Des post-its partagés

Du coup, comme proposé hier, voici une première manip’ pour utiliser Dropbox à son plein potentiel. L’écrivain voyageur est moderne, il a son netbook dans une main, sa clé 3G dans l’autre, et ses données dans le cloud. Et ses post-its, évidemment, sont virtuels, tapissant son fond d’écran. Comment les garder les machine à l’autre ? La manipulation est très simple. Le système cherche les données de cette application toujours au même endroit. Nous devons donc lui expliquer que non, il doit aller les chercher ailleurs, merci (sur la Box).

  1. Fermez l’application des Post-its (bouton droit sur la barre des tâches, fermer la fenêtre).
  2. Localisez le fichier StickyNotes.snt, qui contient vos post-its. Il se trouve dans le répertoire Utilisateurs\(votre nom)\AppData (dossier caché, il faudra peut-être en activer l’affichage via les Options des dossiers du Panneau de configuration)\Roaming\Microsoft\Sticky Notes1. Copiez-le sur votre Dropbox (par exemple dans un répertoire prélablement dédié à contenir les profils de vos applications, comme Dropbox\Profils\Sticky Notes). Attendez la fin de la synchro.
  3. Effacez ensuite le répertoire Sticky Notes d’origine (pas le fichier, le dossier entier), celui qui est contenu dans Utilisateurs\(votre nom)\AppData\Roaming\Microsoft.
  4. Ouvrez l’invite de commandes (Démarrer > Tous les programmes > Accessoires).
  5. Vous allez informer le système que le dossier que vous venez d’effacer se trouve maintenant dans votre Dropbox : vous allez donc créer un lien artificiel à l’endroit où le système s’attend à trouver les données, qui pointe vers l’endroit où elles se trouvent réellement. Dans l’invite de commandes, tapez l’instruction suivante (en indiquant l’emplacement du fichier selon le format DOS : par exemple, si votre box se trouve sur le disque D:, et le fichier Sticky Notes dans un dossier de profils tel que proposé précédemment, le chemin sera d:\dropbox\Profils\Sticky Notes).
mklink /J "%APPDATA%\Microsoft\Sticky Notes" "[Chemin du dossier où vous avez
placé le fichier StickyNotes.snt dans la Dropbox]"

Relancez l’application Post-its. Magie !

Manipulation à répéter sur toutes les machines où vous voulez que les post-its soient synchronisés.

  1. Pour ceux qui l’ignorent, sous Windows, on note les enchaînements de répertoires avec des antislashs (\) pour donner le chemin d’une ressource.
2011-03-10T16:03:59+01:00jeudi 10 mars 2011|Geekeries|2 Commentaires

Dropbox mon amour

Photo via Getty

Il y a des côtés sympas à être son propre patron, notamment pour ce qui est, prétend-on, des horaires de travail que l’on organise à sa convenance. Bon, il faut tout de suite tordre le cou à ce mythe : organiser ses horaires à sa convenance, ça veut souvent dire bosser comme un âne, comme le savent tous les indépendants – d’où l’importance de faire quelque chose qui compte vraiment pour soi.

L’autre aspect, souvent symbolique de la littérature, c’est le voyage. Aaaah, la vision romantique d’un Hemingway griffonant sur son Moleskine à la plume dans la diligence entre Fort Lauderdale et Draguignan, avec pour seuls effets qu’un portemanteau en cuir élimé contenant un costume trois pièces pour les soirées mondaines du soir où il irait danser avec Lauren Bacall. (Quoi ? J’ai dit que cette vision était romantique.) Ah là là, à l’époque, on n’avait pas besoin de connexion à Internet, de vérificateurs orthographiques, d’épais dossiers de personnage et de scénarisation, de communications instantanées avec des informateurs aux quatre coins du monde.

J’aurais été malheureux comme les pierres à cette époque.

Je suis un structurel assumé – j’ai besoin de planifier à l’avance mon intrigue, de tracer des schémas, des tableaux, des matrices compliquées, d’avoir mes petits fichiers bien ordonnés dans des cases pour être libre d’écrire (chacun ses béquilles). Et ça génère une paperasse ahurissante. Il me faut ma doc, mes livres de référence, pouvoir aller piocher un truc dans un volume abscons, un truc que personne ne verra d’ailleurs, mais moi si, et puis on ne sait jamais.

C’est quand même idiot de ne pas pouvoir faire un peu le Proust en griffonnant sur des feuilles de parchemin au Mont Blanc dans l’Orient Express Katmandou – Tokyo – Rouen en attendant d’aller danser le soir avec Shakira. (Vision romantique, on a dit.)

Et là, notamment au détour d’un commentaire d’Erik Wietzel (Erik, tu ignores tout de l’impact que tu as eu sur ma vie avec ce commentaire, mais sache-le, tout a changé), je me décidai (le passé simple, c’est la classe) à essayer sérieusement Dropbox, depuis le temps qu’on m’en parlait.

Et les cieux s’entrouvrirent, et les trompettes sonnèrent, et des anges habillés de lumière descendirent sur terre et me libérèrent à jamais des contraintes matérielles. OK, que tu dis, ô auguste lectorat, mais tout le monde connaît Dropbox, il est mignon, lui, bientôt il va découvrir OS/2 Warp. Sauf que non, je t’arrête dans ton élan légitime. L’astuce n’est pas dans le fait de connaître Dropbox, mais de s’en servir comme un power ranger, pardon, user.

(Pour ceux qui ne connaissent pas Dropbox, et il y en a, je m’en doute, comme d’autres qui ne connaissent pas OS/2 Warp, c’est un service de stockage de fichiers en ligne. C’est-à-dire qu’on indique à quels fichiers l’on désire accéder de n’importe où ; l’application les synchronise sur le serveur et voilà, avec le login / mot de passe qui va bien, on peut y accéder de n’importe où une fois que l’ordinateur a récupéré les données. Sinon, pour OS/2, c’est ici. Ça me fait plaisir.)

Changer de poste et travailler dans la mobilité n’est pas tant une question de documents que d’environnement, et c’est là que le bât blesse : comment conserver la foule de données éparpillées un partout, ses mails, ses petites notes virtuelles, équivalent de piles de serviettes en papier portant des numéros de téléphone ? Mais Dropbox fonctionne parfaitement avec des profils de foules d’applications, des post-its de Windows 7 (oui, oui, on peut les partager entre machines) aux gigas entiers d’archives que pèse un profil Thunderbird vieux de quinze ans (mon cas, donc). Une seule règle, sinon tout s’écroule, c’est la fin du monde, les anges sortent les trompettes de l’Apocalypse et te les carrent Dans Ton Cloud : attendre que la synchronisation soit achevée sur un poste avant de passer sur un autre – et ne pas lancer deux instances de la même appli en même temps pour accéder aux mêmes données. Je respecte ces règles, en conséquence de quoi la route m’est ouverte, tel un Kerouac à bord d’Apollo 11 écrivant sur un Remington avant d’aller danser le Mia avec Mata Hari.

Cela te servirait-il et t’intéresserait-il, ô auguste lectorat, que j’explique de temps en temps les petites manips dont il est question au rythme de leur mise en place ?

2011-03-09T12:17:37+01:00mercredi 9 mars 2011|Geekeries|11 Commentaires

Black lotus Channel Fireball

J’étais clean. Pendant quinze ans, j’ai été clean. Et puis, de jolies illustrations, des coffrets brillants, des mentions aguicheuses comme “deck préconstruit” ou la résurrection de cartes abusées mais pas trop mentionnant les mots magiques Mox ou Lotus ont imprimé à ma trajectoire une inflexion dangereuse qui devait se transformer en orbite destinée, à plus ou moins long terme, à une collision fatale.

J’ai repris Magic.

Magic, c’est le père de tous les jeux de cartes à collectionner (celui qui a connu le plus grand succès, en tout cas), un mélange terriblement addictif de stratégie dans la construction de son propre paquet, et dans l’affrontement de l’adversaire, un pan entier de la culture geek, mais aussi un bouffe-thunes invraisemblable dont les cartes les plus abusées des toutes premières éditions, à jamais épuisées (les célèbres power nine), s’échangent maintenant aux alentours de 500 $ sur eBay. J’ai passé tout mon argent de poche là-dedans, j’ai possédé les Mox, Time Walk, Black Lotus, j’ai fait des tournois cotés, j’ai vaincu mes adversaires en deux tours, j’ai joué cinq tours d’affilée sans que mon adversaire puisse réagir (tour normal – Time Walk – Fork – Regrowth – Time Walk – Timetwister – Time Walk), j’ai infligé en un tour assez de dégâts pour tuer deux joueurs et demi, j’ai gagné contre trois joueurs en même temps qui possédaient des jeux “normaux”, j’avais immobilisé assez de carbone dans le carton de mes cartes pour construire une petite autoroute.

Et puis, j’ai dit, en emménageant à Rennes, fini. C’est du passé tout ça, faut que tu raccroches les gants, man, où tu peux aller ensuite après tout ça, hein ? J’ai tout vendu, j’ai remisé mes valises de cartes en envisageant “un jour” de vendre tout le stock, qui dort depuis toutes ces années sans que je m’y sois jamais penché.

Et là, c’est le drame (en fait non)

Vous savez comme les plus grandes catastrophes naissent d’une phrase anodine, genre : “mais si, c’est solide, monte dessus”, “tiens, je me demande ce que fait ce gros bouton ?”, “allons, si la liche a laissé cet objet magique en vue, c’est qu’on doit s’en servir” ou “bonsoir monsieur John Lennon, je peux avoir un autographe ?” Ben là, pareil.

“Tiens, y a un tournoi à la boutique de jeux de rôles (Trollune pour ne pas la nommer), ça pourrait être fun ?” En fait, je ne sais plus qui d’elle ou de moi a prononcé cette phrase, et je crois bien que c’était moi, d’ailleurs. Ô pauvre condition humaine, que tu es l’architecte de ta propre chute !

Parce que oui, effectivement, c’était fun. Diablement fun.

Devant le nombre astronomique de cartes publiées au cours des ans, le jeu s’est reporté sur des tournois scellés (le vieux Type III), où l’on doit constituer son deck à partir d’un petit nombre de cartes tirées de paquets scellés et distribuées selon diverses règles qui font déjà entrer une part de stratégie. Paradoxalement, cela rend le jeu beaucoup plus accessible aux joueurs occasionnels (voir qui débarquent du XXe siècle comme ton serviteur, auguste lectorat), qui peuvent s’amuser – même en tournoi – sans connaître sur le bout des doigts toutes les combos mortelles ni le listing de chaque couleur depuis 1993. Grâce au Net, le marché de l’occasion est bien plus développé et clairement établi (finies les heures passées à gueuler devant l’Oeuf Cube : “quelqu’un aurait un quatrième Juzam Djinn ?”) : des sites d’enchères aux vendeurs spécialisés, il est quasiment possible de construire son jeu à l’unité sans passer le PIB du Ghana dans une boîte de boosters.

Bref, la communauté a mûri, comme on pouvait s’y attendre depuis tout ce temps, au même titre que, mettons, celle de WoW a mûri en théorisant les stratégies courantes, en apprenant le méta-jeu, en structurant les échanges.

En plus, c’est devenu bien

J’ai attaqué Magic juste avant Legends (troisème extension) et vraiment arrêté vers Tempest. Le jeu que j’avais connu – fortement fondé sur la rapidité et la combo-qui-tue étayée par tous les accélérateurs possibles (Mox et alii) – tournait sévèrement en rond alors que les parties dépendaient en définitive grandement de la première main et du premier tour – et donc de la chance. Après The Dark, le jeu s’était mis à errer, n’offrant guère de renouvellement ni, tout simplement, de cartes réellement compétitives face aux stratégies les plus efficaces remontant aux premières éditions. Magic n’avait tout simplement pas été conçu pour durer aussi longtemps ni avec un tel succès. Les vieux joueurs comme moi voyaient les tournois Type II (n’utilisant que les dernières extensions) comme une catégorie artificielle destinée à pousser les blocs récents, mais qui ne présentaient pas de réel intérêt dans la recherche de la puissance pure qui nous animait à l’époque. Je veux dire, pourquoi s’ennuyer à changer de stratégie quand on peut coller 72 points de dégâts en un tour ?

Eh bien, le Magic d’aujourd’hui n’a plus rien à voir, et tant mieux. Le jeu me fait l’effet d’avoir connu une seconde jeunesse au tournant des années 2000 avec une reprise du design et un resserrage des mécanismes avec, cette fois, la perennité comme objectif. L’introduction d’une foule de nouvelles capacités a clairement rééquilibré les stratégies en faveur des créatures – un des aspects les plus intéressants de l’affrontement – au détriment des sorts directs (qui dominaient au début). Et c’est tant mieux. Je me suis surpris à gagner des parties avec des créatures minuscules que je n’avais pas eu le choix de prendre et que j’avais décidé comme étant pourries.

Pas de crainte, donc. Magic est, avec le temps, devenu ce qu’il aurait toujours dû être : un jeu bien conçu, addictif mais raisonnable, amusant et avec assez de stratégies viables – et de possibilités en cours de partie – pour faire fondre le cerveau de plaisir. Ajoutons à cela que Wizards autorise les imitations pour les power nine en tournoi “Vintage” (pour les nostalgiques de la vieille époque), que le format “Legacy” les interdit purement et simplement, que chaque bloc paraît enfin bien pensé, avec une puissance réelle mais équilibrée, et tous les aspects délétères du jeu s’envolent. Magic nécessite évidemment une communauté, mais on peut enfin s’y amuser sans que ce loisir mange votre temps, votre chat et vos enfants.

Cela, ou alors c’est moi qui ai mûri. C’est possible aussi.

En tout cas, ça va être enfin l’occasion de vendre mes cartes une fois pour toutes, et de penser, enfin, des années plus tard, en termes de jeu… et non en termes de stock.

Superbe photo de lotus par David Greenwell.

2011-01-12T15:08:20+01:00mercredi 12 janvier 2011|Geekeries|13 Commentaires

Twitter advanced : des applications

Twitter est un peu aride et crypté au premier abord, le décoder était le but de ce premier article. Cependant, Gilles G avait remarqué très justement en commentaire certains manquements du réseau, notamment la possibilité de suivre commodément une conversation. On peut aussi reprocher à ces médias leur multiplication, le fait que tous répondent à des besoins différents, ce qui multiplie le temps qu’on a tendance à passer dessus.

C’est là qu’on entre dans le mode avancé extra bonus stage turbo II prime.

Utiliser un client unifié

Vous passez beaucoup de temps sur Facebook et Twitter à la fois ? Vous gérez, en plus de votre profil personnel, une page pour une association ou une institution ? La multiplication des canaux peut vous rendre cinglé en plus de vampiriser votre temps en moins de temps qu’il n’en faut pour RT une vidéo de lolcat.

L’idéal est donc d’utiliser une seule application pour tout : un seul “social hub“, comme on dit chez les experts communicants (rien à voir avec Miami ou Las Vegas) où tous vos flux arriveront, et d’où vous pourrez informer tous vos canaux. (En ce qui me concerne, je n’en ai que deux, Facebook et Twitter, mais le temps gagné n’est déjà pas négligeable, ce qui est autant que je peux consacrer à réellement communiquer avec des gens, c’est-à-dire, bien entendu, faire circuler des vidéos de lolcats.)

Il y en a une bonne demi-douzaine sur le marché, mais je n’en ai testé que deux, qui ont l’avantage d’être (à peu près) gratuits et plutôt complets.

Hootsuite

Hootsuite est une application web, c’est-à-dire qu’elle tourne dans n’importe quel navigateur pas trop ancien sur n’importe quelle machine pas trop vieillote. Cela veut également dire qu’il n’y a rien à installer et qu’une fois votre compte créé, il sera instantanément accessible de n’importe quelle machine. L’interface de Hootsuite est vraiment bien pensée et très complexe, notamment pour ce qui est de l’intégration avec Facebook : poster des vidéos, des liens, se fait très simplement avec les mêmes fonctionnalités que sur le site de FB (personnalisation de l’image d’aperçu, du texte, etc.).

Pour ce qui est de Twitter, on trouve tout ce qu’on est en droit d’exiger d’un client évolué : RT personnalisables, accès à l’historique d’une conversation, aperçu des profils en cliquant sur une simple mention “@”, etc. Rien à redire sur les fonctionnalités (il y en a même certaines que vous n’utiliserez jamais).

Le désavantage de Hootsuite est sa fausse gratuité. L’accès aux fonctionnalités de base est financé par la publicité : régulièrement, des tweets publicitaires feront leur apparition dans votre timeline, ce qui, personnellement, m’insupporte. Pour s’en débarrasser et avoir accès à davantage de fonctionnalités (orientées vers le travail d’entreprise), il faudra payer un abonnement.

Hootsuite est très certainement l’un des clients les plus complets du marché, ce qui explique ce modèle économique et, disons-le franchement, orienté communication coroporate. Mais, si vous n’êtes pas allergique à un peu de pub intrusive, c’est assurément la Rolls. C’est ici.

TweetDeck

TweetDeck est une application à part, c’est-à-dire qu’il vous faudra l’installer sur toutes les machines où vous voudrez l’utiliser (une version intégrée au navigateur vient cependant d’être publiée pour Chrome ; des versions existent aussi pour plate-formes mobiles). Ce client était originellement dévolu à Twitter, ce qui rend son intégration à Facebook un peu cafouillante et pas aussi puissante que celle de Hootsuite (la publication de liens ou vidéos ne peut se faire directement). Cependant, le site de Facebook n’a tout de même pas les manquements de l’interface de base de Twitter ; le but reste de rendre l’expérience Twitter plus agréable et facile.

Et, sur ce point, TweetDeck remplit parfaitement son contrat : réponses, RT personnalisés, suivi des conversations et classement des contacts en listes personnelles. De plus, TweetDeck permet la publication directe de contenu comme des photos ou vidéos avec une intégration transparente à des services comme Twitpic.

Pour utiliser l’environnement sur plusieurs machines, il est possible d’ouvrir un compte TweetDeck de manière à conserver préférences et classements d’un terminal à l’autre, mais cela reste entièrement facultatif.

Pour un usage prioritairement réservé à Twitter (et une réelle gratuité), TweetDeck me semble le meilleur choix. C’est là.

D’autres ?

Il existe d’autres applicatifs liés à Twitter, principalement sous la forme de plug-ins qui viennent se greffer au navigateur : le plus célèbre est probablement Echofon, prévu pour les plate-formes MacOS et Firefox. Au-delà, il en existe probablement des centaines, plus ou moins bien fichus, plus ou moins buggés, mais il se peut que l’un d’eux ait cette fonctionnalité que vous cherchez désespérément partout. Jetez un oeil à chaque tweet : il mentionne le client utilisé. À vous, peut-être, de l’essayer à votre tour si les deux ténors précités ne satisfont pas à vos exigences.

Ces applications permettent en tout cas de se libérer vraiment des contraintes de manipulation intrinsèques aux réseaux et de leurs lenteurs. Extrêmement transparents et ludiques, je ne saurais trop recommander leur usage pour gagner du temps et le passer à véritablement faire des choses sur les réseaux… au lieu de se battre avec leur interface.

Bonne chasse !

2011-01-06T13:01:15+01:00jeudi 6 janvier 2011|Geekeries|4 Commentaires

Best-of expériences en temps réel

Je n’aime pas les bilans de fin d’année, ils me donnent l’impression de se reposer sur ses lauriers au lieu de regarder vers l’avant. Mais l’excellent John Scalzi fait ça très bien, et je vais donc honteusement lui piquer son format avec un best-of de cette année (et ça donnera un prétexte pour parler de l’évolution et du trafic sur le site, lequel a beaucoup changé cette année).

Hello, Dave.

Votre choix

Parlons chiffres : le trafic du site et du blog a littéralement explosé cette année : merci de votre fidélité ! D’un gros millier de visites en début d’année, le compteur affiche en ce moment 5589 pour le seul mois de décembre (un mois plutôt creux en principe). J’ai l’impression que poster tous les jours, fût-ce pour une connerie (okay, beaucoup de conneries) et non une à deux fois par semaine te convient mieux, ô auguste lectorat, et c’est ce que je vais m’efforcer de continuer à faire en 2011, parce que, comme le dit très bien Holly Lisle, les sites existent pour les gens, pas l’inverse, et que j’ai beau prendre beaucoup de plaisir à l’expérience du blogging, le but est quand même que les visiteurs y trouvent leur compte. (C’est, soit dit en passant, une expérience très étrange de me dire qu’il y a maintenant vraiment des gens qui lisent cet endroit – coucou. Au début, à part une poignée de fidèles, c’était forcément désert. Maintenant, il y a même des inconnus qui réagissent. Cela me fait très plaisir mais c’est évidemment plus impressionnant que de beugler dans une salle vide. Pas d’inquiétude, le ton ne changera pas pour autant – au contraire, c’est plutôt un blanc-seing pour me lâcher davantage. HAVE PHEAR)

Bon, alors, auguste lectorat, qu’est-ce qui t’a le plus plu cette année ?

Vos visites viennent très principalement des réseaux sociaux, Facebook et Twitter, ce que je n’aurais pas forcément imaginé au premier abord. Seul un petit nombre d’entre vous utilise le flux RSS. Loin devant, le mot-clé de recherche le plus fréquent aboutissant ici est… mon nom, ce qui prouve qu’a priori, au moins, les visiteurs trouvent ce qu’ils viennent chercher (savoir si ça les satisfait ou même s’ils deviennent cinglés, c’est une autre histoire).

Lifeguard on duty

Pour sauver l’article A, tapez 1. Pour sauver l’article B, tapez 2.

Je ne me dresse évidemment pas contre ta volonté, ô auguste lectorat (et je suis plutôt d’accord avec toi sur la sélection de l’année de toute manière), mais les concours de circonstance, de mauvais choix de ma part ont parfois fait passer quelques articles à la trappe. Voici donc un peu de lecture pour terminer l’année, histoire de les repêcher au rattrapage :

Enfin, juste pour le plaisir :

And now, the same, but different

Tandis que 2010 tire progressivement sa révérence tel un catarrheux en phase terminale (aucun rapport avec les hérétiques), la tradition veut que l’on parle projets. Pour l’écriture, c’est ici ; faire un bilan des publications serait parfaitement égocentrique aussi m’en abstiendrai-je comme un électeur moyen un jour d’élections régionales, mais j’aimerais bien, en revanche, vous confier ce que j’aimerais faire en 2011. S’il y a matière à, je ferai le. Pour le site, ma foi, Victor, mon intrépide stagiaire, revient en début d’année avec des idées, m’a-t-il dit, moi je possède un fouet, nous nous entendrons donc dans une relation de hiérarchie parfaitement saine.

Plus sérieusement, auguste lectorat, s’il y a des trucs que tu voudrais voir davantage (ou moins), c’est le moment : en quoi puis-je rendre ta user experience plus friendly et fulfilling que now ? Des trucs pas commodes ? Des envies ? Parle-moi sur l’oreiller d’un ton suave et doux. Nous irons gambader dans les prairies virtuelles de Désirs d’avenir.

Photo évidemment tirée de 2001, L’Odyssée de l’espace, (c) MGM.

2010-12-30T12:14:58+01:00jeudi 30 décembre 2010|Geekeries|11 Commentaires

Pourquoi Twitter ?

Twitter est d’un abord un peu fruste. Une longue litanie de statuts émaillée de caractères et d’abréviations bizarres genre @, RT, cc, il y a de quoi faire fuir tata Iphigénie, si, si, celle-là même qui vous hurle à longueur de page Facebook “JAY BESOIN DE PATATES DANS MA FARMVILLE OMG”. Enfin, peut-être pas en ces termes. Pourtant, Twitter est un média fascinant, instantané, qui permet une rapide dissémination de l’information1. Alors, qu’est-ce que c’est, comment ça marche et pourquoi c’est intéressant ?

Voici pour mettre le pied à l’étrier aux débutants.

Le principe

Twitter s’apparente aux statuts Facebook ou MSN : il s’agit, en substance, de raconter ses pensées du moment, ses activités, de partager une trouvaille. “Hou là là, pensez-vous déjà, je suis déjà inondé des status ineptes d’une tonne d’amis Facebook entre ceux qui vont manger une pomme et les autres qui se sont cassés la gueule sur une plaque de verglas lol mdr, je ne vais pas m’ajouter cette pollution supplémentaire.”

Oui, ça se comprend. Sauf que, dans les faits, Twitter fonctionne de manière extrêmement différente, ce qui permet d’améliorer le rapport signal / bruit au maximum.

Plusieurs raisons à cela :

  • Twitter fonctionne par abonnements (follow). C’est-à-dire que si quelqu’un vous intéresse (au hasard, Neil Gaiman ou le Dalaï Lama – tous les deux sur Twitter) et que vous vous abonnez à son flux, rien n’oblige la personne à vous suivre en retour. Vous ne construisez pas obligatoirement un lien personnel à la Facebook ; vous vous comportez comme un lecteur de contenu.
  • Cela veut dire que vous contrôlez vous-même le contenu que vous lisez. Vous pouvez donc vous désabonner comme vous le souhaitez si vous décidez que le contenu offert ne vous intéresse plus, ou si vous avez trop d’abonnements et devez donc faire un tri – on ne peut pas tout lire.
  • Les mises à jour sont de 140 caractères, pas plus.  Comme un SMS (monde d’où Twitter est originaire) : il faut être concis, rapide, ce qui assure une forme d’efficacité.
  • Twitter est un flux. Contrairement à Facebook qui nécessite au minimum quelques minutes de lecture pour suivre l’actualité de vos proches et médias d’intérêt, Twitter n’a pas pour but de servir d’archive. L’information y est périssable extrêmement rapidement : cela n’a pas grand sens de passer en revue les archives d’une semaine (ou alors, c’est que vous suivez trop de monde). Corollaire : si vous avez raté un truc, ce n’est probablement pas grave.

On a vu fleurir ainsi sur Twitter une forme de communication assez particulière, où écrivains, cinéastes, philosophes, amuseurs proposent de véritables historiettes, traits d’humour, instantanés, revues de presse en 140 caractères, aux antipodes des patates pourries de tata Iphigénie. C’est très drôle, ça ne bouffe pas la journée comme un Facebook carnivore, et c’est très détendu comme usage.

L’instant Jérôme Bonaldi (Comment ça marche ?)

C’est assez évident, comme pour tous ces services :

  • On ouvre un compte (bien sûr), avec un pseudo ou votre nom réel (le mien, pour des raisons obscures et inavouables en public, est lioneldavoust).
  • La beauté de la chose, c’est qu’on peut choisir d’alimenter le compte ou pas (on peut également le rendre privé). Vous pouvez parfaitement vous comporter en observateur silencieux, ou réserver vos mises à jour à vos proches, parce que eux sont sincèrement intéressés par la pomme que vous avez mangé le midi et vous offriront une petite bière le soir pour vous consoler de cette foutue plaque de verglas qui a mis votre amour-propre à mal, et que Neil Gaiman, s’il peut vous envoyer toute sa commisération, n’est quand même pas non plus directement concerné.
  • Et vous vous mettez à suivre les gens qui vous intéressent, au fil de l’eau, des rencontres, en examinant ce que les gens ont à dire et en décidant si ça vous intéresse ou pas.

Bien sûr, Twitter n’est pas un monde de solipsistes – c’est un réseau social. Les discussions s’installent, les rencontres se font mais, de par la brieveté nécessaire des mises à jour (140 caractères), tout est très rapide, très immédiat.

En un mot, tout est très simple.

Coutumes et usages

140 caractères, c’est peu pour communiquer le fond de sa pensée. De fait, Twitter échappe pas mal aux psychodrames qui finissent toujours par pourrir les forums et même Facebook, parce qu’on a plutôt tendance à s’accorder le bénéfice du doute. Évidemment, ce n’est pas l’endroit pour une discussion philosophique profonde, mais c’est génial pour un échange rapide de vues et d’informations.

Par commodité, le service a vu naître un certain nombre d’abréviations et de coutumes qu’il est utile de connaître pour comprendre un peu ce qui se passe :

  • @. @ suivi du pseudo d’un utilisateur indique un message public dans la timeline d’un utilisateur : par exemple, si l’on lit chez un utilisateur « @JésusChrist Super la résurrection, tu as fait de moi un croyant », l’utilisateur nommé JésusChrist verra sortir ce message dans sa propre interface (s’il utilise un logiciel plutôt récent) et pourra y répondre.
  • #. # suivi d’un terme est un hashtag, soit un mot-clé concernant le sujet relatif au tweet en question. Par exemple, dans la timeline de JésusChrist, on pourrait trouver « J’ai multiplié les pains olol #miracle ».
  • RT. RT signifie ReTweet : soit un tweet d’un utilisateur retransmis verbatim, parfois avec un commentaire. Par exemple le tweet suivant inclut un commentaire : « Trop fort le mec ! RT @JésusChrist J’ai ressucité, ne vous inquiétez pas, je pars en Suisse soutenir WikiLeaks » À noter que Twitter intègre dorénavant un système intégré de retweet pour gagner des caractères.
  • cc. Peu employé mais utile, pour faire une copie d’un tweet à quelqu’un. Par exemple : « Oups, on a ouvert le caveau, y a plus personne dedans cc @PoncePilate »
  • #FF. Hashtag un peu spécial, FF signifie “Follow Friday”, soit les comptes jugés intéressants par un utilisateur sur la semaine et qu’on encourage ses abonnés à suivre à leur tour (tweeté le vendredi, comme le nom l’indique).

Pour commencer

Il suffit d’aller créer un compte sur le site : Twitter.com. Mon propre profil est donc @lioneldavoust et je serais ravi de vous y rerouver. Quasiment tous les grands sites d’info, éditeurs dynamiques, écrivains créatifs, blogs motivés ont des comptes Twitter. Je n’ose proposer de liste par peur d’oublier quelqu’un, mais n’hésitez pas à faire votre propre marché dans mes abonnements, qui constituent un point de départ probablement pas plus mauvais qu’un autre pour qui s’intéresse à l’imaginaire et aux trucs improbables.

  1. Quand ils ne sont pas soupçonnés de censure – voir ici.
2015-09-23T15:59:43+02:00vendredi 10 décembre 2010|Geekeries|8 Commentaires

Le dernier arrivant

Les autres postent bien des photos de chats et d’enfants, alors :

Ouep, j’ai perdu vingt ans d’avancée technologique, comme ça, d’un coup, en troquant ma vieille souris faiblissante contre un… trackball. Tandis que les souris occupent des rayonnages entiers, entre le modèle à deux boutons, le modèle à trois boutons, le modèle à quatre boutons, le modèle à cinquante-six boutons programmables, le modèle rose spécial fille qui n’ose pas dire qu’elle fait de l’ordinateur olol mdr, le modèle réduit mais pas tant que ça genre ça rentrera dans la sacoche de ton portable, mais j’y rentre déjà des bouquins monsieur, je peux prendre une souris classique, si si je t’assure, prends celle-là c’est plus petit et elle est plus chère, le modèle à néons, le modèle spécial gamer avec capteur à 56 000 dpi poolé toutes les nanosecondes, fiche USB en or, driver certifié par Cray Industries et compartiment à poids ajustable au microgramme – ensemble à multiplier par deux entre les modèles avec et sans fil – tout en ayant l’étrange et tenace certitude de ne jamais arriver à trouver son bonheur parmi tout ce bordel avant de se dire “bon, tant pis, je vais reprendre une G5, comme d’hab” – tandis que les souris occupent des rayonnages entiers, donc, les modèles de trackball se battent en duel (un duel à trois pour être exact, ce qui fait quoi… une truelle ?).

Je n’ai pas plus trouvé le modèle de mes rêves (il n’avait pas de fil, and real men use wire), mais celui-ci convient.

Je n’utilise pas ce dispositif de pointage préhistorique pour le plaisir de me faire du mal, mais justement, pour le plaisir, a priori, de ne pas m’en faire. À force de manier la souris à longueur de journée (sur le poste de travail), j’ai senti naître une douleur articulaire dans l’épaule, ma position étant optimisée pour la frappe au clavier et la souris me plaçant en porte-à-faux à cause d’un accoudoir de fauteuil mal placé. Un type normal aurait changé de chaise ; un geek change de dispositif de pointage. Trackball égale mouvement minimum. Et puis ça oblige mon cerveau à changer d’habitudes, ce qui est toujours cognitivement intéressant. (Nan, en fait, je déconne, je prépare clandestinement ma formation d’opérateur sonar en sous-marin nucléaire. Chut.)

Je m’y suis fait en deux jours, sans trop jurer. Je l’ai fait quand même tomber une fois (acte manqué, je suppose) et la boule s’est délogée, ce qui m’a permis de constater, ô surprise, que ces engins n’étaient pas restés inactifs alors que le XXIe siècle était occupé à exister : les mouvements du dispositif sont recueillis, non pas par des rouleaux comme jadis, mais par… un capteur optique, comme les souris modernes. Nous avons mis vingt ans à nous affranchir de la boule chez celles-ci, et voilà que même chez le trackball, elle devient purement cosmétique. Décidément, l’interface des machines est de plus en plus découplée de leur réel mode opératoire.

Quelque part, ça me rend triste.

2010-11-02T11:07:02+01:00mardi 2 novembre 2010|Geekeries|3 Commentaires

WoW : Cataclysm, cinématique d’intro

OK, faisons les geeks, faisons-nous plaisir et passons en mode fanboy.

Douleur. Supplice. Ma haine brûle à travers les profondeurs caverneuses. Le monde se soulève au rythme de mon tourment. Ses misérables royaumes tremblent sous ma rage. Mais enfin, tout Azeroth se brisera et tout se consumera dans l’ombre de mes ailes.

Bref, il n’est pas content.

Aile-de-Mort était jadis un dragon coolos, protecteur de la terre mais, comme les trois quarts des méchants de WoW, il est un jour devenu fou, corrompu par les trucs qui murmurent dans la terre / la soif de pouvoir / le fait de ne reculer devant rien pour sauver les siens (rayez les mentions inutiles), et, de dragon coolos, il est devenu un psychopathe, mais un psychopathe long de 200 m et cracheur de feu, ce qui compliquerait l’invitation à une éventuelle théorie de groupe (et explique pourquoi, sur Azeroth, on a tendance à traiter la névrose à coups d’épée plutôt qu’à inventer la psychanalyse). Au cours du processus, la forme physique d’Aile-de-Mort s’est mise à se changer en lave en fusion, ce qui lui a posé quelques problèmes de contenance (ha ha), d’où la très seyante armure, mettant bien en valeur son menton, qu’on lui façonne dans la vidéo.

Rien à dire, l’intro est comme toujours parfaitement exécutée et Aile-de-Mort a une GROSSE VOIX comme on l’aime. Néanmoins, côté narration, celle de Wrath of the Lich King était bien plus forte, mais Arthas était un personnage bien plus complexe et intéressant, développé sur des années, qu’un gros dragon qui veut tout péter. Par ailleurs, je commence à trouver la formule “grosse bête qui s’avance lentement vers la caméra – temps de pause – rugissement” vraiment cliché et, depuis que je l’ai repérée, je ne vois plus que ça partout.

Il n’empêche que la colère de la grosse bestiole est bien palpable et voir des régions emblématiques d’Azeroth céder sous son passage – quand on connaît les régions et les conséquences que cela aura – est jouissif. Blizzard, c’est un peu comme un riff de Linkin Park : c’est pas très évolué, mais on s’en fout, c’est diablement bien construit et ça marche. Et puis, j’avoue, le tsunami face à Baie-du-Butin qui emporte le bateau de liaison vers Cabestan, le déferlement dans les Mille Pointes, j’en ai eu la chair de poule.

2010-10-18T10:09:01+02:00lundi 18 octobre 2010|Geekeries|Commentaires fermés sur WoW : Cataclysm, cinématique d’intro

Demander la lune (et l’atteindre à l’échelle)

Canard PC en a parlé dans son numéro 217 en termes élogieux, sur une demi-page entière :

Luna a les qualités pour finir sur Steam contre une poignée d’euros. Jeunes gens, c’est avec plaisir que la rédaction de Canard PC vous attribue la mention “Bien” pour votre travail. – Kahn Lusth

Je peux donc ajouter librement ma voix sans risquer l’accusation éhontée de copinage (car ma chère et tendre a participé au projet, notamment pour le level design).

Au début de son histoire, le jeu vidéo était comme tous les loisirs underground : quelques hallucinés (portant en général des cheveux longs, de grosses lunettes et une barbe) se démenaient dans leur garage pour réaliser leurs rêves et leurs envies. À mesure que le milieu prenait un poids économique, il s’est concentré (mettons à partir de 1995), s’accompagnant d’un appauvrissement de l’innovation en partie lié à l’accroissement des investissements.

Heureusement, avec le développement des jeux Flash et de la dématérialisation, la scène du jeu indé revient en pleine force depuis quelques années, proposant des mécanismes innovants, des ambiances particulières, bref, un retour à l’innovation et à la prise de risques des années 80. La construction d’un tel jeu constitue également une excellente démonstration des compétences d’étudiants. Luna s’inscrit dans cette démarche : réalisé par une dizaine d’étudiants de la formation Gamagora de Lyon en projet de fin d’année, c’est un jeu Flash complet (qui fonctionne donc dans tous les navigateurs, en plus d’être téléchargeable séparément).

Sous une allure mignonne se cache un jeu de plate-forme redoutable au level design très réfléchi. L’argument est simple : pour gagner le coeur de Julie, Jules doit lui apporter la Lune – ce qu’il fera en rassemblant les morceaux d’échelle parsemés dans les niveaux. Mais l’île regorge de dangers : les cubes sur lequel Jules marche s’effritent à chaque passage jusqu’à disparaître et, en bonhomme de papier qu’il est, il doit prendre garde aux éléments, pluie, feu, vent, et s’en servir à son avantage.

Le joueur doit donc étudier la topologie de chaque niveau afin de prévoir intelligemment son trajet. Luna se situe ainsi entre l’habileté requise habituellement dans un jeu de plate-forme et la réflexion attendue d’un puzzle game. Les vieux joueurs penseront à Solomon’s Key ou même à Solstice ; l’habileté et les réflexes ne serviront à rien si l’on n’a pas résolu l’énigme posée par le niveau. Heureusement, la difficulté augmente de façon très progressive, servie par une aide très complète et une jouabilité irréprochable. Enfin, pour les plus mordus, Luna propose un éditeur de niveau permettant de modifier ceux du jeu et de partager les créations les plus retorses.

Je vous invite évidemment à aller tester le jeu : le site de Luna se trouve à l’adresse http://luna-lejeu.fr/ ; les trois premiers mondes sont jouables directement dans le navigateur, et la version complète est téléchargeable gratuitement.

Et si vous avez apprécié le jeu, n’hésitez pas à donner un coup de pouce à des étudiants motivés : votez pour Luna sur le site Ganuta (catégorie jeu vidéo ; il faut chercher la capture d’écran – le site est assez mal foutu). (Oui, c’est la partie copinage de cet article, mais je suis idéalement placé pour témoigner de l’énorme travail investi dans ce jeu. Hah !)

2010-08-25T12:07:04+02:00mercredi 25 août 2010|Geekeries|Commentaires fermés sur Demander la lune (et l’atteindre à l’échelle)

100% Acrylux, non lavable en machine

L’ergonomie du poste de travail est fondamentale quand on passe la journée devant un écran : le mal de dos, les troubles de la vision, le syndrome du canal carpien ne sont pas des maladies d’oisifs, mais de vraies menaces réellement douloureuses et handicapantes qui naissent de mauvaises habitudes de posture et de frappe. Elles guettent bien sûr tout particulièrement le travailleur indépendant qui n’a aucune idée de l’organisation nécessaire ni du matériel à choisir, quand une entreprise, si elle est responsable, réfléchit à l’ergonomie. Le plus vicieux dans ces troubles, c’est qu’une fois déclarés, il est souvent trop tard : le mal s’est installé sournoisement pendant des années et parfois seule la chirurgie peut le résoudre.

Mais entre la théorie idéale et les contraintes de la réalité, il y a parfois un monde, et, notamment, les impératifs de productivité. Tout le monde n’a pas forcément eu la discipline d’apprendre la dactylographie selon les règles, mais plutôt à l’instinct et à l’usage ; rien de pire pour prendre de mauvaises habitudes et se détruire les mains. Et après plus de vingt ans de pratique, ces habitudes sont si difficiles à perdre qu’il faudrait six mois de rééducation – six mois sans l’outil de travail principal – qu’on ne peut, ou ne veut pas forcément investir.

Tu l’auras compris, ô auguste lectorat : c’est aujourd’hui de clavier que je veux parler, conformément à la promesse que j’ai faite de tester l’engin qui est devenu mon nouveau fidèle compagnon au long cours, à savoir : l’Enermax Acrylux.

(suite…)

2010-07-27T09:48:14+02:00mardi 27 juillet 2010|Geekeries|Commentaires fermés sur 100% Acrylux, non lavable en machine

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