Créer du lien : tweets du 08-03-2013 au 14-03-2013

2013-03-15T11:12:43+01:00vendredi 15 mars 2013|Journal|Commentaires fermés sur Créer du lien : tweets du 08-03-2013 au 14-03-2013

11 questions

Comme je lui disais, je pensais que les chaînes de tags étaient mortes avec AOL et MySpace, mais visiblement non (ou alors, je suis super en avance sur mon temps. Ça doit être ça.) Or doncques, voici un jeu :

Les règles du jeu :

  • Poster les règles du jeu
  • Répondre aux 11 questions
  • Inventer 11 nouvelles questions
  • Taguer 11 blogueurs et leur annoncer la nouvelle.

Ce serait bien moins drôle si c’était pas des questions à la con, et on peut compter sur Francis pour ça, car c’est un homme créatif, en cette ère où le blogging descend dans les méandres de la critique littéraire et de la dissertation politique, du journalisme citoyen et du carnet de voyage, lui seul reste fidèle à la vraie raison d’être de ce média : il ne parle strictement que de lui.Sauf quand il tague les autres.

Eh bien, soit, je réponds à ses questions.

chat_extraterrestre

1 : On t’annonce que ton métabolisme ne peut plus supporter la combinaison saucisson/Prince de Lu. Auquel renonces-tu jusqu’à la fin de ta vie ?

Je serais dévasté car cela signifierait renoncer à la moitié de mon régime alimentaire. Mais j’abandonnerais clairement les Prince de Lu. C’est sucré, or je me suis sevré de toute attirance pour le sucré depuis qu’enfant, abandonné dans les montagnes de l’Idaho, je chassais le chamois en compagnie des pumas qui m’avaient adopté parmi les leurs et les égorgeais avec mes dents de lait. Je m’appelais à l’époque “Waka-waka-hey-hey », ce qui signifie “celui qui se déhanche comme Shakira ».

2 : Tu es le nègre de Marc Levy. Quel est le titre de votre prochain roman, et de quoi parle-t-il ?

Je le vois d’ici : S’il n’était pas impossible que tout fût autrement.

Hervé, quadragénaire, garde de ses deux divorces et des relations compliquées avec sa fille Léa, 14 ans, un coeur brisé ; un jour, après l’altercation de trop avec son patron, il plaque son travail à la Cemacorp pour acheter une Ducati et partir cheveux au vent sur les routes de Mayenne. C’est quand il rencontre Amanda, montreuse de couleuvres dans la foire itinérante de monsieur Giuseppe, énigmatique conteur italien qu’on dit magicien, qu’il comprend qu’un autre monde est possible. Amanda l’initie à la vie de la route, mais leur liaison qui tourne à la zoophilie ophidienne attire l’inimité des forains de Giuseppe : en effet, Hervé vient de l’extérieur, et représente une modernité que les autres ont fui. Mais quand le mystérieux Giuseppe, à l’aide de ses pouvoirs d’illusioniste, lui montre ce que serait le monde sans lui – deux ex-épouses tristes, une fille non-née, un patron privé de son souffre-douleur favori – il comprend qu’il n’appartient pas à cette vie, qu’il fuit seulement ses responsabilités de père et l’engagement qui le terrifie depuis que son propre père a disparu en Afrique dans l’attaque d’un convoi de lasagnes surgelées. Il quitte alors Amanda et la caravane pour retourner vers Léa et recréer le lien avec sa fille, et la mère de celle-ci, qu’il – coup de théâtre ! – aime toujours. Guérir les blessures sera long et difficile, mais l’on peut toujours reconstruire les ponts de l’amour quand les coeurs vibrent à l’unisson d’un même avenir.

(Je précise quand même que je n’ai jamais lu Marc Levy et qu’il est toujours plus facile de faire le con avec un auteur dont le seul écho qu’on reçoit de lui est du mal. Pour ma part, un auteur qui vend autant que lui mérite qu’on s’incline et apprenne ce qu’il a à enseigner.)

3 : Quelle est ta soupe préférée, culinairement parlant ?

Poulet aux vermicelles, parce qu’on dirait du thé salé et gras avec des pâtes – que demander de plus ? À part une soupe au saucisson ? (Ou au chamois ?)

4 : Quelle est ta soupe préférée, musicalement parlant (et dont tu ne voudrais pas que le monde sache que tu l’écoutes, parce que quand même, c’est la honte) ?

Adieu, réputation.

5 : Ça ne te gêne pas que je te tutoie ? Pourquoi ?

Ça ne gêne aucune de mes personnalités, qui sont plutôt à la cool, mais nous te signalons qu’il serait grammaticalement correct que tu nous vouvoies collectivement. Après, tu fais ce que tu veux, mais c’est toi qui passes pour un gland.

6 : C’est qui le plus fort, Dinophysis ou Myrionecta ?

Dinophysis. Attends, c’est pas un dinosaure ?

7 : Tu préfères qui, ton papa ou ta maman ?

Puisque je te dis que j’ai été abandonné dans les montagnes de l’Idaho ! Tu veux que je t’égorge avec mes dents de lait ?

8 : Tu t’es rendu compte que j’avais pas d’idée pour plus de quatre questions ?

Avec la précédente, ça commençait à se voir.

9 : Pourquoi regrettes-tu ton orientation sexuelle ?

Vois-tu, la chambre orientée au nord-est signifie moins de jour et moins de soleil, alors qu’au sud, ça serait meilleur pour la circulation du chi.

10 : Si tu devais me résumer ta vie en douze mots, lesquels seraient-ce ?

“Je mets les pieds où je veux, et surtout dans la gueule.”

11 : Si tu devais choisir entre Marc Levy et Guillaume Musso, qui épouserais-tu ? Pourquoi ?

Guillaume Musso. J’ai une pote bombasse qui m’a dit un jour qu’elle adorait ses bouquins, alors que c’est pas encore arrivé avec Levy.

Il me faut donc poursuivre la chaîne avec 11 questions :

  1. Allez, balance. Tu penses quoi du concept de chaînes de blogs ? 
  2. Tout le monde l’annonce, le prophétise, le scande. Le blogging, à l’instar de dieu, est-il mort ?
  3. Tu montes un projet musical d’avant-garde. De quoi s’agit-il et comment ça s’appelle ?
  4. Tu te trouves au Sénat romain le 15 mars -44. Est-ce que tu préviens Jules César de ce qui se trame, au risque de bouleverser l’histoire, ou laisses faire les conjurés ?
  5. Quel sera pour toi le signe que ton écriture aura tant dégénéré que t’interdire dorénavant d’approcher de tout clavier (si nécessaire d’une balle dans la nuque) sera faire acte de charité ?
  6. Quel est le truc le plus anecdotique et insignifiant qu’il te soit jamais arrivé ? Lâche-toi. On t’écoute.
  7. Si dieu ne joue pas aux dés, joue-t-il au moins aux jeux de rôle ?
  8. Quel est ton plaisir de lecture honteux ?
  9. Nous sommes dans un univers débarrassé de toute conscience morale et ton acte n’entraîne aucune conséquence. Tu peux remonter le temps. Quel philosophe iras-tu gifler avec le poids de ses oeuvres complètes ?
  10. Est-ce que ?
  11. Quel est le synonyme de synonyme ?

Et pour la suite, j’appelle à la barre les onze premiers blogueurs à “liker” cet article sur Facebook (on va voir les courageux. Ou si cet article est totalement naze).

2013-03-18T10:41:35+01:00jeudi 14 mars 2013|Expériences en temps réel|20 Commentaires

La guerre du calendrier

funny-pictures-angry-cat-curses-youJuste une rapide mise à jour pour signaler quelques galères avec l’agenda ces derniers temps. Il s’avère que le plugin que j’employais, All in One Event Calendar, fait exploser le site à l’issue d’un temps variable. N’ayant ni la patience ni l’envie de contacter le support technique et de leur filer mes identifiants de connexion pour qu’ils farfouillent chez moi et règlent un bug que nous sommes nombreux à avoir et qu’on leur signale depuis des mois, je passe l’éponge et passe sous CalPress. Moins joli et moins puissant, mais au moins, ça marche.

L’agenda est toujours à sa place, et les fonctionnalités de base restent. Si vous étiez abonné à l’ancienne version, en revanche, cette fonction a disparu. J’en suis navré – en attendant que je trouve mieux…

2013-03-13T09:45:05+01:00mercredi 13 mars 2013|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur La guerre du calendrier

L’anthologie Contrepoint sur Les Lectures de Xapur

Couv. Roberian Borges

Couv. Roberian Borges

Au final, un ensemble de textes tout à fait sympathiques, pour cette anthologie que je ne peux que recommander (surtout que trouver deux livres à acheter chez ActuSF n’a rien de compliqué,  j’en ai déjà chroniqué un certain nombre ici même). Et sachez aussi que vous pouvez acheter les nouvelles en numérique, à l’unité, sur leur site.

Une chronique de Xapur sur cette anthologie, où figure “Nuit de visitation », à lire sur son blog.

2013-03-06T18:47:48+01:00mardi 12 mars 2013|Revue de presse|2 Commentaires

Anthologie des Imaginales : Elfes et Assassins, le sommaire et la couverture !

L’anthologie annuelle des Imaginales, que je co-dirige à nouveau cette année avec Sylvie Miller, est en phase de finalisation ! Comme tous les ans, il s’agira d’explorer tous les horizons de la fantasy, du médiéval à l’urbain, de l’humour au tragique, toujours avec le sens de l’aventure qui caractérise les meilleurs récits du genre.

Pour mémoire, le thème cette année est “Elfes et Assassins », la rencontre du merveilleux et des ténèbres, de la magie et du crime !

La splendide couverture est réalisée par Jean-Sébastien Rossbach :

Couv. Jean-Sébastien Rossbach

Couv. Jean-Sébastien Rossbach

Au sommaire :

  • Raphaël Albert *
  • Pierre Bordage *
  • David Bry
  • Fabien Clavel
  • Fabrice Colin *
  • Jeanne-A Debats
  • Anne Fakhouri *
  • Anne Duguël
  • Johan Heliot *
  • Nathalie Le Gendre
  • Jean-Philippe Jaworski *
  • Xavier Mauméjean *
  • Rachel Tanner *

* Auteurs en dédicace aux Imaginales.

L’anthologie sera publiée comme tous les ans aux éditions Mnémos et sortira pour le festival Imaginales, qui se déroulera cette année du jeudi 23 au dimanche 26 mai 2013. Sylvie et moi-même y serons par ailleurs présents, et nous espérons vous y retrouver nombreux !

2013-03-11T10:24:48+01:00lundi 11 mars 2013|À ne pas manquer|2 Commentaires

Créer du lien : tweets du 01-03-2013 au 07-03-2013

2013-03-07T11:00:00+01:00jeudi 7 mars 2013|Journal|Commentaires fermés sur Créer du lien : tweets du 01-03-2013 au 07-03-2013

Question : vaincre le doute… et ceux qui nous précèdent

writers-block-clips-monster-boredom-humor-demotivational-posters-1326515804

L’écriture d’un roman est toujours une période particulière, une parenthèse faite autant d’exaltation que d’abattement à vaincre, et je commence à me rendre compte que mes promesses pour le blog mettent toujours du temps à se concrétiser. J’en suis navré, d’autant plus qu’il y en a une qui me tient à coeur, celle de répondre aux questions sur le métier. En voici donc une qui m’est arrivée depuis à peu près deux ou trois éternités, avec mes plates excuses pour ma lenteur, et mon fervent désir d’être plus à jour.

J’ai bien trouvé deux trois choses pour m’orienter dans l’écriture d’un roman. Mais je crois que le plus gros travail reste d’ordre psychologique et prendre suffisamment de confiance en soi pour ne pas jeter l’éponge quand une voix me sussurre : “Laisse tomber, d’autres ont déjà écrit ça mieux que tu ne le feras jamais.” J’envie tous ceux qui n’entendent jamais cette voix et qui peuvent écrire avec leurs tripes sans se soucier de savoir que tout a déjà été écrit. Y a-t-il une méthode pour franchir cette barrière ? Pour enfin faire s’écrouler ce Mur des lamentations ? A force d’y mettre des coups de têtes, peut-être…

Voilà bien une excellente question sur la confiance en soi pour écrire, ainsi qu’un résumé à mon sens très juste de l’essence de ce métier : un mélange d’humilité – pour savoir retravailler, s’améliorer tant qu’on peut, ce qui signifie, au fond, que rien n’est jamais terminé – et d’égocentrisme, car écrire avec une visée professionnelle revient à dire : “j’ai des choses à raconter, et cela va suffisamment intéresser quelqu’un pour qu’il l’achète ».

Eh bien, pas de problème. C’est tout le paradoxe de la chose. Dès qu’on en prend conscience, cela va même mieux, je dirais. Je ne crois pas qu’il y ait de méthode miracle pour vaincre cette ambivalence. Je pense même que le doute, à petites doses, est un aiguillon salutaire pour chercher la qualité et pour ne pas croire que tout ce que l’on fait est génial – un syndrome hélas assez fréquent chez certains jeunes auteurs, ce qui rend impossible tout apprentissage ou tout retravail… Mais, à trop hautes doses, il est paralysant, nous sommes bien d’accord.

Je crains hélas que la réponse – en tout cas celle que j’aie trouvée, pour ma part – soit contenue dans ta question. Prendre confiance en soi, et cela vient avec le travail, l’expérience, la conscience évanescente que l’on parvient de mieux en mieux à atteindre ce que l’on souhaite faire.

Mais au-delà de ça, il y a une réalité réconfortante : seul toi peux écrire ce que tu as à écrire, si tu prends le temps de chercher au fond de toi ta vérité et ce que tu veux vraiment dire. Non, d’autres n’ont pas déjà raconté mieux que toi ton histoire. D’autres ont peut-être déjà traité ce thème, oui – c’est même plus que probable – mais ce que tu peux en faire, ce que tu peux raconter dessus, vient de ta personnalité, de ton vécu, de l’être que tu es, de ton regard sur les choses. Et tout cela est unique, au même titre que tu es une personne unique. Les thèmes sont immensément nombreux mais, à terme, ils représentent l’expérience humaine, le socle de ce que nous sommes, et tu es presque assurément condamné à retomber sur quelque chose de commun. Mais c’est normal. Ce que tu as à dire dessus, par contre, n’appartient qu’à toi. Il faut par contre prendre le temps de le chercher… Et savoir le rendre accessible, le faire partager. C’est là le parcours à apprendre.

En d’autres termes, si l’on s’était arrêté de parler d’amour parce qu’après Tristan et Yseult, tout avait été dit, Shakespeare n’aurait jamais écrit Romeo et Juliette. Toute création se construit sur les épaules des géants qui viennent avant nous. C’est le processus. Nous sommes des créateurs, mais aussi des continuateurs, des explorateurs à avancer en terrain nouveau, le nôte, en permanence.

Un des intérêts de l’imaginaire, c’est qu’on se trouve à défricher de nouveaux thèmes des décennies, voire des siècles, avant qu’ils ne fassent partie de l’expérience humaine. Mais c’est une autre histoire…

2014-08-05T15:18:28+02:00jeudi 7 mars 2013|Best Of, Technique d'écriture|12 Commentaires

Un type peu recommandable

Il va falloir expliquer aux dirigeants de Pizza Del Arte que si l’on veut faire honneur au patrimoine italien, même si ça sent le factice, il faut se rencarder un brin :

SAMSUNG

Italo Calvino, okay, bien évidemment, écrivain, oulipien, respect. Erri de Luca, bien sûr aussi.

Mais Savonarole ? Savonarole, le fanatique ravi par le Bûcher des Vanités, qui condamnait Pétrarque, Botticelli, Boccace ? Je serais l’un des deux géants précités, je l’aurais sévèrement mauvaise d’être cité à côté. Je veux bien qu’une pizza avant un film ne soit pas le lieu pour un débat philosophique ni même une dissertation historique sur les intentions du gugusse en question (… dont la théocratie florentine se voulait démocratique – si l’on veut…), mais quand même, ce n’est pas comme si l’Italie manquait tant de grands noms pour cette fresque débile et moche qu’il faille absolument citer celui-là. Tant qu’à faire.

Demain, chez Buffalo Grill, le nom du général Custer à côté de celui de Mark Twain.

2013-03-05T22:11:45+01:00mercredi 6 mars 2013|Humeurs aqueuses|4 Commentaires

Contrepoint sur Un papillon dans la Lune

Couv. Roberian Borges

Couv. Roberian Borges

Nuit de visitation de Lionel Davoust prend place dans l’univers de Léviathan. Je n’ai pas encore eu le plaisir de le découvrir, mais après cette lecture, ça ne saurait tarder. Ce texte sur la culpabilité et le retour sur soi avant la mort est très beau.

Une chronique de Lune sur cette anthologie, où figure “Nuit de visitation », à lire sur son blog.

2013-02-28T11:32:20+01:00mardi 5 mars 2013|Revue de presse|2 Commentaires

Qu’est-ce que le Jeu Supérieur du pouvoir et de la connaissance ?

préceptes_jeuLa notion de “Jeu Supérieur” revient fréquemment à travers la série Léviathan ; elle forme l’un des fondements de la lutte des initiés de la Voie de la Main Gauche. Je suis heureux de proposer aux fidèles de l’univers un premier petit bonus dans le portail dédié : une page sur la notion, proposant notamment, rassemblés pour la première fois, les sept préceptes du Jeu, dont seule une partie a été dévoilée jusqu’ici dans les romans.

C’est ici.

2013-03-04T09:06:55+01:00lundi 4 mars 2013|Dernières nouvelles|1 Commentaire
Aller en haut