement aussi. 

Ceci étant posé, la différence entre l’expression de soi et le raconter aux autres, donc : pour ma part, je place la division assez simplement entre fond et forme. Le fond, les questions, les personnages, les événements de l’histoire, c’est mon envie, c’est ma matière, c’est la raison pour laquelle j’écris ce livre-là, et ce n’est globalement pas négociable. La forme, c’est mon obligation d’accessibilité, c’est mon devoir d’écrivain de vous faire voir les scènes, de vous emmener dans mon histoire avec facilité (si vous êtes mon type de lecteur et que je suis votre type d’auteur), de maîtriser mon rythme pour que mes effets fonctionnent, bref, de vous conter le récit et de vous emporter. Bien sûr, forme et fond se répondent et se conjuguent, et il s’agit aussi de faire en sorte qu’ils se servent mutuellement. 

Finalement, pour quel lecteur écrit-on ? Pour soi, je crois, pour proposer au monde les livres qui n’existent pas et qu’on aurait aimé trouver. Et il faut savoir appliquer à son propre travail cette lucidité et cet état de critique impitoyable avec laquelle on juge les livres des autres : voilà, je crois, une étape de maturation importante dans le parcours d’un auteur, et c’est là que se conjugue l’envie – personnelle – et le regard extérieur – qui juge. Les deux se déroulent en deux temps séparés : d’abord, l’écriture, égoïste, personnelle, fantasque. Ensuite, et seulement ensuite, juge-t-on au moment des corrections. 

DM: Un débat dans notre communauté, c’est l’écriture sur papier contre l’écriture sur clavier. D’un côté, les écrivains en herbe semblent davantage se lâcher sur le papier. D’un autre côté, écrire sur ordinateur permet de mieux manier le texte. C’est un sujet que vous avez évoqué sur votre blog. Pouvez-vous dire à nos écrivains en herbe comment la place que ces deux supports occupent dans votre écriture?

LD: Avant toute chose, je veux répéter le mantra que je martèle en atelier d’écriture : apprendre à écrire, c’est apprendre à se connaître. Il n’y a pas de méthode idéale autre que celle qui vous convient à vous. Vous aimez écrire sur des cahiers reliés de cuir avec un stylo plume à 200 euros au milieu de la forêt dans le calme absolu ? Si c’est votre truc (et que vous avez les moyens), allez-y. Vous préférez les outils informatiques dernier cri et emporter votre ordinateur et votre clé 3G dans les cafés parisiens et baigner dans l’agitation ? Hé, tant que ça vous fait écrire, tous les moyens sont bons. 

Pour ma part, je travaille au papier et à l’ordinateur, et chaque média correspond à une étape différente de mon avancée. Le papier est réservé aux réflexions les plus libres, où je « malaxe » les idées, les décortique sous tous les angles, jusqu’à parvenir au cœur de l’envie, pour recueillir sans contrainte tout ce que m’inspire mon sujet, mes personnages. Une fois que je sens un début de structure émerger, je passe ensuite à un outil informatique pour mettre tout cela en ordre grâce aux facilités de mise en page, de disposition qu’il offre et structurer davantage mes idées. Et enfin, une fois l’histoire planifiée, je rédige (sur ordinateur). Mais il m’arrive de revenir au papier si nécessaire ; quand j’arrive à une étape de l’histoire que je n’ai finalement pas assez développée et que j’ai besoin de m’aiguiller à nouveau, ou quand je perds le lien avec mon récit et ai besoin d’y réinjecter un peu d’envie et d’énergie, je traque et m’explique, au papier, ce dont j’ai besoin pour progresser. 

DM: Une dernière question – qui est courte, mais dont la réponse peut s’avérer longue. Pouvez-vous nous parler de la genèse d’un de vos romans? Concrètement, par exemple, sur le premier volume du “Mystère Léviathan”: quand avez-vous eu l’idée? combien de temps vous  pris l’écriture du premier jet? une fois le premier jet achevé, est-ce que vous avez beaucoup dévié du projet initial? avez-vous eu des premiers lecteurs à qui vous avez soumis le texte pour avoir des corrections? est-ce que l’éditeur vous a suggéré des corrections? 

LD: Le Mystère Léviathan est un cas un peu particulier parce que le projet remonte à très, très longtemps – plus de quinze ans. De manière générale, je traque donc toujours l’envie, et dans ce cas, lui donner forme a pris un temps certain ! La trilogie n’est pas tellement née d’une idée précise que d’un faisceau de thèmes et de personnalités / personnages que j’avais envie de traiter (l’immortalité, l’initiation, la quête de soi, la fascination pour la mer, la fantasy urbaine, la transcendance du réel), d’où la lente maturation. L’univers s’est construit ainsi, par lente accrétion, et aussi au fil de mes recherches et intérêts personnels, dont la série se nourrit aussi. En revanche, l’écriture en elle-même est allée raisonnablement vite une fois la forme arrêtée. Quand je me suis senti prêt à me jeter à l’eau, pour ainsi dire, la planification et l’écriture du premier volume ont pris une grosse année, puis environ six mois par volume ensuite, tout compris (écriture et corrections), ce qui peut sembler très rapide, surtout pour des livres aussi épais, mais, une fois lancé, je savais précisément où j’allais. Je n’ai pas tellement dévié du projet général de la série, à part dans certains détails de scènes, de personnages, qui ont suivi leur propre cheminement et m’ont permis de présenter les choses de manière plus efficace que je ne le pensais dans mes synopsis. Je fais effectivement appel à des beta-lecteurs pour tous mes textes, des proches qui apprécient mon travail et mes univers tout en étant impitoyables (une combinaison précieuse et idéale ! et j’en profite pour les remercier à nouveau). Bien sûr, l’éditeur suggère toujours des corrections, cela fait partie du processus. Je ne prétends pas rendre un premier jet parfait, et le regard éditorial constitue une étape à mon sens indispensable pour donner au récit – et surtout aux intentions qui l’animent – la forme la plus aboutie possible. Nous en discutons, décidons des corrections (il m’arrive de ne pas être d’accord avec ce qu’on me propose, mais je m’efforce de comprendre ce qui coince et de revenir avec une version différente, qui règle la faiblesse qui a été détectée, mais d’une autre manière qui me convienne). Savoir comprendre et accepter ces retours, retravailler en fonction, mais aussi détecter les rares moments où il convient de dire non pour rester fidèle à l’esprit de son projet, cela aussi fait partie de l’apprentissage. 

2023-03-03T04:35:29+01:00jeudi 9 mars 2023|Best Of, Entretiens, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Dans les détails de la technique d’écriture (republication entretien de 2014 pour DraftQuest)

Dans le podcast Processus : Sur l’écriture au long cours, part 2

Deuxième partie de l’entretien au long cours sur l’écriture au long cours (y a comme un thème) que m’a très aimablement réservé le podcast Processus : on y parle de viscéralité, d’organisation sur une saga ou un univers, mais aussi, beaucoup, de patience dans l’écriture et la création (c’est pas très à la mode, je sais, désolé).

Encore merci à Alix M. Dehenne pour son enthousiasme autour de cette conversation qui a explosé les limites du format de son émission. Ce deuxième épisode peut s’écouter sur toutes les plate-formes où l’on écoute des podcasts, ou bien simplement ci-dessous.

2023-02-20T01:21:35+01:00mercredi 22 février 2023|Best Of, Entretiens, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Dans le podcast Processus : Sur l’écriture au long cours, part 2

Dans le podcast Processus : sur l’écriture au long cours, partie 1

J’ai eu le grand honneur et l’immense plaisir d’un long entretien au long cours dans le podcast Processus, qui s’intéresse à une question fascinante : interroger créateurs et créatrices sur leur approche pratique de leur travail afin de comprendre comment leurs réalisations s’accomplissent.

Vu que je suis un brin bavard (un peu) et que le sujet me passionne (si peu) j’ai quelque peu explosé le format de l’émission (ce n’est pas comme si ça m’arrivait dans d’autres domaines) et ce qui devait être une émission unique s’est transformé en trois (ce qui n’est jamais arrivé dans d’autres domaines). Les volets porteront :

  1. L’écriture et sa méthode, part 1
  2. L’écriture et sa méthode, part 2
  3. Musique électronique, parallèles et divergences avec l’écriture

Merci mille fois à Alix M. Dehenne de m’avoir invité dans le podcast et d’avoir reçu avec enthousiasme la longueur et la technique de mes développements. Ce premier épisode peut s’écouter sur toutes les plate-formes où l’on écoute des podcasts, ou bien simplement ci-dessous.

Et à bientôt pour la partie 2.

2023-02-25T09:09:00+01:00lundi 13 février 2023|Best Of, Entretiens, Technique d'écriture|2 Commentaires

À la saison 7 de Procrastination, on parlera d’autoédition

Cela fait un moment que l’on nous demande d’aborder ce sujet qui passionne un nombre toujours plus important d’auteurs et autrices, mais Estelle, Mélanie et moi n’avons que l’expérience de l’édition traditionnelle ; nous n’étions pas compétents pour traiter le sujet. Notre camarade Morgan of Glencoe a alors aimablement accepté de venir nous livrer son expérience ; elle sera l’invitée de la saison 7 du podcast pour parler d’autoédition !

Qu’est-ce que je fais sur cette capture d’écran ? Je lance le chrono pour les quinze minutes. Ça l’air de me demander une prodigieuse concentration.

Morgan a un parcours rare et donc extrêmement intéressant sur ce sujet : elle a commencé à publier sa saga, “La Dernière Geste”, en autoédition avant d’être repérée par les éditions ActuSF, où elle se poursuit actuellement. Mais elle conserve un lien avec cet autre mode de diffusion, où elle continue à publier d’autres projets en parallèle. Ayant l’expérience des deux mondes, de ses avantages et inconvénients respectifs, elle est idéalement placée pour les décrire, les comparer, et désamorcer certaines idées reçues dans les deux cas.

Cela a donné lieu à une conversation passionnante, qui entraîne d’ailleurs un changement d’approche dans notre réception des invités dans Procrastination : plutôt que des épisodes un peu corsetés dans le quart d’heure réglementaire, nous avons discuté un long moment de façon plus libre. Cela donnera lieu à des segments thématiques diffusés tout le long de la saison, couvrant un maximum de facettes du thème, pour un minimum de trois épisodes à venir (et probablement plutôt quatre).

Nous remercions infiniment Morgan pour sa gentillesse, sa disponibilité et l’immense éventail d’expériences et de ressources qu’elle a partagé avec nous ; nous avons vraiment hâte de vous faire découvrir cet échange, en espérant qu’il répondra à un certain nombre de questions ! Comme d’habitude, n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et interrogations (typiquement sur le forum Elbakin.net), nous lisons tout et nous efforçons de réagir à tout dans les épisodes feedback.

Comme les précédentes, la saison 7 démarrera le 15 septembre, avec le premier volet de notre échange avec Morgan.

2022-04-29T16:50:51+02:00mardi 10 mai 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur À la saison 7 de Procrastination, on parlera d’autoédition

7h30 d’interviews auteurs pour les Imaginales…

… dont mon humble pomme (sans App Store).

L’Archipel Numérique, à travers son émission Les Littéranautes sur Twitch, a réalisé une couverture titanesque des Imaginales la semaine dernière : notamment 7h30 de live, avec des tas d’interviews d’auteurs et autrices, réalisées en studio ou même dehors, permettant d’entrevoir le cadre de ce festival un peu spécial qu’on a drôlement attendu… 

Comme toujours avec Twitch, les rediffusions seront disponibles pendant un temps assez limité sur le service, mais une partie des vidéos ont été exportées vers YouTube, où leur durée de vie est largement supérieure. Pour voir tout ça, rendez-vous sur :

Et pour ma propre pomme, donc, ça peut être par exemple ci-dessous ; l’enregistrement réalisé avant le festival a été l’occasion de discuter d’écriture, de représentation dans la fiction, et se clôt par une courte lecture de La Messagère du Ciel. Merci à Laurent et François pour leur disponibilité avant l’événement !

2021-10-18T17:13:48+02:00mercredi 20 octobre 2021|Entretiens|Commentaires fermés sur 7h30 d’interviews auteurs pour les Imaginales…

Les actes du colloque universitaire des Imaginales 2020 sont disponibles

Game of Thrones, un modèle pour la fantasy ? est un épais volume rassemblant les interventions des chercheurs et chercheuses en littérature réalisées au cours du colloque universitaire organisé par les Imaginales en 2020 :

Au printemps 2019, la diffusion de la dernière saison de la série télévisée Game of Thrones a l’effet d’un tsunami dans le paysage culturel mondial. On peut désormais, et sans doute pour longtemps encore, observer les traces laissées par son passage. L’objectif de ce livre est d’établir un premier bilan collectif sur ce que le succès de la série mais aussi des romans de George Martin ont pu apporter à la manière dont la fantasy est perçue. Dans quelle mesure le phénomène GoT a-t-il transformé la fantasy ?

Entre articles et interventions d’auteurs, ce livre vous replonge dans l’univers de cette série mythique et dans la fantasy telle qu’elle est désormais.

Contributions de Maureen Attali, Tasnime Ayed, Florian Besson, William Blanc, Yann Boudier, Marie-Lucie Bougon, Justine Breton, Florian Favard, Vivien Feasson, Marie Kergoat, Romain Mathieu, Laura Muller-Thoma, Aurélie Paci, Thierry Soulard et Anne Besson.

Le livre sera bien entendu disponible aux Imaginales dans quelques jours ; j’avais eu l’honneur d’apporter une minuscule pierre à l’édifice (une pierrette, disons) (sans pot au lait) en participant à la table ronde auteurs et autrices au sujet de l’influence de l’œuvre de Martin dans le genre (intervention disponible sur YouTube).

Le livre sort aux éditions ActuSF, et notez que pour encore 24 heures, toute commande sera dédicacée par les intervenantes et intervenants !

➡️ Plus d’informations et commander

2021-10-22T18:23:18+02:00mardi 12 octobre 2021|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Les actes du colloque universitaire des Imaginales 2020 sont disponibles

Parlons technique d’écriture et Procrastination (le podcast) : live ce vendredi à 18h

La super chaîne et communauté DoctriZ (YouTube, Twitch), qui parle d’imaginaire sous toutes ses formes avec un petit angle recherche, réalise ce mois-ci un cycle sur les podcasts.

Vendredi, 18h, Mélanie Fazi, Estelle Faye et moi aurons le plaisir d’être soumis à la question autour de Procrastination – qui bouclera (déjà !) sa cinquième année en juillet. On va certainement parler de la genèse de l’émission, mais il est presque sûr que l’on va déborder sur des questions de technique d’écriture et surtout de la divergence de nos trois approches, comment on se promet sans cesse du clash tout en arrivant toujours à disconvenir de façon civile – c’est vraiment désespérant.

Venez en masse ! Pas besoin de compte pour regarder (il faut juste un si vous souhaitez interagir en direct) :

➡️ Vendredi, 18h, https://www.twitch.tv/doctriz

2021-04-13T09:53:09+02:00mardi 13 avril 2021|À ne pas manquer|4 Commentaires

La genèse de L’Héritage de l’Empire et écrire une saga au long cours [entretien]

Il y a quelques semaines, j’ai eu le grand plaisir de sortir de chez moi (oui, c’est devenu suffisamment rare pour être signalé, heh) et surtout d’apparaître dans l’émission Il était une fois un livre de Natalie Ramage pour une semaine d’entretiens autour de L’Héritage de l’Empire – les évolutions de la série « Les Dieux sauvages », comment on développe une histoire au long cours, le tout sans divulgâcher (comme on est censé dire).

La radio Fréquence 8 a maintenant sa chaîne YouTube, où se trouvent postées les émissions après diffusion ; l’intégralité de notre conversation y est maintenant disponible et, comme tous les entretiens de Natalie, c’est une porte d’entrée idéale sur l’univers et même le genre de la fantasy au sens large. Chaque session se clôt par une splendide lecture d’un passage du roman qu’elle réalise en musique, et elle m’a même fait l’amitié d’aller piocher dans ma playlist d’inspiration pour choisir les illustrations sonores !

Merci à Natalie pour son suivi de la saga, et de parler de littératures de l’imaginaire hors des barrières des genres.

2021-03-15T11:53:01+01:00mardi 16 mars 2021|Entretiens|3 Commentaires

Rendez-vous la semaine prochaine à la convention de science-fiction !

Yatta ! Un immense merci à tous les bénévoles d’avoir tenu bon la barque en ces temps troubles. Malgré les difficultés de la période, la 47e convention française de science-fiction, qui se tient cette année à Orléans-la-Source, aura bel et bien lieu !

Je suis extrêmement heureux de faire partie des invités, car la convention, c’est une longue et belle tradition de l’imaginaire en France, qui fédère la profession et ses observateurs depuis des décennies. C’est réellement un honneur que de la découvrir ainsi.

J’y serai sur toute la durée de l’événement, soit du jeudi 20 au dimanche 23 août, avec un programme bien rempli :

  • Jeudi 20 août, 15h30 : Débat sur la traduction, modéré par Claude Ecken, avec Sara Doke, Sylvie Denis, Jean-Daniel Brèque, Michel Pagel et moi-même ;
  • Vendredi 21 août, 14h : Entretien, animé par Jérôme Vincent ;
  • Vendredi 21 août, 20h30 : Jeux autour de la traduction, animés par Sara Doke ;
  • Samedi 22 août, 11h : Conférence “Procrastination de l’écrivain” (dont le diaporama est d’ores et déjà disponible ici).

Je suis ravi également de proposer une réédition de « Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse » dans l’anthologie de la convention, La Voie des voix :

Couv. Thierry Cardinet

Avec un magnifique sommaire : Sylvie DENIS, Sara DOKE, Laurianne GOURRIER, Noëlle MIRANDE, Jean-Daniel BRÈQUE, Thierry CARDINET, Stéphane DESIENNE, Claude ECKEN, Franck FERRIC, Alain GROUSSET, Chris T. GUERRE TAÏAUT, Bernard HENNINGER et Michel PAGEL. Dans un ouvrage qui ne sera réservé qu’aux membres de la convention. Héhéhé.

Encore merci et bravo à toute l’équipe qui a dû affronter des difficultés que je n’ose imaginer pour obtenir toutes les autorisations nécessaires et adapter la manifestation à la situation actuelle, en plus de toute la complexité d’organiser un événement.

On s’y retrouve donc la semaine prochaine, dès jeudi !

➡️ Site officiel, informations pratiques et programme

2020-08-28T09:04:37+02:00jeudi 13 août 2020|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Rendez-vous la semaine prochaine à la convention de science-fiction !

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