Il y a donc bien un problème avec le clavier français-belge des Freewrite, sans promesse de réparation un jour

Résumé des épisodes précédents : la disposition française du clavier belge a changé sans prévenir sur les machines à écrire Freewrite (dont j’ai pu par ailleurs dire grand bien), chamboulant totalement l’emplacement des caractères spéciaux, introduisant des caractères complètement absurdes comme du polonais et de l’islandais, déplaçant ceux qui sont beaucoup plus utiles comme les guillemets et les tirets cadratin et semi-cadratin, et ce sans prévenir les utilisateurs.

Chez moi, ça s’appelle un gros bug, surtout quand l’appareil n’a qu’une seule fonction : enregistrer (dans l’ordre) les caractères pressés sur les touches.

J’ai donc contacté et échangé assez longuement avec le support technique, et j’avais promis un retour ici. Donc : très charitablement, nous dirons que je ne suis pas du tout impressionné par le professionnalisme d’Astrohaus. Je veux dire, sur une machine à écrire volontairement limitée, le clavier est une partie un tout petit peu vitale de l’engin : si on se préoccupe de l’expérience utilisateur, en particulier quant on prétend en avoir méticuleusement conçu chaque aspect à grands coups de gargarisation dans sa newsletter, on fait ultra gaffe à ce genre de choses1.

Eh bien, ça n’est pas du tout le cas.

En résumé, après avoir reçu une réponse générique “ah mais ce changement a été documenté dans les notes de version” (alors non, pas du tout), des relances, il a fallu que j’explique, en détail, par A+B, photos à l’appui, en quoi ça (caractères tapés avec AltGr, ligne par ligne) :

ça n’est pas du tout ça (la même chose sous Mac) :

Donc j’ai carrément fait le boulot de l’assurance qualité à sa place (puisque visiblement personne chez eux n’est fichu de passer une Freewrite en Fr-Be pour faire ce travail). Plus encore : à force de creuser, j’ai fini par me rendre compte que, très certainement, la configuration du clavier Fr-Be de la Freewrite v2 est en réalité celle de Linux (alors qu’elle était celle de macOS jusqu’ici). Ce que personne, là encore, n’a été fichu de déterminer de leur côté. Ou même de s’en soucier.

Selon toute logique, au passage à la v2, l’équipe de développement a pris les pilotes standard de Linux sans se poser de questions, ce qui me rend assez salé quand on ose me répondre, comme le support technique l’a fait : “nous avons pris cette décision pour nous calquer sur les standards des appareils utilisés par le grand public” : alors déjà, non (avec toute l’amitié que j’ai pour les Linuxiens, c’est le système le plus minoritaire aujourd’hui à part peut-être l’Amiga Workbench), et de deux, décidez-vous, les gens : vous avez changé un truc intentionnellement, ou vous n’êtes pas au courant de quoi que ce soit ?

C’est quand même d’autant plus ballot que les touches françaises venues par Astrohaus épousent la configuration de macOS :

Et donc : réponse finale du marketing : “ah ouais, on comprend que c’est fâcheux, c’est noté, mais on est une petite équipe, donc aucune promesse quant à une date où ce sera réglé”. Traduction : on ne s’en occupera sans doute jamais.

La réputation d’Astrohaus en ligne est contrastée : à lire les retours, les expériences avec le support technique et commercial sont soit excellentes, soit extrêmement négatives. Quand on voit le prix de ces machines, le soin que met l’entreprise à recevoir la validation d’auteur·ices, on est en droit d’exiger un soin maniaque apporté à chaque aspect de l’appareil (et puis ça n’est pas comme s’il y avait 36 aspects à suivre sur une Freewrite, foutredieu). Eh bien, ce soin n’est pas ce qui transparaît à travers la confusion (soyons charitables) que j’ai lue dans mes échanges avec les équipes d’Astrohaus.

Je recommandais jadis chaudement les Freewrite, c’est terminé, cette expérience a détruit ma confiance envers l’entreprise : si ce genre de changement peut se produire sans signe avant-coureur, que peut-il arriver d’autre ? Un passage à l’abonnement obligatoire ? Ho ho ho, ça n’est pas comme si ça ne s’était jamais vu.

Bon, maintenant qu’on en est là, que faire ?

Déjà : si c’est encore possible, ne mettez surtout pas à jour vos machines en v2 ! Et : ne mettez pas à jour vos machines tout court, ai-je envie de dire, avant qu’Astrohaus ne reconnaisse qu’on ne traite pas sa clientèle de niche ultra-spécialisée comme si on avait l’envergure de Microsoft.

Si vous cherchez une machine pour écrire sans distraction, envisagez des alternatives encore plus low-tech, comme une vielle Alphasmart, une plus récente Pomera (attention, il n’est pas possible de passer simplement l’une ou l’autre en AZERTY). Ou alors, construisez votre propre solution avec une liseuse Android (genre Onyx) et un clavier, voire simplement avec un iPad, mais on se rapproche dangereusement de l’ordinateur (ce qui éloigne du but premier).

Enfin, si vous êtes fucké·e parce que c’est trop tard (comme moi) et que vous voyez quand même un avantage à utiliser une Freewrite malgré tout ça (comme moi, grmbl), je ne vois qu’une dernière chose : c’est un bon prétexte pour apprendre la configuration clavier Bépo et basculer la Freewrite dessus. J’ose espérer (je n’ai pas testé, je creuserai) que le Bépo est suffisamment standardisé pour que le clavier Freewrite n’y insère pas de caractères tamouls ou des hiéroglyphes de la Basse Époque. Sur abonnement.

Mais en tout cas, si vous faisiez partie du camp “Astrohaus se fout du monde avec ses machines hors de prix”, eh bien bravo, vous aviez raison. Vous pouvez ajouter à votre argumentaire “et en plus ils font n’importe quoi avec leur clavier et sont totalement paumés quand on le leur signale”.

En ce qui me concerne, je regrette de devoir déconseiller dorénavant ces machines. Ou alors, caveat emptor. Force est de constater qu’on ne peut pas faire confiance à la maison mère. Essayez n’importe quoi d’autre de moins cher (on peut aussi encore trouver des MacBook Air 11′ à vil prix en ligne).

  1. C’est clairement un first world problem, mais la Freewrite est clairement une first world machine, donc faut être cohérent.
2024-03-19T05:52:00+01:00mercredi 20 mars 2024|Technique d'écriture|2 Commentaires

Procrastination podcast s08e13 – Écrire la violence physique

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e13 – Écrire la violence physique“.

Une saison toute en intensité, après l’écriture du sentiment, de l’émotion, de la violence psychologique, c’est le tour la violence physique. Quelles implications, techniques et approches possibles ?
Lionel avance d’abord que la valeur du visuel n’est pas à ignorer parmi l’attirail des techniques possibles, et qu’il convient de cerner l’horizon d’attente de son récit pour en placer les paramètres. En effet, la violence représente fréquemment la limite, voire une sortie de ces paramètres. Pour l’écrire, Mélanie insiste sur l’immense valeur du sensorium. Enfin, Estelle rappelle l’importance du pacte de lecture, afin d’avoir conscience de l’impact de la violence du récit sur le lecteur et de ce que signifie sa représentation.

Références citées

  • Street Trash, film de J. Michael Muro
  • Le Vieux fusil, film de Robert Enrico
  • La Ferme aux animaux, George Orwell
  • La série « Game of Thrones », basée sur les romans de G. R. R. Martin.

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-03-14T00:11:17+01:00vendredi 15 mars 2024|Procrastination podcast|0 commentaire

Procrastination enregistre en public : venez poser toutes vos questions sur le métier à l’Ouest Hurlant

Allez, la nouvelle qu’on a annoncée dans la Trilogie du samedi (dernier), c’est que l’invité de la saison 9 du podcast Procrastination… 

… c’est vous.

Pour la première fois, Estelle, Mélanie et moi serons au même festival, à Rennes pour l’Ouest Hurlant les 4 et 5 mai, et nous enregistrerons en public pendant une heure, featuring : vos questions !

Vous avez des interrogations sur le métier d’auteur·ice, sur l’édition, l’écriture, la narration ? Venez nous les poser en direct, et regardez-nous ne pas être d’accord, soit : profitez de trois réponses pour le prix d’une, et construisez la vôtre avec.

Pas de timidité, pas de chichis, si vous vous posez secrètement une question, sachez que vingt autres personnes la partagent, et que la réponse profitera à quarante qui ne s’imaginaient même pas que ça pouvait être intéressant d’y réfléchir. Cette heure passée ensemble sera découpée ensuite en quatre sections qui formera la “conversation au long cours” de la saison 9, diffusée sur 2024-2025.

La date et l’heure de l’enregistrement restent à être annoncées, mais donc : si vous prévoyez de venir à l’Ouest Hurlant, commencez déjà à réfléchir à vos questions ! Et si vous ne prévoyez pas de venir à l’Ouest Hurlant, commencez donc à réfléchir à y venir, heh.

2024-03-11T00:22:40+01:00mercredi 13 mars 2024|À ne pas manquer, Technique d'écriture|2 Commentaires

Les inscriptions à la Masterclass des Imaginales sont ouvertes !

Si vous avez raté les épisodes précédents.

La Masterclass des Imaginales se tiendra cette année les mercredi 22 mai (journée complète) et jeudi 23 mai (matinée) : Sara Doke, Jean-Claude Dunyach et mon humble pomme vous proposons de vous accompagner dans l’apprentissage d’outils et méthodes destinés à porter votre travail d’auteur à un niveau professionnel.

VOUS EMMENER DE L’ENVIE À LA RÉALISATION !

Ces journées de rencontres permettent à d’aspirants écrivains de passer de l’envie, à la réalisation, puis à la possibilité d’une publication.

On trouve un peu partout des propositions de masterclass d’écriture, sur Youtube, dans les publicités sur les réseaux sociaux, l’écriture est devenue accessible à tous. Mais quid de l’accompagnement vers une professionnalisation ? Peut-on se passer d’un chaînon dans l’édition ? Comment se passe la publication d’un manuscrit, comment fonctionne la publication ? Comment présenter un texte à un éditeur ?

Cette session de formation servira à vous armer face à ces questions, à vous informer, vous guider dans le chemin qui passe de la passion à la profession.

Les questions suivantes seront notamment abordées :

  • Gestion de l’information, rythme, conflit… les diverses techniques fondamentales de la narration. Votre public cible est-il adapté à votre texte ?
  • Un premier jet est toujours perfectible, toujours, savez-vous prendre le recul nécessaire ? Quelle édition choisir ? Entre l’auto-édition et la publication à compte d’éditeur, un monde de différences, des obstacles à franchir ?
  • Comment bien vendre votre manuscrit, rédiger un pitch, un argumentaire promotionnel ? Quels sont les droits qui encadrent l’écriture, comment lire un contrat et toucher des droits ?

Cette formation est consacrée aux jeunes auteurs qui savent déjà comment s’articule leur texte, qui ont commencé, voire terminé la narration et souhaitent se lancer dans la publication, comme à ceux qui ont uneenvie dévorante de s’y mettre et voudraient connaître les rouages du métier.Selon vos désirs, nous aborderons tout ce qui concerne le monde éditorial, de l’écriture à la relecture, à la correction, à l’édition, dans uncontexte de conversation entre les animatrices et les participants. Nous vous donnerons des clés et des exercices qui vous permettront d’avancer dans votre projet et d’en connaître l’avenir. Pour cela, nous préférons disposer d’un synopsis et de vos questions pour répondre au mieux à vos attentes.

C’est donc une nouvelle articulation de cette journée et demie de formation qui s’annonce, puisqu’en plus de son travail d’écrivaine, traductrice et journaliste, Sara va apporter toute son expérience avec le monde éditorial en tant que présidente d’honneur du Syndicat des Écrivains de Langue Française !

➡️ Télécharger le dossier de la Masterclass 2024

2024-03-04T00:29:44+01:00mercredi 6 mars 2024|À ne pas manquer, Technique d'écriture|0 commentaire

Procrastination podcast s08e12 – Se documenter pour écrire de la fiction (intéressante)

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e12 – Se documenter pour écrire de la fiction (intéressante)“.

Les recherches sont une activité potentiellement passionnante, mais où il est possible de se perdre sans jamais écrire une ligne… Quelles attitudes, quelles approches à envisager pour réaliser de la documentation quand on veut écrire des histoires ?
Mélanie commence par rappeler qu’il n’est nullement nécessaire de se documenter pour cela, elle en est l’exemple vivant ! Estelle rappelle en effet que tout cela va dépendre du pacte de lecture ; cependant, les recherches seront nécessaires dans le cas de l’utilisation d’un cadre réel comme une période historique. La recherche a par ailleurs ceci de passionnant qu’elle permet de sortir de préjugés inconscients ! Lionel propose son flux de recherches à deux étages, incluant le « Netflix à idées ».

Références citées

  • Brandon Sanderson
  • La Chronique des Bridgerton, série TV de Chris van Dusen (adaptée des romans de Julia Quinn)
  • J. K. Rowling
  • G. R. R. Martin
  • J. R. R. Tolkien
  • Actuel Moyen-Âge

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-03-16T01:35:18+01:00vendredi 1 mars 2024|Procrastination podcast|0 commentaire

Comment relayer automatiquement vos articles sur Bluesky

J’adore Bluesky. Vraiment. C’est tout ce qu’un réseau “social” aurait dû offrir depuis le jour maudit où ils sont apparus sur Terre. Dégager les fâcheux est merveilleusement simple et radical, la vue chronologique empêche toute course à l’engagement, au like, au post viral, et s’il ne se passe rien, il ne se passe rien. C’est Twitter quand c’était rigolo, avec l’esprit des débuts du Net, et une modération efficace entre les mains de l’utilisateur·ice. Pour mémoire, c’est ouvert à tout le monde depuis quelque temps.

Un seul défaut : la jeunesse du réseau implique qu’il est difficile d’y automatiser en particulier le relais de ses articles ou des nouvelles de son site. Le protocole le permet en théorie, mais pour l’instant, je n’ai trouvé aucun plugin WordPress qui fonctionne. J’ai un temps fonctionné avec un service docker tournant sur mon Synology, mais la fiabilité était trop aléatoire à mon goût.

Mais j’ai enfin une solution qui marche : le service DLVR.it. C’est un genre d’IFTTT ou de Zapier limité aux réseaux. Dans les faits :

  • Vous récupérez l’adresse du flux RSS de votre site ;
  • Vous générez un mot de passe spécifique pour application dans l’interface de Bluesky ;
  • Vous dites à DLVR.it de relayer l’un à l’autre.

C’est tout simple, ça fonctionne, c’est gratuit, et on peut même raisonnablement personnaliser l’aperçu des liens. Je n’ai pas d’affiliation sur ce coup-là, je suis juste heureux de partager, parce que, encore une fois, Bluesky, c’est vachement bien.

➡️ DLVR.it

2024-02-26T07:23:59+01:00mercredi 28 février 2024|Best Of, Lifehacking|Commentaires fermés sur Comment relayer automatiquement vos articles sur Bluesky

Marre de payer des abonnements et des mises à jour ? Il y a Setapp.

Autrefois, on disait : there’s an app for that, et le problème de notre époque, c’est que ça entraîne : … and it comes with a subscription. Il faut bien que les développeurs gagnent leur vie, on est bien d’accord, mais des abonnements dans tous les coins pour des apps qu’on n’utilise pas forcément à longueur d’année, ça pèse. Acheter des applications pour une activité de loisir intermittente, aussi. (J’aime faire du code à mes rares moments perdus, mais ça ne justifie pas de payer une licence annuelle pour un client git comme Tower, par exemple.)

Setapp est un idéal moyen terme, et après des soucis de modèle économique qui m’ont fait claquer la porte il y a deux ans, je suis redevenu un client ravi une fois leur maison remise en ordre. Le principe est très simple : c’est un Netflix pour applications. Un seul abonnement, l’accès illimité à 240 programmes dans des domaines extrêmement variés, allant de l’utilitaire dont on ne peut pas se passer (Bartender, BetterTouchTool, Dropzone, Default Folder X, AirBuddy, Yoink…) au gros logiciel de production (Ulysses, Spark, Craft). Toutes les apps sont d’excellente tenue ; pas forcément les meilleures du domaine (je continue à préférer Scrivener à Ulysses pour les sagas, par exemple) mais toutes de qualité, et surtout, couvrant tous les cas d’usage.

Je vous cause de Setapp aujourd’hui parce que j’ai découvert plusieurs excellents services par leur intermédiaire, ou que je voudrais vous causer d’excellentes apps qui se trouvent être disponibles chez eux, et que ça semble les bœufs à mettre avant ma charrette : vous dire où les trouver de façon avantageuse. Même en comptant toutes les licences que j’avais achetées séparément, Setapp est drôlement rentable. Une personne normalement constituée paiera 135 $ US par an, couvrant 1 Mac et 4 (!) appareils iOS. En comparaison, voici le calcul que j’avais conduit en prenant les services ou apps que j’utilise couramment au grand minimum :

App / ServiceCoût ou remplacement à l’année
ProtonVPN60€, remplacé par ClearVPN
Ulysses (pour blogging)40€, inclus
Mindnode (mindmapping)20€, inclus
Aeon Timeline (chroniqué ici)30€, inclus
Due (rappels)10€, inclus
Coût total160€

… on dépasse pas mal le coût de l’abonnement à Setapp normal, et on arrive même au coût de leur formule “Power User” qui couvre 4 (!) Macs (c’est-à-dire deux dans mon cas). Et ça n’est que cinq services…

Mais ça veut dire aussi que ça ouvre l’accès à une ribambelle d’autres applications, qui deviennent par essence gratuites :

  • Je collabore avec L. sur Craft pour notre vie commune ;
  • Gitfox est un client git largement suffisant pour mes besoins ;
  • Coderunner est un éditeur de code suffisant aussi ;
  • L’autre jour, j’avais ponctuellement besoin d’ouvrir une base de données SQLite, je n’ai eu que l’embarras du choix dans Setapp pour trouver un éditeur ;
  • J’ai découvert GetSound, mon nouveau fond sonore de travail favori ;
  • Et ainsi de suite.

C’est donc encore un abonnement, oui, je sais, sauf que c’est quasiment le dernier que vous prendrez (et que ça vous évite d’acheter quoi que ce soit d’autre). C’est comme un abonnement à un service de streaming musical… ça suffit dans 95-100% des cas. À moins d’être très spécifiquement exigeant sur ses outils, on peut sans aucun problème s’abonner à Setapp et ne plus rien utiliser d’autre (il y a deux logiciels de mails, une demi-douzaine d’apps pour travailler le texte, deux ou trois apps de time tracking, d’autres de notes reliées comme Craft ou NotePlan, et j’en passe, plusieurs solutions sont fréquemment proposées par domaine). Mais en plus, Setapp propose pour ainsi dire tous les utilitaires merveilleux qui rendent la vie magique sur Mac (à l’exception notable de Hazel et Alfred, même si des alternatives sont proposées), mais dont le coût peut devenir lourd en mises à jour. Et ça n’est pas de l’app à deux balles, c’est du vrai bel outil dans la quasi-totalité des cas.

Comme dit plus haut, si vous avez une poignée d’apps et de services favoris, vous continuerez à les utiliser (dans mon cas, Scrivener, Alfred, OmniFocus, Focus, Bunch, Keyboard Maestro et Hazel). Mais Setapp en inclut une impressionnante majorité et, dans bien des cas, propose des alternatives tout à fait compétitives.

Setapp est l’équivalent d’une boutique de bonbons pour geeks sous Mac et iOS. Vous en parler me donne en fait la possibilité de reprendre un peu la boîte à outils de l’écrivain, parce que j’y ai (re)découvert des tas de choses pour faciliter la vie créative, et c’est donc l’endroit privilégié pour les obtenir.

À venir, donc.

➡️ Découvrir Setapp gratuitement pendant sept jours

De manière générale, si l’envie d’acheter cet outil (ou l’un des autres présentés sur ce site) vous vient, n’oubliez pas de passer par les liens proposés ici – vous contribuez à financer le temps passé à rédiger ces articles gratuitement. Merci ! 

2024-03-04T00:42:32+01:00lundi 26 février 2024|Lifehacking|2 Commentaires

Procrastination podcast s08e11 – Du bien-fondé des allégories

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e11 – Du bien-fondé des allégories“.

L’allégorie est la représentation d’une idée abstraite par la métaphore ou un symbole ; technique aussi ancienne que la littérature elle-même, il peut être facile d’en faire un usage un peu excessif. Quelle est la place de la symbolique dans la fiction en 2024 ?
Pour Mélanie, elle est intemporelle, indissociable de l’art, car elle s’enracine dans le réel. Néanmoins, elle ne doit pas se faire au détriment des événements purs du récit, qui doivent fonctionner sans elle.
Estelle met en avant les différentes dimensions de la narration, dont la symbolique fait partie, et souligne qu’elle n’est jamais assez forte que lorsqu’elle fonctionne en accord avec l’action et l’émotion.
Lionel formule le piège de l’intellectualisme, où la ruse de la symbolique prend le pas sur l’émotion ; une allégorie réussie est celle sur laquelle on accepte de lâcher prise, en l’offrant au lecteur et en acceptant qu’il ne la voie pas.

Références citées

  • Jean de la Fontaine, La Cigale et la Fourmi
  • Stephen King, « La tour sombre »
  • Le règne animal, film de Thomas Cailley et Pauline Munier
  • The Lobster, film d’Efthimis Filippou et Yorgos Lanthimos
  • Peter Greenaway

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-02-28T08:21:20+01:00jeudi 15 février 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e11 – Du bien-fondé des allégories

Stage en présence ou à distance : Création de mondes imaginaires, techniques avancées (11-12 mai)

Ce stage que je craignais voué à l’obscurité la plus totale est devenu l’un de mes plus populaires, ce qui est génial – merci pour votre confiance. Du coup, l’école Les Mots et moi remettons le couvert pour une nouvelle édition en 2024 : Créer un monde imaginaire, techniques avancées se tiendra les 11 et 12 mai.

Qui ne connaît pas le célèbre « Luke, je suis ton père », le pouvoir terrifiant de l’Œil de Sauron ou encore la devise Winter is coming ? 

Des succès planétaires de Star Wars au Seigneur des Anneaux, de Game of Thrones à Harry Potter, l’imaginaire forme la première culture mondiale, transcendant les générations et les nationalités. 

Parler des « littératures de l’imaginaire » est en réalité un raccourci pour désigner les littératures des mondes imaginaires. Ces réalités fictionnelles peuvent être proches de la nôtre dans le cadre du fantastique ou de la fantasy urbaine, ou bien totalement disjointes comme dans le cas de la Terre du Milieu ou de Westeros. Ce qui régit ce monde, qu’il s’agisse de l’horreur indicible des Grands Anciens de Lovecraft, des systèmes magiques extrêmement poussés et complexes de Brandon Sanderson ou de la science du voyage spatial et des relations entre espèces extraterrestres dans Star Trek, constitue ce que l’on peut appeler « l’hypothèse de monde » imaginaire. 

Or la construction d’un monde imaginaire est une entreprise créative à part entière, mais pour laquelle l’auteur ou autrice doit ménager un équilibre délicat : proposer une réalité complexe, tangible et intéressante, sans pour autant ensevelir l’intérêt de son récit sous l’exposition.

Cet atelier vise à explorer les difficultés spécifiques de cette approche à travers des exercices et techniques opérantes afin d’étoffer ses mondes imaginaires, d’y rechercher de nouvelles occasions narratives, et surtout de dynamiser ses histoires et d’esquiver les pièges les plus courants.

Pour suivre cet atelier il est indispensable : 

● De posséder une familiarité de base avec l’imaginaire et ses genres (science-fiction, fantasy, fantastique), que ce soit sous forme littéraire, cinématographique et/ou ludique.

● D’arriver à l’atelier avec une proposition succincte d’hypothèse de monde imaginaire (une demie-page minimum définissant les grandes règles du fonctionnement de la réalité fictionnelle en question selon les intérêts de l’auteur ou autrice : réalité géographique, physique, magique, ou bien sociale, ou encore un peu de tout cela à la fois). Elle servira de base au travail du stage.

Une pause repas d’une heure est prévue chaque jour de 12:30 à 13h30. Vous êtes libres de déjeuner à l’extérieur ou d’apporter votre repas sur place – un frigo et un micro-ondes seront à votre disposition, ainsi que du thé et café à volonté !

Les inscriptions se font via l’école Les Mots, et tout peut être suivi sur place à Paris, ou bien à distance (ça fonctionne très bien). Comme toujours, les places sont limitées (10 maximum) et cela se remplit déjà, donc si vous êtes intéressé·e, ne tardez pas.

2024-02-10T23:49:26+01:00lundi 12 février 2024|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Stage en présence ou à distance : Création de mondes imaginaires, techniques avancées (11-12 mai)

Pétition des syndicats d’auteurs français pour les conditions de travail du secteur à l’échelon européen

La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et la Ligue des auteurs professionnels, les deux organisations parmi les plus proches des réalités de nos métiers, ont mis en place une pétition à l’attention de l’Europe pour surveiller, améliorer et régulariser les conditions de travail des créateurs et créatrices de la culture, dont les artistes auteurs :

Ce combat est vital alors qu’une résolution pour créer un cadre sur ces questions a été signée en novembre dernier, et les risques que les avancées technologiques comme les algorithmes génératifs font peser sur le secteur doivent être urgemment pris en compte. Si vous êtes soucieux·se de l’avenir des métiers de la culture, votre voix serait la bienvenue :

➡️ Lire et signer la pétition

2024-02-16T07:07:04+01:00mardi 6 février 2024|À ne pas manquer, Le monde du livre|Commentaires fermés sur Pétition des syndicats d’auteurs français pour les conditions de travail du secteur à l’échelon européen

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