L’État légalise le piratage, mais que le sien, faut pas déconner

Hélas non, ce n’est pas un poisson d’avril ; l’information est tellement saumâtre, tellement absurde, que le monde littéraire s’insurge devant cet abus de pouvoir scandaleux.

Voici le topo. Imaginez que demain, le ministre de l’agriculture vote une loi qui lui permette d’entrer chez vous et de se servir dans votre frigo. Votre seul recours ? Dire “non” quand il aura ouvert la porte et posé la main sur le jambon. Et si vous étiez parti en vacances, ou tout simplement sorti à ce moment-là ? Dommage. Vous êtes fucké (à moins de sauter dans de nouveaux cerceaux administratifs pour récupérer votre bien). Et, en attendant, le frigo est vide.

Cela vous semble dingue ? C’est pourtant ce que vient de voter le gouvernement français avec la loi sur les indisponibles au XXIe siècle, dite ReLIRE. En substance : vous êtes auteur d’un livre devenu indisponible. L’État peut décider de le ressortir, sous forme numérique, de lui-même. On vous rémunère, quand même, mais là n’est pas la question : les conditions sont les mêmes pour tout le monde, pas de négociation possible. Surtout, c’est 50/50 – pour l’auteur… et l’éditeur original, qui a justement laissé le livre devenir indisponible – donc qui s’est désintéressé de son exploitation !

Epic_Facepalm_by_RJTH[1]

Il est normal qu’un livre vive son existence commerciale, puis s’éteigne. Mais le Code la Propriété Intellectuelle dicte justement que les droits peuvent revenir au créateur au bout d’un temps de non-exploitation… pour qu’il décide quoi en faire, justement. On ne les lui vole pas, et on n’en fait pas profiter un partenaire précédent !

Pour s’opposer à cette édition, il faut déterminer – en consultant une base de données qui fait honneur à la longue histoire de l’informatique d’État à la française, c’est-à-dire : au design soviétique tout en pastels administratifs et stable comme la tour de Pise – que votre oeuvre figure au registre, puis remplir un beau formulaire Cerfa pour dire en substance : “mon cher gouvernement chéri, t’es sympa, mais tu peux aller te faire fleurir avec des chardons ».

La manoeuvre est d’une énormité qui confine à la gifle. Il s’agit ni plus ni moins d’une expropriation et même de piratage, puisque nous sommes pieds et poings liés devant cette initiative.

Rappelons que l’auteur est souverain sur son oeuvre ; si on veut l’exploiter, on lui demande son avis. Pas l’inverse. Cette loi crée une exception grave, dont même les Américains, avec le régime du copyright, n’osent pas rêver. Enfin si, Google a bien essayé, mais s’est cassé les dents. Pour ajouter l’outrage au dommage, le même gouvernement français s’est élevé à corps et à cris contre la numérisation de Google Books, justement, prétextant le non-respect du droit d’auteur… pour faire la même chose deux ans plus tard.

Cerise sur le gâteau, la base, probablement vérifiée par des lolcats équipés de moufles, présente des incohérences totales par rapport à la loi. Citons par exemple

Maester_numerisation_oeuvres_indisponibles_snac_BD

Que faire ?

Pour aller plus loin :

Cette vidéo de Mediapart où Benoît Peeters qui résume simplement la situation en quelques minutes

Revolución.

2014-03-05T10:47:43+01:00vendredi 29 mars 2013|Le monde du livre|27 Commentaires

Ce week-end : fête du livre en région rennaise

2013_bécherelPour son 25e anniversaire, la Fête du Livre de Bécherel (ze village des bouquinistes et des libraires en Ille-et-Vilaine !) consacre les “merveilleux imaginaires » : fantasy, féerie, conte… Au programme : débats, dédicaces, projections, conférences, concerts, spectacles, cinéma…

J’y serai pour ma part dimanche 31 mars en dédicace. J’aurai le plaisir de participer ce jour-là à un brunch-débat en compagnie de Justine Niogret et Erik Wietzel, animé par Arnaud Wassmer, à la maison de la porte Saint-Michel à 11h30.

Tout le programme de la fête est disponible en ligne. Il y a de quoi faire !

Et sinon, où est Bécherel ? Facile :


Agrandir le plan

En espérant vous y retrouver nombreux !

2013-03-27T10:00:48+01:00jeudi 28 mars 2013|À ne pas manquer|3 Commentaires

Cloud Atlas : voyage à travers l’âme humaine

Cloud_Atlas_PosterImpossible de résumer Cloud Atlas en deux phrases – impossible même de résumer Cloud Atlas en un paragraphe. Aucun des pitches présents sur les sites de cinéma, aucune bande-annonce ne décrit clairement ce qu’est cet étrange OVNI, fresque gigantesque de près de trois heures, affichant quantité de stars d’Hollywood (Tom Hanks, Halle Berry, Hugo Weaving et j’en passe), et… co-produite par les Wachowski (ceux-là même, qui, après un premier Matrix très réussi, ont déçu la planète entière avec des suites fadasses).

Ouille. Alors, pétard mouillé ou oeuvre majeure ?

Cloud Atlas (tiré du roman Cartographie des nuages de David Mitchell) est impossible à résumer car le film rassemble quasiment tous les genres à travers pas moins de six histoires, couvrant de 1849 à 2321. Il serait fastidieux de les décrire ; disons qu’on y croise du récit de voyage, de l’enquête contemporaine, de la SF dystopique, du voyage initiatique. Le tout est relié de manière ténue par des échos, des réminiscences ; tel personnage lit les mémoires d’un autre ; telle histoire, devenue romancée et portée au cinéma, est visionnée dans le futur. En trait d’union, une mystérieuse marque de naissance en forme d’étoile filante, et des acteurs revenant d’une époque à l’autre sous d’autres identités (mention spéciale à Hugo Weaving en infirmière sadique qu’on croirait échappée de quelque donjon underground).

Dès le début, les récits s’entrecroisent sans autre indice visuel que la photographie. Très vite, ces six récits vont se superposer sans jamais s’attarder plus de quelques minutes à la même époque. Un parti-pris narratif audacieux, qu’on croirait pensé pour satisfaire la frénésie de zapping et autres déficits d’attention décriés aujourd’hui. Mais, loin de devenir un stroboscope incohérent et confus, la construction fonctionne admirablement bien, focalise étonnamment l’attention pendant ces trois heures et conserve une grande clarté à toutes ces lignes narratives. Un tour de force. (Signalons quand même quelques longueurs au milieu, où les scènes de fusillade SF, bien que très jolies, suscitent au bout d’un moment l’ennui ; après les fusillades d’autoroute de Matrix : Reloaded, on sent ici un certain laisser-aller Wachowskien.)

Avec une telle forme, on s’imaginerait se trouver devant une vasque tapisserie à la Collisions, Timecode ou même Contagion, où les histoires forment un tout plus vaste que l’on décode au fur et à mesure. Disons-le tout de suite : il n’en est rien. Le réemploi des acteurs – excellemment grimés – ne se décèle que tardivement ; les thèmes et les situations sont parallèles mais, paradoxalement, c’est suffisamment subtil pour passer inaperçu ; quant à la marque de naissance, aucune explication ne sera fournie. Non, de l’aveu même des producteurs, Cloud Atlas est davantage une expérience à vivre, dont chacun retirera le sens qu’il souhaite. Cela peut sembler une échappatoire, une solution de facilité, mais, pourvu qu’on y soit sensible, un vertige cognitif saisit effectivement le spectateur devant la seule envergure de temps couverte, la myopie obligatoire des personnages, inconscients du grand courant de l’histoire où ils s’inscrivent, des répercussions de leurs actes, grands et petits. Le film évite autant que possible les discours pompeux, ne donnant pas ses clés, se contentant de se livrer tout entier, et de laisser son public le trier, le lire comme il le souhaite.

Alors, faut-il recommander Cloud Atlas, ou non ? Argh. La réponse découlera directement de ce qui précède, et de la sensibilité du spectateur. Celui qui désirera une forme de résolution, des explications, sera certainement déçu, car cette mécanique narrative impeccablement huilée lui semblera vaine et creuse. Pour apprécier Cloud Atlas, il faut y rentrer comme dans un poème, un haiku (ce qui est paradoxal, vue la longueur du film) : une collection d’instantanés, de tranches de vie, dont l’ensemble s’insère dans un tout qui n’est jamais clairement décrit – mais qui n’est rien moins que l’heureuse tragédie du voyage humain – ; il tient de l’expérience contemplative, peut-être même (je prends le risque de lâcher le mot) métaphysique, pour peu que l’on accepte de s’en laisser pénétrer.

Quoi qu’il en soit, il est merveilleux de constater que le cinéma à grand spectacle réserve encore une place à des oeuvres comme celle-ci, audacieuses et, disons-le, parfaitement invendables au “grand public” tel que les financiers voudraient le voir décrit. Ajoutons, diable, une pointe de fierté chauvine au fait que ce soit le langage de l’imaginaire qui permette l’existence d’un tel film. Pour cette seule raison, j’aurais tendance à t’encourager, auguste lectorat, à aller voir Cloud Atlas ne serait-ce que pour le soutenir, pour montrer aux producteurs que oui, un projet dingue comme celui-là peut exister, et à te faire ta propre opinion – parce que c’est ambitieux, c’est unique, c’est grand public et bon dieu, c’est de la SF.

2019-03-17T22:27:27+01:00mercredi 27 mars 2013|Fiction|16 Commentaires

L’anthologie Contrepoint sur le blog SFFF 100% VF

Couv. Roberian Borges

Couv. Roberian Borges

Nuit de visitation, Lionel Davoust : l’histoire d’un homme sur le seuil de la mort, qui pensait s’être fait un ennemi d’un ancien ami, et qui découvre la vérité à propos de ce qui s’était passé. Un texte très beau, très juste, avec une plume élégante et pleine d’émotion !

Une chronique de l’anthologie Contrepoint (où figure la nouvelle “Nuit de visitation ») par Cécile Duquenne (qui est également auteur), à lire sur son blog.  Merci pour l’appréciation de ce texte !

2013-03-25T17:12:37+01:00mardi 26 mars 2013|Revue de presse|Commentaires fermés sur L’anthologie Contrepoint sur le blog SFFF 100% VF

Finalistes du Grand Prix de l’Imaginaire

gpiLe 21 mars, le jury du Grand Prix de l’Imaginaire a annoncé la liste de ses finalistes. Les lauréats seront annoncés comme tous les ans au festival Etonnants Voyageurs de Saint Malo, qui se déroulera cette année du 18 au 20 mai. Félicitations à tous et bonne chance !

Roman francophone

  • Les Derniers parfaits de Paul Béorn (Mnémos)
  • Oniromaque de Jacques Boireau (Armada)
  • Elliot du Néant de David Calvo (La Volte)
  • Du sel sous les paupières de Thomas Day (Folio SF)
  • Le Premier sang de Sire Cédric (Le Pré aux Clercs)

Roman étranger

  • La Fille automate de Paolo Bacigalupi (Au diable vauvert)
  • Enig Marcheur de Russell Hoban (Monsieur Toussaint Louverture)
  • Descendre en marche de Jeff Noon (La Volte)
  • Black-out de Connie Willis (Bragelonne)

Nouvelle francophone

  • Women in chains (recueil) de Thomas Day (ActuSF)
  • “J’atteindrai le pôle nord” de Gulzar Joby (in Galaxies n°18)
  • Des nouvelles de Ta-Shima (recueil) de Adriana Lorusso (Ad Astra)
  • Une collection très particulière (recueil) de Bernard Quiriny (Seuil)
  • Le prophète et le vizir (recueil) de Yves et Ada Rémy (Dystopia)

Nouvelle étrangère

  • “Les Mains de son mari” de Adam-Troy Castro (in Angle mort n°6)
  • Les Dames de Grâce Adieu (recueil) de Susanna Clarke (Laffont)
  • Manhattan à l’envers (recueil) de Peter F. Hamilton (Bragelonne)
  • “La Petite déesse” de Ian McDonald (in Bifrost n°68)

Roman jeunesse francophone

  • Nuit brûlée de Charlotte Bousquet (L’Archipel)
  • Black Rain – Saison 1 (tomes 1 et 2) de Chris Debien (Flammarion)
  • La Dernière lame de Estelle Faye (Le Pré aux clercs)
  • Ici-bas de Yves Grevet (Syros)
  • Magies secrètes de Hervé Jubert (Le Pré aux clercs)

Roman jeunesse étranger

  • Little Brother de Cory Doctorow (Pocket)
  • Jennifer Strange, dresseuse de Quarkons de Jasper Fforde (Fleuve Noir)
  • BZRK de Michael Grant (Gallimard)
  • Quelques minutes après minuit de Patrick Ness (Gallimard)
  • Sous le signe du scorpion de Maggie Stiefvater (Hachette)

Prix Jacques Chambon de la traduction

  • Florence Bury pour Princes de la pègre de Douglas Hulick (L’Atalante)
  • Camille Croqueloup pour Sous le signe du scorpion de Maggie Stiefvater (Hachette)
  • Sara Doke pour La Fille automate de Paolo Bacigalupi (Au diable vauvert)
  • Pierre-Paul Durastanti pour Zendegi de Greg Egan (Le Bélial’) & “Le Régime du singe” de George R.R. Martin (Bifrost n°67)
  • Nicolas Richard pour Enig Marcheur de Russell Hoban (Monsieur Toussaint Louverture)

Prix Wojtek Siudmak du graphisme

  •  Pascal Blanché pour Derelict Planet (CFSL Ink)
  • Stéphane Perger pour Tadjélé. Récits d’exil de Léo Henry, Laurent Kloetzer, Jacques Mucchielli & Stéphane Perger (Dystopia)
  • Aurélien Police pour Féérie pour les ténèbres (Intégrale 1 & 2) de Jérôme Noirez (Le Bélial’)
  • Shaun Tan pour La Chose perdue et L’Oiseau roi et autres dessins (Gallimard)

BD / Comics

  •  Azimut (tome 1) de Wilfrid Lupano et Jean-Baptiste Andreae (Vents d’Ouest)
  • Les Contes de l’ère du Cobra (tomes 1 & 2) de Enrique Fernandez (Glénat)
  • Daytripper de Gabriel Bà et Fàbio Moon (Urban Comics)
  • Freaks’Squeele (tomes 1 à 5) de Florent Maudoux (Ankama)
  • Zaya (tomes 1 & 2) de Jean-David Morvan et Huangjiawei (Dargaud)

Manga

  • Black Paradox de Junji Ito (Tonkam)
  • Billy Bat (tomes 1 à 5) de Takashi Nagasaki et Naoko Urasawa (Pika)
  • Les Enfants de la mer (tomes 1 & 2) de Daisuke Igarashi (Sarbacane)
  • Sanctum (tomes 1 à 5) de Masao Yajima et Boichi (Glénat)
  • The Arms Peddler (tomes 1 à 5) de Kyoichi Nanatsuki et Night Owl (Ki-oon)
  • Thermae Romae (tomes 1 à 4) de Mari Yamazaki (Sakka)

Essai

  • L’Homme-machine et ses avatars sous la direction de Marc Atallah et Dominique Kunz Westerhoff (Vrin)
  • La Science-Fiction en France de Simon Bréan (Presses de l’Université de Paris-Sorbonne)
  • Rétro-futur ! de Raphaël Colson (Les Moutons électriques)
  • Petite philosophie du zombie de Maxime Coulombe (Presses Universitaires de France)
  • Bram Stoker. Dans l’ombre de Dracula de Alain Pozzuoli (Pascal Galodé)
  • Ces français qui ont écrit demain de Natacha Vas Deyres (Honoré Champion)

Prix spécial

  • Les éditions Ad Astra, pour la publication de l’intégrale du Cycle de Lanmeur (2 volumes) de Christian Léourier
  • Le label Délirium, pour la publication des anthologies Creepy et Eerie
  • Mes cheveux fous de Neil Gaiman et Dave McKean (Au diable vauvert)
  • Créatures fantastiques et monstres au cinéma de John Landis (Flammarion)
  • Féérie pour les ténèbres (Intégrale 1 & 2) de Jérôme Noirez (Le Bélial’)

Source (rappelant également la présélection)

2013-03-24T23:00:25+01:00lundi 25 mars 2013|Le monde du livre|Commentaires fermés sur Finalistes du Grand Prix de l’Imaginaire

Créer du lien : tweets du 15-03-2013 au 21-03-2013

2013-03-22T09:25:09+01:00vendredi 22 mars 2013|Journal|1 Commentaire

O RLY

L’écriture ressemble à la prostitution. D’abord on écrit pour l’amour de la chose, puis pour quelques amis, et à la fin, pour de l’argent. – Molière

… mais est-ce mal, et cela signifie-t-il qu’on ne fasse pas ça bien, ou et même avec plaisir ?

Si c’est la vérité, alors je m’emploierai à être une geisha (et là, des images mentales d’horreur vous assaillent, qui vous accompagneront toute la journée. De rien).

2014-08-30T16:34:14+02:00jeudi 21 mars 2013|Technique d'écriture|9 Commentaires

De belles épreuves

Oh mais qu’est-ce donc que ce gros paquet ? Permettez-moi de vous présenter les épreuves de Léviathan : Le Pouvoir, ultime volume de la trilogie entamée en 2011 avec La Chute.

LLP-epreuvesLes épreuves, dans le jargon, c’est un fac simile du livre ; l’intégralité mise en page dans les outils professionnels du maquettiste, tel qu’il se présentera sous sa forme finale une fois imprimé. C’est le dernier moment pour effectuer des corrections de détail, attraper une répétition sournoise, une fraute de fappe invisible, rectifier la ponctuation. (Et croiser les doigts pour n’avoir rien raté, en plus de l’armée de correcteurs, des yeux multiples chez l’éditeur, des lectures des proches, etc.)

En fait, je voulais le peser, mais

LLP-lourd… mon pèse-lettre déclare forfait à 2 kg. On est au-delà. (N’ayez pas peur, le livre sera moins lourd, il s’agit ici d’un tirage informatique sur papier brouillon, donc recto simple, soit probablement plus de deux fois plus lourd que l’objet final !). Mais, en effet, le livre sera épais (un poil plus que La Nuit) ; je tenais à ce que la trilogie se conclue à son aise, fournisse toutes les réponses attendues, mais réserve aussi son lot de surprises prévues de longue date ! Au poids, au moins, vous ne deviez pas être volés… On y retrouvera d’anciens amis et ennemis, certains dévoileront leur jeu, d’autres montreront l’étendue de leur perversité, et la véritable nature de Léviathan sera mise au jour…

Le livre est donc sur d’excellents rails, et sortira comme prévu, courant mai ! 

2013-03-19T18:50:09+01:00mercredi 20 mars 2013|Journal|7 Commentaires

Les nouvelles en distribution libre sur le site chroniquées par Un papillon dans la lune

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ces trois nouvelles, et je pense me procurer rapidement L’importance de ton regard, ainsi que Léviathan ! […]  J’admire la démarche, surtout que c’est exactement ce pour quoi je lis des nouvelles : découvrir un auteur et pourquoi pas poursuivre plus loin avec ses écrits. Et c’est ce que je vais faire avec Lionel Davoust, qui m’avait déjà convaincue avec Nuit de visitation, ces trois nouvelles sont surtout un petit plaisir que je me suis fait.

Un compte-rendu détaillé très sympathique et fourni sur les nouvelles disponibles en accès libre sur le site, par Lune, à lire sur son blog. Merci pour ce bel article !

2013-03-19T00:28:43+01:00mardi 19 mars 2013|Revue de presse|5 Commentaires

Comment organiser le sommaire d’une anthologie

Eh bien, chacun ses méthodes, sa logique. Même si les lecteurs sont nombreux à lire les textes dans le désordre, entrer dans une anthologie, c’est avant tout partir en promenade en compagnie des auteurs, et il revient donc à Sylvie et moi de rendre la promenade agréable et fluide, de mettre chaque texte en valeur aux côtés de ses camarades tout en nous effaçant totalement derrière le talent des écrivains.

Pour partager avec vous un peu de la cuisine interne d’une anthologie comme Elfes et Assassins, personnellement, j’ai besoin de manipuler des choses et de réfléchir au feeling de l’enchaînement :

parcours_antho

Voilà. Sur chacun de mes post-its, il y a un nom et le titre d’un texte, et, très prosaïquement, je les déplace avec tous ces impératifs à l’esprit, plus d’autres : quelles pourraient être les attentes d’un lecteur achetant l’antho ? Découvrant la fantasy pour la première fois ? Étant au contraire un habitué de cette série de volumes et des Imaginales ? Que va lui évoquer le thème ? Sylvie et moi nous efforçons, autant qu’il est humainement possible, de satisfaire toutes les attentes et de maximiser le plaisir de lecture.

Nous nous livrons chacun à l’exercice de notre côté ; puis nous confrontons notre vision de l’ouvrage, réfléchissons ensemble et en plein accord, jusqu’à parvenir au parcours définitif que vous tiendrez entre les mains, avec un seul objectif : que vous plongiez avec passion et émotion dans les textes des auteurs !

2013-03-14T01:05:08+01:00lundi 18 mars 2013|Journal|3 Commentaires
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