La Messagère des corrections

Et voilà :

Mes corrections sont terminées, mes bêta-lecteurs sont passés et ont donné leur avis (qu’ils en soient remerciés !), le manuscrit de La Messagère du Ciel est prêt. Il est donc parti chez Critic pour la lecture éditoriale. Prochaine étape : les révisions en concertation avec l’équipe. Nous sommes donc toujours sur les rails pour la publication en mai 2017.

On ne va pas tourner autour du pot, c’est sans aucun doute le livre à la fois le plus sombre et le plus épique que j’aie jamais écrit. Je parlais il y a un an de fantasy post-apocalyptique, je crois humblement avoir rempli le contrat. L’époque ne porte pas le nom d’Âges sombres pour rien… Mais cela ne veut pas dire que l’espoir est absent ; en plus, je crois que, dans des situations désespérées, l’humour forme la réaction humaine la plus naturelle, et il arrive qu’on se marre dans ce roman (si, si). Sept à huit points de vue principaux plus quelques autres ponctuels, de vrais salopards et des héros du quotidien, des batailles, de l’action, plusieurs théâtres d’opération, de la politique et des complots, plus une ou deux discussions sur les liens entre pouvoir et religion ainsi qu’entre vérité et réalité, je me suis vraiment fait plaisir sur l’envergure du récit. (Et je n’aurais pas pu jongler avec tout ça sans mon fidèle Scrivener.) J’espère que le plaisir sera partagé à la publication ! 

Et il reste encore tellement de choses à dévoiler dans les deux tomes suivants – qui portent actuellement les titres de travail suivant : La Fureur de la Terre (sortie automne 2017) et L’Héritage de l’Empire (sortie printemps 2018). Mais on aura très largement le temps d’en reparler – on va sortir celui-là d’abord…

2017-01-01T17:42:10+01:00mercredi 14 décembre 2016|À ne pas manquer|8 Commentaires

La messagère des corrections

Qu’est-ce qu’y fait Bibi en ce moment ?

Bibi y corrige. Y corrige ça1 :

https://www.instagram.com/p/BM1vl87gUU7/

C’est imprimé en recto seulement (c’est du brouillon), mais quand même. Le bestiau fait 1,2 million de signes pour cinq actes plus quelques annexes, bref, on ne rigole pas.

Le premier jet de La Messagère du Ciel, tome I de la trilogie « Les Dieux sauvages » à paraître à partir de mai prochain, est achevé, et après une première lecture avec annotations et ressenti général, je progresse d’un bon pas dans mes corrections personnelles pour remettre le manuscrit à l’éditeur. (D’ailleurs, si la méthode de travail pour les corrections vous intéresse, petit rappel : certaines des présentations de la masterclass des Imaginales de l’année dernière sont disponibles ici, dont la mienne sur la révision et le renforcement de son histoire.) La cure d’amaigrissement est donc en marche, car j’ai toujours un premier jet un peu verbeux (ce qui s’améliore toutefois de livre en livre) et je sais qu’un manuscrit est appelé à perdre environ 10% de son volume rien qu’à travers l’allégement du style. Je crains toujours de ne pas donner assez de précisions au lecteur, et je me rends bien compte aux corrections qu’il peut très bien se passer moi : on coupe, on coupe, on coupe.

Nous y voilà, donc ! La dernière ligne droite… Avant que les Dieux sauvages ne gouvernent la planète Évanégyre en mai prochain. On y vient petit à petit, et il commence à me démanger de pouvoir partager cette nouvelle série et commencer à échanger dessus.

  1. Désolé, j’ai quelques serfs dans ce roman dont l’expression est approximative.
2016-11-21T18:24:44+01:00jeudi 24 novembre 2016|Journal|6 Commentaires

« Les Dieux sauvages », inspiration musicale : Soundcritters – Beyond the Veil

Donc, alors que j’attaque les corrections de La Messagère du Ciel pour le rendu à Critic, je commence à reconstituer ici et là les inspirations musicales qui ont aidé à m’évoquer l’univers au fil de l’écriture. J’avais fait ça pour Léviathan – c’est une page qui a disparu depuis et que je voudrais remettre sur le site.

Du coup, pour se mettre dans l’ambiance du tout premier chapitre, avec la découverte de Mériane dans les forêts enneigées de Rhovelle…

2016-11-09T09:56:22+01:00jeudi 10 novembre 2016|Journal|Commentaires fermés sur « Les Dieux sauvages », inspiration musicale : Soundcritters – Beyond the Veil

124% (une forme de photo de la semaine)

Okay, quand je suis énervé et que je me donne une to-do list avec comme objectif en béton armé de terminer le roman AUJOURD’HUI (enfin, hier), on ne joue plus.

mdc-final

39 000 signes en une journée, ce n’est pas mon record (qui doit être, de mémoire, de 60 000 signes en finissant à 4h du matin), mais ça reste pas mal. Ainsi se termine pour moi le premier jet de La Messagère du Ciel, premier tome de « Les Dieux sauvages ». Avec un dépassement de signes finalement encore assez raisonnable, surtout que je sais, d’expérience, que mes premiers jets tendent à maigrir aux corrections. (Léviathan : la Nuit avait perdu ainsi environ 20% du volume de son premier jet, même si ce chiffre se réduit de livre en livre, à mesure que je deviens plus précis pour atteindre la cible que je me fixe au préalable.) Il reste une ou deux bricoles à ajouter / rafistoler sur le gros œuvre, mais je peux dire, à toutes fins utiles, que le roman est terminé. Yay ! (En espérant, comme toujours, qu’il en vaille la peine, etc, etc.)

… Du moins jusqu’à ses corrections. Mais c’est une étape beaucoup plus technique sur laquelle je sais que je progresse rapidement. Dans cette phase, je change totalement de casquette : du rôle d’auteur passant d’un chapitre à l’autre et découvrant l’histoire en compagnie des personnages à travers les grandes étapes préétablies du plan, je deviens, en un sens, mon propre ghostwriter. Ma situation est la suivante : je viens de recevoir ce manuscrit sur mon bureau d’un auteur un peu foufou, avec des problèmes à régler, un style à polir, une cohérence à surveiller ; à présent, mon rôle consiste à le rendre présentable tout en sachant qu’on ne me créditera jamais pour ce travail, mais que ce sera « l’autre » qui en retirera les lauriers.

Non, non, ce n’est pas du tout un métier bizarre.

https://www.instagram.com/p/BMWAJ-vgpM9/

2016-11-03T23:00:36+01:00vendredi 4 novembre 2016|Journal|7 Commentaires

Quelques notes de continuité sur « Les Dieux sauvages »

Presque fini. Presque.

Presque fini. Presque.

Alors que le premier jet de La Messagère du Ciel (le premier tome des « Dieux sauvages », la GROSSE trilogie de fantasy post-apocalyptique sur laquelle je travaille et dont le premier volume sortira en mai prochain) s’approche de la fin, je dois me rappeler qu’il pourrait être intéressant d’en parler ! Du coup, si vous suivez l’univers avec les autres livres – je le répète, cela n’a rien de nécessaire pour apprécier la trilogie des « Dieux sauvages », cela forme juste une forme de « bonus » – peut-être que les points de continuité suivants pourront vous intéresser :

  • La trilogie se situe dans le royaume de Rhovelle – soit l’ancien Rhovel mentionné dans Port d’Âmes. Plus de 550 ans séparent les deux récits, mais des noms, ou des parties de ceux-ci, devraient être familiers au lecteur attentif ;
  • Toujours en lien avec Port d’Âmes, Mériane, dont le nom est régulièrement invoqué comme une sorte de figure tutélaire, forme un personnage central de La Messagère du Ciel. (Mais qui est-ce donc ? La réponse dans « Les Dieux sauvages ».)
  • Comme je l’ai dit plus haut, la religion weriste de « Quelques grammes d’oubli sur la neige » se trouve développée en grand détail dans « Les Dieux sauvages », avec son histoire et son influence. Une petite partie du récit se déroule d’ailleurs en Mandre. (Cent soixante ans plus tard. Des choses ont, ahem, changé.)
  • Quelques jouets artech impériaux présentés dans La Volonté du Dragon et La Route de la Conquête font évidemment quelques apparitions. Mais ils ont bien changé, eux aussi. La faute à l’Apocalypse, vous comprenez…

Je répète et j’insiste, « Les Dieux sauvages » forment un ensemble narratif parfaitement indépendant comme toujours dans le cas d’Évanégyre. Des petites passerelles se dissimulent juste ici ou là pour le lecteur attentif, qui pourra reconstituer un tableau plus vaste. Mais « Les Dieux sauvages » formera un très bon point d’entrée initial dans l’univers, au même titre que tous les autres récits, livres ou nouvelles ; les passerelles s’étendent dans les deux sens. (La Messagère du Ciel mentionne d’ailleurs deux ou trois petites choses sur Évanégyre qui n’ont encore été mentionnées nulle part pour l’instant…)

2016-11-02T09:31:12+01:00mercredi 2 novembre 2016|À ne pas manquer|4 Commentaires

Plus de la moitié des Dieux sauvages ?

LDS-582kEn juillet, j’ai eu l’immense plaisir de participer aux Rencontres de l’imaginaire de Brocéliande, dans le superbe cadre du château de Comper ; c’était l’occasion de revoir la belle équipe d’Elbakin, qui propose un reportage sur l’événement, et j’y parle un peu du projet en cours, la trilogie « Les Dieux sauvages », et son premier tome La Messagère du Ciel.

Du coup, vu que j’approche des deux tiers théoriques du premier jet, je pense qu’il commence à être temps d’en parler un peu, et un peu plus souvent. J’ai toujours du mal à parler des projets en cours, parce qu’on ne sait jamais si ça vaut tripette (ni même tripe) avant la lecture de l’éditeur.

Mais vu que le point médian est théoriquement franchi, je pense que je peux dire au moins ce qui suit : ça avance à un rythme soutenu (objectif de 20 000 signes quotidiens pour l’instant). C’est probablement mon projet le plus ambitieux à ce jour : une demi-douzaine de personnages point de vue (dont tous n’ont toutefois pas le même temps à l’antenne), à une époque dure d’Évanégyre, les Âges sombres. Bien sûr, la trilogie formera comme toujours un ensemble indépendant, qui pourra se lire sans connaître Port d’Âmes ou La Route de la Conquête.

Il s’agit donc de fantasy post-apocalyptique, qui revisite en filigrane le mythe de Jeanne d’Arc. Cela parle forcément beaucoup de guerre et de religion, mais aussi, plus en profondeur, de convictions, de foi, de morale et de liberté, à travers une guerre longue, difficile et pour ainsi dire perdue d’avance. J’avoue qu’il est assez amusant d’avoir un personnage qui dispose d’une ligne directe avec dieu et qui peut lui poser toutes les questions qu’il souhaite, comme lui jeter toutes ses aigreurs au visage. La Messagère du Ciel reprend le cadre de la religion weriste introduite dans « Quelques grammes d’oubli sur la neige » (le dernier texte de La Route de la Conquête), laquelle est puissamment patriarcale, ce qui m’amène aussi à parler de sexisme dans les traditions. La narration est résolument dure, post-apo oblige, mais cela entraîne aussi des personnages avec des caractères bien trempés, voire carrément désabusés. Le cadre est, pour l’heure, médiéval, mais c’est Évanégyre : il y a toujours une ou deux machines magiques, reliquats de l’Âge d’or, qui surgissent au détour d’une scène.

C’est très enthousiasmant pour moi de commencer à relier les points. Avec La Volonté du DragonLa Route de la Conquête et Port d’Âmes, je n’ai fait qu’avancer dans la chronologie ; avec « Les Dieux sauvages », je me place volontairement entre des récits existants, ce qui me permet d’élargir encore l’univers et de lui donner, je l’espère, davantage de souffle.

2016-10-02T18:26:33+02:00lundi 22 août 2016|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Plus de la moitié des Dieux sauvages ?
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