SF around the world : The Portal

Vivent Internet et le village planétaire : l’union des bonnes volontés et l’intérêt pour ce qui se fait hors de son pré carré permet la naissance de belles initiatives jetant des ponts sur les fossés nationaux et linguistiques (dieu, quelle envolée, dans deux secondes je déchire mon T-shirt et j’incarne La Liberté guidant le peuple, Delacroix, accroche-toi à ton pinceau).

The Portal existe depuis un petit mois déjà mais je n’en ai vu quasiment aucun écho par ici et c’est bien dommage, car l’ambition est de proposer des critiques et chroniques de l’imaginaire du monde entier, ainsi que des articles de fond sur les genres. On trouve aux commandes Val Grimm, Elizabeth A. Allen et René Walling ; et la correspondante pour la France n’est autre que la fort dynamique Annaïg Houesnard, collaboratrice d’Elbakin.net, que les habitués du festival Imaginales ont déjà vu en traduction simultanée, et qui siège au jury de son prix. Son état des lieux sur l’imaginaire en France est lisible ici (en anglais).

The Portal propose déjà des chroniques de revues (FnSF, Solaris, Strange Horizons pour les plus connus, mais aussi des revues russes, sud-américaines) ainsi que des articles sur les romans les plus intrigants du genre au Danemark, à Sao Paulo, etc. ; et il vient d’inaugurer une série d’articles sur l’écriture dans les genres (« The Key »), ce qui promet d’être passionnant si le site parvient à nous faire partager d’autres visions du monde. Doté d’un impressionnant personnel, cette revue a tous les atouts pour devenir un Locus international si les motivations suivent sur la durée. Or, je pense que la culture et l’imaginaire ont fermement besoin de ce genre de point d’eau pour s’enrichir mutuellement et réussir à sortir de leurs frontières, ce qui devient une condition de plus en plus nécessaire à leur épanouissement. Un seul moyen, donc, pour les soutenir : les lire… et faire circuler l’info.

The Portal en ligne

2010-11-30T15:59:22+01:00mardi 30 novembre 2010|Le monde du livre|6 Commentaires

Batailles pour encore personne

La lutte pour emporter les marchés du livre numérique ressemble bizarrement à un champ de bataille sans soldats : les enjeux sont énormes, mais, pour l’instant, les liseuses (et donc la pénétration du livre numérique) restent un produit marginal, quoi qu’en disent les enthousiastes. Bien sûr, c’est aujourd’hui que l’on façonne les marchés et les habitudes de demain, mais il y a un petit côté surréaliste à voir d’un côté le bouillonnement d’activité et d’innovation qui se joue entre les éditeurs, l’urgence qu’on lit dans les discours, les intitiatives des enthousiastes, et de l’autre l’air un peu abasourdi du grand public qui se dit, en substance et en majorité, WTF.

Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il ne faut rien faire.

Pour séduire le grand public

La transition s’opérait doucement, avec des éditeurs purement numériques apparus sur le Net, des balbutiements un peu hésitants côté grande édition (avec des livres électroniques au prix du grand format et verrouillés de partout), des modèles de financement qui se cherchent encore (il paraîtrait raisonnable, quand on connaît l’économie de la chaîne du livre, que l’auteur touche en numérique davantage que les habituels 10 % du prix de vente papier). Prix et verrouillage vouent selon toute logique la publication électronique à l’échec (et la question de la rémunération suscite un mécontentement général).

Car le public :

  • Veut posséder le fichier qui’ll a légalement acheté. Voir une nouvelle tentative d’application de verrous (DRM) sur les contenus numériques est passablement navrant. Les DRM compliquent la vie du consommateur légal, qui se trouve fréquemment dans l’impossibilité de jouir convenablement de son achat, quand le pirate est libre de tous les écrans d’avertissement et autres méthodes de traçage, sans parler de la liberté du choix du terminal (interopérabilité). Les DRM font la guerre au consommateur légal. Il va bien falloir comprendre ça un jour. Bord**.
  • Refuse de payer plus cher, ou marginalement moins cher pour un livre électronique qu’un livre papier. L’édition avance que les frais de production restent globalement les mêmes (retravail du texte, composition) même si les postes imprimerie et distribution sautent. Le problème est que le grand public a en tête le modèle du livre de poche et que celui-ci est mis à pied d’égalité avec le livre électronique.

Je n’invente vraiment rien, tout le monde l’a déjà dit. Tant que ces deux conditions ne seront pas réunies, il semble difficile de séduire le grand marché avec le livre électronique. Pire : mettre sur le marché des fichiers chers et verrouillés ne conduira qu’à leur déverrouillage et à leur circulation illégale. C’est se tirer dans le pied. Dans ces conditions, je pense qu’il vaut mieux ne pas être édité électroniquement du tout (c’est ma position – ou alors c’est en diffusion libre et gratuite).

Bragelonne en position de changer la donne

Je n’ai pas répercuté deux initiatives qui me semblent aller dans le bon sens mais, avec l’offre de Bragelonne parue la semaine dernière, c’est le moment de rattraper l’oubli :

  • Le Bélial’ propose sur sa plate-forme des livres électroniques à tarif libre (avec un plancher), sans DRM ;
  • Wizard’s Tower Press, dans le monde anglophone, aura pour ambition de rééditer des livres épuisés sous forme numérique et papier. Sans DRM non plus. Maison fondée par Cheryl Morgan, l’ancienne webmestre du webzine précurseur Emerald City ; Cheryl connaît extrêmement bien le Net et son initiative mérite d’être suivie de près.

Et c’est donc maintenant Bragelonne (communiqué de presse) qui vient d’arriver sur le marché avec une offre incomparable avec ce qui se fait dans la grande édition classique : 100 ouvrages en lancement pour des prix allant de 2,99 € (imbattable) à 12,99 € (un peu cher) et surtout sans DRM non plus (quand la plate-forme le permet). L’éditeur prend une position forte par rapport à l’approche de ce marché face aux anciennes maisons, et il sera très intéressant de voir les réactions. Bragelonne ayant l’indiscutable poids commercial qu’on connaît, croisons les doigts pour que ce signal contribue, en conjonction avec les initiatives des indépendants de taille plus modeste, à la proposition d’offres qui élargiront le marché au lieu d’emprisonner le consommateur. Il est encore amplement temps d’y réfléchir et d’inverser la vapeur : tout la chaîne du livre peut y gagner.

Photo : téléphone Hello Kitty vu chez Shopgomi.

2010-11-29T17:56:58+01:00lundi 29 novembre 2010|Le monde du livre|4 Commentaires

Utopod, c’est fini

Lucas Moreno, co-créateur du podcast et producteur de l’émission, vient d’annoncer sa décision de mettre un terme à l’aventure Utopod. C’est avec beaucoup de regret que je vois cette initiative pionnière, un des modèles de défrichage des dits « nouveaux modes de diffusion » s’arrêter ; Utopod était un média unique dans le paysage francophone, qui permettait de découvrir en audio et gratuitement de nouveaux textes et de nouveaux auteurs. Utopod s’était fait, à force d’un travail inlassable et sérieux, une place unique et avait quasiment acquis un statut d’institution au cours de ses trois ans et demi d’existence.

Il ne s’agit nullement de difficultés mais d’une question de temps et de priorités – ce qui est éminemment compréhensible. Lucas s’explique en détail sur les raisons de cet arrêt et ses futurs projets, et les épisodes existants resteront en ligne.

Je suis très heureux et fier d’avoir pu en faire un petit peu partie à travers « L’Île close » (épisodes 26 et 27). Cela a assurément permis de faire connaître le texte à un plus large public et m’a permis de rencontrer de nouveaux lecteurs. Je tenais donc juste à marquer le coup et dire un grand merci, Lucas et Utopod, pour cette belle aventure, et meilleurs voeux pour la suite !

2010-11-23T16:21:21+01:00mardi 23 novembre 2010|Le monde du livre|6 Commentaires

Funambuler sur la frontière (Utopiales 2010)

Ill. P. Druillet

Comme tout le monde (hélas), me voici de retour après l’édition de 2010 de ces Utopiales, consacrées cette année au thème de la frontière. Les festivals sont souvent des moments intenses car, en plus de vouloir profiter des débats, des expos, ce sont des grand-messes de la profession, où l’on retrouve tous les copains, où des projets se nouent, où l’on côtoie des tas de gens qui vous disent, d’un air navré « ah ! il faut vraiment qu’on boive un coup, mais là j’ai rendez-vous avec Machin » – ton serviteur, ô auguste lectorat, étant probablement le pire de tous en la matière. Mais je ne me plains absolument de rien : j’ai eu la chance de faire des rencontres fantastiques, de boire quand même quelques bières et de donner quelques entretiens à des gens gentils qui ont même ri à mes blagues, alors bon.

Je m’étais réservé la matinée de jeudi pour voir les vingt minutes de Tron Legacy proposées en avant-première ; la lose, la voiture en a décidé autrement. J’ai quand même pu voir quelques débats, comme ceux autour du jeu proposés par David Calvo et Stéphane Bura, passionnants comme toujours ; le film Earthling, qui a remporté le prix Utopia mais ne m’a pas entièrement convaincu (critique détaillée à venir).

Mais, comme je le disais, ces festivals, ce sont surtout des rencontres ou des retrouvailles, avec les auteurs, blogueurs, traducteurs et lecteurs bien sûr : Mélanie Fazi, le regard aux aguets et l’appareil photo pour le capturer ; toute l’équipe de l’Atalante ; Antoine Mottier et Sébastien Cevey ; Lelf ; la dynamique équipe du Vade-Mecum du Disque-Monde ; El Théo et Christian Grussi des éds Sans Détour ; David Calvo et Stéphane Bura ; l’adorable Vincent Gessler halluciné de recevoir les prix Verlanger et Utopia (ex-aequo avec Ugo Bellagamba pour Tancrède) pour Cygnis – bravo, copain, tu sais comme je suis ravi pour toi ! Je préfère cesser l’inventaire ici, le name-dropping n’intéressant pas grand-monde – et plus j’en cite, plus je risque de vexer les éventuels oubliés…

La joie de faire de l’interpétariat est aussi de pouvoir côtoyer les plus grands ; j’ai pu ainsi relayer les propos de China Miéville (Perdido Street Station), dont j’avais traduit la toute première nouvelle publiée en France (Familiarisation dans Asphodale n°4), qui allie une grande gentillesse à une profondeur de réflexion sur les genres et la logique onirique qui montre une domination à la fois tranquille et parfaite de l’imaginaire. Je ne peux qu’éprouver – en toute humilité – une certaine communauté d’esprit pour quelqu’un qui cite Kafka en table ronde !

Couv. Yoz

Mais j’ai également fait la connaissance de Brandon Sanderson, auteur d’Elantris et de Fils-des-Brumes (traduit par Mélanie Fazi), et choisi pour terminer La Roue du Temps créée par le regretté Robert Jordan. Sanderson est un homme enthousiaste, chaleureux, et il est – je ne le dis pas à la légère – un modèle de travail. Au cours d’une interview que j’ai eu le plaisir de traduire pour Fantasy.fr, il a révélé par exemple avoir écrit CINQ livres non publiés avant de vendre Elantris. Quant à Fils-des-Brumes, c’est son… treizième.

Si ce n’est pas une leçon de persévérance, je ne sais pas ce qui peut donner un plus grand coup de pied aux fesses : Sanderson voulait devenir écrivain, et il a tout investi, sans retenue, dans sa passion. Sans jamais perdre la foi ni l’envie : il écrit parce que c’est ce qu’il veut faire, pas pour la gloriole, et voilà qui prouve assurément qu’il aurait continué, peut-être pour toujours, avec ou sans publication. Voilà, je pense, un auteur réellement compulsif. Je crois l’être aussi – je passe ma vie à produire du texte depuis toujours et c’est ce que j’aime par-dessus tout – mais, dans les difficultés qu’on rencontre forcément tous, coups durs et doutes, je ne saurais garder, parmi les maîtres américains, meilleur exemple à l’esprit dans ce domaine en particulier. Pour paraphraser Bouddha, « there is no way to writing : writing is the way ».

Bref, je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher la découverte de cet entretien, mais je le relaierai sans faute : bien des auteurs professionnels n’ont pas écrit autant que lui durant toute leur vie. Voilà une leçon magistrale d’apprentissage, de talent et d’insistance. J’ai maintenant hâte de lire ses livres.

En conclusion, ce fut une édition riche en émotions mais aussi très active pour ma part ; j’ai assez peu de photos et même peu twitté. Je n’ai pas encore trouvé une façon simple de rester en contact avec la communauté en déplacement, mais j’explore la chose !

2010-11-15T19:17:27+01:00lundi 15 novembre 2010|Le monde du livre|14 Commentaires

À la Chapelle, on a guinchay

Me voilà de retour du très agréable salon du livre Fantasy, Aventure, Contes et Légendes qui se déroulait ce week-end à La Chapelle de Guinchay (71), et le moins qu’on puisse dire, c’est que nous avons été superbement reçus avec Thomas Geha ! J’ai en effet été ébahi et très touché de découvrir dans la vitrine du syndicat d’initiative de Crèches-sur-Saône, en illustration du festival…

Photo Xavier Dollo

… un jeu du lâh géant tiré tout droit de La Volonté du Dragon ! C’est assez incroyable de voir qu’une de vos idées a pu inspirer suffisamment quelqu’un pour la reprendre en grandeur nature. Je n’ai pas pu rencontrer la personne qui s’est occupée de la déco, si elle lit ces mots : merci !

Et merci à toute l’organisation (Céline, Clément, Éliane…) pour avoir monté ce bel événement afin de faire connaître l’imaginaire à un public venu découvrir ces littératures avec curiosité. Merci également au gîte les Tournesols pour leur aimable accueil (et leur fantastique petit-déj), à nos aimables chauffeurs pour nous avoir pris en charge. Et merci surtout à vous tous d’être venus !

2010-11-08T14:39:46+01:00lundi 8 novembre 2010|Le monde du livre|3 Commentaires

Angle Mort en vue

Se lance aujourd’hui un nouveau support dédié à l’imaginaire, Angle Mort, selon une formule nouvelle et intéressante, adaptée aux nouveaux formats électroniques. À mi-chemin entre la revue et le webzine, Angle Mort propose à intervalles réguliers des nouvelles d’imaginaire en accès libre, avec une formule au téléchargement (sans DRM) pour un prix modique (2,99 €) permettant de soutenir l’initiative, de rémunérer auteurs et traducteurs, de ne pas attendre la publication des textes suivants, et de disposer de bonus (interviews, etc.). Notons que la revue propose des auteurs francophones comme traduits, ce qui augure d’une belle diversité de palettes et d’une sensibilité certaine aux nouveaux courants. Le premier numéro propose ainsi des textes d’Aliette de Bodard et de Laurent Kloetzer, avec Daryl Grégory et Xavier Mauméjean à suivre.

Tandis que la nouvelle loi sur le livre numérique, très décriée, vient d’être votée, des projets novateurs et exploratoires comme Angle Mort se lancent, cherchant à apprivoiser et comprendre la dynamique de ces nouveaux modes de distribution, avec une passion véritable du média comme de la littérature. Je pressens que ce support promet d’être dynamique, comme l’est déjà Utopod, et qu’il y aura de nombreux enseignements à en tirer – en plus, bien évidemment, du plaisir de lecture !

Angle Mort Toolkit

Tout pour découvrir et suivre la revue :

Longue vie à Angle Mort !

2010-11-04T10:52:35+01:00jeudi 4 novembre 2010|Le monde du livre|2 Commentaires

Finalistes du prix Julia Verlanger

Ill. P. Druillet

Créé en 1986, ce prix attribué par la fondation du même nom (sous l’égide de la Fondation de France) récompense des romans de SF ou fantasy faisant la part belle à l’aventure et au romanesque.

Les finalistes de cette année sont :

  • La Nuit sans fin, de M. Chadbourn (Orbit), trad. B. Mariot
  • L’Odyssée du temps – 1 de A.C. Clarke &  S. Baxter (Bragelonne), trad. L. Carissimo
  • Cygnis de V. Gessler (L’Atalante )
  • Rien que l’Acier de R. Morgan (Bragelonne), trad. C. Perdereau
  • Nuigrave, L. Murail  (Robert Laffont/Ailleurs&  Demain)
  • Le Nom du Vent, P. Rothfuss (Bragelonne), trad. C. Carrière
  • L’Empire ultime de B. Sanderson (Orbit), trad. M. Fazi
  • Ceci n’est pas un jeu de W. J. Williams (L’Atalante), trad. J.-D. Brèque

Le nom du lauréat sera révélé lors de la cérémonie de remise des prix qui se tiendra pendant le festival Utopiales de Nantes, vendredi 12 novembre à 18h30. Félicitations à tous les sélectionnés !

2010-10-27T09:36:05+02:00mercredi 27 octobre 2010|Le monde du livre|3 Commentaires

Après le beau temps, la pluie

Retour violent après un week-end si doux que je me croyais de retour en août : le vrai temps breton, celui dont on dit qu’il forge le caractère ou qu’il vivifie, est arrivé pendant mon absence… Hélas, cette pluie battante ne s’apprécie pas en ville, mais au bord de la mer, ou au milieu de la forêt tandis qu’elle fait murmurer les feuilles et la terre. Ce sera pour les vacances.

Lire en Méditerranée

J’ai donc eu l’immense plaisir de participer jeudi dernier au festival Lire en Méditerranée, notamment à la Maison des Arts de Port-Barcarès, pour un débat et une dédicace. Je suis particulièrement heureux d’avoir eu l’occasion de venir présenter les littératures de l’imaginaire au public, et je voudrais remercier très chaleureusement les organisateurs du festival et en particulier André Bonet, Michel Bolasell pour l’animation de cet échange, Françoise Peltier, adjointe au maire, Annie Foroni, chargée de communication, toute l’équipe de la Maison des Arts pour son accueil d’une extrême gentillesse et sa disponibilité et, bien entendu, le public de Port-Barcarès pour sa chaleur, son intérêt et pour être venu en aussi grand nombre !

Je suis reparti avec sous le bras le « BarcaJOC », le jeu de la ville du Barcarès :

Une sorte de Trivial Pursuit centré sur la ville, qui fêtait récemment ses 80 ans. Heureusement, la Maison des Arts a eu la prévenance de m’offrir avec le numéro spécial présentant l’histoire de la ville, histoire que j’évite de trop me ridiculiser !

Bref, l’hospitalité et la bonne humeur tant vantés du sud ne sont nullement une légende. Je repars sincèrement très touché et complètement enchanté par cette rencontre ; merci encore au public à tous les organisateurs. J’espère vraiment avoir l’occasion de repasser dans la région.

Octogônes

La convention, qui bat son plein. (Magic à gauche, Warhammer à droite)

Direction Lyon, ensuite, pour une immersion en milieu geek : Octogônes, c’était 2500 m² de jeux de rôles, de plateau, de figurines, de tournois de jeux de cartes et de littératures de l’imaginaire dans le très bel espace Tête d’Or situé à deux pas du parc. C’était l’occasion pour David S. Khara de présenter en avant-première son nouveau roman, Le Projet Bleiberg (Critic), un thriller haletant dans lequel j’ai hâte de me plonger (mais il me faudra pour cela terminer le mien d’abord, hélas) ; nous avons rencontré la dynamique équipe de vampirisme.com, Li-Cam et Jean-Emmanuel Aubert, John Lang alias Pen of Chaos, prolifique auteur du Donjon de Naheulbeuk (mais qui l’ignore encore ?) qui maîtrisait même quelques sessions du jeu de rôle tiré de l’univers (quel plus grand plaisir que de jouer avec l’auteur lui-même ?) J’ai également eu la surprise de retrouver un des sympathiques administrateurs du Vade-Mecum du Disque-Monde, le site de référence en français sur l’univers de Pratchett. Et il y a bien sûr les rencontres avec les lecteurs, anciens et nouveaux, que ces événements permettent de rencontrer en chair et en os après des mois passés à échanger virtuellement. Merci à tous d’être venus et pour votre intérêt pour les livres !

En fait, je n’ai qu’un seul regret sur cette convention : ma vieille fibre de joueur, un peu délaissée hors WoW, s’est remise à vibrer frénétiquement en apercevant les stands, les tournois, et j’avais très envie de quitter lâchement mon poste pour m’inscrire à tout et même le reste. 15 ans que je suis clean, que je ne touche plus à Magic, et j’ai un aveu à te faire, ô auguste lectorat : j’ai acheté des protège-cartes ce week-end et dressé un début de deck. Je reconnais les symptômes. Je suis à l’orée d’une pente dangereuse. Il faut que je sois fort. Et puis j’ai vendu mon Black Lotus et mes Mox, jouer n’est plus drôle.

Bref, cette première édition de la convention est une véritable réussite ; elle ne peut que (re)donner envie de jouer à celui qui en franchit le seuil et l’ambiance était assurément au rendez-vous. Merci à Trollune et à toutes les associations – et au public – qui l’ont rendue possible !

Des photos !

Les photos marquées d’une astérisque (*) sont de Jean-Emmanuel Aubert ; son suivi de la convention est visible ici. Celle marquée d’une double astérisque (**) est d’Annie Foroni.

2010-10-25T15:18:39+02:00lundi 4 octobre 2010|Le monde du livre|3 Commentaires

Pourquoi vous continuerez à me voir en dédicaces

Grmbl.

Voilà des choses qui arrivent : j’avais préparé toute une réponse argumentée à l’article controversé de Francis Mizio sur sa proposition de rémunérer les auteurs en dédicaces. (En résumé : je suis contre, en considérant toutefois que les interventions, ateliers etc. doivent absolument être rémunérés, et les déplacements défrayés.) Chrome, ou WordPress, me l’a mangée.

Pas le temps de la retaper, donc si la discussion vous intéresse, rendez-vous sur ce fil d’ActuSF (je cause surtout en page 3).

2010-09-28T12:10:09+02:00mardi 28 septembre 2010|Le monde du livre|23 Commentaires

Résultats des prix Rosny Aîné et Elbakin.net

Les résultats ont été annoncés à l’occasion de la convention de science-fiction et de fantasy qui s’est déroulée la semaine dernière à Grenoble. Bravo à tous !

Prix Rosny Aîné

Roman : BELLAGAMBA Ugo : Tancrède. Une uchronie (LES MOUTONS ÉLECTRIQUES).

Nouvelle : NOIREZ Jérôme : « Terre de fraye » (in Retour sur l’horizon, DENOËL).

(Voir la liste des finalistes)

Prix Elbakin.net

Roman français : Cytheriae, Charlotte Bousquet, éditions Mnémos.

Roman français jeunesse : Les Éveilleurs, Pauline Alphen, éditions Hachette.

Roman traduit : L’Empire Ultime, Brandon Sanderson, Orbit (traduction : Mélanie Fazi).

Roman traduit jeunesse : Lombres, China Miéville, Au Diable Vauvert (traduction : Christophe Rosson).

(Voir la liste des finalistes)

La Volonté du Dragon n’a donc pas remporté l’ultime faveur du jury, mais je suis déjà très heureux d’avoir été remarqué une troisième fois !

2010-08-30T10:06:16+02:00lundi 30 août 2010|Le monde du livre|1 Commentaire
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