Lauréats du prix Elbakin.net 2011

Les lauréats du prix Elbakin.net 2011 (voir les finalistes) ont été annoncés :

  • Roman de fantasy français : Bankgreen, Thierry di Rollo (Le Bélial’)
  • Roman jeunesse de fantasy français : Les Hauts Conteurs tome 1 : La Voix des Rois, Olivier Peru, Patrick McSpare (Scrineo Jeunesse)
  • Roman de fantasy étranger : Les Cent Milles Royaumes, N.K. Jemisin (Orbit), trad. Alexandra Maillard
  • Roman jeunesse de fantasy étranger : Léviathan, Scott Westerfeld (Pocket Jeunesse), trad. Guillaume Fournier

Félicitations à tous, et non des moindres au site Elbakin.net alors que son prix, en seulement deux ans d’existence, s’impose déjà comme une distinction majeure de l’imaginaire !

(Source)

2011-09-09T11:25:37+02:00vendredi 9 septembre 2011|Le monde du livre|5 Commentaires

Combien dois-je demander pour une traduction ?

C’est une question qu’on m’a posé deux fois en deux semaines en privé, alors il semble qu’il puisse être utile de donner quelques pistes aux jeunes traducteurs et trices, surtout s’ils comptent faire de la traduction une activité semi-professionnelle, ou s’ils ont la chance de maîtriser une langue rare.

Comment souvent dans ces cas-là, l’Association des Traducteurs Littéraires de France (ATLF) vient à la rescousse avec un site proposant nombre d’informations sur le métier (http://www.atlf.org/).

Tout d’abord, et cela n’a rien d’une évidence, il faut s’assurer que l’on est convenablement armé pour s’engager à réaliser un travail de traduction, en particulier si l’on débute ou (c’est assez fréquent) que l’on rend service sur un contract ponctuel sans réelle intention professionnelle. Pour cela, le code de déontologie du traducteur est un précieux guide. Il faut notamment juger de la difficulté du travail à réaliser : un essai technique ou de la poésie ne poseront pas les mêmes embûches qu’un article de presse grand public ou qu’une nouvelle de littérature blanche. Il n’y a pas de lignes directrices autres qu’un examen de conscience honnête et approfondi, surtout si l’on débute, pour répondre à la question : « Suis-je capable de faire correctement ce boulot sans y laisser l’ensemble de mon sommeil pour les trois mois à venir ? »

Ensuite, combien demander ? L’ATLF réalise tous les ans une enquête sur la rémunération des traducteurs en fonction de la langue et du support (voir ici). Ces fourchettes peuvent servir de ligne directrice mais il faut avoir conscience que les tarifs peuvent varier bien davantage, notamment selon l’expérience du traducteur, la difficulté du support, l’urgence du délai, la rareté de la langue, etc. Toutefois, ils ne devraient pas descendre « trop » en-deçà de la fourchette basse. La traduction est un travail exigeant et une bonne traduction se paie. Si le donneur d’ordre n’a pas les moyens de la financer1, il lui faut peut-être s’interroger sur la pérénnité de sa stratégie à l’étranger.

Il faut noter que cette enquête donne les tarifs selon le dit « feuillet calibré standard de 1500 signes ». C’est n’est PAS une tranche informatique de 1500 signes calculée dans Word. Le feuillet est un étalon en vigueur depuis des décennies dans l’édition, hérité de la machine à écrire, et correspond à une feuille « modèle » d’approximativement 1500 signes. Je n’entre pas davantage dans le détail, il y a un excellent article et didacticiel sur la question encore une fois sur le site de l’ATLF à cette adresse (en PDF). Il est possible de calculer la rémunération selon le calibrage informatique, mais il convient alors de la majorer (voir enquête rémunération).

Enfin, je ne m’en étais pas encore fait l’écho, mais Pierre Assouline vient de publier un épais rapport sur la condition du traducteur, bourré de chiffres et d’analyses, fruit d’une longue et minutieuse enquête de terrain. Il est disponible gratuitement sous forme numérique sur le site du Centre National du Livre à cette adresse.

  1. Si c’est une entreprise, bien sûr.
2014-08-30T18:33:01+02:00jeudi 8 septembre 2011|Best Of, Le monde du livre|24 Commentaires

Actualité des prix (Rosny & Masterton)

La convention de science-fiction de Tilff touche à sa fin en ce jour, et les résultats du prix Rosny (où L’Importance de ton regard était finaliste en catégorie nouvelle) ont été annoncés :

  • Roman : Laurent Whale, Les pilleurs d’âmes, Ed. Ad Astra
  • Nouvelle : Timothée Rey, « Suivre à travers le bleu cet éclair puis cet ombre », in Des nouvelles du Tibbar, Ed. Les Moutons Électriques

Le prix Cyrano, qui couronne l’ensemble d’une carrière dans la science-fiction, est attribué à Ayerdhal.

Enfin, le prix Masterton, qui récompense la littérature fantastique, vient d’ouvrir son site : http://masterton.noosfere.org/

2011-08-22T23:14:12+02:00lundi 22 août 2011|Le monde du livre|1 Commentaire

SFFT Awards : des prix pour de la traduction en anglais

J’ai un mois de retard sur cette info mais d’une part, elle a peu circulé, d’autre part, elle mérite de circuler : en juin dernier ont été remis les Science Fiction and Fantasy Translation Awards, qui visent à récompenser le travail de traducteurs de l’imaginaire de langues étrangères vers l’anglais. Il est très agréable de voir la traduction récompensée et reconnue, mais aussi quand il s’agit de l’apporter aux territoires anglophones, où la pénétration des littératures étrangères reste très faible. Bravo donc à tous les lauréats, mais aussi au jury pour cette initiative, qui est en plus dotée d’une somme monétaire divisée entre l’auteur et son traducteur (ce qui est rare).

Long Form Honorable Mention

The Golden Age, Michal Ajvaz, translated by Andrew Oakland (Dalkey Archive Press). Original publication in Czech as Zlatý Věk (2001).

Long Form Winner

A Life on Paper: Stories, Georges-Olivier Châteaureynaud, translated by Edward Gauvin (Small Beer Press). Original publication in French (1976­-2005).

Short Form Honorable Mention

“Wagtail”, Marketta Niemelä, translated by Liisa Rantalaiho (Usva International 2010, ed. Anne Leinonen). Original publication in Finnish as “Västäräkki” (Usva (The Mist), 2008).

Short Form Winner

“Elegy for a Young Elk”, Hannu Rajaniemi, translated by Hannu Rajaniemi (Subterranean Online, Spring 2010). Original publication in Finnish (Portti, 2007).

Special Award

In addition to the standard awards, the Board of ARESFFT presented a special award to British author and translator Brian Stableford in recognition of the excellence of his translation work.

(Je suis particulièrement heureux de voir récompensé Edward Gauvin, qui avait réalisé l’excellente traduction de « L’île close » et qui se bat pour faire entrer l’imaginaire français aux États-Unis.)

2011-07-11T18:24:55+02:00lundi 11 juillet 2011|Le monde du livre|4 Commentaires

S’il le dit c’est que j’ai raison

… et s’il ne le dit pas c’est qu’il a tort.

Non, OK, mais tu comprends, ô auguste lectorat, dans le petit manuel du successful blogger, il est dit qu’il faut créer des titres intrigants, alors j’essaie.

La petite nouvelle qui fait le tour du Net en ce moment c’est cette interview de Jeff Bezos, PDG d’Amazon, donnée au Nouvel Observateur. Indépendamment de l’idéalisme teintant l’article (« Amazon est l’une des plus belles success stories du Net » – il faut se rappeler, ceux qui ont vécu l’éclatement de la bulle Internet en direct s’en souviendront, que l’entreprise n’est bénéficiaire que depuis sept ans pour une fondation en 1995), des multiples coups de com’ au passage (« Chez Amazon, on est obsédés par nos clients… pas par nos compétiteurs. »), quand Jeff Bezos cause, on l’écoute en tremblant, parce qu’Amazon, c’est le Kindle, le Marketplace, une politique tarifaire agressive et le meurtrier présumé de l’édition traditionnelle.

Et, selon Jeff, « le livre papier sera marginalisé ». Évidemment, stupeur et tremblements, mais il suffit d’avoir utilisé une liseuse et le confort qu’elle apporte pour songer qu’il n’a probablement pas tort (en tout cas pour la consommation de masse). Cependant, il me semble aujourd’hui qu’une des grandes résistances aux supports dématérialisés concerne la facilité d’accès aux contenus : dois-je brancher ma liseuse pour la recharger en données, où puis-je acheter du contenu et suis-je sûr de le posséder toujours ? Avec la généralisation du nuage (le cloud), nos données seront accessibles d’à peu près partout, ce qui simplifie encore l’achat, le stockage et l’accès. Ces opérations jadis un peu techniques deviendront – on l’espère – de plus en plus transparentes. Malheureusement, cela promet d’être le fait des distributeurs, qui sont ceux qui détiennent le savoir-faire technique et la culture nécessaire (on en avait parlé là), alors que les éditeurs traditionnels de contenu pataugent encore souvent (les FAIL stories sont courantes, à commencer par tout ce qui contient l’expression « DRM »).

Il y a quelques mois encore, j’aurais été un peu abattu de lire cela à cause du phénomène incontrôlable que sont les échanges en ligne – et qui représentent un manque à gagner véritable pour un créateur, quoi qu’on en dise. Bien sûr, être copié permet d’être connu, mais être connu ne permet pas d’acheter des pâtes, même Eco+. Aujourd’hui, auguste lectorat, toi qui connais mon scepticisme de bon aloi concernant l’engouement de l’électronique, je serais plutôt guilleret. En effet, cette absurdité qu’on appelle la riposte graduée – dont découle le monstrueux FAIL qu’est la loi Hadopi – connaît des revers de plus en plus fréquents un peu partout en Europe1. Le calcul est simple : la riposte graduée fait des lecteurs / auditeurs / spectateurs des ennemis tout en ne dégageant pas un seul centime pour la création, coûtant au contraire des centaines de milliers d’euros en loyers somptueux, en études absurdes et publicités grotesques (bravo, la révélation française qui chante en anglais) pour un résultat proche du zéro. Or, le PS vient d’annoncer qu’en cas d’éléction, il abrogerait les lois aberrantes Hadopi et Loppsi pour préférer une rémunération proche de la contribution créative (une taxe prélevée sur l’abonnement Internet), ce qui, d’ailleurs, est la solution que réclame depuis dix ans la SACEM.

Je ne fais pas de politique politicienne, auguste lectorat, je me tiens hors de ces sphères qui éclaboussent plus souvent qu’elles ne lavent, même si tu auras compris depuis quelques années le peu d’affection que j’ai pour le gouvernement actuel ; si je le signale, c’est pour prendre un peu de recul et constater que l’idée fait enfin son chemin dans les esprits, comme l’absurdité des DRM le fait aussi. Donc, on pourrait espérer des lendemains meilleurs. Mais un gouvernement PS, le cas échéant, tiendrait-il cette promesse en cas d’élection ? Fort probable. Ce serait une décision extrêmement populaire pour un coût minime, assurée d’apporter des voix. C’est une décision stratégique saine doublée d’un avantage pour la création : une situation gagnant-gagnant comme on n’en voit plus très souvent en cette ère post-moderne, mon bon monsieur.

Jeff Bezos ajoute un truc qu’il me fait bien plaisir de lire : « Je serais très surpris si la manière dont nous lisons des textes longs – romans, histoire, biographies – était transformée. » Je me sens moins seul : je fais l’impression d’un dinosaure, mais je ne crois pas non plus au livre dit « enrichi » – en tout cas plus que maginalement – ni à de « nouvelles formes de narration » comme on nous en rebat les oreilles ces temps-ci.

Et donc, s’il le dit, c’est que j’ai raison.

Jolie nimage de lolz trouvée sur Le Journal du Mac.

  1. Suivre @Hadopinsiders sur Twitter.
2018-07-17T14:26:19+02:00vendredi 24 juin 2011|Le monde du livre|3 Commentaires

Brandon Sanderson sur Fantasy Tavern

Une brève pour vous signaler l’émission de Fantasy Tavern dédiée à Brandon Sanderson, tournée il y a deux semaines à Paris dans les locaux de Fantasy.fr ; j’ai eu le plaisir d’en réaliser la traduction, et je vous la signale en particulier parce que Brandon est un grand de la fantasy moderne, quelqu’un d’adorable, de très pro et qui dévoile beaucoup de détails sur sa carrière et sa vie d’auteur dans cette émission. J’en avais parlé l’année dernière, j’insiste : il est un modèle de persévérance et de ténacité, à des années-lumières de cette procrastination et cette tergiversation qui peuvent parfois étreindre les auteurs, et tout jeune auteur (et même tout auteur un peu moins jeune) peut tirer grand profit de l’écouter – sans compter du plaisir de découvrir son excellente oeuvre, si ce n’est déjà fait.

Voir l’émission

2011-06-21T14:26:17+02:00mardi 21 juin 2011|Le monde du livre|7 Commentaires

Geek parmi les geeks (Geek Faeries 2011)

La convention Geek Faeries tient un discours qu’on entend de plus en plus, mais encore trop peu : celui de proclamer avec fierté l’étiquette geek selon tous ses aspects – de l’héritage des jeux vidéos du début des années 80 à la passion pour l’imaginaire en passant par les private jokes et les mèmes assumés (et un volet Erotic Faeries pour la nuit du week-end… dont je ne rapporte pas de photos, navré, j’étais couché asteure, moâ). Je suis très heureux d’avoir pu y être ; les organisateurs, Naya et Laurent, ont porté à bout de bras avec une énergie impressionnante une manifestation d’une énorme complexité entre les débats, dédicaces, stands, concerts, démonstrations diverses, changements totaux d’organisation des lieux toutes les huit heures, toujours souriants et disponibles.

Si vous connaissez ne serait-ce que l’existence du geek test, vous devez trouver le moyen d’aller à cette manifestation, qui parle de fantasy, de SF, de webséries, de BD, de steampunk, de cosplay, de filk, qui proposait un stand retrogaming ahurissant, des démonstrations de combat à l’arme blanche… C’est à ma connaissance la seule du genre et de cette envergure en France. J’ai eu le plaisir d’y retrouver les équipes d’Argemmios (avec Nathalie Dau et Mathieu Coudray), de Voy’el (avec Corinne Guitteaud et Isabelle Wenta), des éditions du Riez (avec Céline Guillaume et Franck Ferric), de rencontrer en vrai l’équipe d’IfIsDead.

Des concerts pleins d’énergie aussi avec Magoyond qui propose un métal heavy un peu halluciné aux textes influencés par les monstres, les fous et les tueurs en série (un petit côté The Vision Bleak en version côté lumineux de la force), et un Naheulband qui a proposé une prestation comme toujours impeccable malgré quelques problèmes de son, et surtout sans retenue aucune pour son public : plus de deux heures sous des spots brûlants, ça c’est du dévouement !

Enfin, qu’on se le dise une bonne fois : non, les geeks ne sont pas tous des mecs, non, l’informatique et les jeux vidéos ne passionne pas que les adolescents, non, l’imaginaire et le jeu de rôle ne s’adresse pas qu’à des nolife sans copine. La gent féminine représentait sans mal la moitié du public de Geek Faeries – je dirais même davantage, mais je crains d’être un peu enthousiaste – et le soin apporté à leurs costumes, leur connaissance manifeste du milieu prouvait, s’il était besoin, qu’il ne s’agissait pas de pauvres nanas traînées malencontreusement par leur copain enthousiaste, mais bien de passionnées au premier chef et à part entière.

Ceci pour répondre au cliché que j’entends encore hélas parfois, du genre « étrange que cette fille joue aux jeux vidéos, elle doit avoir un côté garçon ». C’est bien connu, les filles n’aiment que la réalité vraie, celle constituée de vaisselle et de machines à coudre, cela explique ben pourquoi elles ne sauraient être en aucun cas ni athlètes, ni codeuses, ni militaires.

Il y a des gens qui ont envie de faire des choses : point barre.

2011-06-17T08:45:51+02:00vendredi 17 juin 2011|Le monde du livre|14 Commentaires

Grand Prix de l’Imaginaire 2011 : les lauréats

Les lauréats du Grand Prix de l’Imaginaire 2011 ont été annoncés samedi dernier au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Félicitations à tous !

  • Roman francophone : May le monde de Michel Jeury (Robert Laffont)
  • Roman étranger : Le Fleuve des dieux de Ian McDonald (Denoël)
  • Nouvelle francophone : « Rempart » de Laurent Genefort (Bifrost n°58)
  • Nouvelle étrangère : « Sous des cieux étrangers » (Recueil) de Lucius Shepard (Le Bélial’)
  • Roman jeunesse francophone : La Douane volante de François Place (Gallimard jeunesse)
  • Roman jeunesse étranger : La Confrérie de l’horloge de Arthur Slade (Le Masque)
  • Prix Wojtek Siudmak du graphisme : Aleksi Briclot pour Worlds & Wonders (CFSL Ink)
  • Prix Jacques Chambon de la traduction : Nathalie Mège pour Le Don de Patrick O’Leary (Mnémos)
  • BD / Comics : La Brigade chimérique (tomes 1 à 6) de Fabrice Colin, Serge Lehman et Stéphane Gess (L’Atalante)
  • Manga : L’Île Panorama de Maruo Suehiro (Casterman)
  • Essai : Jean Ray, l’alchimie du mystère de Arnaud Huftier (Encrage)
  • Prix spécial : Poètes de l’Imaginaire, anthologie de Sylvain Fontaine (Terre de Brume)

Source, chez Imaginelf. Jetez notamment un coup d’oeil à l’article, les anecdotes de la cérémonie (à laquelle je n’ai pas pu assister) sont très sympa !

Voir la liste des finalistes.

2011-06-14T17:44:42+02:00mardi 14 juin 2011|Le monde du livre|Commentaires fermés sur Grand Prix de l’Imaginaire 2011 : les lauréats

Finalistes du prix Elbakin

C’est la deuxième année que le jury du prix Elbakin se réunit pour annoncer ses finalistes ; un prix qui s’est déjà fait un nom respecté en seulement une année grâce au sérieux du grand site critique et d’actus consacré à la fantasy dont il émane et la pertinence de ses choix. Les lauréats seront annoncés en septembre.

Meilleur roman fantasy français

  • Avant le Déluge de Raphaël Albert, éditions Mnémos
  • Bankgreen, Thierry Di Rollo, éditions le Bélial’
  • Cleer, Laurent Kloetzer, éditions Denoël (Lunes d’Encre)
  • Les Buveurs d’Âmes, Fabrice Colin, éditions Fleuve Noir
  • Le Châtiment des flèches, Fabien Clavel, éditions Pygmalion

Meilleur roman fantasy français (jeunesse)

  • La Roue des Vents, Vincent Joubert, Ankama éditions
  • Les Hauts Conteurs : la Voix des Rois, Oliver Peru, Patrick McSpare, éditions Scrineo Jeunesse
  • Les Portes de Doregon, Carina Rozenfeld, éditions l’Atalante
  • L’Héritage des Darcer, Marie Caillet, éditions Michel Lafon
  • Myrihandes : le Secret des Ames-Soeurs, Meric Guilhem, éditions Au Diable Vauvert

Meilleur roman fantasy traduit

  • Fille du Sang, Anne Bishop, éditions Milady (traduction : Claire Kreutzberger)
  • Frey, Chris Wooding, éditions Bragelonne (traduction : Laurent Queyssi)
  • Jade, Jay Lake, éditions Eclipse (traduction : Valéry Reigneaud)
  • Kalix, la loup-garou solitaire, Martin Millar, éditions Intervalles (traduction : Marianne Groves)
  • Les Cent Mille Royaumes, N.K. Jemisin, Orbit (traduction : Alexandra Maillard)

Meilleur roman fantasy traduit (jeunesse)

  • Chroniques des Rivages de l’Ouest : Pouvoirs, Ursula K. Le Guin, éditions l’Atalante (traduction : Mikael Cabon)
  • Leviathan, Scott Westerfeld, éditions Pocket Jeunesse (traduction : Guillaume Fournier)
  • Le Peuple des Minuscules, Steve Augarde, éditions Albin Michel (traduction : Jean Esch)
  • Le Prix de la Magie : l’Epreuve, Kathleen Duey, éditions Castelmore (traduction : Nenad Savic)
  • Reckless, Cornelia Funke, Lionel Wigram, éditions Gallimard Jeunesse (traduction : Marie-Claude Auger)

[Source]

 

2011-06-10T11:01:49+02:00vendredi 10 juin 2011|Le monde du livre|3 Commentaires

Dix ans déjà

J’ai retardé longtemps l’écriture d’un petit mot sur ces Imaginales, en partie en raison du travail en ce moment, en partie parce que les comptes-rendus de festival me semblent toujours sonner terriblement creux, mais surtout parce que… dix ans. Dix ans que la manifestation existe, qu’elle a grandi, et, me suis-je rendu compte, dix ans aussi que j’ai rencontré certaines personnes et lié certaines amitiés devenues très chères à mon coeur, alors que je n’aurais jamais imaginé ne serait-ce qu’approcher les personnes en question. Oui, je fais ma guimauve, mais c’est comme ça.

C’est pour cela que c’est très difficile de rédiger un compte-rendu après coup, parce qu’il y a des moments forts qu’on ne peut pas raconter sans les affadir ; des rencontres fortes et inattendues avec un auteur avec qui l’on n’a jamais eu l’occasion de prendre une bière alors qu’on le croise depuis des années, des échanges avec des lecteurs qui vous renversent et vous laissent à la fois très heureux et très humble, des moments drôles et d’autres d’émotion, les retrouvailles avec les amis qu’on n’a pas vu depuis des années… Les Imaginales ont toujours eu un certain chic pour ça, et, malgré la croissance de l’événement en dix ans, l’événement n’a absolument pas perdu cette âme, cette chaleur qui en fait la spécificité, au contraire. Le fait que l’équipe soit la même depuis le début, dirigée par Bernard Visse et Stéphanie Nicot et épaulée par le personnel de la ville, doit contribuer à cette sérénité.

L’atelier d’écriture, reconduit pour la deuxième année, a été davantage placée sous le signe de la pratique, puisque Elisabeth Vonarburg nous a tous jetés, animateurs y compris bien sûr, sur le grill de l’écriture minutée avec contrainte, et c’est une excellent exercice. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plié à l’exercice ; cela fait toujours un bien fou, je trouve, de se placer dans cette situation de danger pour se forcer à faire de son mieux sans tergiverser. Je m’amuserai à poster ici les bêtises qui sont sorties de mon clavier dans les jours qui viennent.

La fréquentation du festival a apparemment atteint des records cette année – on avance le chiffre de plus de 20 000 visiteurs – et la foule dans la bulle du livre donne, pour moi, raison à l’estimation. J’ai eu le plaisir de faire une incroyable séance de dédicaces samedi grâce à vous tous : merci d’être passés si nombreux, de vos mots gentils, des moments de rigolade et de vos attentions, dessins (même vu passer une réalisation maison des textes en accès libre reliés à la main !).

Je m’arrête là pour éviter de faire trente pages qui seraient forcément incomplètes de toute manière, et vous laisse plutôt avec des photos. À noter que l’une des deux tables rondes auxquelles j’ai participé (« Work in progress : blogs, twitter et autres ») est disponible en écoute sur ActuSF ici (on s’est bian amusé, apparemment la salle aussi à en juger des rires, mais on m’a fait remarquer après coup que nous n’avons que très peu parlé de l’aspect communautaire… et c’est vrai, et c’est une erreur). Surveillez aussi le RSFBlog : voilà un site qui sait faire des comptes-rendus, des vrais.

Et puis, si je gâche la fête, vous n’aurez plus de vraie raison de venir, et il faut venir l’année prochaine.

2011-06-07T08:35:29+02:00lundi 6 juin 2011|Le monde du livre|10 Commentaires
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