Comment écrire de la fiction ? à nouveau disponible, à petit prix pour une durée limitée

Après quelques mois d’épuisement pour les premiers tirages, Comment écrire de la fiction ? Rêver, construire, terminer ses histoires est de retour en librairie – merci pour votre patience et votre enthousiasme pour ce titre ! Et le meilleur, c’est que le livre est temporairement relancé à 10€ seulement, tarif uniquement applicable jusqu’à fin mai.

Vous voulez écrire un roman et vous ne savez pas comment vous y prendre ?

Vous avez commencé plusieurs histoires et vous n’en avez terminé aucune ?

Vous avez terminé plusieurs manuscrits et vous peinez à passer à l’étape supérieure ?

Dans cet essai, Lionel Davoust partage son expérience sur le métier d’écrivain, ses anecdotes, ses conseils, ses avertissements. Il évoque autant le travail quotidien de l’écriture – SPOILER : oui, l’écriture, ça s’apprend – que les techniques fondamentales à maîtriser (point de vue, personnages, promesse / paiement, le « show don’t tell », etc.) pour y parvenir. Il donnera quelques clés pour formaliser vos idées, travailler votre inspiration, affiner votre vision et construire votre intrigue. Enfin, il s’attardera aussi sur la discipline indispensable à l’achèvement d’un manuscrit ainsi que sur l’étape obligatoire des corrections.

Couv. Xavier Collette

L’ouvrage est disponible chez votre libraire préféré et bien sûr sur les plate-formes habituelles, d’ici jusqu’à la galaxie GN-z11 (qui est la plus ancienne jamais observée, figurez-vous) (bon, du coup là c’est peut-être un peu sous réserve).

En espérant que ces humbles pages vous soient utiles sur votre chemin.

5/5. J’ai lu de nombreux ouvrages de ce style, mais c’est le premier que je trouve qui soit vraiment utilisable tant pour les jardiniers que pour les architectes.

Ana974 sur Amazon
2023-03-03T03:47:05+01:00lundi 6 mars 2023|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Comment écrire de la fiction ? à nouveau disponible, à petit prix pour une durée limitée

Procrastination podcast s07e12 – Faire monter la pression

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e12 – Faire monter la pression« .

Comment faire monter la pression sur les personnages ? Comment faire de leur vie un enfer, jusqu’à peut-être les pousser à dérailler – et ce faisant, stimuler la peur du lectorat pour elles et eux ?
Estelle dévoile deux volets cruciaux : d’une part une progression dramatique logique et cohérente, de l’autre des points de non-retour dans l’action avec leurs conséquences.
Mélanie renchérit sur la résonance dans le fantastique entre les événements et les éventuels traumatismes ou craintes du personnage. Toutes d’eux s’accordent sur l’empathie à placer au centre de la narration.
Lionel propose une grille de lecture recouvrant les mêmes notions mais avec une approche différente, selon la proximité avec le personnage et la difficulté de traitement des grandes catégories d’enjeux humains.

Références citées

  • Crazy Kung-Fu, film de Stephen Chow
  • Marcel Proust
  • Thelma et Louise, film de Ridley Scott
  • Dark Water, film de Hideo Nakata
  • Darkness, fim de Jaume Balagueró
  • Les Lions d’Al-Rassan, Guy Gavriel Kay
  • Elizabeth George, Mes secrets d’écrivain

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2023-03-15T00:10:16+01:00mercredi 1 mars 2023|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e12 – Faire monter la pression

Dans le podcast Processus : Sur l’écriture au long cours, part 2

Deuxième partie de l’entretien au long cours sur l’écriture au long cours (y a comme un thème) que m’a très aimablement réservé le podcast Processus : on y parle de viscéralité, d’organisation sur une saga ou un univers, mais aussi, beaucoup, de patience dans l’écriture et la création (c’est pas très à la mode, je sais, désolé).

Encore merci à Alix M. Dehenne pour son enthousiasme autour de cette conversation qui a explosé les limites du format de son émission. Ce deuxième épisode peut s’écouter sur toutes les plate-formes où l’on écoute des podcasts, ou bien simplement ci-dessous.

2023-02-20T01:21:35+01:00mercredi 22 février 2023|Best Of, Entretiens, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Dans le podcast Processus : Sur l’écriture au long cours, part 2

L’Ouest Hurlant propose une journée de professionnalisation des auteurs et autrices

Le festival grand public des littératures de l’imaginaire de Rennes, l’Ouest Hurlant, revient en 2023, et il apporte avec lui une nouveauté qui fera sans doute grand plaisir à toutes celles et ceux qui n’ont pu faire les Masterclasses des Imaginales : une journée de professionnalisation originale, proposée par quatre intervenant.es sur des thèmes encore assez peu abordés. Je suis ravi d’en faire partie sur un sujet qui m’est cher !

Le programme

  • Tirer le meilleur parti de son manuscrit, Lionel Davoust
  • Connaître ses droits et ses démarches d’auteur.ice, Stéphanie Le Cam
  • L’envoi aux maisons d’édition et la négociation de contrat, Elisa Houot
  • La santé mentale et physique de l’auteur.ice, Betty Piccioli

La journée se tiendra le 28 avril 2023. Elle coûte 50€ de participation aux frais (ce qui est très bon marché), et exige des participant.es d’avoir un projet de fiction en cours avec volonté de le publier, sans avoir publié à ce jour plus de quatre œuvres de fiction.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 28 février, donc ne tardez pas !

➡️ Infos détaillées et inscriptions

Et on en profite pour admirer l’affiche du festival 2023 récemment dévoilée, réalisée par @Solennnnd !

2023-03-02T00:07:57+01:00lundi 20 février 2023|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur L’Ouest Hurlant propose une journée de professionnalisation des auteurs et autrices

Procrastination podcast s07e11 – Un héros doit-il avoir un but ?

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e11 – Un héros doit-il avoir un but« .

Ce motif circule beaucoup parmi les modèles d’écriture contemporains : la notion du but ou d’objectif pour les héros du récit, vue comme une quasi-nécessité. Procrastination décortique l’idée : est-ce bel et bien obligatoire ?
Mélanie avance que le récit a besoin d’une force motrice ; Lionel concourt, même s’il préfère des termes plus polyvalents comme ceux de protagoniste et de volonté. Estelle avance qu’il ne s’agit pas forcément d’absolus, contre-exemples à l’appui, ce qui entraîne une conversation sur les définitions mêmes de volonté, de protagoniste et de progression dramatique en narration.

Références citées

  • Raymond Carver
  • Joseph Campbell (pour le monomythe)
  • J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux
  • Gustave Flaubert, Madame Bovary
  • Robert Musil, L’homme sans qualités
  • Herman Melville, Bartleby
  • Clerks, film de Kevin Smith
  • Jack London, Les Vagabonds du rail / Les Temps maudits
  • H. P. Lovecraft
  • Mad Max, films de George Miller
  • Carson McCullers, Frankie Addams
  • Fiodor Dostoïevski, L’idiot / Crime et châtiment
  • James Joyce, Dubliners (« Les Gens de Dublin »)

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Bonne écoute !

2023-03-02T00:07:37+01:00mercredi 15 février 2023|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e11 – Un héros doit-il avoir un but ?

Dans le podcast Processus : sur l’écriture au long cours, partie 1

J’ai eu le grand honneur et l’immense plaisir d’un long entretien au long cours dans le podcast Processus, qui s’intéresse à une question fascinante : interroger créateurs et créatrices sur leur approche pratique de leur travail afin de comprendre comment leurs réalisations s’accomplissent.

Vu que je suis un brin bavard (un peu) et que le sujet me passionne (si peu) j’ai quelque peu explosé le format de l’émission (ce n’est pas comme si ça m’arrivait dans d’autres domaines) et ce qui devait être une émission unique s’est transformé en trois (ce qui n’est jamais arrivé dans d’autres domaines). Les volets porteront :

  1. L’écriture et sa méthode, part 1
  2. L’écriture et sa méthode, part 2
  3. Musique électronique, parallèles et divergences avec l’écriture

Merci mille fois à Alix M. Dehenne de m’avoir invité dans le podcast et d’avoir reçu avec enthousiasme la longueur et la technique de mes développements. Ce premier épisode peut s’écouter sur toutes les plate-formes où l’on écoute des podcasts, ou bien simplement ci-dessous.

Et à bientôt pour la partie 2.

2023-02-25T09:09:00+01:00lundi 13 février 2023|Best Of, Entretiens, Technique d'écriture|2 Commentaires

Procrastination podcast s07e10 – L’autoédition, l’édition traditionnelle ou les deux, avec Morgan of Glencoe

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e10 – L’autoédition, l’édition traditionnelle ou les deux, avec Morgan of Glencoe« .

Dernier volet de la conversation au long cours de Procrastination avec l’autrice et musicienne Morgan of Glencoe autour de l’autoédition. La saga de Morgan, « La Dernière Geste », a commencé sa vie en autoédition avant d’être reprise en édition traditionnelle chez ActuSF. Mais Morgan continue de s’autopublier, lui donnant une perspective unique sur les deux mondes. En synthèse, elle revient dans cet épisode sur les deux systèmes, en jauge les avantages et inconvénients, et revient sur les leçons, difficultés et joies inattendues qu’ils ont pu lui procurer.

Références citées

  • Le collectif Calliopée
  • Nicolas Mer
  • Elen Brig Koridwen
  • Les éditions Gephyre
  • Elbakin.net
  • Myriam Caillonneau, « Yggdrasil » (série), Les Larmes des Aëlwynns (roman)
  • Le Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC), https://www.snac.fr/site/
  • Edwige, blogueuse, https://nualiv.fr/

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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2023-02-14T23:30:51+01:00mercredi 1 février 2023|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e10 – L’autoédition, l’édition traditionnelle ou les deux, avec Morgan of Glencoe

Writing is rewriting – sauf quand pas

Il est à présent bien admis dans les cercles d’écriture que writing is rewriting – « écrire, c’est corriger » – c’est-à-dire que le premier jet d’un manuscrit est très souvent imparfait, et sera (r)affiné par la phase de correction. C’est juste et nécessaire, et nous le répétons souvent dans Procrastination.

Ou l’inverse.

Cependant, il ne faut pas sous-estimer la vérité et l’énergie du premier jet. Il y a dans la rédaction une vie et une authenticité, correspondant à la découverte de l’histoire, à son vécu aux côtés des personnages, qui me semble impossible à répliquer une fois ce chemin accompli une première fois. (On ne se baigne pas deux fois dans la même rivière, disait l’autre.) Il est possible, et fréquent, de vouloir corriger tellement son premier jet, d’y chercher tant la perfection (voire, pire : d’espérer se conformer à ce que l’on fantasme des attentes éditoriales) qu’on y lisse toute l’originalité et toute la vie qui s’y trouve. (Testé et désapprouvé : il m’arrive souvent de vouloir corriger une scène en cours d’écriture, parce qu’elle est difficile, et chaque fois que je le fais, je termine avec une v2 invariablement moins vivante, beaucoup plus scolaire. C’est pourquoi je conserve toujours mes v1.) C’est dommageable pour l’œuvre, comme pour l’espoir d’édition (si c’est ce que l’on cherche) : un manuscrit vivant et sincère, même emprunt de défauts, séduira toujours plus qu’une histoire engoncée dans les limites fermes qu’on lui a imposées.

Donc, writing is rewriting, oui, mais uniquement quand il s’agit de porter plus haut cet élan vital initial, ou alors, de réécrire totalement autre chose parce que l’histoire a pris un mauvais virage. La meilleure façon d’éviter de tuer la vie de son manuscrit, je crois, consiste à s’astreindre à corriger le plus tard possible, et surtout pas une scène en cours d’écriture. Il est vital de juger son travail sans être teinté par le découragement lié à la difficulté de la réalisation même, et pour cela, il faut du temps (ou un bon coup sur la tête).

2023-01-19T07:07:42+01:00jeudi 26 janvier 2023|Best Of, Technique d'écriture|4 Commentaires

Procrastination podcast s07e09 – Plier son traitement de texte à son écriture

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e09 – Plier son traitement de texte à son écriture« .

Après un message informatif obligatoire de l’Église Prosélytiste des Guillemets à Chevrons et du Scrivener, cet épisode propose de voir comment exploiter au maximum les traitements de texte grand public (Microsoft Word, LibreOffice) pour l’écriture romanesque. Mélanie apprécie Word pour sa simplicité et son accessibilité immédiate. Estelle également, ainsi que pour l’immédiateté des échanges avec ses bêta-lecteurs, très importants dans sa pratique. Lionel explique pourquoi il déteste écrire sous Word, tout en rappelant sa grande force sur la concurrence – le suivi des modifications pour le travail éditorial.

Références citées

  • Microsoft Word, https://www.microsoft.com/fr-fr/microsoft-365/word
  • LibreOffice, https://www.libreoffice.org
  • Scrivener, https://www.literatureandlatte.com/scrivener/overview
  • Ulysses, https://ulysses.app
  • Stephen King, Écriture
  • BetterTouchTool, https://folivora.ai

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2023-01-29T23:33:35+01:00lundi 16 janvier 2023|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e09 – Plier son traitement de texte à son écriture

De la technique artistique et des autodidactes prodiges

Autre serpent de mer assez régulier sur la pertinence de la technique artistique et de son apprentissage, quand il existe (c’est vrai) des contre-exemples ponctuels qui ont tout appris tout seuls (l’exemple du guitariste qui apprend tout dans sa chambre et revient avec une approche novatrice). L’existence de prodiges autodidactes prouve-t-elle l’inutilité de la technique, voire, comme on peut le lire, sa nocivité en dévoyant les instincts ?

Ces contre-exemples (évoqués à l’occasion d’une conversation sur Twitter) sont souvent brandis comme la preuve qu’en art, la théorie artistique est inutile, voire contreproductive.

C’est faux (et la conversation est tellement importante que j’en ai dit un mot dans Comment écrire de la fiction).

Tout d’abord, absolument, il existe des autodidactes géniaux en art. Dans la conversation sus-nommée, il était question de Martin Gore, on pourrait mentionner quantité de jazz people. Ce que l’on oublie très fréquemment quand on parle de ces cas particuliers, c’est le boulot qu’il faut pour en arriver là. Si vous pensez qu’il est difficile d’apprendre une langue étrangère, imaginez-vous le faire sans méthode ni prof. Est-ce possible ? Absolument. Est-ce que cela vous donnera une perception unique et personnelle ? Sans doute. Est-ce que c’est difficile sa mère ? Voyons ça comme ça : combien de fois êtes-vous passé.e devant un instrument de musique / un pinceau et n’avez-vous PAS décidé de vous y investir corps et âme au détriment de tout le reste ?

Pour un prodige autodidacte, il existe trois millions (estimation non contractuelle) de personnes qui avaient mieux à faire que prendre la guitare pour en faire leur mission. Je veux dire. Combien de fois n’avez-vous PAS pratiqué l’instrument pour lequel vous preniez pourtant des cours ?

Ensuite, et c’est beaucoup plus important, la technique et la théorie n’ont jamais fait des génies, mais elles expliquent comment les choses fonctionnent. Quand on sait comment elles fonctionnent, on peut y adhérer quand c’est indiqué, les déconstruire et/ou les pousser plus loin. (J’utilise génie comme raccourci, mais – comprenez « personne dont la pratique artistique qualitative entraîne des réalisations couronnées d’un succès marquant son époque ».) Aux prodiges autodidactes, j’oppose Picasso, à qui il a fallu « toute une vie [d’étude] pour apprendre à dessiner comme un enfant ». Ou Pierre Henry, figure de proue de la musique concrète (plus pionnier tu meurs) qui sortait du Conservatoire de Paris.

La bonne voie, c’est celle qui nous permet d’avancer et d’appréhender l’art que l’on veut faire. Ni plus, ni moins. Sauf que c’est un apprentissage bougrement difficile et qu’il est pertinent d’envisager de ne pas réinventer la roue, en profitant de millénaires de théorie.

Théorie qui ne fait pas des génies. Les génies se font autrement, par la passion, le feu et le dévouement. Théorie ou non, ce n’est pas le sujet : en revanche, la théorie peut souvent faciliter le processus et éviter de vraies maladresses dans les premiers temps du parcours.

Unpopular opinion : ce qui me gêne fondamentalement dans l’argument « la technique est facultative », c’est que cela devient souvent une justification pour ne pas bosser. Souvent, il y a de la peur derrière, une peur cent fois compréhensible devant l’envergure de la tâche. Mais on n’y échappe pas, que ce soit en bossant la guitare dans sa chambre ou en allant au Conservatoire. On peut avoir des facilités, mais comme disait Brassens, « sans travail, le talent n’est qu’une sale manie ». Seule la pratique (guidée ou non) améliore ce qu’on fait.

L’argument qu’on voit souvent, c’est : « Moi, je brise les codes, je fais différemment, c’est original, je suis à contre-courant ! » Hélas, 99 fois sur 100, ça ne fonctionne pas… parce que ça n’est pas abouti. Ça me fend le cœur chaque fois que je vois un jeune (ou moins jeune) auteur prometteur se paralyser dans sa fierté (en réalité sa peur) sans faire l’effort d’humilité nécessaire pour admettre que l’on peut, et doit apprendre toujours1.

Bref: il n’existe encore et toujours qu’une seule chose à notre portée en art, c’est notre travail (par des cours, de la recherche, de la pratique, en proportions variables et personnelles). Il existe des génies, comme le talent existe peut-être, mais je pense toujours plus sûr de ne pas considérer qu’on en fait partie ni qu’on en a.

Que nous reste-t-il quoi qu’il arrive ? Faire notre art, le lire / écouter / voir, s’en imprégner, le bosser. Le travail ne vous trahira jamais. C’est même la seule chose sur laquelle on puisse compter.

Je répète : le seul chemin valable, c’est celui qui vous permet de faire ce que vous souhaitez. Que cela passe par la théorie (c’est recommandé) ou pas (OK, si vous avez une volonté en béton armé). Ce dont vous ne ferez pas l’économie, c’est le travail (motivé par la passion).

Comprendre le fonctionnement des choses n’abîme pas une vision. Cela la renforce, la précise. Et j’arguerais qu’un.e artiste solide ne peut être abîmé.e par un peu de théorie. Sa vision est assez forte pour être transmutée et la transmuter.

Sinon, il y a un autre problème.

  1. Le travail devrait d’ailleurs former sa propre récompense. Ce qui compte, c’est le processus avant le résultat, car on ne pratique QUE le processus, et se concentrer sur le résultat, l’accueil, la publication, c’est se tromper fondamentalement de jeu. C’est un autre débat.
2023-01-10T05:33:00+01:00jeudi 12 janvier 2023|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur De la technique artistique et des autodidactes prodiges
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