S’énuquer, c’est pas ce que vous auriez cru

… et c’est pas ce que j’aurais cru non plus, genre pousser le dévouement à réaliser un cosplay entièrement authentique de Varys de Game of Thrones dans sa salle de bains juste une bouteille de whisky pour anesthésique (NE FAITES PAS ÇA CHEZ VOUS) (NI CHEZ UN POTE) (NULLE PART), c’est beaucoup plus final :

Demain, les enfants, nous allons étudier la différence entre ce mot-ci et une manière de réaliser un cosplay entièrement authentique d’Illidan à l’aide d’une petite cuillère et d’une très grosse boîte d’Efferalgan (NE FAITES PAS ÇA DANS UN MOTEL, SUR UN CHANTIER, DANS LA HAUTE ATMOSPHÈRE DE JUPITER).

(Sérieusement, j’adore Antidote pour ces innombrables découvertes lexicales qu’il me permet au gré de son usage au quotidien.)

2019-11-25T18:36:53+01:00jeudi 28 novembre 2019|Expériences en temps réel|13 Commentaires

De l’expansion de texte à la macro de texte

Auguste lectorat, il y a quelques mois, je t’avais proposé de gagner quelques licences de TextExpander via la liste de diffusion. L’accueil autour de cet outil me semble tristement tiède ; mais je comprends, il y a plusieurs années, quand j’ai croisé un logiciel semblable sous Windows, je n’en avais pas vu le plein potentiel. (Pour relire le test d’origine, voir ici.)

Alors que bon :

Je ne sais plus quand j’ai remis le compteur à zéro. Mais bon. Presque 700 000 signes, c’est l’équivalent d’un roman entier
Sauf des Dieux sauvages
Je sais

Si son métier consiste un tant soit peu à rentrer du texte, on se doit, à mon sens, d’avoir un logiciel d’expansion de texte (et TextExpander est pour moi le meilleur de sa catégorie). Et pour aller plus loin, auguste lectorat, laisse-moi te parler d’un truc qui me fait gagner un temps fou : les macros de texte.

Parce que bon, étendre du texte, c’est déjà bien (surtout quand tu as la bonne idée d’intituler un texte « Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse », taper juste « fiz », ça aide), mais aller à l’étape suivante : constituer des sortes de véritables mini-programmes autour du texte, c’est encore plus rigolo et efficace.

TextExpander comporte la possibilité de personnaliser ses extraits de texte à la volée. Par exemple…

Un message-type peut être personnalisé avec le nom du destinataire (utile pour décliner des demandes fréquentes autour d’un même sujet, ou pour personnaliser un message d’information qui n’appelle pas nécessairement de réponse).

Une tâche à effectuer peut être personnalisée en fonction du contexte. Par exemple, je me refuse catégoriquement à utiliser Facebook comme un système de messagerie instantanée mais toujours comme un courriel (et encore, franchement, le moins possible), du coup, une macro toute bête que j’utilise fréquemment pour stockage dans ma liste de tâches (OmniFocus) est :

(… mais s’il vous plaît, ne m’écrivez pas sur Facebook Messenger autant que possible, du moins pas si vous voulez une réponse avant l’an prochain. Je suis déjà mauvais à suivre ma correspondance, alors avec Facebook que je désapprouve fermement…)

Mais même, de véritables articles entiers peuvent être paramétrés à la volée avec le contenu du presse-papiers sur la base d’un modèle. Je m’en sers tous les quinze jours pour annoncer les épisodes de Procrastination, par exemple1, puisque c’est à chaque fois la même annonce, la seule chose qui change est le contenu de l’émission :

J’ai pas envie de taper tout ça à chaque fois (avec en plus le formatage qui va bien).

Plus fort encore, une de mes fonctions favorites, TextExpander permet également d’insérer automatiquement date et heure dans un extrait, et de réaliser des opérations mathématiques dessus. Dans les faits, cela signifie par exemple :

… que je peux me laisser une note future pour me rappeler à qui j’ai demandé quelque chose et quand, pour savoir à qui m’adresser, le cas échéant, pour suivre un dossier. (On remarquera que TextExpander me propose même de replacer mon curseur où je veux pour continuer à taper sans m’interrompre) :

… que je peux me rappeler de faire quelque chose, ou de relancer quelqu’un sans réponse, par exemple d’ici dix jours (un délai standard qui me paraît civilisé quand on n’est pas soi-même un foudre de la correspondance) :

Je l’ai dit plus haut, il me paraît impensable d’avoir une activité textuelle (avec un T, bande de dégueulasses) sans logiciel d’expansion de texte. Les écrivains en bénéficient forcément mais là où, finalement, TextExpander accélère le plus mon travail, c’est dans les tâches annexes : correspondance, commercialisation, communication. J’ai un extrait pour les titres et les liens sur le site de tous mes bouquins ; pour le numéro de ma carte week-end, pour ma date de naissance – des informations fréquemment demandées pour le défraiement des déplacements en festival –, pour mon numéro de téléphone, pour les formules de politesse administratives type “Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées” (ça va plus vite de taper “saldis” et la CAF ne le saura jamais), et j’en passe.

Je recommande vraiment d’essayer de se mettre la tête dedans et de rentrer un certain nombre d’extraits. Pour ma part, je ne peux plus utiliser une application iOS qui n’a pas d’intégration à TextExpander, et un Mac qui n’a pas mes raccourcis installés me semble cassé. (Mais l’application existe aussi sous Windows.) Si vous me croyez pour Scrivener, croyez-moi pour TextExpander.

Découvrir TextExpander et ouvrir un compte d’essai

De manière générale, si l’envie d’acheter cet outil (ou l’un des autres présentés sur ce site) vous vient, n’oubliez pas de passer par les liens proposés ici – vous contribuez à financer le temps passé à rédiger ces articles gratuitement. Merci ! (Et oui, ça aussi, c’est un message-type qui figure dans mon TextExpander.)

  1. Pour info, rien que dans cette phrase, j’ai déjà utilisé trois extraits – “prc” donne Procrastination, “p.ex” donne “par exemple” et j’insère le lien de la page de l’émission via le raccourci personnel “lprcsite”
2019-11-25T18:36:09+01:00mardi 26 novembre 2019|Best Of, Lifehacking|Commentaires fermés sur De l’expansion de texte à la macro de texte

Samedi, rendez-vous à Sèvres !

Note bien, auguste lectorat ! Les événements relatifs à l’imaginaire sont finalement assez rares en région parisienne, et du coup, il ne faut pas rater ce samedi les Rencontres de l’imaginaire, installées à Sèvres depuis plus de quinze ans. C’est bien seulement samedi, et non dimanche : ne te trompe pas (mais ça veut dire que tu pourras aller déjeuner avec mamie Plectrude tranquille dimanche).

C’est un très bel événement auquel j’aurai le plaisir d’être là toute la journée : s’y dérouleront des tables rondes (dont un entretien sur l’édition indépendante d’imaginaire), des expositions, des dédicaces, bref, tu as absolument besoin de venir samedi pour affronter ton déjeuner avec mamie Plectrude. (Tu le sais, qu’elle va encore te parler des Hugobertides pendant des heures.)

Programme complet et infos pratiques

2019-12-02T08:50:36+01:00lundi 25 novembre 2019|À ne pas manquer|4 Commentaires

Une liste de lecture pour Léviathan (“La Voie de la Main Gauche”)

J’en avais proposé une pour « Les Dieux sauvages », une liste de lecture (oui, bon, une playlist) d’inspirations musicales-slash-bande originale fantasmée si j’avais tout le budget de la défense américaine et que tout le monde veuille bien travailler avec moi, y compris des gens qui ne sont plus de ce monde, bref, vous voyez l’idée. Bien sûr, je suis peut-être le seul à y voir (entendre) ce que j’y entends (vois), mais avec l’existence des services de streaming, je trouve sympa de pouvoir partager les morceaux qui ont pu spécialement influencer la genèse d’un travail.

Il en existe à présent une pour tout l’univers de « La Voie de la Main Gauche » (la trilogie « Léviathan » et le recueil numérique Quatre voies de la Main Gauche). C’est écoutable librement sur Apple Music ou ci-dessous (ou directement sur mon profil, ici). Je les étoffe régulièrement.

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Rappelons aussi qu’il existe une véritable bande originale inspirée par la saga “Léviathan”, composée par Jérôme Marie et disponible en CD et en ligne ici !

2019-11-14T02:11:09+01:00jeudi 21 novembre 2019|Juste parce que c'est cool|Commentaires fermés sur Une liste de lecture pour Léviathan (“La Voie de la Main Gauche”)

Opération spéciale dédicace chez ActuSF (inclus : Les Questions dangereuses)

Noël approche et c’est l’occasion de se faire plaisir avec des livres ! Bon, en réalité, c’est toujours l’occasion de se faire plaisir avec des livres. Cette règle ne souffre aucune exception.

Pour toute précommande d’une sélection d’ouvrages sur le site des éditions ActuSF avant le 28 novembre, vous les recevrez dédicacés, et il y a une très jolie liste à découvrir ici (dont Lorsque nous étions morts de Mathieu Guibé, disponible en précommande). Commandez-en un, commandez-en douze !

En ce qui me concerne, Les Questions dangereuses (mon livre le plus idiot à ce jour, et je dis ça avec une fierté sans bornes) fait partie de la sélection. Pour partir dans cet univers où l’on ne s’assassine plus avec des épées mais où l’on se bat à coup d’énigmes mentales comme il est quand même censé seoir à une société civilisée, et recevoir une dédicace à la hauteur de l’idiotie de ce pitch, rendez-vous ici, et amusez-vous bien !

Couv. Ammo
2019-12-02T08:49:34+01:00mercredi 20 novembre 2019|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Opération spéciale dédicace chez ActuSF (inclus : Les Questions dangereuses)

Mise à jour majeure du seul autre manuel de productivité nécessaire après GTD

Il y a deux, je n’hésitais carrément pas à me jeter les pieds dans l’eau du bain en qualifiant Creating Flow with OmniFocus, de Kourosh Dini, comme “le seul autre manuel de productivité nécessaire après Getting Things Done“. Cet épais volume de 1000 pages, abondamment fourni en captures d’écran, transformait les conseils parfois peu orientés sur la pratique de l’opus de David Allen en les appliquant à OmniFocus (le Photoshop de la productivité personnelle). Bien plus qu’une prise en main détaillée de l’application, non seulement Creating Flow jetait les bases d’un véritable système opérant de productivité fondé sur OmniFocus, mais Dini, psychiatre, couplait ses propositions à sa connaissance de l’esprit humain pour expliquer en quoi cela fonctionne, les pièges à éviter, et à des techniques pour déjouer l’anxiété et la procrastination liées aux tâches complexes.

Entre temps, OmniFocus a évolué vers une nouvelle version majeure (3), apportant une foule de nouveautés comme des tags multiples remplaçant les contextes (enfin !), des outils de création de perspective incroyablement raffinés, une version pour le web, et j’en passe.

Dini a donc sorti une troisième édition de son manuel, adaptée à OmniFocus 3 et développée sur la base de sa pratique et des commentaires reçus autour des éditions précédentes. Et cette édition 3, fichtre, vaut très, très amplement la dépense.

Il ne s’agit pas d’une simple version étoffée et remise au goût du jour avec les nouveautés d’OmniFocus : c’est carrément une refonte en profondeur, un nouveau livre repensé de bas en haut, conservant les forces de l’édition précédente, c’est-à-dire une prise en main douce de cette application extrêmement complexe à travers des cas précis, mais qui fait apparaître de manière sous-jacente une véritable méthodologie de productivité personnelle allant du plus simple vers le plus détaillé. (Ci-contre, un certain nombre de perspectives en cours de reconstruction dans mon propre système, fondées sur les propositions du livre.)

Je regrettais un peu dans l’édition précédente que certaines techniques, destinées aux vies les plus complexes aux rôles les plus divers (comme l’idée d’un projet de haut niveau, “Land & Sea”, servant de plate-forme de lancement vers des espaces de travail dédiés à certaines activités) ne soient pas plus développées (je me sentais un brin concerné). Dini a précisément répondu à ces commentaires en détaillant pas à pas un panorama de techniques entièrement fonctionnelles permettant :

  • De réduire chaque jour la charge de travail à une liste de taille humaine,
  • Capable de prendre en compte les projets de toute complexité (allant de “faire une lessive” à “progresser sur mon super roman”),
  • Sans rien perdre au passage.

Rien qu’en commençant à installer une poignée de ses idées, j’ai eu la sensation de déblayer des mois de vase accumulée dans les canaux de productivité de mon système et à sentir l’énergie couler à nouveau. Ces propositions étaient déjà présentes dans la v2 du livre ; mais ici, Dini y a accordé un soin presque maniaque pour s’assurer que déjà, l’on pouvait prendre et laisser des parties de ses propositions en fonction de la complexité requise, et surtout, que c’était parfaitement clair en pratique, sans oublier d’y apporter les raffinements acquis au fil des ans.

C’est clairement l’énorme bénéfice de cette mise à jour (qui démontre aussi, au passage, pourquoi OmniFocus reste inégalé malgré les sirènes des concurrents qui se prétendent tout aussi puissants – je vous regarde, Things et Todoist). Bien sûr, OmniFocus présente toujours la même exigence : une vie complexe et multiple nécessite une réflexion poussée sur la manière dont on veut la gérer sainement, et l’application ne fait que renvoyer l’utilisateur à ce besoin (au lieu de le leurrer dans un faux sentiment de clarté, comme les concurrents). Creating Flow with OmniFocus établit une passerelle tant dans les usages que dans la réflexion jusqu’à transformer l’application en véritable centre de contrôle personnel adapté à chacun.

J’ai trouvé un usage dorénavant indispensable à ma montre connectée : OmniFocus me tient compagnie tout au long d’une journée de travail, me rappelant gentiment au programme que j’ai décidé. (Si vous vous demandez ce qu’est un McKenzie, c’est un exercice pour le dos.)

On y retrouve évidemment, développés là aussi, les réflexions du psychiatre sur le flow, les causes du stress et de la procrastination, l’intérêt de la régularité et de la routine pour des projets de long terme, et comment GTD et OmniFocus aident à installer davantage de sérénité. En bon psy, Dini ne vous prend pas par la main, mais pointe précisément où sont les questions difficiles à se poser, et vous place devant vos responsabilités en mettant ces outils formidables à votre portée. À vous de voir, ensuite, ce que vous comptez en faire.

Bref, Creating Flow with OmniFocus maintient sans mal dans mon esprit son titre de meilleur manuel de productivité après GTD, et je remercie encore son auteur de l’avoir écrit : depuis que je l’ai fini, il y a seulement deux semaines, les subtils déblocages causés par sa lecture m’ont rendu déjà plus serein… et surtout plus créatif. Ce qui reste toujours, au bout du compte, ce que je demande à ces techniques : qu’elles gèrent à la place de mon cerveau ce dont il n’a pas besoin de se souvenir, afin de me laisser un maximum de bande passante mentale pour créer des trucs.

Creating Flow with OmniFocus est disponible directement auprès de son auteur ici.

(Full disclosure : Je suis un des affiliés de Dini, et j’en suis fier – c’est après avoir lu la qualité de son travail que je lui en ai fait la demande. De manière générale, si l’envie d’acheter cet outil, ou l’un des autres présentés sur ce site, vous vient, n’oubliez pas de passer par les liens proposés ici – vous contribuez à financer le temps passé à rédiger ces articles gratuitement. Merci !)

2019-11-15T00:05:56+01:00mardi 19 novembre 2019|Best Of, Lifehacking|2 Commentaires

Ce week-end, rendez-vous aux Enchanteurs en région rennaise !

Ce week-end, ce sont les Enchanteurs, à Châteaugiron : tout un week-end de rencontres littéraires, d’expositions et d’activités (contes, musique, initiations à l’artisanat…) dans le cadre superbe du château.

J’aurai le plaisir d’y être en dédicace le week-end, à partir de 14h samedi et de 10h à 19h dimanche. L’événement ne se tient que tous les deux ans, alors c’est un moment à ne pas rater !

Infos pratiques

2019-11-25T13:02:42+01:00lundi 18 novembre 2019|À ne pas manquer|3 Commentaires

Procrastination podcast S04e03 – Faire original

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “Faire original“.

Une question fréquente (voire une angoisse) des auteurs, jeunes et parfois moins jeunes : si tout a (paraît-il) déjà été dit, fait, écrit, comment faire pour être original dans sa création ? Mélanie confirme que la question de l’originalité des idées était très importante pour elle au début, mais s’est vite rendue compte que ce n’était pas ce qui restait des textes ; et surtout, que beaucoup de thèmes, idées et images étaient traités depuis la nuit des temps. Estelle renchérit en abordant le piège fréquent de ne pas vouloir se constituer une culture, surtout dans les genres, pour « ne pas subir d’influence » ; alors qu’en vérité, on s’inscrit plutôt dans une lignée de créateurs. Lionel renchérit sur l’intérêt de connaître les tropes, à la fois dans son genre mais aussi à l’extérieur, pour voir quelle exploitation personnelle, authentique, en faire, car l’originalité connaît bien des facettes en réalité, y compris dans le traitement.

Reférences citées
– Frankenstein, Mary Shelley
– Orson Scott Card
– Alien, film de Ridley Scott
– H. R. Giger
– Alejandro Jodorowsky 
– Philip K. Dick
– Troma Entertainment
– Fabrice Colin
– Vladimir Nabokov
– Catherine Dufour
– Marguerite Yourcenar
– Francis Berthelot
– Le Seigneur des Anneaux, J. R. R. Tolkien
– Harry Potter, J. K. Rowling
– Game of Thrones, G. R. R. Martin
– John Cleese on Creativity In Management, https://www.youtube.com/watch?v=Pb5oIIPO62g

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2020-10-19T11:35:24+02:00vendredi 15 novembre 2019|Procrastination podcast|2 Commentaires

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