L’Impassible armada redux est disponible en numérique

… dans le sillage (heh) de la version papier.

Le livre est maintenant disponible au prix tellement doux qu’on lui ferait de câlins de 1,49 € seulement. Sur toutes les plate-formes si vous y tenez, mais surtout en direct chez l’éditeur, au même prix et sans DRM, et surtout direct de la production à la consommation, ça c’est du circuit court m’sieur-dame.

« L’impassible armada » ne se range pas aisément dans une catégorie, si ce n’est dans celle des bons récits qui possèdent un supplément d’âme, propre à séduire le lecteur.

La Yozone

➡️ La page du livre chez les éditions 1115

Couv. Victor Yale
2021-12-09T19:10:39+01:00mercredi 24 novembre 2021|À ne pas manquer|2 Commentaires

Parution de Contes hybrides le 18 septembre

Et voilà, l’éditeur – les jolies éditions 1115 – ont annoncé la nouvelle, alors j’y vais joyeusement à mon tour :

Couv. Victor Yale

Contes hybrides est donc un recueil reprenant trois novellas devenues un peu difficiles à trouver sous format papier dans leurs anthologies d’origine :

Et comme l’auteur est souvent le plus mal placé pour parler des textes (comme je dis fréquemment en dédicace : “c’est hyper bien, mais je suis peut-être un peu partial”), voici le mot de l’éditeur (qui me fait rougir jusqu’à la racine de la barbe, parce que les cheveux c’est un peu loupé depuis quelques années) :

Première novella de ce recueil, « Le Sang du large » nous conte l’histoire d’un auteur isolé et de sa rencontre avec une créature qu’il pourrait croire tirée de l’un de ses romans. Mais est-ce lui qui a besoin de cet être fabuleux, ou bien l’inverse ?

« Point de sauvegarde » explore ensuite le cruel labyrinthe de notre mémoire et interroge notre vision de la réalité. Et pour finir, « Bienvenue à Magicland » fait la part belle à la dérision et à la monstruosité, même si le monstre n’est pas toujours celui que l’on imagine…

L’hybridation, cet art subtil du mélange et de la réunion, de l’assemblage des corps et des concepts. Nos mythologies regorgent de chimères, nos légendes de créatures bipartites, et qui mieux que Lionel Davoust pour donner vie à ce bestiaire combinatoire ? Pour notre prochaine publication, ce sont donc trois novellas qui domptent la part d’altérité en chacun de nous, triptyque à la croisée des genres, ici fantastique, là science-fictionnel, ou bien encore tragi-comique. Trois univers, trois histoires, entre plaidoyer en faveur de la différence et acceptation de notre propre sauvagerie. Car après tout, ne sommes-nous pas toutes et tous des créatures hybrides ?

Je suis vraiment ravi de voir ces trois textes réunis sous cette thématique à laquelle je n’avais pas initialement pensé, mais qui, avec le recul, fait évidemment sens (c’est là qu’on voit la marque d’un bon éditeur !). J’adore le format des livres des éditions 1115, des petits poche robustes mais jolis et bien fabriqués à emporter partout pour voyager à tout instant.

J’ai hâte de pouvoir partager ce recueil avec vous, qui sortira le 18 septembre au doux prix de 7 €. Plusieurs salons sont prévus autour de la rentrée, et je vais faire le point très vite.

2019-09-20T21:04:36+02:00lundi 5 août 2019|À ne pas manquer|2 Commentaires

Se présenter par un dialogue (exercice)

Un petit exercice de la masterclass des Imaginales de cette année, proposé par Jean-Claude Dunyach, et pas évident : se présenter soi-même par un dialogue strict. Temps d’écriture : dix minutes.

Comme la moindre des choses, c’est de jouer aussi quand on anime un stage, voici mon humble tentative réalisée sur le moment, juste pour rire.

« Ben alors, hé. Le pauvre. Ça lui arrive souvent ? 

— Normalement non. À ce qu’il m’a dit, c’est même la première fois. Pourtant, il est censé en avoir fait, des voyages de whale-watching. Même que ça a été son métier, à une époque. Quand il était petit, il voulait être le commandant Cousteau. 

— Ben c’est peut-être pas plus mal qu’il ait changé de carrière, parce que là, il est tout gris. Vous savez, à un moment, il va falloir qu’il boive un truc. Ou qu’il mange. Ah, il m’a entendu. Ah, il bouge. Ah, manger, visiblement, ça va pas encore être possible. 

— Hé, chéri ! T’as vu, les orques sont là… ! Hmm. Bravo chéri, tu contribues à l’écosystème. Nourrir les poissons, c’est bien aussi. »

2019-06-17T08:27:51+02:00mercredi 19 juin 2019|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Se présenter par un dialogue (exercice)

La photo de la semaine : un dauphin qui glande

Oui, enfin, il est idling, comme on dit. C’est la classification éthologique pour dire “ne fait rien de particulier ou d’identifiable ». Il glande, quoi. À moins que, fous limités que nous sommes, nous ne sachions déchiffrer toute la puissance de son activité véritable. Il calcule peut-être la quinze milliardième décimale de pi dans sa tête. Allez savoir. (Stenella longirostris, pris dans les eaux autour de La Réunion.)

Spinner dolphin idling

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2014-09-25T09:49:30+02:00vendredi 26 septembre 2014|Photo|7 Commentaires

Créer du lien : édition garantie AVEC conservateurs, mais on se tape aussi des barres (de chargement)

lolcats-kahnSalut, auguste lectorat, mon état mental étant à situer quelque part entre la chaise et la courgette ce matin, petite compilation de liens et d’actus récentes.

La nouvelle de la semaine, c’est évidemment, et hélas, la disparition de Nelson Mandela. Le Monde revient sur sa vie dans un article développé et très intéressant.

Je fouillais dans les liens que j’ai passé sur les réseaux sociaux et ai été assez stupéfait de constater la quantité d’offensives conservatrices ces derniers temps. Que ce soit avec le Dico des Filles paru chez Fleurus qui ne sent pas très bon les cours de maintien des années 50, la circulation un pamphlet catholique intitulé Marie-toi et sois soumise (… écrit par une femme, WTFBBQ) que l’Espagne veut interdire, le récit hallucinant de cette femme enceinte mal informée et mise en danger dans un hôpital catholique, on peine un peu à croire que nous nous trouvons dans des pays prétendûment “civilisés ».

Heureusement, cette belle lettre d’un père souhaite à sa fille une vie sexuelle épanouie et redonne un peu de foi dans le genre humain :

Tu es ta propre personne, et certaines choses que tu aimeras pourront me sembler bizarres, folles, sales ou désagréables. C’est la beauté et la diversité du monde ! Si tout le monde aimait la même chose, on en serait réduit à se battre pour les dix mêmes personnes. Or le miracle, c’est que les rejetés des uns sont les trésors des autres. Et je serais un bien triste petit bonhomme si je te manipulais à devenir un clone de mes propres désirs. Aime la musique que je déteste, regarde les films que je hais, deviens cette femme forte qui sait où est son bonheur et ce qu’elle doit faire pour le trouver.

Allez, on se remet de cette négativité avec neuf choses que les gens heureux choisissent d’ignorer. On peut aussi verser une petite larme.

Et puis, on peut quand même pas nier que l’univers est bon, vu que les Monty Python se reforment. Et c’est la vérité, contrairement à toutes ces fois où les gens ont cru que The Onion disait la vérité (drôle ou terrifiant, c’est selon votre perception). Enfin, Bouygyes Telecom promeut sa 4G avec une idée rigolote, le musée des barres de chargement.

Pour finir, une petite découverte récente, The Man-Eating Tree :

Bon week-end, n’oubliez pas, dimanche, concert des Deep Ones à Paris !

2013-12-13T10:02:24+01:00vendredi 13 décembre 2013|Juste parce que c'est cool|21 Commentaires

La cour des petits

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Par contre, ça c’est un bon mot d’ordre

Donc Stéphane Hessel est décédé hier, à l’âge de 95 ans. Son petit manifeste, Indignez-vous, est devenu le succès d’édition que l’on sait ; son livre se trouve en bonne place sur ma pile où figurent entre autres Getting Things Done, un an de retard de Courrier International et The Four-Hour Workweek au titre d’ouvrages sérieux à lire à la place du coupable Canard PC… J’avoue que je l’ai à peine entamé, je suis dans Le Japonais pour les Nuls. (Peux pas avoir l’air intelligent partout.)

Comme toujours à la disparition d’une personnalité devenue médiatique, si l’on excepte bien entendu les hommages plus ou moins vibrants, plus ou moins bien formulés, Internet et les réseaux sociaux se sont transformés en cour de récré ; qui pour des petites phrases plus ou moins bien trouvées (mais admettons : l’humour, quand il se conjugue au talent, justifie presque tout), qui pour proclamer haut et fort qu’il n’en a rien à foutre. Indépendamment du fait que, BREAKING NEWS, le monde entier se fout que vous vous en foutiez, cet homme avait probablement une famille très attristée par la disparition d’un proche et que proclamer que ça en touche une sans remuer l’autre lol-que-je-suis-marrant, en plus d’une absence de sensibilité, me semble montrer d’un certain manque de discernement quant aux occasions de se taire. Sans compter que la plupart des morveux qui lolent aujourd’hui de la mort d’Hessel n’auraient pas eu le premier gramme de courage qu’il fallait pour résister pendant la guerre. Alors je ne sais pas, je n’y étais pas, hein, mais je sais aussi que, malgré tout ce que je peux me raconter sur ma bravoure, je ne saurais affirmer en mon âme et conscience que je l’aurais assurément eue, cette bravoure, justement parce que, grâce à des gens comme lui, les types comme moi n’ont heureusement pas à se poser la question.

Mais passons. Internet as usual. 

Par contre, que sa mort génère une telle vague de détestation primaire me rend particulièrement perplexe. Qu’on désapprouve son essai, sa glorification médiatique, qu’on s’interroge sur cet immense succès en librairie, qu’on évite de canoniser l’homme pour replacer plutôt son propos dans un contexte, eh bien, pourquoi pas. C’est faire preuve d’esprit critique. En revanche, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur la haine purement gratuite à son encontre. Comme si, après qu’un succès s’est construit sur son bref livre, il devenait nécessaire de dénigrer la personne, peut-être par jalousie, mais je pense surtout, si je connais bien mon Internet, que c’est par simple espoir de se donner l’air malin, franc-tireur, intellectuel – en bref, pour exister. “Ah ah, je ne suis pas un suiveur, moi, je suis contre, je provoque.” Fifteen seconds of fame. Sauf qu’il ne s’agit pas là de débattre, il s’agit juste de créer du vent, de privilégier l’effet immédiat, le bon mot, le créneau d’opinion arraché au sprint, avec bonus pour contradiction primaire. Prendre le contrepied de l’opinion générale, et même de la décence, jusque parce que c’est le contrepied, ne suffit pas à rendre intelligent, ni même à en donner les apparences. C’est simplement privilégier, comme le connaissent les vieux aficionados de Cyberpunk, le style à la substance – et cela n’a évidemment pas de quoi réjouir.

Comme me l’a confié avec bienveillance un animateur d’atelier d’éloquence au collège – conseil qui m’a sauvé la vie à plusieurs reprises -, n’est pas Pierre Desproges qui veut.

2013-02-28T01:57:47+01:00jeudi 28 février 2013|Humeurs aqueuses|22 Commentaires

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