Ce qu’on fera pendant l’atelier “Techniques avancées de création de mondes imaginaires”

Les toutes dernières places restent à prendre pour l’atelier qui se déroulera en présence à Paris ou à distance s’évaporent rapidement ; pour vous hyper un brin, voici un petit mot avec Axel des Mots (il en a donc davantage) concernant la sauce à laquelle tout le monde sera mangé pendant ce stage intensif.

2024-04-20T09:59:22+02:00lundi 22 avril 2024|Entretiens, Technique d'écriture|0 commentaire

Du 27 au 31 mai 2024 : Retraite créative sur le conflit narratif

Je suis enchanté de retourner en mai prochain chez Parenthèse Tiny House, pour proposer à nouveau une retraite créative d’une semaine sur le conflit narratif !

Bibi ne démontre pas une prise de sumo, mais le conflit frontal

Parenthèse, c’est un site sublime, une forêt de 5 hectares à un jet de pierre de Paris avec des habitations miniatures dans le silence et la nature pour se ressourcer, un contexte en plus forcément propice à la création. Et justement, j’ai le plaisir de proposer un stage intensif autour de ma notion favorite, le conflit narratif, soit la chair même des histoires.

Chaque journée s’organise autour de temps réguliers :

  • De la théorie ;
  • De l’écriture, avec notamment un long exercice quotidien à réaliser dans son habitation pour avoir le temps de se concentrer (ce qu’il est quasiment impossible de faire dans les ateliers d’écriture classiques) ;
  • Des temps de conversation et de débriefing en groupe ;
  • Et des temps de respiration si l’on désire, notamment d’activités autour de la nature à Parenthèse.

Tout le programme est disponible sur le site de Parenthèse, ou bien ci-dessous :

➡️ Découvrir le programme de la retraite et réserver (10 places disponibles)

2024-03-27T01:16:13+01:00lundi 18 décembre 2023|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Du 27 au 31 mai 2024 : Retraite créative sur le conflit narratif

Procrastination podcast s08e04 – Faire la chronologie d’un récit

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e04 Faire la chronologie d’un récit“.

Cette quinzaine, Procrastination rentre dans le détail technique de cet outil fréquemment recommandé : quels outils, quelles méthodes pour construire la chronologie de son récit ? Lionel (qui essaie très fort de ne pas transformer l’épisode en panégyrique pour Aeon Timeline) propose de l’utiliser pour la construction a priori, tant que pour vérifier la cohérence des fils narratifs a posteriori. Estelle ajoute à cela les ruptures intéressantes que le récit peut proposer, comme les retours en arrière et sauts en avant ; la chronologie peut ainsi s’avérer un outil précieux pour dynamiser sa narration. Mélanie rappelle qu’on peut aussi toujours écrire des récits qui permettent de faire l’abstraction de tout ce bazar !

Références citées

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2023-11-15T08:10:21+01:00mercredi 1 novembre 2023|Procrastination podcast|2 Commentaires

Les deux bases techniques minimales pour écrire de la fiction : point de vue et temps de narration

Et croyez bien que je suis circonspect en écrivant ça, mais après un certain nombre d’ateliers d’écriture, force m’est de constater qu’il est important d’en parler.

Je suis circonspect là-dessus parce que j’ai un souvenir gravé au fer rouge dans ma mémoire. Je devais avoir dix-sept ans, en route pour des études scientifiques, et nous traînions entre copains et copines dans un bar à boire des cocktails de fruits. (J’aimerais bien vous dire que c’est un prude euphémisme pour cacher quelque chose de beaucoup plus rock’n’roll, mais non : nous buvions vraiment des cocktails de fruits. Sans alcool.) Alors que du haut de nos vingt ans à venir nos études nous contemplaient, nous nous sommes évidemment mis à causer rêves et futures hautes responsabilités gouvernementales, et j’ai avoué mon envie d’écrire, et peut-être de faire carrière, si cela pouvait se présenter.

Notez bien : je faisais des études scientifiques. (De garçon.) Il y avait avec nous des filles. (Qui faisaient des études littéraires.) (C’était le siècle dernier. À l’époque, on n’avait pas Internet et nos téléphones portables fonctionnaient avec des antennes télescopiques dans un rayon de 10m autour de leur base. Nous étions des sauvages.) L’une d’elles, promise à une vraie carrière de lettres, elle, a répondu ce qui suit à ma visiblement tragique candeur : “Quoi ? Tu ne peux évidemment pas faire ça, et tu ne peux pas décemment l’imaginer ! Tu n’as pas lu tout ce qu’il y a à lire pour pouvoir t’octroyer le droit d’écrire, et évidemment, tu ne pourras jamais espérer rattraper et acquérir tout ce bagage.”

(On en sait, des trucs, à dix-sept ans.)

Heureusement, la Providence (et un léger esprit revanchard de ma part) en ont décidé autrement. (Surtout le fait qu’écrire de la fiction recouvre un métier différent que celui d’essayiste.) Oui, il est indispensable de lire pour écrire, peut-être avant toute chose parce qu’il est étrange de ne pas avoir le goût de la forme littéraire que l’on entend pratiquer, mais il n’arrive jamais un moment où l’on peut dire “j’ai lu 32678 bouquins, j’ai fini le game, je vais maintenant écrire Germinal” – on peut écrire n’importe quand, mais il faut lire en parallèle.

Donc. Les bases techniques minimales pour écrire de la fiction : c’est avec grande circonspection que je vous le dis. Mais si la fiction littéraire passe par le langage, elle est nécessairement empreinte de codes fondamentaux qu’il est indispensable de posséder avant d’espérer construire davantage. Non, ce n’est pas l’orthographe, ce n’est pas la typographie, ni même (tout au contraire) la mise en page de votre livre électronique. Oubliez la tension narrative, les dialogues, les descriptions, la gestion du rythme, les conflits complexes, la construction de monde imaginaire, si vous ne possédez pas deux choses :

  • La gestion du point de vue,
  • Les temps de narration.

La gestion du point de vue concerne les règles fondamentales par lesquelles le récit va transmettre son information, or dans la fiction, qui passe donc par le langage écrit, il n’y a rien qui ne soit pas information. Un auteur qui ne fait pas l’effort de se familiariser avec ce code (quitte à s’en affranchir ensuite, mais pour s’affranchir de quelque chose, il faut le maîtriser) est condamné à produire des textes flottants, incapables de concentrer l’attention du lecteur et de la guider subtilement pour produire les effets souhaités. Un choix de point de vue n’est jamais neutre (même s’il peut être inconscient, et même si le point de vue lui-même peut être neutre, mais c’est déjà un choix de narration). Donc : autant choisir, puis garder la main, sur la forme narrative qui servira le projet.

Les temps de narration (que vous écriviez au présent ou au passé simple / imparfait) représentent l’autre versant de la gestion de l’information : ils sont directement liés au rythme, au ton et à l’enchaînement relatif des événements. Il y a ce qui se passe avec la narration, la vitesse à laquelle cela se passe, ainsi que ce qui s’est passé avant, voire après relativement à l’action. Être flottant là-dessus, c’est potentiellement détruire la logique même des événements de l’histoire au niveau le plus fondamental : le temps.

Couv. Xavier Collette

La bonne nouvelle, c’est que cela s’acquiert très facilement. Vous avez la quasi-assurance de voir ces codes correctement employés dans n’importe quel livre publié de façon respectable. Si vous voulez écrire, vous avez des livres chez vous (et si vous n’en avez pas, commencez par acquérir le goût de lire, voir plus haut). Ouvrez-les, regardez comment c’est fait. Des pages web et des résumés sur ces notions, on en trouve partout sur Internet (à commencer par ici). Le Comment écrire des histoires d’Elisabeth Vonarburg propose un excellent panorama du point de vue. Dans mon propre Comment écrire de la fiction ?, même si je voulais traiter le moins possible de la langue elle-même pour me concentrer sur la scénarisation, j’en parle aussi, aussi concisément que possible, mais je ne pouvais pas faire l’impasse dessus.

Ces deux notions sont loin d’être suffisantes, et si l’on aime creuser la technique littéraire, on peut l’étudier toute sa vie. Mais : si vous cherchez un point de départ technique dans votre parcours d’auteur•rice, ce sont ceux-là.

2022-11-21T06:00:53+01:00lundi 28 novembre 2022|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Les Mots ont un nouveau site web

Non pas que l’ancien était mauvais, loin de là, mais le nouveau s’est offert une petite couche de peinture fraîche bien agréable, et reflète l’ouverture de l’école à davantage de modes narratifs, comme le podcast, et l’accompagnement éditorial proposé depuis quelque temps.

J’en profite pour rappeler qu’il reste encore quelques places pour l’atelier de rentrée en visio “Écrire un roman fantastique” (en réalité, d’imaginaire, on couvrira les trois genres). Si vous hésitiez, ne tardez pas !

2022-09-24T02:59:25+02:00mercredi 28 septembre 2022|Le monde du livre|Commentaires fermés sur Les Mots ont un nouveau site web

Pièges et difficultés du point de vue omniscient

Le point de vue omniscient (cf inventaire des points de vue) attire souvent dans la narration : c’est vrai que la capacité de pouvoir sauter à l’envi dans la tête de chaque personnage, de prendre autant de distance ou de proximité avec eux qu’on le souhaite est tentant. L’intention louable est la liberté, et la capacité de dramatiser chaque action de la façon la plus efficace. L’intention plus problématique, qui apparaît de temps à autre en atelier, consiste à vouloir esquiver les contraintes des points de vue de narration plus classiques. Or l’expérience tend à montrer qu’en art, quand on veut s’affranchir d’une difficulté, on finit souvent par s’en créer une plus considérable encore.

Je viens ici, auguste lectorat, descendant de ma montagne avec sur mon iPad les tables des peut-être-lois-mais-pas-vraiment-vous-faites-ce-que-vous-voulez (consignées dans Airtable) te dire que, eh bien, le point de vue omniscient n’est pas une idée si géniale que ça dans un grand nombre de projets.

Le point de vue est une des règles du jeu les plus fondamentales que le récit propose (promesse narrative) : il décrit par quel artifice l’information sera transmise. Or, la littérature n’est que de la transmission d’information, puisqu’elle repose sur le langage. Dès lors, le point de vue omniscient entraîne un problème de taille si l’on n’est pas prudent·e (et/ou expérimenté·e) : en autorisant les basculements arbitraires de narration, il peut donner l’impression de tricher avec ses propres règles (ou de n’en avoir aucune), ce qui brise l’implication du lecteur qui ne sait pas à quoi se rattacher et dans quoi s’investir émotionnellement.

Ce qui entraîne une difficulté considérable : il est compliqué, avec une narration omnisciente, de faire monter une tension narrative. En effet, celle-ci repose très souvent sur l’information incomplète des personnages : Jean-Eudes m’aime-t-il ? Y a-t-il un tueur en série au coin de cette rue sombre ? Saroumane est-il du côté des gentils ?

Habituellement, le lecteur ignore les réponses parce que les protagonistes, sur qui la narration est centrée, l’ignorent. Et donc, il les désire, pour savoir comment l’histoire va se dénouer. En revanche, le point de vue omniscient fait voler en éclats la rambarde précieuse qui donne à l’auteur une raison parfaitement acceptable de cacher tout ça : si la narration n’a pas de règle intrinsèque (autre que l’arbitraire) pour cacher les sentiments de Jean-Eudes, la présence de Jack l’Éventreur dans l’ombre ou les allégeances géopolitiques réelles de Saroumane, alors elle devrait les donner, ce qui pète tout de suite le game. Et si elle ne le fait pas, le lecteur se sent floué.

Comme avec tout, c’est bien sûr un effet que l’on peut vouloir rechercher, mais on tombe alors davantage dans le post-moderne ou l’expérience littéraire que dans la fiction pure. (Éventuellement dans la tragédie.) Et d’ailleurs, en général, le point de vue omniscient rattrape le déficit de tension narrative en suscitant l’intérêt d’une autre façon, comme un commentaire sur les événements, souvent humoristique ou satirique. C’est valide, évidemment, mais ça n’est pas du tout la même chose qu’écrire une aventure ou une romance : les enjeux reposent moins sur le destin des personnages que ce qu’ils représentent.

Notons que le point de vue omniscient est résolument distinct du roman choral, dont on a parlé ici (le roman choral emploie une succession de points de vue limités et contenus, donnant au lecteur une vision plus globale du récit, mais toujours incomplète).

2022-09-24T02:58:41+02:00lundi 26 septembre 2022|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Donnez de l’impact à vos textes en supprimant les verbes d’indirection

L’indirection, c’est un horrible anglicisme venu du monde de la programmation : c’est une technique pour accéder à l’adresse d’un objet. Dans le monde réel, ça pourrait donner ça : au lieu de dire “le ministère des Armées”, on dirait “le ministère installé rue Saint-Dominique à Paris”. C’est exact, mais ça nécessite quand même un petit effort mental pour savoir de quoi on parle. C’est indirect. (Je précise que l’expression “verbe d’indirection” n’existe absolument pas dans l’analyse littéraire respectable, c’est juste mon propre terme pour le truc.)

Le rapport avec l’écriture de fiction ? Tous les verbes qui induisent une médiation entre l’action et les personnages créent le même effet indirect. Comparez :

Jean-Eudes vit que le compte à rebours de la bombe n’indiquait plus que sept secondes.

Avec, pour la même action exactement :

Le compte à rebours de la bombe n’indiquait plus que sept secondes.

Niveau tension, c’est quand même autre chose. Dès que l’on place un intermédiaire entre l’action et le personnage, et donc le lecteur, on éloigne les événements – c’est mécanique. Donc, ils perdent en impact. Dans vos relectures, pensez-y : passer le point de vue en induit est une manière très simple et efficace de donner de l’immédiateté à votre action.

Bien sûr, c’est comme tout, ça n’est pas forcément à systématiser. Si vous avez bien compris l’effet, vous pouvez choisir dans certaines circonstances, au contraire, de désirer une indirection pour établir une distance clinique, ralentir le rythme, que sais-je encore.

Dans ce contexte, l’indirection était peut-être indiquée.
2022-09-03T02:00:54+02:00jeudi 8 septembre 2022|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Donnez de l’impact à vos textes en supprimant les verbes d’indirection

Une semaine de retraite d’écriture en pleine forêt, pour appréhender la trame des histoires (17-21 octobre, COMPLET)

Je suis super enthousiaste d’avoir été invité par Parenthèse à proposer ma toute première retraite d’écriture en pleine nature : du 17 au 21 octobre, venez vous déconnecter des exigences, des soucis, du quotidien pour vivre en tiny house, vous immerger dans votre écriture et appréhender la nature profonde des histoires (si vous suivez un peu ce vieux blog, vous savez qu’il s’agit d’une de mes marottes : le conflit narratif).

Le concept : dans la région d’Orléans, Parenthèse propose des tiny houses en forêt (3000 m2 de nature par habitation) pour se ressourcer, et organise ponctuellement des retraites créatives. Autour de cours théoriques, de temps de création et d’échange en groupe, c’est l’occasion de se concentrer sur son art, mais aussi de vivre au temps de la nature autour des activités proposées par Parenthèse.

La retraite que je propose pour ma part portera sur la nature fondamentale des histoires, le conflit narratif :

Durant cette retraite créative d’écriture, Lionel Davoust partagera son enseignement précieux sur un enjeu fondamental du récit : le conflit. Au cœur de la forêt d’Orléans, l’écrivain proposera d’explorer les mécanismes de narratologie. Car dans une histoire, tout est conflit : tensions d’où naissent interactions, progressions narratives et scènes romanesques. Entre cours théoriques, moments d’écriture en solitaire et mises en commun, Lionel Davoust propose une occasion unique d’approfondir sa pratique de l’écriture et de se construire de solides outils d’analyse.

Les journées s’organisant à peu près sur ce modèle :

  • Le matin :
    • cours théorique sur un aspect spécifique de la notion,
    • suivi d’un temps rapide d’écriture,
    • puis de mise en commun,
    • et enfin d’une proposition d’écriture plus complexe… 
  • L’après-midi :
    • écriture à son rythme en solitaire autour de la proposition donnée en fin de matinée ;
    • vie sur Parenthèse, autour des diverses activités proposées en lien avec la nature, le développement durable, l’éco-responsabilité ;
    • retour et mise en commun sur l’exercice de l’après-midi.

Pour en savoir plus : le programme complet de la semaine est disponible ici en PDF.

Le tarif pour une semaine est de 850 euros, incluant :

  • la retraite, évidemment
  • l’hébergement sur place
  • les petits-déjeuners et déjeuners

Pour réserver, c’est par ici !

C’est la première fois que je peux conduire un stage d’écriture en présentiel sur une durée plus longue qu’un simple week-end ; j’espère que le concept vous plaira et que nous serons nombreux·ses à partager cette aventure !

Pour en savoir plus : le site de Parenthèse.

2022-08-30T10:18:11+02:00lundi 22 août 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Une semaine de retraite d’écriture en pleine forêt, pour appréhender la trame des histoires (17-21 octobre, COMPLET)

L’écriture, ce muscle à entretenir + le but des “conseils” d’écriture [entretien vidéo]

Un super grand merci à SyFantasy de m’avoir proposé une longue et belle interview aux Imaginales autour de Comment écrire de la fiction ? Rêver, construire, terminer ses histoires !

En 25 minutes, on clarifie les notions de conflit en narration, de nature des histoires et de discipline. C’est également (merci) l’occasion pour moi de clarifier une bonne fois, j’espère, la place des conversations sur la technique narrative et le rôle d’un bouquin tel que Comment écrire de la fiction ? : le but ultime, c’est d’écrire ce qu’on souhaite avec le maximum de plaisir et de compétence.

2022-07-11T08:34:05+02:00lundi 11 juillet 2022|Entretiens, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur L’écriture, ce muscle à entretenir + le but des “conseils” d’écriture [entretien vidéo]

Procrastination podcast s06e19 – L’oralité dans l’écrit

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s06e19 – L’oralité dans l’écrit“.

La littérature est appelée d’abord à être lue, ce qui implique un usage du langage différent de sa finalité première : la communication orale. Comment, par conséquent, donner convenablement une illusion d’oralité dans le langage écrit ?
Mélanie, dans son expérience d’intervieweuse, fait part de la difficulté à retranscrire un entretien pour qu’il sonne juste ; cela implique une réécriture partielle pour que la lecture soit agréable. Cet effet d’illusion s’applique bien entendu au dialogue.
Estelle renchérit avec son expérience de scénariste, et propose une astuce pour parvenir à cette justesse : envisager, peut-être, de la retenue par exemple à l’oralité stricte.
Lionel étend le principe à la narration fortement centrée sur les points de vue, avec l’importance de la voix du personnage, mais aussi de sa narration.

Références citées

– Gudule (Anne Duguël)

– Frédéric Dard

– Léo Malet

– Jean Genêt, Notre-Dame des fleurs

– William Faulkner, Le Bruit et la fureur, Tandis que j’agonise

– Albertine Sarrazin

– J. D. Salinger, L’attrape-cœurs

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2022-06-29T10:11:09+02:00mercredi 15 juin 2022|Procrastination podcast|2 Commentaires

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