Créer du lien : spécial Imaginales 2013

imaginales2013affiche

Affiche Magali Villeneuve et Alexandre Dainche

Et voici, comme promis, une compilation des comptes-rendus du festival Imaginales de cette année pris chez les autres, fournis en commentaires, en avis, en images !

Comme c’est désormais l’habitude, ActuSF a filmé et enregistré un bon nombre de débats et de conférences, à retrouver sur ce blog, en plus de nombreuses photos.

Il faut commencer par voir celui de Fetish-Cat, en BD, avec des Deep Ones chibi et des orques !!

Côté blogueurs, je signale Endea et son blog Clair Obscur, Snow Bulle de Livre, ainsi que le RSF Blog, qui proposent comme toujours des reportages très détaillés en plusieurs parties, réservés à chaque facette du festival. Jetez un oeil aussi à celui de Jack, rapide et rigolo, et à celui de Tortoise, qui en prime parle aussi de Geekopolis.

Chez les écrivains, Li-Cam, Mélanie Fazi, Fabrice Colin (je suis totalement d’accord – mais pour la Côte de Boeuf, entendons-nous bien !) racontent “leurs” Imaginales.

Un lien enfin pour Jerom, illustrateur de talent qui a réalisé le super habillage graphique du groupe de musique et lectures The Deep Ones : c’est ici ! Mythologica a pris quantité de photos de notre premier concert, visibles ici. N’hésitez pas aussi à visiter notre page Facebook.

Le festival est fini, mais on ne peut douter de l’existence d’une 13e édition en 2014. Rendez-vous l’année prochaine, et dans l’intervalle, pour d’autres rencontres. !

 

 

2013-06-12T09:48:35+02:00vendredi 14 juin 2013|Le monde du livre|Commentaires fermés sur Créer du lien : spécial Imaginales 2013

Au revoir, ami mal dessiné

tamporque

Il est temps que mon petit grigri mal dessiné prenne sa retraite. Le petit machin (confondu au fil des ans avec un chinchilla, une télé, une ogive thermonucléaire, un poisson) qui ornait les pages de garde retourne à la mer des feuilles blanches, remplacé par un grand frère largement plus joli. Adieu, petit orque sans nom rigolo mais illisible ! Salut, bel orque lisible mais tout aussi dépourvu de nom ! Contemplons ensemble un parfait non-événement et écoutons le silence gêné de l’auguste lectorat !

C’est qu’avec mes droits, je peux investir. (2.50 € à peu près à la boutique de Marineland Antibes. Vous me ferez une facture ? C’est pour mes impôts.)

2013-06-11T18:19:55+02:00jeudi 13 juin 2013|Journal|21 Commentaires

Dédicace à Rennes

t_critic

Eh bien fichtre, me voici revenu d’un week-end bien rempli : les Futuriales samedi, à Aulnay-sous-Bois, et ImaJn’ère dimanche, à Angers. Merci aux équipes de deux manifestations pour leur chaleureux accueil, aux bénévoles qui prennent soin de nous avec une attention digne d’une chanteuse d’opéra au bord du rhume, à mes compagnons de table qui ont partagé à la fois mes bêtises (quand j’étais en forme) et mon apathie (quand je ne l’étais plus). Avec une bise toute particulière à Sylvie-Jeanne pour sa merveilleuse hospitalité. Pas de photos, hélas, j’étais très occupé à être bête ou apathique.

Samedi, je serai en dédicace à la librairie Critic, que les Rennais connaissent bien (ceux qui ne la connaissent pas se terrent, de honte, dans des caves humides), 19 rue Hoche, de 16h à 19h, avec notamment Léviathan : Le Pouvoir et la réédition poche de La Chute. Venez, ou bien je trouverai la cave humide où vous vous cachez et je vous traînerai à Critic par le fond du pantalon où vous serez forcé de casser votre PEL pour acheter tous les bons livres qu’ils ont en rayon.

2013-06-12T09:41:01+02:00mercredi 12 juin 2013|À ne pas manquer|2 Commentaires

Débat “La fantasy urbaine : réenchanter notre époque” aux Imaginales 2013

Affiche Magali Villeneuve et Alexandre Dainche

Affiche Magali Villeneuve et Alexandre Dainche

Ce débat organisé dans le cadre des Imaginales 2013 rassemblait :

  • Raphaël Albert
  • Timothée de Fombelle
  • François Place
  • Lionel Davoust
  • Mathieu Gaborit

sur le thème de la fantasy urbaine, et était modéré par Anne Besson.

L’enregistrement réalisé par ActuSF est écoutable en ligne, ou bien téléchargeable directement sur ce lien.

2013-06-11T09:40:15+02:00mardi 11 juin 2013|Entretiens|Commentaires fermés sur Débat “La fantasy urbaine : réenchanter notre époque” aux Imaginales 2013

Léviathan : Le Pouvoir sur Unwalkers

Couv. service artistique Seuil d'après (c) Hannah Stouffer / fstop / Corbis et (c) Bill Varie / Getty Images

Couv. service artistique Seuil d’après (c) Hannah Stouffer / fstop / Corbis et (c) Bill Varie / Getty Images

Ce dernier tome est le mieux écrit, il est maitrisé de la forme au fond, de manière exceptionnelle. Bon, je ne suis pas une midinette, j’arrête là les compliments, j’ai juste été soufflé par ce livre. Livre qui se mérite, on n’est pas dans un roman de gare.

Un avis dithyrambique (grand merci, en particulier pour cette toute dernière remarque, citée ci-dessus !) à lire sur Unwalkers !

2013-06-11T09:42:07+02:00lundi 10 juin 2013|Revue de presse|Commentaires fermés sur Léviathan : Le Pouvoir sur Unwalkers

Entretien autour d’Elfes et Assassins sur ActuSF

Couv. Jean-Sébastien Rossbach

Couv. Jean-Sébastien Rossbach

Autre entretien à signaler sur le site de référence ActuSF, cette fois autour de la direction de l’anthologie des Imaginales, partagée à nouveau cette année avec mon amie Sylvie Miller : Elfes et Assassins, aux éditions Mnémos.

Actusf : Comment avez-vous fait le choix des auteurs ?

Sylvie Miller : Nous avons procédé de la même façon que pour l’anthologie précédente, Reines et Dragons, que nous avions déjà dirigée ensemble, Lionel et moi. Nous avons listé un certain nombre d’écrivains majeurs du genre fantasy en France et nous les avons contactés. La majeure partie d’entre eux a répondu favorablement à notre appel à textes – ceux qui ont décliné l’ont fait pour des raisons de planning ou de charge de travail. Ensuite, nous avons complété notre sélection par des auteurs plus jeunes ou moins aguerris, mais dont le travail méritait d’être mis en avant. En effet, l’anthologie des Imaginales est devenue, au fil du temps, un ouvrage de référence qui met en avant le meilleur de la fantasy française, prouvant que ses auteurs n’ont rien à envier aux maîtres anglo-américains du genre, que ce soit pour le souffle, l’inventivité, l’émotion ou l’audace.

Pour lire l’intégralité de cette discussion à quatre mains, c’est ici.

 

2013-06-07T10:26:30+02:00vendredi 7 juin 2013|Entretiens|Commentaires fermés sur Entretien autour d’Elfes et Assassins sur ActuSF

Entretien autour de “Derrière les barreaux” sur ActuSF

Couv. Daphné Desroziers

Couv. Daphné Desroziers

Le site de référence ActuSF, qui édite également l’anthologie Les coups de coeur des Imaginales, dirigée par Stéphanie Nicot et où figure la nouvelle “Derrière les barreaux », m’a proposé un entretien autour du texte, comme à tous les auteurs sélectionnés depuis dix ans pour être “coups de coeur” du festival :

Actusf : Tu as une passion pour l’océan que l’on retrouve dans ta nouvelle. Qu’est-ce qui t’inspire dans le monde maritime ?

Lionel Davoust : En un mot, il est magique. Féerique. Non pas, encore une fois, gentil et new age façon harmonie céleste, gentils dauphins et tout le tralala, au contraire, il est dangereux, âpre. Il m’évoque une double dimension à laquelle je reviens toujours et qui, je crois, représente ma réponse à ce qu’est l’existence : c’est d’un côté la liberté sans entraves, les espaces sans limites, de l’autre une énigme, celle des abysses et des ténèbres. Quand tu es en mer – mais cela s’applique à tout le monde naturel – tu ne peux pas tricher. Elle te renvoie ce que tu es, ni plus ni moins, à travers ton attitude, ton comportement avec les autres, avec toi-même. Ce n’est pas forcément flatteur, d’ailleurs. Cela te renvoie au chemin que tu traces dans ta vie, plus ou moins bien. Et à ce que tu veux rêver, croire, et où aller. À toi de voir ce que tu veux faire de ça.

Pour lire l’ensemble de l’entretien et ceux des autres auteurs de l’anthologie, c’est ici.

(Et rappel, pour commander l’antho, c’est chez votre libraire préféré, ou bien !)

2013-06-07T10:26:33+02:00jeudi 6 juin 2013|Entretiens|Commentaires fermés sur Entretien autour de “Derrière les barreaux” sur ActuSF

Je suis partout (ce week-end)

futuriales2013ImaJinEre2013_Affiches_01Allez allez il est beau mon salon. Il y en a deux à se tenir en fin de semaine, il faut venir, il y en a pour tout le monde, je serai partout, je serai aux deux ! Le soleil revient, vous n’avez aucune excuse à rester manger des chips sur votre canapé en regardant Les Anges de la Téléréalité, les chips c’est mauvais pour la santé, il y a plein d’hydroxyles de tétranazole de palme, cela fait rouiller les omega-3 et provoque une dégénéresence prématurée des complexes actifs.

En résumé :

  • Samedi 8 juin, je serai à Aulnay sous Bois, pour les Futuriales. Un des rares événements en région parisienne, c’est l’occasion, et ça n’est que samedi, ne ratez pas la fenêtre de tir ! Toutes les infos pratiques sur le site : http://www.futuriales.com/
  • Dimanche 9 juin, je serai à Angers pour ImaJn’ère. (L’événement commence vendredi.) Avec des expos, des tables rondes, un espace jeu de rôle, des lectures publiques et bien plus encore à découvrir sur http://imajnere.blogspot.fr/p/imajnere-2013.html.

Si vous ne venez pas, c’est que vous ne faites pas d’effort ! (Dérogation acceptée pour les résidents de Montpellier, Johannesburg et les chantiers aérospatiaux martiens d’Utopia Planitia.)

2013-06-07T10:26:37+02:00mercredi 5 juin 2013|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur Je suis partout (ce week-end)

Léviathan : Le Pouvoir sur Passion Romans

Couv. service artistique Seuil d'après (c) Hannah Stouffer / fstop / Corbis et (c) Bill Varie / Getty Images

Couv. service artistique Seuil d’après (c) Hannah Stouffer / fstop / Corbis et (c) Bill Varie / Getty Images

Bref (si j’ose utiliser ce mot…), Lionel Davoust nous projette dans un récit où la réflexion est de mise, un cheminement qui nous pousse à revoir certaines de nos valeurs. En ce qui me concerne, j’en ai beaucoup appris et je garderai quelques notions qui me parlent… […] Je termine par ce que j’ai commencé; difficile d’en sortir indemne. Et c’est ça qui est beau!

Merci à Paco pour cet article enthousiaste, à lire sur son blog, Passion Romans !

2013-06-07T10:26:38+02:00mardi 4 juin 2013|Revue de presse|Commentaires fermés sur Léviathan : Le Pouvoir sur Passion Romans

Faire des articles littéraires en ignorant ce qu’est la littérature

jfailOooh, Slate. Eh bien alors ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Toi qui, d’habitude, régale les Internets multimédias par tes traductions d’articles de haute volée, par la portée de tes billets originaux que tu prends le temps de faire rédiger au lieu de céder au sensationnalisme du moment, voilà que tu cours dans le salon, te prends les pieds dans le tapis, et t’éclates les dents contre la table basse.

Dans ce billet, Catherine Bernard répercute une étude conduite par l’OCDE (étude PISA) sur les niveaux des élèves à travers différents pays en lettres et en sciences, attirant l’attention sur le fait qu’à niveau égal, les filles montrent une meilleure compréhension de l’écrit. Parce que les garçons “négligent la littérature », selon les mots de Gunilla Molloy, professeur à l’université de Stockholm, dont la source est probablement cet article, si mes recherches sont efficaces (et que la traduction de Google est à peu près valable – je ne parle pas encore suédois). Jusqu’ici, pourquoi pas. Sauf que l’article continue :

Car, précise-t-elle, les garçons ne sont pas totalement allergiques aux textes: ils lisent des BD, dévorent la science-fiction, apprécient généralement les livres d’histoire, sans même parler des manuels techniques et des brochures de jeux vidéo où ils sont tout simplement imbattables.

J’ai beau n’être qu’un garçon et donc statistiquement en retard d’un an sur la compréhension de l’écrit par rapport à Catherine Bernard, il me semble clair dans l’énoncé précédent que, donc, la science-fiction n’est pas de la littérature. C’est sûr, c’est de la fiction écrite en prose continue, ça n’a rien à voir avec le roman, c’est l’évidence même. Comme l’ont prouvé 1984, Le Meilleur des mondes, Fahrenheit 451, Frankenstein, toute l’oeuvre de Jules Verne, cela n’a aucun rapport avec la littérature, c’est… on ne sait pas quoi, mais, horreur ! Aucun rapport avec les lettres.

Je ne vais pas oser prétendre que madame Bernard n’a pas fait son boulot de journaliste en allant vérifier les sources ou même en tenant une réflexion de base sur les propos tenus par mme Molloy. Après tout, d’après sa bio sur Slate, madame Bernard était journaliste aux Échos. Un cursus dans un canard économique vous place assurément comme autorité pour parler de littérature.

Moi, je suis un peu con, puisque j’ai le malheur d’écrire de l’imaginaire, alors, n’étant pas capable de comprendre le contenu d’un rapport rien qu’en en lisant la couverture, je retourne aux sources. J’avoue ne pas m’être payé les 286 pages du bousin, mon abnégation a des limites, mais un suvol rapide des protocoles employés m’a appris deux choses :

  • Il n’est pas question de littérature mais de compréhension de textes continus (prose) et non-continus (mêlés de graphisme). 
  • Une recherche sur le mot “science-fiction” dans le rapport ne retourne aucun résultat.

D’où vient un pareil saut quantique entre le contenu même du rapport (scientifique, et donc avant tout descriptif) et des conclusions aussi farfelues ? La journaliste aurait cité comme autorité, non pas sa lecture du matériel d’origine, mais repris à son compte la lecture d’un tiers tout en lui transférant l’aura de respectabilité de l’étude ? Ils font ça, ces gens ? Non ! Non, arrêtez, je refuse d’y croire ! Monsanto sont des gens bons et Patrick Le Lay se dévoue à l’édification de son public !

Mme Molloy, dans la bouche de mme Bernard, ajoute :

Or la littérature a un grand avantage: elle apprend à changer de perspective, à se mettre à la place des personnages et tenter de comprendre leurs points de vue, leurs sentiments, leurs problématiques, leurs valeurs.

Et donc que c’est dommage que les compétences des garçons soient inférieures.

Je n’en disconviens pas.

Toutefois, il va falloir que mme Bernard et mme Molloy apprennent elles aussi à lire du texte continu. Toute fiction n’est pas littéraire. La BD, le théâtre, le jeu vidéo, le cinéma portent tous ce processus de sympathisation à un tiers, cette empathie. (Si j’étais un gros guedin, je parlerais même de composante performative de la fiction, mais je ne voudrais pas perdre les garçons fans de SF dans la salle, à commencer par moi.) La littérature a “un grand avantage », oui, et il est lié à son média : c’est celui de travailler la compréhension de l’écrit, lequel forme l’esprit à la critique raisonnée et à la dialectique, deux atouts fondamentaux dans nos sociétés complexes. Mais on s’y forme très bien aussi en lisant des manuels de droit.

En revanche, visiblement, pour les manuels d’économie, c’est moins sûr. Cela n’évite pas à mme Bernard deux amalgames stupides (la SF comme littérature et la valeur perfomative de la fiction), difficilement pardonnables à une revue aux ambitions de Slate et – théoriquement – un peu immergée dans la culture geek, quand même. Il est une vérité solide dans le cas de l’apprentissage de la littérature et de l’écrit, que connaissent tous ceux qui ont un jour approché un livre à moins de trente mètres : peu importe ce qu’on lit, l’essentiel, c’est de lire avec plaisir, car c’est là que l’étincelle s’allume, et que l’on passe, un jour, des novelisations de Doom à Friedrich Nietzsche. Et State, qui se targue de réfléchir aux évolutions de la société, pourrait fortement bénéficier d’une bibliothèque bien fournie en SF plutôt que de laisser publier des indigences intellectuelles pareilles.

2013-06-11T09:42:20+02:00lundi 3 juin 2013|Humeurs aqueuses|26 Commentaires
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