Procrastination podcast S02E09 : « Les personnages en groupe »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Les personnages en groupe« .

Les personnages peuvent être complexes à manipuler au long cours, mais les dynamiques narratives se multiplient exponentiellement dès qu’on les réunit en groupes. Mélanie, Laurent et Lionel explorent ce mécanisme, reflet du monde et de la société, et leur écriture. Laurent rappelle d’abord le double rôle, simple individu et instance d’une vision du monde, d’un personnage dans une telle situation et met en garde contre leur multiplication pour conserver énergie et clarté à l’intrigue. Mélanie met en garde contre l’utilitarisme des personnages, et s’appuie en profondeur sur Buffy contre les Vampires pour explorer la thématique des interactions. Lionel met l’accent sur le conflit, dramatisation des tensions et exemplification des personnages, mode de narration très efficace permis par le groupe.

Références citées :
– L’Arme Fatale
– Buffy contre les Vampires
– Kelley Armstrong, « Femmes de l’Autremonde » (série)

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2019-05-04T18:47:10+02:00lundi 15 janvier 2018|Procrastination podcast, Technique d'écriture|2 Commentaires

Rencontre de podcasts sur la narration : jeu de rôle et écriture

Je turbine actuellement sur beaucoup de choses, mais ma priorité absolue est Le Verrou du Fleuve (il arrive, il arrive, et les barres de progrès sont redevenues fiables, pour info, mises à jour au moins une fois par semaine). Cela signifie que je suis en retard sur la répercussion d’un certain nombre de choses et notamment d’entretiens et de chouettes discussions : je me suis rendu compte que si j’avais annoncé notre podcast croisé avec l’excellente émission rôliste Les Voix d’Altaride, je n’avais pas posté ce que ça avait donné.

Dont acte (et j’avoue que vous proposer ça aujourd’hui me permet de continuer à carburer sur le roman…). Plein de choses sur l’écriture, la narration, et les approches croisées avec le jeu de rôle ! Merci à Julien Pouard, Eugénie et à la librairie Charybde pour l’organisation et l’accueil.

2019-06-04T20:21:01+02:00mardi 19 décembre 2017|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Rencontre de podcasts sur la narration : jeu de rôle et écriture

Retrouvez les cinq masterclasses de l’Arald en vidéo

Le vendredi 13 octobre 2017 s’était tenue la masterclass des littératures de l’imaginaire, organisée par les éditions Actusf avec Les Moutons électriques, l’Atalante, Critic et Mnémos, en partenariat avec l’Arald et la Bibliothèque Municipale de Lyon. Ces interventions ont été filmées dans leur intégralité, permettant de les revoir en entier, avec au programme :

  • 3′ : Olivier Paquet, sur la thématique des descriptions, leur rôle, leur importance et le dosage
  • 37′ : Moi-même, sur la thématique des personnages : archétype et logique propre. (J’y parle notamment de mes outils favoris, volonté et conflit, ainsi que de l’équilibre entre structure et lâcher-prise)
  • 1h15 : Nicolas Le Breton, sur la question des dialogues
  • 1h45 : Christian Chavassieux, à propos des scènes de bataille
  • 2h’18 : Jean-Laurent Del Socorro, sur les questions des relations avec les correcteurs, éditeurs et relecteurs, et tous ceux qui ont un regard sur un texte avant sa publication.

Pour ma part, pour aider à suivre le discours en parallèle, je vous propose de télécharger à part le diaporama au format PDF ici afin de pouvoir mieux le lire, et surtout, bien évidemment, de profiter en plein écran de la slide la plus surréaliste que j’aie jamais mise dans une présentation.

2019-06-04T20:18:14+02:00lundi 6 novembre 2017|Best Of, Technique d'écriture|8 Commentaires

Vendredi, masterclass de l’imaginaire avec cinq auteurs

L’événement a tourné pas mal sur les réseaux sociaux, donc juste un petit rappel : dans le cadre du mois de l’imaginaire se déroulera vendredi non pas une, mais cinq masterclasses de l’imaginaire avec cinq auteurs à Lyon. (Les inscriptions sont provisoirement clôturées en raison de l’affluence – merci à tou.te.s, elle seront rouvertes en fonction des disponibilités !)

Au programme :

  • Olivier Paquet, sur la thématique des descriptions, leur rôle, leur importance et le dosage.
  • Lionel Davoust, sur la thématique des personnages : archétype et logique propre
  • Nicolas Le Breton, sur la question des dialogues.
  • Christian Chavassieux, à propos des scènes de bataille.
  • Jean-Laurent Del Socorro, sur les questions des relations avec les correcteurs, éditeurs et relecteurs, et tous ceux qui ont un regard sur un texte avant sa publication..

(Davantage que d’archétypes au sens propre, je parlerai surtout de mon outil principal dans ce domaine, la volonté des personnages, et comment alimenter leur histoire par ce biais, d’où la notion de « logique interne ».)

Les réjouissances commenceront à 17h30 dans les locaux de l’Arald ( 25 rue chazière, 69004 Lyon), avec les intervention de 18h30 à 21h30, suivies de dédicaces et d’un buffet sympa.

Pour toutes les informations, rendez-vous sur cette page, et à vendredi !

2017-10-10T22:08:11+02:00lundi 9 octobre 2017|À ne pas manquer, Technique d'écriture|2 Commentaires

« Le mois de » chez Book en Stock (6) : honneur, tragédie, sortie des genres, fantasy chorale…

Le sixième volet de ce « Mois de » est à lire chez Book en Stock ! Pour mémoire, il s’agissait d’un mois entier de discussion à bâtons rompus sur les livres, l’écriture, et n’importe quoi d’autre. La discussion est à présent terminée, mais je répercute peu à peu ici les articles qui en sont issus pour archive, et pour rappel !

Dans ce sixième volet, on parle de

  • Honneur et tragédie (oui madame)
  • Poésie
  • Écriture hors genres
  • Multiplicité des points de vue dans la narration
  • Critique littéraire (et comment les auteurs la reçoivent)
  • Économie du livre et du poche en particulier…

C’est à cette adresse.

2017-07-21T09:31:46+02:00mercredi 12 juillet 2017|Entretiens|Commentaires fermés sur « Le mois de » chez Book en Stock (6) : honneur, tragédie, sortie des genres, fantasy chorale…

Procrastination podcast ép. 15 : « Conseils de survie pour les dialogues »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Conseils de survie pour les dialogues« .

Le dialogue, outil de base et convention narrative, c’est la communication verbale dans un média verbal, un moyen fondamental et immédiat pour passer de l’information, mettre en scène des personnages… voire transmettre au lecteur le contraire exact de ce que les personnages disent. Mélanie Fazi, Laurent Genefort et Lionel Davoust proposent un tour d’horizon de cet aspect fondamental de la littérature à travers des conseils fondamentaux et les grands pièges qu’il leur semble falloir éviter.

Références citées :
– The Writer’s Tale, Russel T. Davies & Benjamin Cook
– Elizabeth George, Mes secrets d’écrivain

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2019-05-04T18:48:36+02:00lundi 17 avril 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|3 Commentaires

Procrastination podcast ép. 14 : « Gentils et méchants »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Gentils et méchants« .

On dit que la qualité d’un récit se mesure à celle de son « méchant ». Qu’en est-il ? Le rôle moral des personnages constitue-t-il une règle fondamentale ou un simple guide ? À l’aide d’exemples, Mélanie Fazi, Laurent Genefort et Lionel Davoust explorent les notions d’éthique des personnages, du récit, leur rapport au lecteur, les portes que cela ouvre pour l’écriture – et la responsabilité des auteurs.

Référence citées :
– The OA
– Battlestar Galactica 2004 (notamment la charnière entre saisons 2 et 3)
– Shining, Stephen King

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2019-05-04T18:48:37+02:00lundi 3 avril 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination podcast ép. 14 : « Gentils et méchants »

Procrastination podcast ép. 13 : « Conseils de survie pour les personnages »

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « Conseils de survie pour les personnages« .

Vaste sujet que les personnages, supports et véhicules du récit, qui formeront l’épine dorsale de bien des épisodes à venir. Mais s’il n’y avait qu’un épisode sur ce thème et que ce soit celui-ci, que serait-il possible de dire ? Quel est le, ou la poignée de conseils fondamentaux retirés de l’expérience qu’il serait est de fournir sur les personnages dans un récit ? Comment éviter qu’ils ne soient pas qu’une fonction narrative ?

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2019-05-04T18:48:38+02:00mercredi 15 mars 2017|Procrastination podcast, Technique d'écriture|13 Commentaires

Entretien chez les Artisans de la Fiction à propos de la technique narrative

Les Artisans de la Fiction : Quels sont vos techniques pour la caractérisation d’un personnage, lors de sa première apparition dans un texte ?

N’importe quoi qui serve l’histoire ou le personnage dont il est question. Mais disons que je suis un convaincu de l’adage « show, don’t tell » (montrez, ne dites pas). Dans tous les récits, à tous les niveaux et donc aussi pour les personnages, je préfère montrer les enjeux, les caractéristiques, la psychologie par l’exemple, l’action, plutôt qu’en le relatant simplement. Je suis un lecteur impatient et j’aime qu’on m’embarque dans un récit, pas qu’on me le dise sans que je puisse le vivre.

Heya ! Les Artisans de la Fiction m’ont proposé une interview assez technique sur la, euh… technique de l’écriture. Démarche de passation, débuts, construction, personnages, nous parlons de pas mal de trucs, et c’est ici.

2019-08-28T21:23:07+02:00jeudi 23 juin 2016|Entretiens, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Entretien chez les Artisans de la Fiction à propos de la technique narrative

Question : donner des noms… ou ne pas y arriver

Petit retour des questions sur le métier de l’écriture, avec un suivi sur ce premier article, qui parlait déjà du crucial problème de nommer personnages et lieux.

Mon problème n’est pas tant *comment* choisir un nom (que ce soit de personnage ou de lieu, d’ailleurs) ; je crois que j’y attache une telle importance symbolique que j’en suis tout bonnement incapable. […] J’ai l’impression que si je leur donne un prénom courant, chaque lecteur potentiel (moi y compris) va y projeter ce que lui inspirent les personnes qu’il a connues sous ce nom, et ça me bloque. […] Curieusement, je trouverais plus facile de donner des noms à consonance anglo-saxonne ; c’est sûrement parce que je me gave de séries british et américaines, du coup j’ai l’impression qu’un nom français fait tout de suite « Plus belle la vie ». Sauf que dans une histoire qui se passe en France, une galerie de prénoms ricains, ça fait tout de suite beauf. Au secours ! […] Et pour les noms de lieux, c’est encore pire (bis)… comment en arrive-ton à imaginer Évanégyre, Azeroth, R’lyeh, Telara, que sais-je encore ?

Merci pour Évanégyre !

Ma foi… peut-être en acceptant qu’écrire, c’est choisir.

Les possibilités sont immenses dans l’écriture ; des milliers de choix se présentent à chaque instant, dans la construction de l’intrigue, les caractères des personnages – des choix plutôt conscients si l’on est structurel, plutôt inconscients si l’on est scriptural. Mais néanmoins toujours présents. Chaque définition d’un aspect de l’histoire, du décor, des personnages, que ce soit lors de la construction ou de l’écriture proprement dite, conduit à l’abandon de potentialités, de routes qu’on ne parcourra jamais car, hors formes expérimentales, la littérature est linéaire. Les noms ne font pas exception ; vient un moment où l’on est conduit à ce choix, et tout comme des aspects du décor, de l’intrigue vont résonner différemment en chacun, les noms sont porteurs de connotations.

Qu’en faire ? Commencer donc, peut-être, par les assumer. Puis, au lieu de les subir, en jouer ; choisir ces connotations par rapport à ce qu’elles nous évoquent et par rapport au but visé. L’inconscient associe fortement certains phonèmes à certains traits : il y a les sons durs, k, x, r ; les sons plus doux, a, i, l, les premiers appelant les archétypes correspondants d’âpreté, vaillance, courage ; les seconds plutôt dans l’harmonie, le calme, la beauté. (Ce qui explique que tant de noms féminins terminent en a.) Plutôt que de s’inquiéter du passé du lecteur avec certains noms, je crois – en particulier en fantasy – qu’il faut les déconstruire, se plonger dans l’étymologie et la psychologie associée aux phonèmes, pour les choisir en connaissance de cause.

Et d’ailleurs, quelle importance que le lecteur ait du passif avec certains noms ? Le personnage, s’il est bien campé, cohérent, humain, va venir remplacer les associations du lecteur. Il va prendre vie, et il ne sera plus une effigie en carton sur laquelle on viendra plaquer tous les Isidore de son passé ; il sera cet Isidore-là, avec sa vie, ses buts, son existence. S’il prend son envergure, bien entendu.

À moins d’avoir grandi dans un environnement bilingue, quelle que soit l’affinité ou la maîtrise qu’on en a, la langue anglaise n’est pas la nôtre. Elle est donc plus libre de ces connotations – pour nous. L’effet d’étrangeté, de différence, et surtout le fait que la culture anglophone domine la planète ajoutent au « cool », mais en vérité, ces même connotations existent pour les natifs de la langue et l’effet « cool » ne vaut que parce que nous sommes extérieurs – même avec une forte maîtrise de la langue. Il est intrigant de constater que tu regrettes les connotations de ta langue, mais n’as aucun problème à envisager l’anglais, malgré toutes les séries dont tu te gaves – et où, donc, les connotations sont forcément fortes. Le problème ne se situe-t-il justement pas au niveau de ton rapport à ta propre langue ? À tes personnages ? S’ils sont bien campés, si tu joues sur les phonèmes comme proposé précédemment, alors ils vont prendre l’ascendant sur ton vécu et ceux de tes lecteurs. Cet Isidore-là deviendra lui-même, il s’appropriera son prénom, au lieu d’être un chat orange citadin qui crie victoire. On peut voir un choix comme l’abandon de possibilités, mais je crois plutôt qu’il est le moteur de l’action. Sans choisir, on reste dans l’indéterminé, à contempler ce qui pourrait être ; mais rien ne se produit, alors qu’un choix volontaire – quel qu’il soit, bon ou mauvais – est le premier moteur, l’avancée sur un chemin dont on ne pourra déterminer qu’après coup s’il était bon, s’il a rempli les espoirs qu’on plaçait en lui. Je ne crois qu’on ne parvient à rien en ne faisant que réfléchir. Quelle que soit la préparation, vient un moment où il faut se lancer sur ce chemin, tester les situations, les rajuster si nécessaire ; et c’est le cas pour tout choix d’écriture, il me semble, intrigue, décor… et noms.

Comment invente-t-on un nom comme Évanégyre ? Certains noms viennent d’ailleurs, apportés en cadeau par les dieux ? l’inconscient ? la chance ? l’alcool ? Évanégyre fait partie de ceux-là, même si j’ai depuis déconstruit le processus : je voulais le nom d’un monde vaste, de fantasy, pouvant porter magie, épopée, aventure, sur la rotation des millénaires. Mon esprit m’a répondu avec ce nom, qui est – ai-je compris – un composé entre « évanescence » (pour le côté magie, autre réalité) et « gyre » (rotation, tournoiement).

Pour chercher des noms, les construire, mon processus est souvent le même : je laisse venir à moi les premières inspirations en fonction de l’atmosphère désirée. Je construis fréquemment une grammaire de base, des syllabaires dans le cas d’une culture fantasy étrangère, en définissant des règles de construction et les connotations culturelles liées aux sonorités (en m’efforçant de ne pas trop m’éloigner des langues occidentales pour ne pas totalement déraciner le lecteur). Puis je joue avec les mots dans ce cadre (tordant les règles si nécessaires pour suivre une direction prometteuse !) jusqu’à tomber sur quelque chose de visuellement attirant, qui sonne et surtout qui résonne en moi, comme exposé dans l’article précédent.

Bon courage !

2018-07-17T16:55:57+02:00lundi 13 octobre 2014|Best Of, Technique d'écriture|3 Commentaires
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