Désactiver l’IA dans votre site WordPress

L’IA c’est tabou, on en viendra tous à bout. J’ai fini par me retrousser les manches pour virer cette saloperie qui est arrivée il y a (trop) longtemps dans l’administration de mon site, c’est assez simple :

  • Télécharger le plugin Code Snippets, qui permet d’injecter de petits extraits de code dans son installation pour la modifier ponctuellement
  • Créer un extrait comportant simplement cette ligne :

add_filter( 'jetpack_ai_enabled', '__return_false' );

Adios!

2025-09-10T00:57:21+02:00jeudi 11 septembre 2025|Geekeries|0 commentaire

J’ai enfin trouvé le protège écran pour iPad qui simule à peu près le toucher d’un stylo (Rock Paper Pencil v3)

Que la vie est difficile : la tablette reMarkable offre un confort d’écriture à la limite du sensuel (la texture de ce stylet ! la manière dont la mine se plie juste ce qu’il faut ! ce chuintement à l’écriture !) mais l’aspect fermé de la machine et son abonnement annuel m’ont toujours empêché d’accrocher ; l’iPad offre une interface réactive, se transforme en plein d’autres trucs, mais écrire avec le Pencil… on a vu mieux. Où est le meilleur des deux mondes ! Où se trouve mon iPad à encre électronique couleur ? (Réponse : dans mes rêves)

J’aimais l’iVisor Moshi (mais il ne se fait plus), j’ai testé le Paperlike tant vanté (c’est pourri), j’ai vécu un peu avec des protège écran de marques obscures mais fortement recommandées sur les forums d’artistes dont même un truc japonais chelou que j’ai réussi à faire venir sans me ruiner (proximité géographique oblige), et puis allez, ALLEZ, j’ai fini par acheter un autre truc très hypé, le Rock Paper Pencil dans sa version 3. Je me suis dit, bon, si c’est la v3, c’est probablement que c’est devenu mieux, hein ?

J’ai résisté jusqu’ici parce que le truc exige de changer la mine du Pencil, ce qui est trivial (elle se dévisse d’elle-même parfois, alors hein haha), mais me pose un problème eschatologique : toute compagnie qui prétend savoir mieux qu’Apple quoi mettre sur son matos m’inspire la méfiance. Mais bon, essayons, hein. Parce que si c’est bien, les notes et réflexions prises avec engendreront à coup sûr un livre au moins 32,7% meilleur. N’EST-CE PAS INDISPENSABLE

À côté de ça, le RPP présente un énorme avantage par rapport à ses confrères : il est rigide, amovible, et ne nécessite pas une salle blanche et un scaphandre matériaux dangereux pour l’appliquer sans se retrouver avec une foutue bulle d’air coincée quelque part. On nettoie vaguement son écran, on centre le truc, et hop, par la magie de l’électrostatisme ou je ne sais secret infusé à la nanotech, le truc tient en place. (On peut aussi l’enlever, le rajuster, le remettre sans problème aucun.)

Au niveau des aspects qui fâchent, en conséquence, le truc (comment l’appeler autrement ? « Surface polymérisée de protection optimisée pour la rédaction manuelle numérique ? SPPORMN ? Okay) flotte très légèrement au-dessus de l’écran, mais on l’oublie très vite. En revanche, pour pouvoir donner cette expérience d’écriture et d’installation, la SPPORMN devient assez vite un peu dégueu, un peu terne, mais c’est le cas de tous ces genres d’objets, et puis ça donne un côté vieilles charentaises défoncées que vous savez devoir jeter mais, aaaah, qu’on est bien dedans, et puis c’est les nôtres. (Fun fact : l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont inventé les UGG Boots, qui sont aux charentaises ce qu’une Jaguar est à une Twingo : des chaussons montants doublés de mouton dont le confort est tel qu’on ne peut plus imaginer jamais porter des espadrilles de sa vie, dans lesquelles, c’est connu, on l’air d’un con – mais en moins cher qu’une Jaguar.)

Okay, tout ça c’est beau, mais qu’en est-il de l’expérience d’écriture avec la pointe spéciale, là ?

La pointe spéciale, là

On raconte sur Internet que cela mime le toucher d’un Bic (ce qui ne fait pas super envie, franchement) et la première expériences est… bizarre. Il faut que le protection d’écran se « fasse » un peu à force d’écriture forcenée d’idées géniales ; après plusieurs semaines d’utilisation, l’aspect râpeux originel de la SPPORMN s’érode pour laisser tout juste un peu de friction, sur laquelle le Pencil glisse alors. On se rapproche plutôt à ce moment de l’expérience d’écriture d’un feutre à pointe fine, à condition (et ça sera sans doute la moitié de l’expérience) de bien configurer son app de prise de notes, en n’hésitant pas le cas échéant à grossir un peu la pointe virtuelle (4,5 mm dans mon cas). Et alors, ça devient vraiment sympa : je crois qu’il est impossible de répliquer l’expérience parfaite d’une reMarkable, mais on arrive à quelque chose de vraiment agréable, avec le bénéfice de, eh bien, ne pas avoir une reMarkable pour tout le reste de l’expérience utilisateur.

Donc, c’est validé. Ça n’est pas fantastique, quoique vous disent les reviews YouTube hypées avec ces vignettes dont les vidéastes semblent être tombés dans des camions de MDMA, mais c’est la meilleure solution que j’ai trouvée, je la garde, et j’en rachèterai sans doute une quand celle-ci tombera en lambeaux zébrés par mon écriture furieuse. Ce qui est probablement le meilleur juge de paix.

2025-08-06T09:46:26+02:00mercredi 20 août 2025|Geekeries|0 commentaire

Écrire en musique : Stellarium

Qu’elle est compliquée, la quête d’un fond musical pour écrire ! Okay, qu’elle est rigolote aussi, tandis qu’on ajuste ses humeurs et ses ambiances avec le fond qu’on met (ou pas, selon la disponibilité mentale du moment). Mais il faut un équilibre subtil : suffisamment évolutif et progressif pour ne pas s’endormir, mais pas trop non plus pour ne pas envahir l’attention.

Le gagnant du moment est Stellarium (du label Exosphere, qui m’a été recommandé en commentaires ici, je crois – merci beaucoup) : de l’ambient qui n’est ni vraiment gaie, ni vraiment dark – évoquant simplement les immensités de l’univers, qu’on verrait bien accompagner une session de Eve Online, X, Star Citizen ou Stellaris. L’album Pillars of Light, par exemple, transcrit bien les lentes évolutions nébulaires (sans la chaîne) ; les sept minutes du morceau d’ouverture, Protoplanetary Disk, nous invitent effectivement à contempler de très, très loin les rythmes ultragéologiques de l’univers. Trois albums seulement, avec des atmosphères assez distinctes, mais tout le label associé offre une douzaine de noms supplémentaires pour des heures d’exploration.

2025-08-05T09:32:18+02:00mercredi 13 août 2025|Décibels|2 Commentaires

On est en 2025, iCloud remarche : meilleures pratiques pour Scrivener

L’année dernière, iCloud m’avait fait une petite blagounette : les fichiers modifiés sur un fuseau horaire différent (lors de mon passage en France par rapport à ma base en Australie), avec le MacBook que j’utilise en déplacement, ne se synchronisaient pas sur mon Mac principal (enfin, il a fallu trois semaines). J’ai refait l’expérience en 2025 et : hosanna sur terre et dans les clouds, le service a correctement et rapidement synchronisé mes données ! Si bug il y avait, il semble résolu.

Ce genre de blague est évidemment fâcheux, mais c’est surtout un énorme risque quand on utilise Scrivener. En effet, pour accommoder des projets colossaux sur des machines modestes, il utilise un format de fichiers particulier, les package files, et ces fichiers sont extrêmement sensibles aux algorithmes de synchronisation employés par les services cloud. La règle d’or est : tout projet Scrivener doit être impérativement disponible intégralement en local, ou bien la corruption des données est quasi-certaine. Les développeurs fournissent même une page de précautions à respecter comme les tables de la loi au retour vénère de Moïse.

Le problème central se situe dans les algorithmes supposément intelligents de synchronisation : les services cloud déchargent de votre machine les fichiers moins couramment utilisés pour faire de la place. Or, ils peuvent décharger des fichiers à l’intérieur du projet Scrivener, parfois même alors qu’il est ouvert, conduisant à ce qu’on appelle, en termes techniques précis, un bordel sans nom. Pour cette même raison, il est également crucial d’attendre que la synchronisation d’un projet soit terminée avant de l’ouvrir sur une autre machine.

Il convient donc d’adopter :

Jusqu’à l’année dernière, il était donc impératif de s’assurer que ladite synchronisation intelligente ne soit PAS activée dans les préférences d’iCloud, appelée ici « Optimisation du stockage ». C’était la seule façon de forcer iCloud à toujours conserver les données en local, mais cela impliquait d’avoir un disque interne suffisamment gros (et on sait qu’Apple se rince bien là-dessus), parce qu’iCloud vit obligatoirement sur le disque interne :

Heureusement, depuis les mises à jour 2024 des systèmes (iOS 18 / macOS Sequoia), une nouvelle option est ENFIN disponible. Si l’on laisse iCloud le soin d’optimiser le stockage du Mac, on peut néanmoins forcer le système à conserver dossiers et/ou fichiers en local d’un simple clic-droit, ce qui règle le problème de la taille du stockage :

On prendra donc un soin obsessionnel à conserver tous ses projets Scrivener en local de la sorte (pour faire simple, on pourra conserver tout son dossier « Écriture », où l’on mettra tous ses projets). Pour ma part, j’utilise iCloud avec un GROS projet Scrivener (le projet « Les Dieux sauvages » pèse environ 1,5 Go à l’heure actuelle) et, en suivant toutes les recommandations d’usage, je n’ai eu aucun problème de fonctionnement. iCloud est donc tout à fait utilisable avec Scrivener, et c’est bien beau de râler, il faut aussi dire quand les trucs (re)marchent.

Mais au final, pourquoi utiliser iCloud ? Il existe de bonnes alternatives (j’ai utilisé Filen une bonne partie de l’année 2024). Principalement pour deux raisons : c’est intégré au système, ce qui réduit le nombre de solutions techniques à maintenir ; et mes données sont chiffrées de bout en bout (avec la Protection Avancée des Données, que j’ai adoptée dès sa disponibilité en Australie), ce qui est à mon sens un impératif de nos jours (et ce que Dropbox ne fournit pas).

(J’ai un troisième argument, qui concerne surtout ma situation personnelle, mais c’est le prix : j’utilise la formule Apple One avec le stockage et tous les services fournis comme Music, TV+, Arcade et Fitness+ ; la version australienne me donne en plus Apple News+, soit un abonnement illimité à des tas de magazines comme National Geographic ou Scientific American, et j’en rêvais depuis sa sortie aux US. Le stockage, mon utilisation intensive d’Apple Music, mon utilisation régulière de News+ et mon picorage des autres services rendent l’opération rentable, ce qui revient moins cher que l’abonnement pour chaque service à part. On peut faire le même genre de calcul en France, mais le nombre de services disponibles étant beaucoup plus restreint, cela rend le calcul moins certain.)

2025-08-02T04:02:06+02:00mercredi 6 août 2025|Geekeries, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur On est en 2025, iCloud remarche : meilleures pratiques pour Scrivener

Deux astuces typographiques pour Obsidian (harmoniser l’apparence des emojis, utiliser la police système)

Nous sommes entre esthètes, nous savons que l’apparence du texte, c’est littéralement notre espace de vie mentale, c’est bien meilleur que l’œnologie, et nous rions à ce genre de vidéo. Du coup, je pose ça là, parce que j’ai un peu dû fouiller pour trouver les solutions, alors les voilà en clair (pour systèmes Apple).

Harmoniser l’apparence des emojis

Si vous utilisez des emojis comme repères sémantiques dans vos notes (vous devriez), il peut arriver que la police de caractères que vous employez dans Obsidian possède ses propres symboles, qui vont remplacer les emojis standard du système.

Le problème, donc, c’est que ces symboles n’ont pas la même apparence que le reste des emojis : ils sont souvent monochromes, ce qui va à l’encontre de l’idée de repères visuels standardisés.

Pour forcer Obsidian à adopter les emojis standard Apple du système en toute circonstance, la solution consiste à ajouter dans les préférences du texte, en deuxième place de la liste des polices de caractères, la fonte Apple Color Emoji qui viendra prendre la priorité sur ces symboles de remplacement :

Mettez-la tout de suite, ça ne mange pas de pain, même si votre police de base (comme c’est le cas ici) est disciplinée.

Invoquer la police système dans Obsidian (San Francisco)

San Francisco est la police Apple standard (dérivée d’Helvetica) mais, Apple étant jaloux de ses jouets propriétaires, on ne peut pas l’invoquer dans les préférences par son nom. Du coup, si vous voulez l’utiliser pour harmoniser l’apparence de votre Mac ou iPhone avec tout le reste des applications, la solution consiste à passer par l’alias suivant : system-ui. Entrez cette mention verbatim dans les préférences d’Obsidian, et vous passerez le texte concerné en San Francisco.

2025-04-11T14:14:05+02:00jeudi 17 avril 2025|Geekeries|2 Commentaires

Appréhender les différentes manières de personnaliser Obsidian

Obsidian est pour ainsi dire personnalisable à l’infini, et c’est son principal danger : il est extrêmement facile de se perdre dans des heures de vidéos YouTube, de télécharger des centaines d’extraits de code et de plugins parce que ça a l’air méga cool, et de se retrouver avec un bazar inextricable où plusieurs ajouts font la même chose sans aucune cohérence, qui en plus va casser de façon mystérieuse au gré des mises à jour et incompatibilités.

Ne faites pas ça. Je sais que je radote, mais : si vous commencez à bricoler Obsidian (et il est merveilleusement puissant pour ça, c’est quand même aussi un de ses intérêts majeurs), faites-le avec discernement et parcimonie. Au pire, faites-vous un environnement de test, une vault à part où vous jouez avec tout ce qui vous intéresse, mais gardez votre système principal aussi propre que possible sur ce point. Le bazar doit se trouver dans vos notes à mesure que vous créez dans tous les sens, pas dans les préférences de l’application.

Ceci étant dit, et parce que ça va servir à mesure qu’on regarde ensemble des tas de cas d’usage et de petites modifications qui simplifient grandement la vue dans le cadre de l’écriture créative, regardons toutes les façons dont on peut casser personnaliser l’application pour :

  • La rendre esthétiquement à notre goût
  • Ajouter des fonctionnalités.

Les préférences (et thèmes communautaires)

Bon, c’est la base, mais les préférences d’Obsidian sont déjà bien puissantes. Les comportements de l’application se trouvent principalement dans Éditeur et Fichiers et Liens – je vous renvoie fortement sur la doc officielle, concise mais couvrant tous les aspects de l’app. Ce qui concerne l’interface réside dans Apparence, et parmi les fonctions d’intérêt, mentionnons la capacité de personnaliser fortement la typographie (police de caractère, taille) et les composants majeurs de l’application comme un rappel du titre d’une note directement dans l’éditeur (inline title).

C’est aussi là que vous pourrez choisir un thème tierce partie – beaucoup offrent des fonctionnalités complémentaires qui en font presque des environnements préfabriqués à part entière, à la limite du plugin.

Ma recommandation si vous voulez quelque chose d’un peu plus musclé que le thème de base : utilisez Minimal (qui, contrairement à son nom, n’est pas minimal – il est épuré, ce qui n’est pas la même chose). Minimal est l’un des thèmes disponibles les plus puissants et personnalisables qui soit, mais il est aussi développé par le CEO d’Obsidian, ce qui assure une compatibilité quasi-immédiate avec toutes les mises à jour de l’app.

Minimal comporte deux niveaux de personnalisation, à travers deux plugins tiers : Minimal Theme Settings offre des options générales, mais pour aller dans le détail très poussé, il faut passer par Style Settings, qui est devenu par ailleurs une sorte de semi-standard pour les thèmes et les plugins dès qu’on peut personnaliser l’apparence de quelque chose (Pane Relief s’en sert, par exemple).

Les modules principaux et complémentaires (plugins)

Obsidian propose déjà, de base, un certains nombre de fonctionnalités sous forme de plugins « principaux » fournis avec l’application et dont l’activation ou la désactivation permet déjà de personnaliser grandement son environnement (si vous préférez utiliser un plugin tiers offrant une table de matières plus puissante que le Plan fourni de base, vous pouvez totalement désactiver ce dernier).

Bien sûr, c’est avec les modules complémentaires que l’on ouvre la boîte de Pandore. Certains fournissent juste une petite fonctionnalité pratique comme un raccourci clavier manquant, d’autres proposent une conversion quasi-totale de l’app vers autre chose. D’autres enfin sont devenus des semi-standards sur lesquels d’autres modules s’appuient (Dataview, Style Settings, Tasks, Templater…), c’est honnêtement un peu la jungle, mais trier la liste par le nombre de téléchargements vous indiquera les plus populaires, et regarder la date de la dernière mise à jour vous montrera s’ils sont activement maintenus.

Les extraits CSS

Là, on entre vraiment dans la personnalisation poussée : Obsidian s’appuie sur les technologies du web et accepte des extraits de code CSS (chargés de spécifier l’apparence d’une page web indépendamment de son contenu) pour changer la tête et la disposition d’à peu près n’importe quoi au-delà des préférences, du thème choisi et même de Style Settings. Certains changent juste un détail esthétique, d’autres sont presque des plugins à part entière.

Une partie de mes propres extraits, à la fois glanés sur les forums et codés pour mes besoins. Parce que je suis sur Mac. Le bouton de fermeture d’une fenêtre est à GAUCHE.

Les installer est un peu plus complexe que les plugins, qui se téléchargent et s’activent simplement depuis l’application. Les extraits CSS doivent, eux, être placés manuellement : cliquez sur l’icône de dossier pour vous retrouver dans un dossier caché de votre vault (.obsidian/snippets). Placez le fichier CSS désiré, rechargez la liste dans Obsidian, activez-le une fois que l’extrait est reconnu (et redémarrez peut-être l’application selon l’importance de la modification).

Le dossier .obsidian

Une vault Obsidian comporte donc un dossier caché, .obsidian, contenant toutes les préférences et modifications de celle-ci. On peut y accéder via le bouton sus-nommé, qui existe aussi dans les options des plugins : et vous verrez des fichiers JSON (qui correspondent à toutes les configurations de l’app), mais surtout trois dossiers, snippets, plugins et themes, où logent les contenus respectifs dans des dossiers. C’est une bonne astuce : si un plugin, un extrait ou autre pose un grave problème, il suffit de retirer le fautif de ce dossier pour recharger Obsidian sans. Globalement, puisque vos données sont présentes en clair sur le disque en fichiers média et Markdown, vos données ne risquent pas grand-chose si vous cassez l’application par ailleurs. File over app.

2025-03-25T15:45:57+01:00lundi 7 avril 2025|Best Of, Geekeries|Commentaires fermés sur Appréhender les différentes manières de personnaliser Obsidian

Mes plugins Obsidian

Enfin ! Me voilà un véritable influenceur du PKM space, je peux donner ma liste de plugins Obsidian comme un adulte ! Étape suivante, ouvrir une chaîne YouTube. (Ne me provoquez pas. J’en suis capable.)

En vrai, ce genre de système se raffine en permanence, mais je suis donc arrivé à une liste relativement raisonnable (une cinquantaine) de plugins que j’utilise au quotidien, plus les modules principaux. Comme cela m’a été demandé en commentaires, et qu’en vrai je n’ai aucune fichtre d’idée de par où commencer pour parler de certaines aires spécifiques de l’outil, balançons tout, comme ça, ça sera spécialement pas clair.

Modules principaux

  • Canvas (en passe de remplacer Scapple)
  • Commandes slash
  • Compositeur de notes (indispensable pour découper des fiches devenues trop longues)
  • Créateur de note unique (je m’en sers surtout pour avoir une commande secondaire de création de note à un endroit spécifique)
  • Enregistreur audio
  • Espaces de travail
  • Explorateur de fichiers
  • Liens sortants
  • Nombre de mots (mais on compte en signes espaces comprises, HEIN)
  • Palette de commandes
  • Plan
  • Rechercher
  • Récupération de fichiers
  • Rétroliens
  • Sélecteur rapide (auquel j’accède depuis n’importe où dans mon Mac via Keyboard Maestro)
  • Signet
  • Sync
  • Volet de mots-clés
  • Vue des propriétés
  • Vue graphique

Jusque-là, rien de bien étonnant. Maintenant, envoyons les trucs compliqués.

Modules complémentaires (plugins)

Actions URI. Ajoute des tas d’actions appellables par des URL. Permet notamment de lier à une fiche en n’utilisant non pas son nom (fonction de base de l’app), car le lien casse si on change celui-ci. À la place, fait appel à une URL unique liée à un identifiant numérique dans les propriétés du document. Comme dans un bon Zettelkasten : on utilise un identifiant unique utilisable et retrouvable dans n’importe quel contexte.

Admonition. Obsidian gère les callouts depuis longtemps sans plugin, mais Admonition facilite la création de nouveaux types et surtout offre l’autocomplétion pour tous les callouts disponibles, ce qui est fort agréable.

Advanced New File. D’un raccourci clavier, créer une note dans un dossier qu’on spécifie à la volée. Super pratique quand on sépare ses notes de leurs indexes / Maps of Content comme c’est mon cas.

Advanced URI. L’autre grand plugin étendant les fonctions appellables par URL. Les plugins avancés nécessitent souvent soit l’un ou l’autre, j’ai les deux, voilà.

Auto Card Link. Plusieurs plugins permettent de créer des liens web jolis avec une image d’aperçu, celui-ci est à mon sens le meilleur et le plus fiable.

Auto Filename. Renomme les fiches automatiquement, par exemple avec les premières lignes du texte. Je m’en sers pour pouvoir lire d’un coup d’œil toutes mes captures rapides dans mon dossier Inbox et voir direct ce qui est important au lieu d’avoir une longue succession de dates absconses qui ne me disent rien.

Auto Note Mover. Déplace les fiches selon des règles spécifiées par l’utilisateur. Pour ma part, par exemple, toute fiche donnant une vue d’ensemble d’un thème (Map of Content, structure Zettel) est préfacée par l’émoji 🗺. Auto Nove Mover place alors ces MOCs dans le dossier correspondant sans intervention (donc oubli) de ma part.

BRAT. Sert à utiliser / installer des plugins en bêta ou qui ne sont pas dans le listing officiel. Je suis très prudent avec ce que j’installe, mais il existait notamment un plugin drôlement pratique qui téléchargeait les mises à jour d’extraits CSS mis sur GitHub et qui n’est plus vraiment dispo autrement qu’à travers BRAT.

Calendar. J’écris et maintiens mon journal personnel dans Obsidian, du coup Calendar est une évidence.

Commander. S’il y a un bouton, une commande, un menu, Commander permet d’y ajouter ou retirer des éléments. Pour ma part, je retire quasiment tout pour conserver l’interface la plus épurée possible, mais avoir exactement ce que je veux où je veux.

Copy as HTML. C’est super agaçant de copier du texte qui a l’air formaté en Live Preview et de coller du Markdown à l’arrivée. Copy as HTML me permet de copier le texte rendu avec son formatage.

Custom File Explorer Sorting. J’aime avoir mes dossiers dans l’ordre que j’ai choisi (typiquement Inbox en haut, Attachements en bas) et qui n’est pas l’ordre alphabétique. Ce plugin me permet de choisir exactement mon ordre.

Explorer Hider. Le plugin précédent génère un fichier purement utilitaire (sortspec.md) que je ne veux pas voir. Ce plugin permet de cacher des éléments dans l’explorateur de fichiers.

Fast Text Color. Il y a des tas de plugins qui permettent de colorer le texte, mais la plupart utilisent des balises HTML moches. Ce plugin étend le Markdown à la place, et c’est bien plus élégant.

File Chucker. Permet de traiter rapidement des fichiers par lots : déplacez un fichier, et File Chucker présente le suivant automatiquement dans la liste. Très pratique pour traiter rapidement une Inbox.

File Explorer Note Count. Je veux savoir combien j’ai d’éléments dans mes dossiers (notamment pour suivre le traitement de mon Inbox) et ce plugin ajoute le décompte dans l’explorateur.

File Info Panel. Affiche les métadonnées du fichier concerné (date de création, de modification etc.) dans un panneau à part. (Probablement inutile à l’usage – je m’en servais pour ajouter manuellement les UID par date de mes Zettels, mais tout est maintenant automatisé par Templater)

Fullscreen Focus Mode. Permet de n’afficher qu’une note en plein écran – très utile pour éviter les distractions.

Global Search and Replace. Fait ce qu’il y a écrit sur la boîte.

Heading Shifter. Décale le niveaux de plusieurs titres à la fois dans le sens désiré, pratique pour reformater de vieilles notes.

Hider. Cache les éléments non voulus de l’interface comme le ruban latéral.

Hotkey Helper. Ajoute des tas de petits outils pratiques pour mieux gérer les raccourcis clavier des trois millions de commandes disponibles dans Obsidian. (wall of toggles…)

Iconic. Permet de changer l’icône de n’importe quelle commande (ce que je trouve nécessaire selon le thème employé pour s’y retrouver) et d’en ajouter aux fichiers et dossiers (bons repères visuels).

Image Converter. Automatise à peu près tout et même le reste en termes de gestion d’image (optimisations, alignement…). Pour ma part, je m’en sers surtout pour redimensionner les images à la souris et avoir une commande magique pour effacer un média d’un simple clic droit.

Kanban. Je fais assez peu de kanbans, mais c’est bien pratique pour certains cas d’usage spécifiques, surtout quand on n’a pas besoin de la complexité d’un Canvas.

Lapel. De Cthulhu, bien sûr. Affiche le niveau des titres en marge.

Lineage. Une trouvaille fantastique que je vois peu relayée : Lineage réplique le fonctionnement de Gingko Writer dans Obsidian, c’est-à-dire un mode d’écriture hiérarchique rappelant les mind maps. Allez voir, c’est difficile à expliquer mais évident à piger et super utile.

Lumberjack. Donne une commande pour la capture rapide de notes sous Obsidian. Hyper facile à utiliser (et fonctionne pour ma part en conjonction avec Auto Filename).

Map View. Je tiens donc mon journal personnel dans Obsidian, mais je vis sur deux continents et je voyage parfois totalement ailleurs. Je tiens à savoir j’ai pris une entrée de journal, et Map View permet d’associer simplement une géolocalisation à une note, qu’on peut ensuite voir sur une carte, comme dans toutes les applis de journaling à la Day One.

Minimal Theme Settings. Mon thème, assez lourdement altéré avec des extraits CSS, est basé sur Minimal parce qu’il est plus puissant que le thème de base, mais comme son créateur est le CEO d’Obsidian, je suis sûr d’avoir un environnement qui sera toujours compatible avec les dernières mises à jour. (J’ai longtemps utilisé Blue Topaz à la place, mais il y avait toujours un truc qui cassait quelque part…)

Mononote. La sœur moins connue de la princesse du même nom Mononote assure que chaque note n’occupe qu’un seul onglet. Au lieu d’ouvrir une copie du fichier, Obsidian est forcé de basculer sur l’onglet déjà ouvert, ce qui limite leur prolifération inutile.

New Note Fixer. Règle un comportement agaçant d’Obsidian concernant la création de nouvelles notes en cliquant sur leur lien wiki.

Pane Relief. Des tas de fonctionnalités pour gérer les onglets d’Obsidian, mais surtout, change le comportement de Back / Forward pour fonctionner comme dans un navigateur (avec un historique spécifique à chaque onglet au lieu de l’application entière).

Periodic Notes. Pour tenir mon journal personnel, plus puissant que le module des notes quotidiennes de base.

Persistent Links. Essaie de réparer les liens cassés aux titres ou blocs qu’on a renommés par inadvertance. Marche rarement, mais c’est toujours ça… 

Pin Enhancer. Empêcher de fermer les onglets épinglés (comme il se doit).

Plugin Update Tracker. Surveille les mises à jour des plugins et prévient quand de nouvelles versions sont disponibles, au lieu de devoir cliquer sur le bouton Rafraîchir dans les préférences comme un animal.

Prominent Bookmarked Files. Ajoute dans l’explorateur une icône à côté des fichiers possédant un signet.

Recent Files. Offre un onglet donnant la liste des fichiers récemment ouverts. (Pas sûr d’en avoir l’usage à long terme.)

Settings Search. Permet de rechercher un réglage par son nom dans la forêt que sont les préférences d’Obsidian.

Strange New Worlds. Permet de visiter son réseau de notes par des liens adjacents au fichier en cours ; affiche également le nombre de liens entrants sur les blocs et les titres, permettant d’éviter de les renommer abusivement et de devoir recourir à Persistent Links… 

Style Settings. Indispensable pour personnaliser l’apparence des fonctions compatibles (comme Minimal ou Pane Relief).

Tag Wrangler. Gestion des tags par lots à travers toute une vault donnée.

Templater. Bien plus puissant que le module Modèles de base, Templater permet par exemple d’appliquer un modèle à tout nouveau fichier créé dans un dossier. Je m’en sers pour formater mon journal (et m’offrir la liste de mes géolocalisations les plus fréquentes) ou pour ajouter un identifiant unique à chaque Zettel dans ses propriétés sans l’avoir dans le titre ou autre endroit disgracieux.

Text Transporter. Un autre bijou dont on parle peu : Text Transporter permet de déplacer du texte d’une note à une autre par un ensemble de commandes clavier simples et puissantes. Génial pour envoyer rapidement du contenu capturé à la volée dans les fichiers correspondants.

Trash Explorer. Je ne saurais vous dire combien de fois ce plugin m’a sauvé les miches alors que j’ai effacé par inadvertance un fichier sur mon téléphone (et voulu le récupérer depuis le téléphone).

Underline. Ajoute un raccourci clavier pour la balise soulignement, qui est étrangement absent d’Obsidian.

Pfiou. Si vous n’avez pas pigé certaines lignes de ce qui précède, eh bien, heu… Désolé, et il faut voir aussi qu’Obsidian s’insère dans un paysage assez complexe et riche de tout cet espace du Personal Knoweldge Management avec des théoriciens comme Nick Milo de Linking your Thinking, les hôtes de Zettelkasten.de et beaucoup d’autres.

Règle de base : si vous n’avez pas pigé un truc dans ce qui précède, vous n’en avez pas besoin. Et si vous savez, vous savez.

Et toi, est-ce que tu as fait un dashboard avec Dataview t’indiquant par des carrés de couleur le nombre exact de verres d’eau que tu as bu aujourd’hui ?

2025-03-18T18:28:02+01:00lundi 24 mars 2025|Geekeries|3 Commentaires

Écrire en musique : SpacewaveCR

Trouver la bonne musique de concentration – le truc suffisamment changeant, présent, mais pas mou au point d’endormir l’esprit (ce qui exclut la musique de méditation) ni intrusif au point de déconcentrer – est une quête subtile (mais rigolote). Plein de propositions dans cet endroit de perdition, et la dernière en date : SpacewaveCR (pour Cosmic Relaxation).

C’est de l’ambient suivant un format qu’on trouve souvent sur les services de streaming : des ribambelles d’albums / singles comportant une piste d’environ 30′ (à peu près assez pour un pomodoro) produits en masse, car ce n’est pas de la musique pour une écoute active, c’est au contraire de la musique à ne pas écouter. Mais ça marche étonnamment bien, et SpacewaveCR est présent partout où de la musique s’écoute (YouTube et tous services de streaming), avec des inspirations généralement Vangelisesques dans les moments planants de Blade Runner (un son qui a façonné une esthétique entière).

Personnellement, c’est Remember qui m’a mis le doigt dans l’engrenage (le morceau fait 32′, ici bouclées pour 2h) :

Et sinon, l’album M-Seven 1 dispo sur les services de streaming dure environ 13h – de quoi tenir une longue journée de travail (même si, à mon sens, on commencera directement à la deuxième piste, la première me semblant trop attirer l’attention). Rien qu’avec sa production, il y a de quoi tenir un an d’écriture à plein temps facile sans se lasser.

2025-03-05T00:35:14+01:00lundi 10 mars 2025|Décibels|Commentaires fermés sur Écrire en musique : SpacewaveCR

Écrire en musique : Eternal Dystopia

Après Void Stasis, et m’être refait une grosse perf’ de State Azure et de Carbon Based Lifeforms (Interloper reste un des meilleurs albums d’ambient ever, j’ai dit), je suis tombé dans un trou de dark ambient entre les recommandations de YouTube et Apple Music, et pour écrire des scènes pas forcément de marrade ultime, ma bonne découverte récente, c’est Eternal Dystopia (un titre qui respire bon la joie de vivre).

Là, on a totalement quitté les terrains mélodiques de CBL qui s’effritaient déjà beaucoup avec Void Stasis pour arriver dans le drone et les paysages sonores microtonaux, ça n’est pas le banger que vous allez mettre au réveillon (encore que, essayez et venez raconter le résultat), mais pour écrire (ou méditer sur la fin du monde et les abysses, je juge pas), c’est extrêmement efficace sans endormir pour autant. Il y a de quoi faire avec une douzaine d’albums sur les services de streaming, et ça vous changera de ce lo-fi sautillant et solaire, là, au moins, on a des nappes en mineur qui fleurent bon la pluie acide sur le béton, bordel.

2025-01-14T01:53:45+01:00mercredi 22 janvier 2025|Décibels|4 Commentaires

Filen marche (chez moi, en tout cas)

Suite des aventures cloudesques (ou bien clownesques, si tu veux, autocorrect) : après des déconvenues sur iCloud, je m’en allais tester Filen, qui a le bon goût de proposer des plans à vie de taille modeste, mais quand même.

Ça se passe bien ? Eh bien ma foi, plutôt. Surtout depuis la nouvelle version du client qui résout certaines fausses alertes que Filen lançait en manipulant les classeurs Scrivener (lequel a tendance à modifier les fichiers un peu trop vite). Aucun souci de conflit à signaler, et les développeurs sont silencieux, mais travaillent fort. Globalement content du truc : ça fait le boulot sans être intrusif, ce qui est exactement ce qu’on demande.

Deux points cependant à signaler :

  • Le client semble parfois s’emballer et dévorer la RAM au point de faire tomber le système entier. Ça n’est pas un problème sur une journée de boulot, mais je suis forcé d’éteindre mon Mac tous les soirs au lieu de pouvoir le laisser en veille, sinon je le retrouve redémarré un matin sur deux (et je n’aime pas trop ça, ayant un support disque attaché assez sensible pour la prod’ musicale).
  • Un lecteur m’a signalé une expérience très insatisfaisante (performances de l’ordi trop dégradées pour rester utilisable).

En toute honnêteté, je prévois déjà de re-tester iCloud en lui faisant bouffer des fichiers sur un fuseau horaire différent lors de mon prochain passage en France et voir comment il se comporte. Je préfère n’avoir qu’une seule solution de synchro si possible. Et, depuis cette année, iCloud propose ENFIN une forme de synchronisation sélective – il est possible de demander à toujours conserver en local des dossiers ou fichiers d’un clic droit dans le Finder.

Mais si vous cherchez une solution confidentielle, multiplateforme et à un prix très raisonnable, Filen est totalement recommandable de mon point de vue.

2024-12-04T01:03:17+01:00mercredi 4 décembre 2024|Geekeries|Commentaires fermés sur Filen marche (chez moi, en tout cas)
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