La photo de la semaine : L’esprit des Hébrides
C’est pas parce que j’ai joué à Dear Esther.
C’est pas parce que j’ai joué à Dear Esther.
Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e19 – Avoir une stratégie d’auteur« .
Comment s’orienter à long terme si l’on souhaite peut-être publier régulièrement, si l’on a envie de construire ce qu’on appelle communément une « carrière » – à quoi cela ressemble, et comment l’aborder ?
Mélanie n’a jamais voulu vivre à plein temps de l’écriture ; avoir une autre activité (la traduction) était le bon choix de vie et professionnel, et elle invite donc à réfléchir sur le bien-fondé de vouloir vivre purement de son art. Pour Estelle, cela correspond bien à son caractère, mais elle avertit sur la difficulté de vivre de l’écriture et le danger de se fixer cet objectif. En revanche, il est possible d’organiser son parcours conformément à ses envies artistiques !
Lionel propose trois piliers à garder en tête pour une carrière : la liberté de création (le plus important !), l’angle d’approche commercial, et la maturité technique, prenant en compte le fait que le métier change constamment.(Note : à 12’37, Estelle voulait bien sûr parler d’« auteur fantasme » et non d’« éditeur ». Notre poditoire aura sans nul doute rectifié de lui-même)
Références citées
- « Les Archives de Roshar », saga de Brandon Sanderson
- Tata Estelle et ses bons conseils
Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :
Bonne écoute !
Et voilà – la plupart de mes affaires ont été emballées et sont en route vers leur transport maritime, pour une arrivée prévue dans quatre mois à Melbourne. 247 colis, dont 160 de livres. Les émotions sont évidemment intenses cette semaine – c’est leur absence qui serait inquiétante ; quitter une ville où l’on a passé vingt-cinq ans, où l’on a été étudiant puis où l’on est devenu adulte, qui est devenue, sans s’en apercevoir, une partie de soi, et où, surtout, résident des cercles d’amis phénoménaux (énormes cœurs sur vous toutes et tous) ; s’éloigner de tout son entourage et de sa famille, tout cela est appelé à brasser beaucoup de choses. Ambiance charge émotionnelle cumulée des épisodes finaux de toutes tes séries préférées. Mais la vie me donnera moult et fréquentes occasions de revenir, et, pour tout le mal que j’en dis aussi, je suis infiniment reconnaissant à la communication instantanée de notre époque pour maintenir des liens par-delà l’autre bout de la planète : bref, je réitère, mais que personne n’imagine être débarrassé.e de moi (sorry not sorry).
Je déteste les entre-deux – j’aime être posé à un endroit, posséder mon « territoire » – mais c’est par conséquent une intéressante leçon de patience à recevoir. Et surtout, de splendides voyages m’attendent dans les mois à venir, de magnifiques aventures avec ma chère et tendre avec qui nous allons enfin pouvoir vivre sans l’épée de Damoclès du prochain avion, et de nouveaux défis, de nouveaux apprentissages attachés à l’établissement permanent dans une autre nation.
Puissé-je conserver toujours l’intelligence et la passion de m’y ouvrir, et de ne pas voir l’inconnu qui se dresse devant moi, mais tout le potentiel qu’il recèle !
Peut-être documenterai-je mon établissement là-bas, partagerai-je à quoi la vie en Australie ressemble vraiment, à présent que c’est concret. (Ça vous branche ou bien pitié, non, t’en parles assez comme ça ?)
Un petit mot rapide pour prévenir que si mon activité en ligne et notamment ici (où mes analyses dont la fulgurance me vaudra à n’en pas douter un juteux mandat à venir de la part de McKinsey) (allô ?), c’est que je suis en train de déménager à l’autre bout du monde, ce qui s’accompagne d’un certain nombre de disruptions au quotidien, notamment le fait de devoir rendre ma Livebox à qui de droit.
Ainsi se clôt mon vaste et épique (il faut toujours penser que tout ce que vous faites est épique. Lavez-vous les dents avec de l’Immediate Music dans les oreilles) chapitre rennais, où j’ai passé quand même 25 ans depuis mon arrivée pour mes études, et où j’ai fait quatre adresses dans un rayon de cent mètres (dont deux appartements dans le même immeuble). Il était donc logique que je m’envole à 17000 km après avoir accumulé tous ces points de karma de déménagement. (Même si, comme je le répète ad nauseam, je ne disparais pas entièrement du paysage : je reviendrai une à deux fois par an en France pour salons et publications.)
Fun fact : vue l’ampleur de la tâche (j’ai quelque chose comme 2500 bouquins) et l’importance de la distance, j’ai pris une formule où les déménageurs réalisent eux-mêmes emballages et cartons. Quatre d’entre eux sont venus, dont un pour qui c’était le premier jour dans l’entreprise. Sitôt le seuil de mon humble demeure franchi, celui-ci a constaté ce qui l’attendait, a pris peur et a démissionné sur-le-champ. Je ne sais pas si je dois être désolé pour lui ou fier ? Je vais pencher vers la fierté. Voilà.
Petite annonce à venir aussi, je vais avoir deux périodes de déconnexion complète cet été, une assez longue et une assez beaucoup longue, pour raisons personnelles de voyage de noces et visites familiales. Ce ne sera donc pas que j’ai fui la France pour ne pas rendre La Succession des Âges. De toute façon, l’Australie a un accord d’extradition avec la France.
Et c’est quand même très chouette – tout le programme de Nice Fictions étant disponible en hybride (sur place ou à distance) et diffusé en temps réel, vous pouvez dès maintenant tout revoir et vous podcaster. Rendez-vous sur le site pour contempler le menu de ce buffet à volonté de l’intellect et de l’imaginaire, et en faire bombance ! (Je suis lyrique si je veux. Si Rabelais avait vécu à notre époque, Gargantua bingerait des festivals d’imaginaire.) (Ça n’engage que moi.)
Pour mon humble part j’avais participé à deux d’entre elles, disponibles ci-dessous.
Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e18 – L’évolution des méthodes de travail« .
Prenons de la hauteur : cette quinzaine, Procrastination s’intéresse à l’évolution des méthodes de travail dans le temps, aux mutations de long terme dans l’approche de l’écriture – si elles existent !
Lionel compare la pratique artistique à un apprentissage éternel similaire à celui des arts martiaux, où la maîtrise est davantage un processus qu’un état. Pour Estelle, avant toute chose, tous les projets sont différents, mais l’expérience est heureusement utile. Elle met en avant l’importance du milieu littéraire et l’évolution des contextes éditoriaux dans la construction d’une œuvre, et de la conversation qu’établit celle-ci avec son époque. Mélanie parle davantage d’évolution personnelle au fil des ans plutôt que de changement de méthode pratique, et expose comment, plutôt que de s’en tenir à de la technique, elle suit toujours davantage ce qui l’appelle naturellement.Références citées
- J. R. R. Tolkien
- Stardew Valley, jeu vidéo édité par Chucklefish Games
- Animal Crossing, licence de jeu vidéo éditée par Nintendo
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Bonne écoute !
Ce week-end se tient le festival Nice Fictions, dans la ville de Fiction (ben non… Nice) (vous le saviez), avec rencontres, dédicaces, expositions, un TOURNOI DE MARIO KART (pourquoi je ne suis pas au tournoi de Mario Kart ?) – bref, ça va être super chouette.
Je n’y serai pas en présence, mais dans le processus de ma métamorphose progressive en énergie pure, j’aurai le plaisir d’y intervenir en virtuel sur deux tables rondes :
Samedi 3 juin, 16h30 : Écriture, jardiniers vs architectes. Avec Lionel Davoust, Hélène Marchetto, Danielle Martinigol, Timothée Rey, Élisabeth Vonarburg. En direct sur YouTube :
Dimanche 4 juin, 14h30 : Intelligence artificielle et arts. Avec Cenlinvan·e, Lionel Davoust, Pierre Gévart, Nydenlafee, Yann Minh. En direct sur YouTube :
Rappelons que quasiment tout le festival peut être suivi de la sorte, en charentaises, ce qui est quand même un peu chaud pour la saison, mais vous faites comme vous voulez.
Si vous n’avez pas encore profité de l’offre de relancement de Comment écrire de la fiction ? Rêver, construire, terminer ses histoires, le temps est compté : mercredi, c’est le dernier jour pour en profiter à 10€. Pour terminer la période en beauté, j’aurai la joie d’être en dédicace mercredi dès 16h à la librairie l’Astrolabe à Rennes, qui vient de prendre ses (superbes) locaux définitifs ! C’est l’occasion de venir les découvrir :
Bien sûr, j’aurai aussi tous mes autres bouquins sur place.