Ce week-end, rendez-vous au Salon du livre de la Mer, à Cherbourg

Ce week-end se tiendra un chouette événement gratuit à Cherbourg, parmi les festivités qui célèbrent les 20 ans de la Cité de la Mer cette année : le salon du Livre de la Mer, les 15 et 16 octobre.

J’aurai le grand plaisir d’y être tout le week-end, avec mes bouquins en lien avec le thème, ce qui signifie surtout L’Impassible armada et la série Léviathan.

Du coup, petit avertissement concernant la disponibilité des ouvrages sur festival : Léviathan : la Nuit (le tome 2) est quasiment épuisé et il a été impossible d’en avoir sur le salon. Si vous souhaitez vous le procurer, passez par votre libraire favori, je ne l’aurai pas à la vente, hélas (mais je serai ravi de vous le dédicacer si vous en avez un). J’aurai en revanche les tomes 1 (La Chute) et 3 (Le Pouvoir).

L’entrée est gratuite, l’événement se tiendra donc à la Cité de la Mer, et le programme est disponible ici. À ce week-end !

2022-10-01T07:19:13+02:00lundi 10 octobre 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Ce week-end, rendez-vous au Salon du livre de la Mer, à Cherbourg

Comment détourner l’histoire dans ses histoires ? (table ronde à l’Ouest Hurlant 2022)

Le festival L’Ouest Hurlant a commencé à mettre en ligne la captation de ses tables rondes (d’excellente qualité) (la captation, le débat j’oserais pas dire pour celui-là, puisque j’y ai participé, en tout cas mon collègue était comme toujours excellent), ce qui est une très chouette initiative ! Et permettra de patienter en attendant la prochaine édition. Tout est disponible sur https://ouesthurlant.lepodcast.fr

J’ai donc eu le plaisir de participer avec Adrien Tomas à une conversation sur les inspirations historiques dans l’imaginaire ; cela a été pour moi l’occasion de revenir sur les liens (et divergences) entre Jeanne d’Arc et « Les Dieux sauvages », et un point qui me tient à cœur – l’histoire comme récit mouvant. Disponible ci-dessous, ou sur toutes les plate-formes.

2022-10-01T07:18:17+02:00mercredi 5 octobre 2022|Entretiens|2 Commentaires

Procrastination podcast s07e02 – Organiser ses notes d’écriture

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s07e02 – Organiser ses notes d’écriture“.

La création est un processus de défrichage, où se mêlent des inspirations, des recherches et des fragments ; l’écriture consiste à évaluer, développer et ordonnancer ces éléments dans l’exécution du récit. Quelles techniques et astuces pour prendre et organiser ses notes dans la construction d’un projet romanesque ? L’approche de Mélanie : ne pas en avoir ! Ou éventuellement seulement des fragments chaotiques qui évoquent atmosphères et ambiances. Estelle adore les notes, et dévoile sa méthode de construction à base de carnets de notes, d’inspirations photographiques, d’annotations dans des livres pour développer ses projets parfois sur plusieurs années. Lionel explique quant à lui la méthode dite du Zettelkasten, la meilleure qu’il ait trouvée pour épouser l’émergence organique présidant aux projets artistiques.

Références cités

– Stellarium, https://stellarium.org/fr/

– Niklas Luhmann et le Zettelkasten, https://zettelkasten.de

– Obsidian, https://obsidian.md

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2022-10-14T22:06:45+02:00lundi 3 octobre 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e02 – Organiser ses notes d’écriture

Les Mots ont un nouveau site web

Non pas que l’ancien était mauvais, loin de là, mais le nouveau s’est offert une petite couche de peinture fraîche bien agréable, et reflète l’ouverture de l’école à davantage de modes narratifs, comme le podcast, et l’accompagnement éditorial proposé depuis quelque temps.

J’en profite pour rappeler qu’il reste encore quelques places pour l’atelier de rentrée en visio “Écrire un roman fantastique” (en réalité, d’imaginaire, on couvrira les trois genres). Si vous hésitiez, ne tardez pas !

2022-09-24T02:59:25+02:00mercredi 28 septembre 2022|Le monde du livre|Commentaires fermés sur Les Mots ont un nouveau site web

Pièges et difficultés du point de vue omniscient

Le point de vue omniscient (cf inventaire des points de vue) attire souvent dans la narration : c’est vrai que la capacité de pouvoir sauter à l’envi dans la tête de chaque personnage, de prendre autant de distance ou de proximité avec eux qu’on le souhaite est tentant. L’intention louable est la liberté, et la capacité de dramatiser chaque action de la façon la plus efficace. L’intention plus problématique, qui apparaît de temps à autre en atelier, consiste à vouloir esquiver les contraintes des points de vue de narration plus classiques. Or l’expérience tend à montrer qu’en art, quand on veut s’affranchir d’une difficulté, on finit souvent par s’en créer une plus considérable encore.

Je viens ici, auguste lectorat, descendant de ma montagne avec sur mon iPad les tables des peut-être-lois-mais-pas-vraiment-vous-faites-ce-que-vous-voulez (consignées dans Airtable) te dire que, eh bien, le point de vue omniscient n’est pas une idée si géniale que ça dans un grand nombre de projets.

Le point de vue est une des règles du jeu les plus fondamentales que le récit propose (promesse narrative) : il décrit par quel artifice l’information sera transmise. Or, la littérature n’est que de la transmission d’information, puisqu’elle repose sur le langage. Dès lors, le point de vue omniscient entraîne un problème de taille si l’on n’est pas prudent·e (et/ou expérimenté·e) : en autorisant les basculements arbitraires de narration, il peut donner l’impression de tricher avec ses propres règles (ou de n’en avoir aucune), ce qui brise l’implication du lecteur qui ne sait pas à quoi se rattacher et dans quoi s’investir émotionnellement.

Ce qui entraîne une difficulté considérable : il est compliqué, avec une narration omnisciente, de faire monter une tension narrative. En effet, celle-ci repose très souvent sur l’information incomplète des personnages : Jean-Eudes m’aime-t-il ? Y a-t-il un tueur en série au coin de cette rue sombre ? Saroumane est-il du côté des gentils ?

Habituellement, le lecteur ignore les réponses parce que les protagonistes, sur qui la narration est centrée, l’ignorent. Et donc, il les désire, pour savoir comment l’histoire va se dénouer. En revanche, le point de vue omniscient fait voler en éclats la rambarde précieuse qui donne à l’auteur une raison parfaitement acceptable de cacher tout ça : si la narration n’a pas de règle intrinsèque (autre que l’arbitraire) pour cacher les sentiments de Jean-Eudes, la présence de Jack l’Éventreur dans l’ombre ou les allégeances géopolitiques réelles de Saroumane, alors elle devrait les donner, ce qui pète tout de suite le game. Et si elle ne le fait pas, le lecteur se sent floué.

Comme avec tout, c’est bien sûr un effet que l’on peut vouloir rechercher, mais on tombe alors davantage dans le post-moderne ou l’expérience littéraire que dans la fiction pure. (Éventuellement dans la tragédie.) Et d’ailleurs, en général, le point de vue omniscient rattrape le déficit de tension narrative en suscitant l’intérêt d’une autre façon, comme un commentaire sur les événements, souvent humoristique ou satirique. C’est valide, évidemment, mais ça n’est pas du tout la même chose qu’écrire une aventure ou une romance : les enjeux reposent moins sur le destin des personnages que ce qu’ils représentent.

Notons que le point de vue omniscient est résolument distinct du roman choral, dont on a parlé ici (le roman choral emploie une succession de points de vue limités et contenus, donnant au lecteur une vision plus globale du récit, mais toujours incomplète).

2022-09-24T02:58:41+02:00lundi 26 septembre 2022|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Vingt-huit Façons de tomber dans le ciel, de Bruce Holland Rogers, sort aujourd’hui

Bruce Holland Rogers est probablement un des nouvellistes les plus splendides à l’heure actuelle, mais hélas, ses aventures et ses jeux sur les formes littéraires (il excelle notamment dans la short short story – la nouvelle très courte) le rendent plus difficile à publier dans des supports conventionnels. C’est pourquoi je suis enchanté que les éditions Gephyre lui aient réservé un recueil.

Dix tableaux pour découvrir à Montréal Donat Bobet, ce poète de rue qui ne doute de rien, surtout pas du pouvoir de la poésie ;
sept hôtels fort particuliers où l’on se frotte à bien des tentations ;
mais aussi des complotistes, un lecteur très déçu (et fort informé), une contagion, des personnes en exil, une famille élargie ;
et surtout une symétrina à la gloire des porteurs de croix…
Vingt-huit récits et autant de façons de tomber dans le ciel.

« Quand j’étais enfant, a ajouté Donat Bobet, je m’étendais dans l’herbe et j’imaginais que je tombais vers le haut, en haut, là-bas, dans l’azur. Dans les profondeurs bleues du ciel. Dans le bleu.
— Donat…
— Chut », a fait le poète. L’espace de quelques battements de cœur, il n’a rien dit. « Préparez-vous, m’a-t-il soufflé. Ouvrez les yeux !

Ce recueil est aussi l’occasion de rassembler pour la première fois des cycles de textes courts que, pour ma part, je rêvais de voir enfin publiés tous au même endroit. Vingt-huit Façons de tomber dans le ciel est un voyage poétique et émouvant, souvent drôle, mais avec une petite pointe de mélancolie. On trouve dans le travail de Bruce un impact pour moi semblable au haiku ; chacune de ces vingt-huit façons de tomber dans le ciel laissent une impression profonde, qui reste avec le temps, et que l’on a toujours plaisir à revisiter afin de saisir à nouveau la fugacité de l’instant. Bref, vous l’aurez compris, je suis fan, et cela a été pour moi une grande fierté et un plaisir de réaliser la traduction et de diriger le sommaire de cet ouvrage.

Il est disponible dès aujourd’hui dans toutes les bonnes librairies, et évidemment en commande sur le site des éditions.

2022-09-10T03:43:59+02:00vendredi 23 septembre 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Vingt-huit Façons de tomber dans le ciel, de Bruce Holland Rogers, sort aujourd’hui

L’écriture de l’imaginaire, vue de l’intérieur : Masterclass gratuite à Paris en octobre

Je l’annonce bien à l’avance, histoire de faciliter l’organisation : le mardi 25 octobre à 19h, j’ai le plaisir de proposer une Masterclass à la bibliothèque Rainer Maria Rilke à Paris. Je m’efforcerai de faire un tour d’horizon de ce que recouvre l’écriture des littératures de l’imaginaire quand on tambourine sur un clavier chaque jour ouvrable (et même plus), des techniques romanesques générales aux spécificités des genres… Le tout en deux heures, HAHA.

Un temps de discussion à bâtons rompus est prévu en conclusion (apportez vos questions !), ainsi (en principe) qu’une dédicace à la fin.

L’entrée étant gratuite, la réservation est conseillée.

➡️ Infos pratiques et coordonnées

2022-10-26T16:06:53+02:00mercredi 21 septembre 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur L’écriture de l’imaginaire, vue de l’intérieur : Masterclass gratuite à Paris en octobre

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