Lundi, c’est déclencheurs, édition 2017 (3) : du talent !

Les règles sont ici, mais je les rappelle rapidement : un pomodoro d’écriture non stop sur le ou les déclencheurs qui t’inspirent, t’intriguent, ou même te font partir sur une tangente sans rapport – peu importe, il faut juste écrire.

Cette semaine, nous allons parler de talent : d’une qualité, d’une compétence hors du commun. Il est possible de l’attribuer au personnage dont nous avons parlé ces deux dernières semaines, mais ce n’est nullement nécessaire – il s’agit de s’amuser avec un talent étrange, peut-être même à double tranchant, qui peut poser quelques problèmes inattendus, ou simplement se lâcher sur son application. Si tu fantasmes, auguste lectorat, vas-y – tant que tu écris.

Un talent

  • Mémoire éidétique
  • Combattant hors pair
  • Meneur d’hommes
  • Une volonté indémontable
  • Peut commander aux éléments
  • Intelligence suprême
  • Charme suprême
  • Voit l’avenir
  • Lit autrui comme un livre (grande perception)
  • Force physique hors du commun
2017-08-15T21:53:22+02:00lundi 31 juillet 2017|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Lundi, c’est déclencheurs, édition 2017 (3) : du talent !

« Le mois de » chez Book en Stock (7) : ordre de lecture, fantasy nostalgique, religion dans « Les Dieux sauvages »…

Le septième volet de ce “Mois de” est à lire chez Book en Stock ! Pour mémoire, il s’agissait d’un mois entier de discussion à bâtons rompus sur les livres, l’écriture, et n’importe quoi d’autre. La discussion est à présent terminée, mais je répercute peu à peu ici les articles qui en sont issus pour archive, et pour rappel !

Dans ce septième volet, on parle de

  • Synesthésie
  • Ordre de lecture pour Évanégyre
  • La fantasy, un genre nostalgique ?
  • Personnages de « Les Dieux sauvages » (Darén et Leopol en particulier)
  • Religion dans « Les Dieux sauvages » et éventuelle critique d’icelle…

C’est à cette adresse.

2017-07-22T23:40:54+02:00jeudi 27 juillet 2017|Entretiens|Commentaires fermés sur « Le mois de » chez Book en Stock (7) : ordre de lecture, fantasy nostalgique, religion dans « Les Dieux sauvages »…

Écrire le féminisme quand on est un homme

Quand j’ai commencé « Les Dieux sauvages », j’avais exprimé l’intention de partager un peu plus les dessous de l’écriture. Je l’ai un peu fait, mais je m’aperçois que je suis globalement incapable de conter par le menu les dessous de l’écriture, parce qu’une part de moi reste convaincue que, eh bien, c’est profondément inintéressant quand il s’agit de mon cas particulier. Ce qui est plus intéressant, ce sont les prises de conscience, les histoires d’écriture, et il n’y en a finalement pas tant que ça, du moins pas tant que ça qui méritent d’être contées.

Mais là, j’en ai quand même une, et c’est une histoire d’humilité, ce qui me semble toujours valoir le coup d’être partagé.

Je suis donc dans La Fureur de la Terre, deuxième tome de « Les Dieux sauvages »1. J’ai dit il y a quelque temps que je ne me réclamais plus activement du féminisme mais que cela ne m’empêchait nullement d’en appliquer les principes tels que je les perçois et de les défendre ; les étiquettes m’ont toujours engoncé et apporté plus d’ennuis qu’autre chose, quand ce qui importe, ce sont les actes, et je préfère rendre des comptes à ma conscience qu’aux gardiens des morales ; d’agir plutôt que dire.

Or doncques, même si j’évite de le revendiquer en vertu de ce qui précède, j’admets totalement que s’il venait à quelqu’un de trouver que « Les Dieux sauvages » a un discours féministe, j’en serais grandement honoré, et j’espère contribuer, de mon humble point de vue, à continuer à interroger les choses.

La toute clé se trouvant dans l’expression “mon humble point de vue”.

Je m’efforce depuis plusieurs années de m’informer sur le féminisme, mais surtout, à travers ce que je lis ici et là d’ami.e.s et camarades investi.e.s bien davantage que moi dans les luttes, dans les réflexions, dans, aussi, la défense des causes LGBT, d’interroger au quotidien mes présupposés de comportement et de voir en quoi les acquis du patriarcat et les privilèges de ma position dont je peux avoir conscience (blanc, cis, hétéro) peuvent influencer, inconsciemment, vision du monde, actes, etc.

Or, il y a peu de choses qui m’énervent autant que les moralisateurs et prosélytes de tout poil, et c’est pourquoi, à travers « Les Dieux sauvages », j’ai eu envie de me replonger (comme je l’avais un peu fait dans Léviathan) dans les questions de religion, mais en ajoutant, cette fois, interrogations (et plutôt énervements) sur le rôle et la place des femmes. Jeanne d’Arc m’a toujours semblé un savoureux (c’est ironique) paradoxe sur ce plan : voici une jeune fille, qui est l’envoyée de Dieu, qui mène les troupes à la bataille, sauve son royaume et son roi, et qui finit, pouf pouf, jugée pour hérésie et brûlée par les représentants de ce même Dieu. (Oui, je sais que c’est plus compliqué et politique que ça, mais il ne me paraît pas dingue d’avancer que, de base, un homme n’aurait jamais connu ce destin.)

Bref. Je pense résolument que l’écrivain peut tout écrire. Je pense que l’empathie est la base de toute création, de tout art, plus encore s’il est narratif, tant de la part du créateur que du lecteur / spectateur etc. et que l’empathie, dès lors qu’on s’y applique avec respect, fait partie des ressources humaines sans bornes. Je me suis aussi toujours fixé des défis d’écriture, j’aime écrire des femmes pour questionner mes propres présupposés du monde, et j’ai toujours été très honoré quand on les a trouvées réussies, c’est-à-dire, simplement humaines. Tiens, je fais un détour, là, mais peu importe : un jour, on m’a posé la question : comment faites-vous pour écrire ces femmes réussies ? (Les exemples cités actuellement étant Masha dans Léviathan et Stannir Korvosa dans “La Route de la Conquête”.) Ma réponse : déjà, merci beaucoup. Je veux vraiment réussir à leur rendre justice au même titre que je tiens à rendre justice à n’importe quel personnage. Ensuite, comment je fais ? Je n’en sais rien. Je n’écris pas des femmes, j’écris des gens. J’écris des êtres humains qui se trouvent être parfois des femmes, ce qui peut influencer un certain nombre de choses dans le parcours, dans l’origine, et donc dans la vision du monde et la façon de l’aborder, potentiellement. On ne naît pas femme, on le devient, dit le titre ; en tout cas, pour moi, et de mon petit bout de lorgnette, c’est aussi le cas pour les personnages.

Tout ça pour dire : fort de cette perspective et, espérais-je, de cette humilité, malgré tout, je me suis heurté à un plafond de verre que je ne soupçonnais pas dans l’écriture de La Fureur de la TerreLa Messagère du Ciel (volume 1 de « Les Dieux sauvages », pour ceux et celles qui découvrent – lisez-les, c’est vachement bien – je ne vais pas vous dire le contraire, hein) parle évidemment beaucoup de la société weriste et de son patriarcat institutionnel et religieux, avec trois points de vue féminins principaux dont deux tout particulièrement en butte contre ladite société (Mériane et Izara), au long d’1,2 millions de signes (c’est déjà pas mal beaucoup, c’est à peu près deux romans de taille “conventionnelle”) – dans La Fureur de la Terre, je suis à peu près à 680 000 signes au moment où j’écris ce billet, soit un livre de taille “conventionnelle” de plus, et voici l’écueil : arrivé à ce stade du voyage, je me rends compte de quelque chose. J’ai beau espérer avoir tout l’élan de fraternité / sororité humaines pour la cause féministe, j’ai beau m’efforcer de faire tout mon possible pour rendre justice et hommage à mes personnages humains qui se trouvent être des femmes, je n’en suis pas une. Et j’ai beau constater les oppressions du patriarcat tous les jours ou presque dans les infos (si ce n’est pas tous les jours, c’est que je ne regarde pas les infos tous les jours), je ne vis pas, dans ma chair, au quotidien, depuis ma prime jeunesse, ce point de vue et cette oppression. Et je sens donc une sorte de barrière invisible qui m’empêche, dans les détails les plus fins, les perspectives les plus subtiles (au bout, donc, de 1,8 millions de signes sur ces sujets – ça ne parle pas que de ça, mais la société weriste est fondée sur un péché originel prêchant l’inégalité des sexes – non, je n’ai pas fait exprès – sérieusement, le parallèle n’était pas intentionnel –, donc ça informe forcément le monde à tous les échelons), de pouvoir parler du connu, et donc avec intelligence et efficacité. Peut-être, tout simplement, me manque-t-il du vécu en tant que personne (car je reste résolument convaincu qu’il n’existe aucun sujet hors de portée de l’auteur ou autrice s’il applique sa volonté à s’en saisir).

Ce n’est pas un drame ; prendre conscience de cela me permet de creuser plus loin encore, et le retravail du livre, avec la perspective que donne un manuscrit terminé, devrait m’accorder suffisamment de hauteur pour, je l’espère, réparer d’éventuelles balourdises (en plus de soumettre certains passages à des bêtas-lectrices qui, je n’en doute pas, me recadreront / rencarderont si besoin est). Mais aussi, après avoir quand même pas mal parlé de l’oppression patriarcale dans le volume 1, j’ai l’impression – surtout pour les lectrices – qu’il n’est pas forcément besoin de creuser encore davantage le sillon ; ça va, c’est bon, on sait que cela existe. De plus, c’est de la fantasy, il s’agit peut-être de poser des questions grâce à la dimension métaphorique apportée par l’imaginaire, mais il s’agit aussi de passer un bon moment, potentiellement intéressant, et s’enfoncer dans la noirceur juste pour s’y enfoncer me paraît une forme assez pernicieuse de masturbation intellectuelle – la noirceur sert l’histoire, sert les enjeux, sert le monde, mais elle n’est pas une fin en soi. (J’ai d’autres idées là-dessus, mais… je vais finir « Les Dieux sauvages » pour voir si elles survivent à la pratique avant d’en parler.)

Ce qui apparaît donc au fur et à mesure dans La Fureur de la Terre, informé également par mon intention, forcément, et qui était peut-être déjà en germe depuis tout ce temps, c’est que ce volume 2, même s’il parle forcément, toujours, du sort et de la place des femmes, eh bien, il parle davantage de féminisme sous l’angle masculin, parce que, forcément, cela, je peux en parler avec le vécu. J’ai été, môme, le petit intello à lunettes avec un an d’avance, qui était nul à la baballe et qui trouvait ça puissamment ininitéressant de toute façon, préférait la compagnie des filles (largement plus intéressante car souvent plus intellectuelle, quand elles n’étaient pas stéréotypées elles aussi), et était premier de la classe – pas le cocktail le plus bankable de la Terre au collège (mais ça va très bien, hein, la vie a été, et continue, d’être extrêmement clémente avec moi, et je lui en rends grâce. Je m’amuse régulièrement d’avoir cette tête-là aujourd’hui et de peser 90 kg).

Le livre veut parler, il m’y guide, je m’en rends compte et je le laisse donc faire, de masculinité toxique ; si La Messagère du Ciel établissait peut-être les fondations d’un féminisme en révolte notamment à travers Mériane, La Fureur de la Terre parle beaucoup d’en quoi le patriarcat handicape émotionnellement les hommes, les empêche d’avoir une relation saine avec leur cœur, leur corps, et toute une moitié de l’humanité, les rendant incapables de voir les femmes autrement que comme des trophées, des putains, des mères ou des déesses. Ce n’est rien moins, là aussi, que du féminisme, bien sûr, dans l’esprit de l’appel d’Emma Watson à l’ONU, en tout cas je le pense, et l’espère. Si je ne veux certainement pas éviter de continuer à traiter la question du point de vue féminin (car je le vivrais comme une lâcheté d’auteur et d’être humain, en plus d’être stupide et incomplet), je m’aperçois que je peux totalement offrir la contrepartie, a fortiori dans un monde d’hommes, écrit du point de vue d’un homme, d’en quoi le patriarcat oppresse et enferme l’ensemble de l’humanité – notamment la moitié qui, sur le papier, est censée bénéficier du système.

Et la beauté, c’est que ça va totalement dans le sens final du récit – ce qui est l’injonction suprême dans le cadre de la fiction. Encore une preuve qu’il faut faire confiance à son inconscient, et que le travail principal de l’auteur consiste peut-être à mettre au jour et à exprimer ce qu’une partie ineffable de soi-même sait déjà, a toujours su, et nous montre avec bienveillance et patience.

Et ma foi, s’il m’est déjà donné, dans cet esprit, de faire de la littérature déjà vaguement convenable, je n’aurai pas entièrement gâché mon séjour en ce monde.

  1. À ce sujet, je rappelle que la barre de progrès est un peu aléatoire en ce moment, parce que la taille finale du roman reste encore assez mystérieuse, donc ne la croyez pas : je suis probablement plus loin que je ne le dis, et pas moins. Enfin, j’espère.
2017-08-03T14:27:16+02:00mercredi 26 juillet 2017|Humeurs aqueuses|3 Commentaires

Lundi, c’est déclencheurs, édition 2017 (2) : Un accessoire, un atout

Salutations, auguste lectorat ! Deuxième session d’écriture hebdomadaire minimum pour le défi de cet été. Les règles sont ici, mais je les rappelle rapidement : un pomodoro d’écriture non stop sur le ou les déclencheurs qui t’inspirent, t’intriguent, ou même te font partir sur une tangente sans rapport – peu importe, il faut juste écrire.

Cette semaine, on va se faire rire. Après le besoin fondamental du personnage exprimé la semaine dernière, nous allons parler d’un atout, d’un accessoire, d’un avantage unique que possède ce personnage. Ou bien, pas en lien avec ce personnage, si tu préfères. Mais le but de l’exercice est un peu, quand même, de se surprendre de façon amusante en faisant se rencontrer cet atout inattendu avec l’ébauche de personnage construire la semaine dernière et de voir ce qu’il en sort d’inattendu.

Pour mémoire, on s’en fout si c’est mauvais, on s’en fout si ça ne tient pas debout, il s’agit d’écrire et de se faire plaisir. Taïaut !

Accessoire ou atout

  • Forteresse / base d’opérations / vaisseau-mère
  • Un secret pour lequel l’humanité se bat depuis toujours
  • Une arme personnelle unique
  • Une immense fortune
  • Haut placé dans le pouvoir
  • Sait des choses dangereuses pour l’équilibre du monde
  • A des sbires surnaturels
  • Détient un empire techno-/magico-militariste
  • Les dieux sont de son côté
  • Est lui ou elle-même surnaturel(le)
2017-08-03T14:28:40+02:00lundi 24 juillet 2017|Technique d'écriture|1 Commentaire

Écrire plusieurs histoires en parallèle ?

Une question fort intéressante qui m’est arrivée il y a quelque temps, quand on parlait d’une habitude qui forme pour moi une des pierres angulaires de la pratique de l’écriture (et à voir le retour positif, les “aha !” enthousiastes qui me sont revenus, je ne suis pas le seul !)

Dans un registre plus large, que penses-tu du fait d’avoir plusieurs histoires sur le feu ? (Et par sur le feu j’entends « en cours de rédaction »)

De base, ce que je pense est : si ça marche pour toi, si ça te permet d’avancer, alors c’est très bien. Je connais des auteurs (dont, si ma mémoire est bonne, Laurent Genefort qui en parle dans l’épisode 17 de Procrastination) qui maintiennent leur motivation et leur intérêt justement de cette façon.

Pour ma part, et c’est éminemment personnel, hein, j’aurais tendance à mettre en garde, voir carrément à déconseiller la pratique. L’humain est notoirement mauvais dans la conduite de plusieurs tâches de front. Bien sûr, il ne s’agit pas d’écrire littéralement en même temps deux histoires, mais j’ai tendance à penser que l’implication nécessaire dans un projet, un univers, des personnages, nécessite une concentration totale, tant lors de la pratique, que sur la durée. La création nécessite à la fois des phases de production active (on travaille avec une intention claire de réalisation, que ce soit pour planifier ou rédiger) et de repos, de lâcher-prise (pendant lesquelles l’esprit rumine inconsciemment les problèmes qu’on lui a donnés et façonne des réponses). Pour ma part, je redouterais de mélanger les univers et les discours. « Les Dieux sauvages » représente une série de trois gros (énormes) bouquins de plus d’1 million de signes pièce, avec sept à huit points de vue par volume, des fils d’intrigue concomitants ; j’admets tout à fait que j’ai une petite tête, mais je ne vois pas comment je pourrais maintenir ma concentration et mon lien avec l’ensemble si je m’aventurais ailleurs. (Un détour par la traduction a contribué, d’ailleurs, à m’en sortir.) J’y passe 4 à 8h par jour et j’ai l’impression que c’est toujours insuffisant. (Je veux plus de temps, d’énergie, d’esprit !)

Mais, comme je le disais, pourquoi pas. La question que j’ai envie de te poser en retour, c’est : travailles-tu réellement sur plusieurs projets à la fois ? Leur attribues-tu bien ces phases de travail actives sus-évoquées ? (Quoi, on dit bien susnommées, sus-évoquées, ça n’irait pas ?) Ce que je brandis sous ton nez, c’est en réalité mon doigt moralisateur de Jupiter, pour te dire : est-ce que ce travail en parallèle n’est pas une façon élaborée de procrastiner sur tes histoires ? De ne pas te confronter au travail d’écriture proprement dit ? De retarder l’angoisse de tracer un sillon dans le champ vierge de tes rêves créatifs, telle une cuillère dans un pot de fromage blanc tout neuf à jamais désacralisé par ta coupable gourmandise ? Chut, la métaphore1, c’est un métier.

Écrire un bouquin, c’est long. On n’y échappe pas. On peut réduire un peu la durée par l’expérience, par la technique, bref, par le métier, mais ça reste une œuvre au long cours. Ma crainte, quand je lis ça, c’est que ce soit une manière détournée de se réclamer d’un travail d’écriture sans être réellement du travail d’écriture qui comptera au final : les mots sur la page. Je ne fustige nullement la préparation ; je suis puissamment structurel, mais la préparation, il me semble, doit conserver toujours en ligne de mire la production du résultat fini. (Non pas qu’il faille se retenir de créer des trucs inutiles au final si on se fait plaisir, mais il faut en avoir conscience – créer douze langues fictives pour une nouvelle de fantasy risque d’être de l’effort perdu dans cette perspective immédiate, hormis l’amusement. C’est bien, l’amusement, mais si l’on a pour but de produire du texte pour des gens, cela peut, aussi, revêtir une stratégie d’évitement et de procrastination.)

Donc, je te pose les questions :

  • As-tu réellement, sincèrement avancé sur ces projets en parallèle ?
  • Sens-tu que cette respiration t’aide, justement, au lieu de te compliquer la vie en mélangeant les récits ?

Si la réponse est oui aux deux, félicitations : tu as une plus grosse tête que moi ! Et continue à faire ce que tu fais, parce que tu fais ce qui te convient.

Si non, choisis-en un, clairement, et finis-le avant de passer au suivant, comme le recommanderait la deuxième règle de Robert Heinlein (<- article où l’on trouvera des éléments complémentaires à celui-ci sur le sujet, d’ailleurs).

  1. Ouais, je sais, en plus, c’est une comparaison.
2019-06-04T20:33:24+02:00jeudi 20 juillet 2017|Best Of, Technique d'écriture|7 Commentaires

“Dimension Brocéliande” : anthologie chez Rivière Blanche (inclut « L’Île close » et « Le Meilleur d’entre eux »)

Ce week-end, donc, ce sont les rencontres de l’imaginaire à Comper, en pleine forêt de Brocéliande, dans un cadre enchanteur ! Et c’est à ce moment que sortira une belle et grosse anthologie autour des mythes arthuriens, intitulée Dimension Brocéliande et dirigée par – excusez du peu – Claudine Glot et Chantal Robillard.

Couv. Jeam Tag

Je suis très honoré de voir mes deux textes arthuriens (que j’affectionne particulièrement, parce qu’à chaque fois, écrire quelque chose sur ces mythes séculaires me paraît de la folie pure, mais à chaque fois, les fées se penchent sur mon épaule pour me proposer un truc et je finis par à arriver à le rédiger) repris dans ce volume : « L’Île close » et « Le Meilleur d’entre eux ».

Une nouvelle anthologie sur la Rivière blanche est toujours un événement. Celle-ci ne dérogera pas à la règle : son sujet pointu va intéresser quantité de lecteurs, nostalgiques de la geste arthurienne, fans de la chevalerie et du Moyen Âge, amoureux des mystères des forêts bretonnes ou tout simplement amateurs de féérie…

Nos auteurs ont fait preuve ici de maestria autour des personnages de Merlin, de Viviane, de Morgane, d’Arthur et ses chevaliers, du Graal, mais aussi de la fontaine de Barenton ou du Val sans retour… Des interprétations étranges, des quêtes parfois nostalgiques, des textes souvent très drôles, voire même ici ou là franchement sexy, mais aussi des personnages nouveaux apportés par les auteurs : des topinambours, des hérissons, des feuilles fées, des arbres bizarrement ventrus, une mystérieuse étoile verte, un Merlin canadien, une étrange saucière (le Graal déguisé ?), des harpes enchantées, un dormeur très rimbaldien… L’imagination des nouvellistes est sans borne et vous entraînera dans un tourbillon d’émotions et de découvertes. Dégustez donc cette anthologie, longuement infusée aux fleurs de la forêt de Brocéliande, et profitez-en pour aller lire ensuite les auteurs que vous ne connaissiez pas et que ce recueil vous aura révélés…

Entrez vite dans les profondeurs de Brocéliande, vous en reviendrez différents. Si vous en revenez !

C’est un splendide ouvrage qui s’annonce, illustré (avec les participations de Jeam Tag, Emmanuel Honegger , Hélène Larbaigt et Séverine Pineaux), avec un prestigieux sommaire (disclaimer d’usage, je m’exclus évidemment du “prestigieux”, je dis ça pour les collègues), dont je suis vraiment très, très honoré et heureux de faire partie. Merci à Claudine et Chantal pour leur invitation !

  • Estelle Faye : Cent retours.
  • Sara Doke : Le ventre de l’arbre.
  • Pierre Dubois : L’histoire du monsieur dans la forêt.
  • Jacques Jouet : Le fils unique du Merle et de ma mère.
  • Justine Niogret : Le souvenir de sa langue
  • Anne Fakhouri : Amours entérines.
  • Claudine Glot : Moi, j’y croirai jamais !
  • Emmanuel Honegger : La fée et le hérisson.
  • Lionel Davoust : Le meilleur d’entre eux.
  • Hélène Larbaigt : Feuille fée.
  • Bernard Visse : You were only waiting for this moment
  • Pierre Marchant : Sur les routes du Graal
  • Ozégan : La harpe de Merlin.
  • Françoise Urban-Menninger : Biens mal acquis ne profitent jamais !
  • Marc Nagels : La Quête de Méfiant
  • Elisabeth Chamontin : Les Topinambours de Viviane.
  • Hélène Marchetto : Cai Hir.
  • Séverine Pineaux : La Forêt des songes.
  • Frédéric Rees : Champlain l’Enchanteur.
  • Nicolas Mezzalira : Le Mystère de l’Etoile Verte.
  • Patrick Fischmann : La fleur du chevalier.
  • Hervé Thiry-Duval : Le Fada de Féerie.
  • Claudine Glot : La mort est un cheval pâle.
  • Chantal Robillard : Ne jamais baisser la garde !
  • Nathalie Dau : Dame du val et doux dormeur.
  • Lionel Davoust : L’île close.
  • Isabelle Minière : Le mystère de la forêt.

L’anthologie sera disponible à Comper, donc, et on peut d’ores et déjà la commander sur le site de Rivière Blanche, à cette adresse.

2017-10-02T20:57:39+02:00mercredi 19 juillet 2017|À ne pas manquer|1 Commentaire

Ce week-end, retrouvons-nous en forêt de Brocéliande !

Je suis ravi d’être invité pour la deuxième année consécutive aux Rencontres de l’Imaginaire qui se tiennent ce week-end près de Comper, au château, dans un splendide cadre en pleine forêt de Brocéliande. L’événement dure toute la semaine, avec des tas de belles choses, activités, rencontres, projections qui se déroulent autour de nos genres, du conte, de la fantasy ; c’est réellement une évasion hors du quotidien, et j’avais passé un excellent moment en 2016 ; je ne peux que vous recommander de faire la route si vous êtes dans le coin !

Pour ma part, j’y serai tout le week-end en dédicace. Le programme complet est disponible ci-dessous ; je participerai à deux tables rondes le dimanche, la présentation de l’anthologie Dimension Brocéliande (on en reparle demain) et “l’auteur face à ses créatures”, avec Nathalie Dau.

À ce week-end !

2017-07-17T19:58:56+02:00mardi 18 juillet 2017|À ne pas manquer|1 Commentaire

Lundi, c’est déclencheurs, édition 2017 (1) : un besoin fondamental

OK, auguste lectorat, c’est parti pour ta session d’écriture hebdomadaire minimum. Les règles sont ici, mais je les rappelle rapidement : un pomodoro d’écriture non stop sur le ou les déclencheurs qui t’inspirent, t’intriguent, ou même te font partir sur une tangente sans rapport – peu importe, il faut juste écrire.

Cette semaine, nous partons sur un concept proposé par Elizabeth George dans son excellent livre Mes Secrets d’écrivain (chroniqué ici) : le besoin fondamental (traduction personnelle de core need). Elle postule qu’un personnage a un besoin fondamental, une nécessité qui l’anime et explicite son rapport au monde dans l’intrigue. Cela devient une force motrice intéressante pour modeler un personnage.

Voici une série de besoins fondamentaux. Choisis-en un, quatre, crées-en un qui t’interpelle sur la simple notion de ce qu’est ce core need, mais écris !

Besoins fondamentaux

  • Etre aimé
  • Sauver le monde
  • Se protéger du monde
  • Protéger les siens d’une menace
  • Etendre son espace vital
  • Protéger une idée, une culture
  • Combattre l’oppression
  • Aider les plus faibles
  • S’améliorer soi-même
  • Rendre justice
2017-07-12T12:06:16+02:00lundi 17 juillet 2017|Technique d'écriture|7 Commentaires

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