Rencontrons-nous à St Malo ce week-end au festival Étonnants Voyageurs !

Venez au soleil au bord de la mer et des livres ce week-end : c’est le festival Étonnants Voyageurs à Saint-Malo ! Expositions, conférences, tables rondes, rencontres, une immense librairie dans tous les genres dont évidemment l’imaginaire, des glaces et des crêpes sur les remparts : cela se déroule du samedi 19 au lundi 21 mai (j’y serai les trois jours).

Je n’ai pas encore mon programme précis, mais je sais déjà que je participerai à un café littéraire intitulé “Sans oublier : mythologie” à la salle Maupertuis, lundi à 11h45, avec David Vann et Estelle Faye. Et sinon, je serai évidemment sur le stand CriticLe livret du festival est disponible ici en PDF.

À ce week-end ! 

2018-05-11T16:21:55+02:00lundi 14 mai 2018|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Rencontrons-nous à St Malo ce week-end au festival Étonnants Voyageurs !

La Messagère du Ciel lauréat du prix des petits mots des libraires ! (catégorie Imaginaire Découverte)

Couv. Alain Brion

Il est de bien, bien belles journées même si l’on est cloué à terre à cause d’une tempête islandaise ! Je suis absolument enchanté, ravi et touché d’apprendre que La Messagère du Ciel vient de recevoir le Prix des petits mots des libraires en catégorie Imaginaire : Découverte !

Enchanté car les libraires sont des relais absolument fondamentaux des livres auprès des lecteurs et du public, et ils témoignent d’une incroyable connaissance des genres et des livres. Voir l’ouvrage ainsi retenu me touche donc énormément.

Mille mercis à tout le jury – ainsi qu’aux lecteurs qui ont voté pour le roman ! 

Le palmarès complet des lauréats – félicitations à toutes et tous !

  • Prix Polar : Entre deux mondes, Olivier NOREK, Editions Michel Lafon
  • Prix Polar Découverte : Dans le silence des oiseaux, Kriss F. GARDAZ, Editions L’Astre Bleu
  • Prix Roman : Légende d’un dormeur éveillé, Gaëlle NOHANT, Editions Héloïse d’Ormesson
  • Prix Roman Découverte : Personne ne gagne, Jack BLACK, Editions Monsieur Toussain Louverture
  • Prix Imaginaire : Os de lune, Jonathan CARROLL, Editions Aux Forges de Vulcain
  • Prix Imaginaire Découverte : La Messagère du Ciel, Lionel DAVOUST, Editions Critic
  • Prix BD : Voltaire Amoureux, Clément Oubrerie, Editions Les Arènes
  • Prix BD Découverte : Petite balade et Grande Muraille, Maïté VERJUX, Editions FEI

 

2018-08-29T10:08:24+02:00lundi 30 avril 2018|À ne pas manquer, Non classé|5 Commentaires

« Regarde vers l’ouest » republiée dans l’anthologie du festival ImaJn’ère, Monstres Cachés

Tous les ans se tient l’extrêmement agréable festival ImaJn’ère à Angers, auquel j’ai eu le plaisir de participer plusieurs fois, et à chaque fois le festival propose sa propre anthologie en lien avec le thème choisi. 2018 ne fait pas exception, et il faut noter que le livre n’ouvre pas ses pages qu’aux auteurs établis mais aussi aux débutants à travers un appel à soumissions annuel : une initiative à saluer !

Le thème de cette année est Monstres cachés, et le livre bénéficie d’un splendide écrin de Philippe Caza :

Couv. Caza

Au sommaire

  • Célia Rodmacq
  • Cédé
  • J.A. Reeves
  • Christian Ravat
  • Samantha Chauderon
  • David Verdier
  • Brice Tarvel
  • Roxane Dambre
  • Simon Sanahujas
  • Lionel Davoust
  • Julien Heylbroeck
  • Beth Greene
  • Martine Leroy
  • Camille Leboulanger
  • Audrey Calviac
  • Pierre-Marie Soncarrieu
  • Arnaud Cuidet
  • Christine Luce
  • Thomas Geha
  • Jean-Hugues Villacampa
  • Sarah et Romain Mallet
  • Francis Carpentier
  • Jérôme Verschueren
  • Patrick Eris

Avec une préface de Philippe Caza, une postface de Jean-Hugues Villacampa et 20 illustrations intérieures.

À propos de « Regarde vers l’ouest »

Je propose pour ma part une réédition d’un texte pour lequel j’ai beaucoup d’affection, car il s’agissait à l’époque d’une de mes premières incursions dans l’univers qui allait devenir Léviathan. Comme dans le cas d’Évanégyre, le texte est entièrement indépendant de la série, et fait d’ailleurs intervenir des personnages sans lien direct avec les romans ; l’ambiance est simplement voisine.

Histoire d’initiation, de création, de (pro)création (comme le titre de l’anthologie de 2007 dirigée par Lucie Chenu où la nouvelle est initialement parue), de couple et d'(in)compréhension, « Regarde vers l’ouest » met en scène Travis, père qui a remonté la piste de son ancienne compagne pour réapparaître dans sa vie et celle de son fils qu’il n’a pas vu depuis sept ans. Cherche-t-il à reconstruire les ponts qui ont été brisés ou bien vise-t-il des objectifs plus occultes ?

Se procurer l’ouvrage

L’anthologie est actuellement disponible en précommande à un tarif préférentiel sur le site d’ImaJn’ère. Et elle sera bien entendu en vente pendant l’événement, qui se tiendra les 28 et 29 avril aux salons Curnonsky d’Angers.

2018-05-07T12:39:34+02:00jeudi 12 avril 2018|À ne pas manquer|3 Commentaires

Évolutions de la lettre d’informations (KWI) – important pour vos abonnements

Petite annonce de service et de maintenance : j’en parlais depuis un moment, et mes idées se sont à peu près décantées. Il est temps que la lettre d’informations du site (KWI) évolue… et surtout se simplifie grandement. Et après avoir réfléchi et regardé un peu ce qui se faisait ailleurs, je crois être parvenu à une solution convenable.

La situation actuelle (et pourquoi elle est confusante1)

La situation actuelle, disons-le franchement, est à peu près incompréhensible pour tout le monde. Actuellement, la lettre d’informations connaît deux “étages” :

  • Toutes les semaines, un résumé automatisé de l’activité du blog est envoyé à tous les abonnés ;
  • De temps en temps, j’envoie en plus une lettre personnelle pour signaler un événement majeur (la parution toute récente de Le Verrou du Fleuve, par exemple).

Or, on peut être abonné à l’un, l’autre, les deux, et typiquement, si on est abonné au premier, on l’est au second, mais pas inversement. Bref, on n’y pige rien, et je constate que pas mal d’abonnés à la liste s’en retirent deux semaines plus tard, probablement parce que les messages automatisés les gonflent, et je comprends tout à fait.

C’est un vieil héritage des toutes premières versions du site où j’offrais de suivre l’actualité des publications et/ou les expériences en temps réel du blog, pensant que si l’on était intéressé par les secondes, on l’était par les premières mais que l’inverse était certainement faux. Des années de blogging et aussi, il faut bien le dire, l’évolution de mon activité d’auteur m’ont donné tort – on est très rarement intéressé par les premières seules.

Donc, on va simplifier tout ça.

My Master Plan

M’inspirant fortement de ce que fait David Sparks, je projette d’unifier ces deux contenus en une seule lettre mensuelle plus personnelle. Elle proposera deux choses :

  • Un aperçu un peu plus détaillé de ce sur quoi je travaille, de l’endroit où je me trouve, etc. Des choses que je partage assez rarement sur le site, finalement, mais que je me sentirais plus à même de partager dans le contexte un peu plus personnel du courrier électronique. Une sorte d’aperçu des coulisses, en gros – si vous me faites le plaisir de vouloir recevoir mes actus dans votre boîte de réception, le moins que je puisse faire, c’est ajouter un peu de valeur !
  • Un résumé mensuel des articles les plus importants du blog, pour vous assurer que vous n’ayez rien raté (avec les vicissitudes des réseaux sociaux).

Et si je veux continuer à recevoir le blog plus régulièrement ?

Ma foi, vous avez bien raison, et tout le monde devrait suivre votre exemple. Vous êtes certainement très beau ou belle. Choisissez, je suis pas sectaire. Bref.

Il existe déjà moult canaux pour ce faire :

  • La page Facebook, évidemment – pour bien recevoir les notifications à l’heure, n’oubliez pas de cocher “Voir en premier” dans les paramètres de votre abonnement à la page (voir ci-contre) ;
  • Twitter – mais c’est volatil, je sais ;
  • Le flux RSS – oui, ça existe toujours et c’est vachement pratique ; je m’y suis récemment remis et je prépare une petite série d’articles sur les chouettes manières de s’en servir pour rester informé sans la bulle de filtrage des réseaux sociaux.

Et si vous voulez continuer à recevoir le blog par mail ? Je sais que quelques personnes sont attachées à cette fonctionnalité, or il me semble que ce sont plutôt des personnes douées techniquement. La solution consiste typiquement à convertir le flux RSS du site ( http://feeds.feedburner.com/lioneldavoust ) en alertes courriel. Deux solutions pour ce faire :

  • Utiliser un service type Blogtrottr (entrez l’adresse du flux à gauche, votre adresse à droite, et c’est parti) ;
  • Ou, plus technique, un service type IFTTT / Zapier (justement pour les plus technophiles d’entre vous) qui fasse la même chose (des tas de recettes disponibles peuvent même brancher le flux directement sur votre plate-forme de lecture préférée, type Instapaper ou Pocket par exemple).

J’espère que cela rendra les choses plus simples et intéressantes pour tout le monde. Mais n’hésitez pas, si ces perspectives vous hérissent, à le signaler en commentaires. Rien n’est fait, et si ça ne plaît à personne, je ne fais rien, hein (une activité toujours séduisante, bien entendu).

  1. Du verbe confuser. Ben quoi ?
2018-03-25T19:51:13+02:00lundi 26 mars 2018|À ne pas manquer|2 Commentaires

La Messagère du Ciel sélectionné au prix 2018 des Petits mots des libraires ! (vous pouvez voter)

Je suis extrêmement honoré ! La Messagère du Ciel a été repéré par un jury de vingt-quatre libraires pour le prix 2018 des Petits Mots, qui contient huit catégories (polar, roman, imaginaire, BD, à chaque fois en “régulier” et en révélation).

Voici toute la sélection : 

Il s’agit d’un prix du public – tu sais, auguste lectorat, que je rechigne toujours à faire campagne pour ma pomme dans ce genre de situation (je trouve ça éminemment inélégant, on n’est plus aux élections des délégués de classe de 5e) mais je serais quand même bien stupide de ne pas indiquer le lien pour ce faire – votez, tout simplement, pour les livres qui vous ont plu, de manière à leur donner de la visibilité et les aider à se faire connaître d’un plus large public !

Un immense merci au jury et à toute l’équipe du prix ! Les libraires font un travail capital de promotion du livre, de la diversité littéraire et de mise en avant des œuvres qui les ont touchés ; je suis enchanté et très honoré que ce roman apparaisse dans cette sélection prestigieuse !

2018-04-02T09:28:02+02:00mardi 20 mars 2018|À ne pas manquer|5 Commentaires

Rendez-vous à Rue des Livres ce week-end à Rennes !

Joie ! Ce week-end se tient, comme tous les ans, un rendez-vous que les Rennais et métropolitains ont appris à connaître et à apprécier : Rue des Livres, le salon de la rue.

Mais naaaan, le salon du livre.

J’y serai tout le week-end sur le stand Critic (what else?) avec plein de Verrou du Fleuve tout neufs que j’aurai grand plaisir à vous présenter. Pour toutes les infos pratiques, rendez-vous sur le site de la manifestation !

À ce week-end !

2018-03-20T21:22:17+01:00lundi 19 mars 2018|À ne pas manquer|2 Commentaires

La suite de La Messagère du Ciel, Le Verrou du Fleuve, est disponible !

Enfin ! Je suis ravi de pouvoir enfin annoncer que « Les Dieux sauvages » volume 2, Le Verrou du Fleuve, est sorti ! 

Presque un an de travail pour offrir, je l’espère, une digne suite à La Messagère du Ciel. Merci à toutes et tous pour votre enthousiasme de lecteurs et de critiques sur ce premier tome, qui a lancé cette série sous les meilleurs auspices possibles ! Je suis très honoré et touché que la suite soit tant attendue, et je suis ravi de pouvoir la proposer enfin et la partager avec vous.

Couv. Alain Brion

« Les démons avaient déferlé sur la Rhovelle, et il n’y avait rien que quiconque puisse faire pour la sauver. Au soir, chaque homme, femme et enfant connut le désespoir. »

L’armée démoniaque, mi-chair mi-machine, du dieu Aska est aux portes de Loered, la ville sur laquelle repose la défense et la stabilité du royaume – le Verrou du Fleuve.

Le Verrou doit tenir, ou la Rhovelle est perdue. Mériane, à la tête de maigres renforts, compte bien honorer sa propre prophétie et libérer la ville. Mais quand les hommes se mêlent de contrarier les Dieux, elle en est réduite à limiter les dégâts.

Face au désespoir qui s’installe, elle incarne le seul espoir du peuple, et l’instinct de survie fait taire, pour un temps, les dissensions. Pour autant, les manigances politiques se poursuivent en coulisses, et la guerre commence à peine que certains préparent déjà l’après.

Mais sur la route du Verrou du Fleuve, son mythe s’écrira avant tout dans le sang, la terreur et la peine.

Le livre est donc dès à présent disponible chez tous les libraires, et la sortie papier et numérique est dorénavant simultanée.

À cette occasion, je vais voyager pas mal en salon littéraire pour venir discuter du livre et le présenter, et je vous invite, si cela vous intéresse, à consulter l’agenda (en constante évolution, donc n’hésitez pas à y revenir) pour voir les prochains événements et potentielles rencontres dans votre région.

Merci à vous de votre fidélité, bonne lecture et à très bientôt ! 

2018-09-10T08:33:32+02:00jeudi 15 mars 2018|À ne pas manquer|18 Commentaires

Masterclass aux Imaginales : “Corriger son manuscrit et envisager l’édition”

La photo de ma pomme est © Mélanie Fazi.

Joie, la masterclass des Imaginales est à nouveau reconduite !

Le mercredi 23 mai, Jean-Claude Dunyach et moi avons le plaisir de vous proposer dans le cadre du festival Imaginales (Épinal) une journée de conférences et de discussions autour de la correction des manuscrits et de la préparation à l’édition professionnelle.

Aucune expérience préalable n’est requise, simplement plein d’enthousiasme (et ne pas avoir déjà publié un roman à compte d’éditeur).

Cette journée d’échanges et d’enseignement (mercredi 23 mai 2018) vise à armer les jeunes auteurs pour la transition de l’écriture vers la publication : comment passe-t-on de l’envie d’écrire au métier d’écrivain ?

Au cours des dix dernières années, sites, livres et forums d’aide à l’écriture se sont multipliés. Il est aujourd’hui plus facile que jamais de travailler sur un livre. Mais comment l’achever, puis l’amener au meilleur niveau de qualité possible ? Comment se corriger, s’améliorer ? Comment et pourquoi le présenter à un éditeur ? Quels sont les rouages de la fameuse « économie du livre » ?

Passer du statut d’amateur passionné à celui de jeune professionnel de l’écriture, voilà l’ambition de cette journée de formation, à travers des thèmes tels que :

  • approcher l’écriture en songeant au public, sans sacrifier le cœur de son histoire ;
  • savoir se lire avec recul pour parfaire son manuscrit ;
  • les relations avec le monde éditorial ;
  • la rémunération des auteurs…

Cette journée de formation est destinée à ceux qui se sont lancés dans la rédaction d’un livre, voire l’ont terminé, et pensent à l’étape suivante, la publication professionnelle ; mais aussi à ceux qui ont envie d’écrire des histoires et désirent acquérir une vision panoramique du monde de l’édition.

La journée s’articule autour de présentations sur un sujet donné (l’attitude professionnelle, les corrections, les relations avec le monde éditorial…), suivies de temps de discussion et de débats autour des difficultés rencontrées par les stagiaires dans leur propre travail.

Attention, les places sont limitées – une petite quinzaine a priori (je n’ai pas le chiffre exact). Le tarif de la formation est de seulement 65€ (merci aux Imaginales de soutenir cette journée financièrement et à la BMI pour son accueil !). Pour s’inscrire, on peut télécharger le bulletin d’inscription ici.

Affiche John Howe

2018-05-21T21:30:27+02:00lundi 12 mars 2018|À ne pas manquer, Technique d'écriture|4 Commentaires

Je serai à Livre Paris, MAIS et PARCE QUE : (#payetonauteur)

Commençons déjà par le plus simple : je serai à Livre Paris le week-end du 17 et 18mars, sur le stand des éditions Critic, pour vous présenter enfin Le Verrou du Fleuve !

Mais cette annonce nécessite absolument une explication et un peu de contexte.

EDIT DU 8 MARS – Livre Paris est revenu sur ses positions et annoncé que toutes les interventions seront rémunérées. Ce qui suit a donc valeur d’archive. 

Un soulèvement d’envergure se produit actuellement de la part des auteurs contre l’événement au titre de l’absence de rémunération. Des discussions que j’imagine absolument héroïques ont été lancées par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse (big up à Samantha Bailly qui fait un boulot de dingue) pour obtenir la rémunération des conférences et des activités des auteurs qui viennent contribuer à faire le succès de l’événement, lequel est, disons-le tout de suite, de nature commerciale. Pour commencer à s’informer, voir cet article d’Actualitté et le hashtag (mot-dièse, pardon) #payetonauteur.

Je te renvoie, auguste lectorat, sur les ressources sus-citées, mais pour faire simple, à Livre Paris, les éditeurs louent leur stand ET les visiteurs paient leur entrée. À qui va l’argent ? À tout : la salle, la technique (dont les plantes vertes), mais pas aux auteurs – qui représentent quand même la raison principale pour laquelle le public se déplace ; la force d’un événement comme Livre Paris est dans le nombre et la variété. Les auteurs présents ne sont même pas défrayés par l’événement. 

Sandrine Bonini

Ce qui m’amène, dans le cas de Livre Paris et de manière plus générale, aux deux points suivants. À noter que c’est ma position et que je la partage, chacun est libre de penser ce qu’il désire et de gérer ses affaires autrement, et il y a aucune animosité dans mes paroles – je fonctionne comme ça, et vous pouvez ne pas être d’accord. C’est mon truc. Donc :

1. Prise en charge

Auteur forcé d’improviser pour se rendre à un salon qui ne défraie pas (allégorie)

J’ai clarifié plusieurs fois ma position sur les événements littéraires et ce que je considère comme étant le minimum. Et c’est le défraiement, voir ici. En résumé : je ne viens pas dans un événement à mes frais – je demande au minimum la prise en charge du trajet, de l’hébergement et des repas – protip : je suis facile à nourrir en saucisson.

C’est là que se trouve la raison de ma présence à Livre Paris : celui qui défraie, ici, c’est mon éditeur. Mais ça vous montre tout de suite le problème : Critic loue un stand (payé à Livre Paris) ET fait venir ses auteurs à SES frais (c’est Critic qui me paie mon train, me nourrit en saucisson et me donne la possibilité de venir vous voir – gloire leur soit rendue). Quand vous, lecteurs, payez dix balles votre entrée, sachez que derrière les stands, tout le monde a payé aussi, comme vous, quoique de manière différente.

Donc, de mon point de vue, je ne rends pas de comptes à Livre Paris, ce ne sont pas mes interlocuteurs, mes interlocuteurs, c’est Critic, mon libraire et éditeur. C’est envers Critic que j’ai des engagements, c’est Critic qui endosse le risque financier, et ça n’est qu’à cette condition que je me pointe à Livre Paris, ou dans tout autre salon qui pratique les mêmes conditions (et il y en a, et des gros). Critic engage des frais et ma parole est donnée à Critic. Je n’ai même jamais eu de contact avec Livre Paris.

Je serai présent à Livre Paris, non pas parce que je cautionne la politique de l’événement, mais parce que je suis solidaire des frais engagés par mon éditeur et que, de mon point de vue, c’est lui l’organisateur de ma venue. Ça serait la même avec l’association de pétanque libertine de Plan-de-Cuques.

2. Rémunérer les interventions

On entre dans l’autre bât (techniquement, on entre dans des bas, mais bon) qui blesse : la rémunération des activités (au sens large) relatives à la présence sur un salon. Celles-ci sont (liste non exhaustive, par ordre croissant de difficulté personnelle perçue et de préparation nécessaire) :

  • Dédicaces
  • Tables rondes et débats
  • Rencontres avec les lecteurs (concerne souvent les auteurs jeunesse, qui interviennent auprès d’une classe)
  • Conférences et ateliers

Évacuons tout de suite ce qui devrait tenir de l’évidence : toute intervention nécessitant une préparation en amont – typiquement une conférence ou un atelier – requiert une rémunération supplémentaire spécifique1. Je suis tombé des nues en apprenant qu’à la base, Livre Paris ne rémunérait pas celles-ci – mais, grâce à la Charte (re-big up à Samantha et son équipe), c’est censé changer cette année.

Restent les tables rondes et dédicaces, qui ne sont pas rémunérées. Il y a trois ans, j’ai exprimé en ces lieux une virulente opposition à ce principe, considérant que c’était une partie du boulot. Trois ans plus tard, force est de constater que a) de plus en plus d’événements les rémunèrent (donc c’est possible) et b) c’est le cas assez souvent dans le monde anglophone (mais le marché est plus vaste).

Je n’ai pas / plus d’avis aussi tranché sur la question. Les craintes que j’exprimais dans l’article de 2015 restent : a) voir les auteurs bankable prendre l’ascendant sur les plus jeunes parce que la rémunération de leur présence sera justifiable financièrement au lieu de parier sur un inconnu et b) voir le ticket d’entrée des festivals augmenter en conséquence, réduisant potentiellement l’accès à la culture (car nous travaillons dans ces domaines ardus où la mission culturelle doit côtoyer la viabilité économique). Mais ma réflexion évolue clairement, surtout en comparaison avec la musique. Avec la mutation des modèles économiques (piratage, streaming) et la réduction des revenus afférents, on avance toujours que les musiciens (et le spectacle vivant de manière générale) s’en tirent mieux parce qu’ils auront toujours les représentations. Mais pour un auteur, une dédicace ou une table ronde n’en sont-ils pas l’équivalent ? Dès lors, l’économie ne devrait-elle pas suivre ? Je n’ai pas de réponse absolue, juste ces éléments-là, et c’est le travail des syndicats et associations de démêler la chose (ce qu’elles font très bien, comme les derniers jours l’ont montré).

Cependant – et la boucle est bouclée – dans le cas qui nous intéresse, Livre Paris est un événement commercial. Que Livre Paris fasse payer tout le monde – éditeurs ET visiteurs – et ne rémunère pas les acteurs centraux de la manifestation pointe un des innombrables dysfonctionnements de notre secteur, et il est fantastique que tout le mouvement #payetonauteur porte enfin cet élément à la connaissance du public.

J’espère que cela se propagera aux autres grandes manifestations qui pratiquent la même chose, en silence, depuis des années.

  1. Hormis cas particuliers comme les conventions sur le modèle américain comme la Worldcon, où tout le monde est bénévole et où même G. R. R. Martin paie son billet et son hébergement.
2018-03-13T16:19:33+01:00mardi 6 mars 2018|À ne pas manquer, Le monde du livre|13 Commentaires

Le Verrou du Fleuve est arrivé chez Critic !

Couv. Alain Brion

Dans un tweet que l’humilité m’interdit de reproduire (mais qui m’emplit de joie et de fierté – je suis heureux qu’Évanégyre et « Les Dieux sauvages » aient leur foyer dans une si belle maison !), les éditions Critic annoncent que les exemplaires de Le Verrou du Fleuve (la suite de La Messagère du Ciel) sont arrivés à la librairie.

On s’approche donc ! La sortie en rayons est prévue pour le 15 mars (simultanément en version papier et électronique). Pour fêter ça et présenter le livre, je serai à Rue des Livres à Rennes ainsi qu’au Salon du Livre de Paris (plus d’infos, comme toujours, sur l’agenda).

J’ai vraiment hâte de pouvoir le partager… et d’avancer sur le 3, La Fureur de la Terre, qui sortira début 2019 ! Merci de votre fidélité !

2018-03-05T04:17:56+01:00lundi 26 février 2018|À ne pas manquer|10 Commentaires
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