La photo de la semaine : coccinelle sur le mur
Les élections départementales approchent, la montée de la peur fait le jeu des extrêmes, et les personnalités politiques, notamment du FN, multiplient les « dérapages » sur les réseaux sociaux…
Stop.
Ça suffit de qualifier de « dérapages » les ocurrences où une personnalité politique tient des propos haineux et injurieux. L’Islam est la peste bubonique ? Dérapage, voyons. François Hollande raille l’Algérie ? Dérapage, allons. Tweets sexistes, homophobes ? Dérapages, dérapages, dérapages.
Cette novlangue est exaspérante. Un dérapage, ça évoque une petite erreur de jugement, une légère sortie de route sans gravité, oups, j’ai perdu le contrôle un instant, mais ça va, ha ha, vous comprenez, j’avais bu un Ricard de trop à midi.
Non. Quand une personnalité politique tient des propos diffamatoires, injurieux, racistes, sexistes, non seulement elle commet un acte qui peut tomber sous le coup de la loi, mais surtout, elle montre son inaptitude totale à manier le premier pouvoir qui lui est confié par le peuple : la parole. (Ou alors, elle teste son électorat, se permet une petite pique pour attiser les haines et s’attirer la faveur des simples d’esprit, ce qui est simplement malhonnête.) Ce n’est pas un dérapage. Ce n’est pas sans gravité.
C’est une faute, et il faut la qualifier de telle.
Mais, eh bien, si la mauvaise foi est la règle du jeu, alors proposons-en une autre, de règle, tiens. Une défense classique, aussi idiote que de mauvaise foi, consiste à dire « c’est pas moi, c’est le type qui passait dans le coin qui a utilisé mon téléphone, quelle guigne, monsieur l’agent ». J’ai fait douze fautes d’orthographe : j’ai été piraté. J’ai tenu des propos indignes : on utilisé mon ordinateur quand j’avais le dos tourné.
Or, nous avons dans notre pays pas toujours bien éclairé une loi, Hadopi (dont j’ai déjà dit bien du mal à l’époque), qui impose de sécuriser son accès à Internet : ne pas le faire, d’ailleurs, est un délit. Un réseau Wi-Fi se pirate assez aisément, mais les comptes des grands réseaux sociaux proposent tous une authentification à deux étapes, ce qui est extrêmement difficile à contourner. Sans parler du verrouillage du terminal lui-même (mot de passe, code PIN, pattern lock…). Ils n’ont quand même pas de chance, tous ces politiques qui se font pirater, non ?
Chaque fois qu’une personne politique se plaint que son terminal a été utilisé en son absence, qu’on a accédé à ses comptes à son insu, elle ne fait qu’admettre un délit : elle n’a pas sécurisé son accès à Internet.
Qu’attend la Hadopi pour leur tomber dessus et leur retirer le droit de proférer des insanités ?
Ce n’est pas de la censure… S’ils ne savent pas employer correctement les outils à leur disposition, qu’on les leur retire, non ? C’est la simple application de la loi. *sourire angélique*
Sinon, qu’ils assument. Et qu’on cesse de parler de dérapages quand on a simplement affaire à de la haine, du mépris, de la bêtise et de la malhonnêteté intellectuelle.
Alors maintenant, écoutez-moi bien – écoute-moi bien, auguste lectorat, si tu permets que je t’appelle ainsi, comme je le fais chez moi ; permets-moi de profiter un instant de la tribune que la Faquinade, en son inconscience, m’a offerte, pour le clamer bien fort et une bonne fois pour toutes :
Tout ça, ce sont des conneries.
Non seulement cela, mais ce sont des insultes à l’intelligence.
L’article du jour est un éditorial un brin épais et conséquent, sur la représentation de la guerre en fantasy, les prétendus manichéismes et conservatismes du genre, des idées tenaces et reçues avec lesquelles j’avais un compte à régler depuis un petit moment. Ça s’appelle « Pourquoi je vous parle de guerre ? » et c’est à lire sur le blog la Faquinade.
Howdy hey ! L’article du jour est à voir sur mon autre moi (alter ego) Wildphinn, où il est question du développement de Psycho Starship Rampage et de considérations techniques et esthétiques dans la composition de musique de jeu et de son sound design. Pas une thèse, mais des points qui me semblent importants et qui devraient intéresser ceux que ça intéresse, ce qui, tout bien pesé, est heureux. Go see here (in English).
Parce que je traînais déjà sur les quais en 1920.
Et voilà ! C’est aujourd’hui que sortent les quatre livres numériques évoqués lundi, sans DRM, à un prix tout à fait raisonnable, aux éditions ActuSF. Il y en a pour tous les goûts : un épais recueil de nouvelles, deux moins épais dont un qui prolonge l’univers de la trilogie Léviathan (mais lisible tout à fait indépendamment) et une novella.
Pour vous les procurer, c’est très simple : rendez-vous sur la page des livres, et vous trouverez des liens d’achat vers les principales plate-formes (chez l’éditeur, Kobo, Amazon, avec ou sans DRM…). Ce qui me permet d’introduire une nouveauté du site : dorénavant (et au fur et à mesure des mises à jour), chaque livre, nouvelle, récit vous proposera une variété de liens de commande, chez des libraires indépendants comme chez les grandes plate-formes. Je vous recommanderai toujours de faire travailler votre libraire plutôt qu’Amazon, mais je suis conscient que beaucoup ont des Kindle – en conséquence, une des mises à jour importantes du site consistait à pouvoir vous proposer une variété d’options d’achat et pas une seule.
Autre nouveauté, en passant : comme évoqué, la revue de presse est en passe de disparaître définitivement du blog. Les chroniques seront toujours relayées sur les réseaux sociaux mais, le temps de terminer la transition, elles se trouveront dorénavant à leur place : sur la page du livre concerné, avec un nouveau système plus élégant, facile à maintenir et cohérent, visible pour l’instant seulement sur La Route de la Conquête.
Or doncques, j’ai une idée de roman d’horreur qui m’est venue, probablement assez idiote ou absurde sur le papier, mais qui, personnellement, me terrifie. Tellement que je ne sais pas si j’aurai le courage de le faire un jour, de m’y plonger entièrement. Et pourtant, au détour du Net, je commence à rassembler de la doc dessus, dès que ça pourrait avoir un rapport, pour y réfléchir, pour déconstruire le mécanisme de cette peur-là. Je pense vraiment que ça pourrait marcher, en plus. Je suis maso, ou bien ça me travaille – probablement les deux. Le truc consisterait à ne pas mourir d’épouvante avant d’avoir fini : écrire un livre, c’est plusieurs mois. J’ignore si je tiendrais lors d’une immersion au long cours dans un truc qui me donne des sueurs froides rien que d’y penser.
Alors que, comme dit précédemment, l’idée, sur le papier, paraît très inoffensive.
(Il y a aussi le fait que publier un livre d’horreur en français de nos jours, ce n’est pas exactement évident.)
Au fait, il y a quelqu’un derrière vous.
Voilà ! Certains diront qu’il était temps, auguste lectorat, j’ai le grand plaisir de pouvoir enfin répondre à la question posée de loin en loin – « et ça, c’est pas disponible en numérique ? » – par : vendredi, très exactement.
Hell yeah.
Vendredi, le 20 février, ce n’est pas un, ni deux, madame, mais trois recueils numériques, plus une novella à l’unité, qui vont sortir aux éditions ActuSF. Cela veut dire : pas de DRM (si acheté directement chez l’éditeur et sur les plates-formes ne les pratiquant pas). Et tout cela pour un prix convenable, de 2,99 à 5,99 €.
Qu’est-ce qu’il y au programme ? Plein de trucs délectables, bien sûr, puisqu’en plus, nous n’avons pas voulu nous limiter à simplement reprendre des livres existants, mais à vous proposer également des textes parfois un peu difficiles à trouver, voire indisponibles, rassemblés dans des recueils thématiques.
C’est parti pour la balade.
Il s’agit de l’épais recueil (peut-être trop) sorti chez Rivière Blanche en 2010 dans l’ombre de La Volonté du Dragon. Au sommaire, un peu de science-fiction, beaucoup de fantasy et d’étrange, voire de surréalisme ; la novella éponyme qui a été finaliste du prix Rosny Aîné en 2011, et dix-sept nouvelles dont quatre ont été finalistes ou lauréates de prix littéraires, comme « LÎle close » ou « Tuning Jack ». Certains de ces textes sont disponibles en accès libre et gratuit en téléchargement, si vous souhaitez vous faire une idée. Le recueil contient également « Bataille pour un souvenir » et « Regarde vers l’ouest », relatifs relativement à deux univers développés par ailleurs en livres : Évanégyre et Léviathan, alias la Voie de la Main Gauche.
Il s’agit donc de l’idéale porte d’entrée pour découvrir, le cas échéant. L’Importance de ton regard est disponible à seulement 5,99 € ici chez ActuSF.
Quatre chemins initiatiques, quatre explorations du côté ténébreux des archétypes, loin du cadre étouffant de la normalité. Réunies pour la première fois en un seul endroit, ce mini-recueil rassemble toutes les nouvelles indépendantes relatives à l’univers de Léviathan publiées de manière éparse. On y trouve notamment la short short story « La Voie du Serpent » publiée dans le supplément gratuit des Imaginales en 2012 et demeurée indisponible jusqu’ici. À seulement 3,99 €, Quatre Voies de la Main Gauche est le complément idéal aux lecteurs de Léviathan ou bien une idéale porte d’entrée dans l’univers. Disponible ici sur ActuSF.
« La mer, la mer, toujours recommencée » – ce mini-recueil propose trois textes consistants tournant autour de la mer, de sa fascination, de sa magie et de son étrangeté, à mi-chemin entre le conte et le fantastique. Y figure notamment « Le Sang du large » initialement parue dans l’anthologie très remarquée Contes de villes et de fusées parue aux éditions Ad Astra et épuisée. Un recueil à 3,99 € disponible ici chez ActuSF.
Les Questions dangereuses fait partie de ces idées trop stupides pour ne pas les écrire. Dans un Royaume de France où le plus grand danger n’est pas la rapière, mais une Question à laquelle on ignore la Réponse, Thésard de la Meulière et Batz d’Arctangente sont mancequetaires du roi : les plus fins esprits de la ville de Paname, dévoués à la protection de la reine. Quand un meurtre ignominieux se trouve commis aux funérailles d’un héros national, Thésard se lance sans hésiter dans des investigations qui l’amèneront à dévoiler un complot d’envergure mondiale – et où son cerveau pourrait bien finir par couler par ses oreilles. Initialement parue dans Dimensions de Capes et d’Esprits vol.2, cette novella grandiloquente et drôle est disponible à seulement 1,99 € ici chez ActuSF.
Alors, c’est pas une belle offre, ça ? N’hésitez pas à en acheter douze, pour offrir ou pour caler une armoire (et il faut acheter beaucoup, BEAUCOUP de fichier dématérialisés pour caler une armoire, si si, faites-moi confiance).
Oui, je sais, un bon photographe doit connaître le nom de l’espèce qu’il prend. Ben, ici, je ne sais pas.
Note à moi-même : si je veux tester des trucs pour rire sur le site, le faire sur un serveur de test. Oui, je sais, c’est un conseil de débutant, mais… j’ai la flemme. Voilà, j’ai la flemme. Et puis les vrais mecs codent sur le serveur de prod, parce qu’ils ne font jamais d’erreur. Jamais.
Je laissais entendre depuis quelque temps que je réfléchissais à une nouvelle version du site, plus élégante et surtout plus extensible ; et mes « réflexions » de ce week-end ont donné un « OK, j’ai cassé plein de trucs. Maintenant, soit je prends une journée à tout réparer, soit je prends cette fameuse journée à installer cette fameuse nouvelle version ».
Suivant la loi habituelle de l’informatique, donc, ça m’a pris en réalité deux jours de quinze heures, de tâtonnements et d’arrachage de cheveux. (Enfin, non, ça, plus.)
Bienvenue donc sur la sixième version de ce site en une petite dizaine d’années. Le temps passe, ma bonne dame, ils nous dérèglent le DSLAM avec leurs maudits sites responsive.
« Non-régression », qu’il disait. Impossible de faire migrer dans l’intervalle d’autres parties du contenu, mais qui sont peu consultées et de toute façon insatisfaisantes en l’état actuel. Ça aussi, ça doit changer, et depuis un moment, mais on n’y est pas encore. Voici ce qu’on a perdu :
Avec les solutions précédentes, le site était coincé en partie du contenu avec des formats semi-propriétaires qui rendaient toute évolution difficile, voire impossible, car en fin de vie. Pour la présentation des livres, il y a une nouvelle solution bien plus robuste, et surtout bien plus modulaire car découplée de l’apparence du site. Cela signifie, dans les faits, que l’allure du site pour évoluer bien plus facilement à l’avenir sans rester coincé avec des parties vitales qui ne pourront plus suivre. Tout est indépendant.
Enfin, si la question de vendre des choses en direct se présente (pas des livres ; plutôt des compilations d’articles du blog présentées de jolie manière pour une somme symbolique, peut-être des tirages photo d’art, etc.), ce sera possible.