Toutes les rediffusions des tables rondes de Nice Fictions sont en ligne

Et c’est quand même très chouette – tout le programme de Nice Fictions étant disponible en hybride (sur place ou à distance) et diffusé en temps réel, vous pouvez dès maintenant tout revoir et vous podcaster. Rendez-vous sur le site pour contempler le menu de ce buffet à volonté de l’intellect et de l’imaginaire, et en faire bombance ! (Je suis lyrique si je veux. Si Rabelais avait vécu à notre époque, Gargantua bingerait des festivals d’imaginaire.) (Ça n’engage que moi.)

Pour mon humble part j’avais participé à deux d’entre elles, disponibles ci-dessous.

Écriture, jardiniers vs architectes

IA et arts

2023-06-04T08:53:16+02:00lundi 5 juin 2023|Entretiens|Commentaires fermés sur Toutes les rediffusions des tables rondes de Nice Fictions sont en ligne

Les actes du colloque universitaire des Imaginales 2020 sont disponibles

Game of Thrones, un modèle pour la fantasy ? est un épais volume rassemblant les interventions des chercheurs et chercheuses en littérature réalisées au cours du colloque universitaire organisé par les Imaginales en 2020 :

Au printemps 2019, la diffusion de la dernière saison de la série télévisée Game of Thrones a l’effet d’un tsunami dans le paysage culturel mondial. On peut désormais, et sans doute pour longtemps encore, observer les traces laissées par son passage. L’objectif de ce livre est d’établir un premier bilan collectif sur ce que le succès de la série mais aussi des romans de George Martin ont pu apporter à la manière dont la fantasy est perçue. Dans quelle mesure le phénomène GoT a-t-il transformé la fantasy ?

Entre articles et interventions d’auteurs, ce livre vous replonge dans l’univers de cette série mythique et dans la fantasy telle qu’elle est désormais.

Contributions de Maureen Attali, Tasnime Ayed, Florian Besson, William Blanc, Yann Boudier, Marie-Lucie Bougon, Justine Breton, Florian Favard, Vivien Feasson, Marie Kergoat, Romain Mathieu, Laura Muller-Thoma, Aurélie Paci, Thierry Soulard et Anne Besson.

Le livre sera bien entendu disponible aux Imaginales dans quelques jours ; j’avais eu l’honneur d’apporter une minuscule pierre à l’édifice (une pierrette, disons) (sans pot au lait) en participant à la table ronde auteurs et autrices au sujet de l’influence de l’œuvre de Martin dans le genre (intervention disponible sur YouTube).

Le livre sort aux éditions ActuSF, et notez que pour encore 24 heures, toute commande sera dédicacée par les intervenantes et intervenants !

➡️ Plus d’informations et commander

2021-10-22T18:23:18+02:00mardi 12 octobre 2021|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Les actes du colloque universitaire des Imaginales 2020 sont disponibles

Cette semaine, venez aux Imaginales à Épinal !

Ho boy, comme on dit au Québec : on l’a attendue, cette édition ! Le grand festival d’imaginaire de l’Est peut enfin se tenir, et c’est là, maintenant tout de suite ou presque, c’est-à-dire à partir de jeudi, jusqu’à dimanche, à Épinal.

Affiche Stéphane Fert

Avec un très chouette programme à nouveau, une centaine d’auteurs et autrices invité·es, un immense programme de tables rondes, de rencontres, de dédicaces… à découvrir sur le site officiel. Petite modification cette année pour les habitué·es : en raison des normes sanitaires actuelles, les lieux de débat seront répartis à travers la ville et plusieurs bulles du livre plus petites seront érigées pour faciliter la circulation des personnes. Mais tout reste très accessible notamment à pied.

J’aurai le plaisir (et parfois même l’honneur et la responsabilité) d’intervenir sur les sujets suivants :

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D’autre part, pour mémoire, L’Impassible armada sort enfin et sera disponible en avant-première lors du festival :

Couv. Victor Yale

À très vite en personne, pour profiter à nouveau d’une des plus grandes et belles fêtes de l’imaginaire de l’année !

➡️ Site officiel, programme et infos pratiques

2021-10-18T18:27:28+02:00lundi 11 octobre 2021|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Cette semaine, venez aux Imaginales à Épinal !

Retrouvons-nous aux Utopiales ce week-end [EDIT : annulé]

EDIT : Malheureusement… 

Je salue à chaque fois les organisations d’événements, petits et grands, qui se tiennent par le temps qui courent (ainsi que celles d’événements annulés au dernier moment contre leurs précautions et leur volonté – c’est un véritable crève-cœur) : il doit falloir donner véritablement des garanties signées de son propre sang et engager une responsabilité monstrueuse.

Bravo et merci, donc, à toutes les équipes des Utopiales qui se tiendront ce week-end à Nantes. Une édition forcément un peu particulière, placée sous le signe d’une jauge et d’une programmation réduites, mais totalement gratuite. Merci au festival et à la ville de Nantes de proposer cette initiative dans ce cadre pour soutenir la chaîne du livre. Bien entendu, le cadre sanitaire est renforcé et les modalités sont adaptées à la situation : voir toutes les informations pratiques (attention, toutes les réservations doivent être faites à l’avance, il n’y a pas de billetterie sur place).

Affiche Alex Alice

J’aurai pour ma part le plaisir d’y être présent sur toute la durée publique, de jeudi à dimanche (29 octobre – 1e novembre). Bien sûr, la réédition de La Messagère du Ciel en poche sera là, et j’ai l’honneur d’apparaître dans l’anthologie de l’année (pour mémoire, vous avez jusqu’à mercredi pour commander vos livres dédicacés chez ActuSF, dont l’anthologie).

La programmation est disponible en ligne et PDF. J’interviendrai sur les débats suivants (les numéros servent à les référencer pour les inscriptions à l’avance) :

  • Jeudi 29 octobre, 10h, Salle Hypérion : Grammaire inclusive : de quoi la langue est-elle le signe ? (n° 002)
  • Jeudi 29 octobre, 14h30, Salle CIC Ouest : Cartographies (n° 021)
  • Vendredi 30 octobre, 10h, Salle Hypérion : L’indice du complot (n° 048)
  • Dimanche 1e novembre, 12h, Salle Hypérion : No way to go (les mondes perdus) (n° 149)
  • Dimanche 1e novembre, 15h30, Lieu Unique Atelier 1 : Paléographie graphologie (n° 163)

Pour ce qui est des dédicaces, trois créneaux prévus dans l’espace librairie :

  • Jeudi 29 octobre, 11h15-12h15
  • Vendredi 30 octobre, 11h15-12h15
  • Dimanche 1e novembre, 13h15-14h15

À ce week-end, donc, avec gestes barrières et masques, mais sourires dessous et livres à la main.

2020-10-28T21:10:48+01:00lundi 26 octobre 2020|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Retrouvons-nous aux Utopiales ce week-end [EDIT : annulé]

Worldcon 2019, jour 1

… soit compte-rendu de la journée d’hier.

Observation 1 : j’ai visiblement choisi le seul hôtel de tout Dublin qui ne fait pas d’oeufs bacon au petit-déj.

Observation 2 : ne pas prendre de sac pour la journée en se disant « boaaaah ils en fourniront bien à l’accueil » est une réflexion idiote.

Observation 3 : 30’ à pied pour aller à la convention, c’est « ça se fait » quand tu réserves, « ça passe » quand tu y vas, « ah bon un peu pfouh quand même » quand tu dois rentrer d’une longue journée.

Observation 4 : la Worldcon, c’est toujours génial.

ACCUEILLI PAR LA DELOREAN DE RETOUR VERS LE FUTUR BON DIEU
Mes partis-pris géographiques sont dignes d’un grand écart facial (le ruban noir est pour la convention de Wellington en 2020)

C’est ma quatrième et je commence à avoir mes marques : l’immense programme de tables rondes, animations et conventions (il n’est pas rare d’avoir 10 éléments en parallèle sur le programme), la grande dealers’ room avec tout le merchandising de tes rêves et des bouquins splendides et pas chers, les animations pour enfants qui ont l’air trop chouettes que tu les jalouses intérieurement de pas avoir leur âge, et puis surtout l’ambiance amicale, les gens de tous horizons et de toutes nationalités qui engagent la discussion dans la rue ou les couloirs en voyant ton badge, les cosplays prodigieux (love aux deux personnes en combinaison de la Beratnas Gas), les thèmes de discussions allant du très sérieux social, économique, scientifique au réjouissant loufoque.

J’avoue que je termine cette journée passablement rincé (trois tables rondes quasiment à suivre, évidemment toutes en anglais), mais avec que du bonheur : j’ai pu dire ce qui me tenait à coeur en faisant des blagues auxquelles les gens ont ri, ce qui, au bout du compte, couvre à peu près tout ce que j’espère accomplir dans cet exercice. (Il n’y a aussi qu’à la Worldcon que tu peux faire éclater de rire une salle entière avec une vielle référence en te présentant comme suit : « I’m French, as you might guess from my outrrrrrrageous accent. »)

Pas de captations hélas, mais nous avons parlé de communication et de langage dans le monde animal, ainsi que de séries télé hors de la sphère américaine, et… j’avoue que l’intervention qui m’inquiétait le plus était le « Fantastical Travel Guide », où nous étions censés roleplay un personnage de nos mondes imaginaires pour donner envie à de potentiels lecteurs / touristes de venir visiter. Sachant que je suis en plein dans « Les Dieux sauvages » et que la Rhovelle n’est clairement pas une destination de vacances super recommandable, je frémissais un peu, mais j’ai résolu de jouer une Mériane complètement blasée (un peu hybridée avec Chunsène pour les besoins de l’exercice, je l’admets) en mode humour noir. Et malgré quelques difficultés (pas facile de sortir des vannes dans une autre langue après avoir arrêté l’improvisation théâtrale depuis bientôt trois ans), j’ai eu quelques jolies rencontres avec des personnes qui ont eu envie de lire le livre – ce qui dépassait amplement mes espérances ! (Lesquelles se définissaient très précisément comme suit : « ne pas se vautrer horriblement en endossant en public un rôle féminin ».) J’ai également beaucoup ri en écoutant mes camarades (fantastique roleplay d’un dieu assez pragmatique par Karolina Fedyk !)

Elle est pas trop meugnonne cette roussette, elle te dit, va cliquer sur le site, steuplaît

Par la suite, visiblement incapable de lire correctement un programme passé trois heures de discussion publique, j’ai raté toutes les tables rondes que je voulais suivre, mais ça a été bien, car l’occasion de discuter avec les Français (nous sommes 86 de la délégation cette année – sur 6918 participants, dont 206 Allemands ou 359 Finlandais… allez, faisons un effort !), notamment les très motivés organisateurs du projet Worldcon française en 2023.

Le site semblait en sommeil, mais le projet est plus que jamais d’actualité, le temps d’amener beaucoup plus de précisions et une nouvelle identité graphique qui devraient tomber très bientôt. Pour voir ce qui a déjà été fait, et suivre l’action, c’est ici. Le centre de congrès de Nice paraît idéalement placé avec des lignes de tram directement reliées à l’aéroport, et une logistique solide constitue la fondation de toute proposition de Worldcon. Avec en prime les atouts de la Côte d’Azur, le projet a beaucoup d’atouts pour séduire le public international, mais majoritairement américain, de l’événement.

Demain, je me suis prévu un programme beaucoup plus riche en tables rondes, comme des propositions de sociétés sortant de la féodalité et de la colonie spatiale chères à la fantasy et la SF, l’appropriation culturelle, ou encore le rôle magique de la beauté dans le conte et donc, par filiation, nos genres.

Et puis j’ai prévu d’emporter un sac.

2019-08-15T23:03:24+02:00vendredi 16 août 2019|Carnets de voyage, Le monde du livre|5 Commentaires

Les Imaginales, c’est cette semaine !

Affiche Piotr et Grzegorz Rosinski

Et si, auguste lectorat, tu ignores encore l’existence de cette grande fête de l’imaginaire, un des rendez-vous majeurs du genre en France dans l’année, eh bien – non, je ne vais pas te jeter des cailloux, car je suis paix et amour (ou du moins j’y travaille). Je vais te jeter des arcs-en-ciel, des pétales de rose, car hosanna sur terre et dans les cieux, tu es sur le point de découvrir une fête merveilleuse à laquelle tu auras grand plaisir à participer.

À condition que tu viennes, évidemment. Sinon, on reparlera des cailloux.

Les Imaginales, ce sont quatre jours de rencontres, dédicaces, expositions, débats, jeux, tous autour de l’imaginaire, avec un petit accent sur le conte, la fantasy et le roman historique. C’est à Épinal, les infos sont là, et Épinal, je tiens à le préciser, c’est très accessible en train. Donc pas d’excuse. Sinon, cailloux, toussa.

J’aurai le plaisir de participer à un certain nombre de rencontres et d’événements. Pour mémoire, j’aurai également La Fureur de la Terre, tome 3 de « Les Dieux sauvages », tout frais sorti la semaine dernière. Et ce sera pour moi la première fois que j’en parlerai, et ça me fait drôlement plaisir !

[tribe_mini_calendar tag=”imaginales”]

2019-05-28T09:49:20+02:00lundi 20 mai 2019|À ne pas manquer|7 Commentaires

Ce week-end, rendez-vous au salon fantasy de Vallauris !

Hey ! Amis du sud de la France (pour mémoire, pour un Rennais, le sud de la France, c’est tout ce qui est plus bas que Nantes), réjouissez-vous, car un nouveau salon d’imaginaire est né, et même qu’il est vachement pas mal au sud : à Vallauris, près de Super Cannes et de la Californie. Je déconne même pas :

Donc : ce week-end, venez dans la Californie sans Donald Trump, ce qui est une aubaine impossible à manquer. Toutes les infos sur la page Facebook de l’événement ; je serai présent pour ma part samedi et dimanche sur le festival, avec un très bel emploi du temps (merci à l’organisation). Je participerai notamment à :

Samedi 27 avril

10h-11h : La fantasy et les mythes/mythologies
avec Pierre Bordage, Lionel Davoust, Jean-Louis Fetjaine, Jean-Sébastien Guillermou et Sylvie Miller

17h-18h : Steampunk et fantasy
avec Lionel Davoust, Jean-Sébastien Guillermou, Sylvie Miller et Carina Rozenfeld

Dimanche 28 avril

10h-11h : Fantasy et politique
avec Ange, Pierre Bordage, Lionel Davoust, Jean-Louis Fetjaine

2019-05-13T21:47:34+02:00mardi 23 avril 2019|À ne pas manquer|1 Commentaire

Cette semaine, retrouvons-nous aux Imaginales !

Affiche John Howe

Héééé oui c’est à partir de jeudi, à Épinal, c’est la dix-septième édition (fichtre) et c’est une fête incontournable de l’imaginaire en France ! Tu devrais avoir l’habitude, auguste lectorat, ça fait donc dix-sept fois que j’écris une variation de cette phrase tous les ans, mais c’est parce que c’est vrai. La preuve, je l’écris sur Internet.

Donc ! Au programme pour ma part, cette année, un Verrou du Fleuve tout neuf, des signatures sous la Bulle du livre, un joli programme de tables rondes et un concert-lectures de Deep Ones (il y avait longtemps !). Et bien sûr, la Masterclass avec Jean-Claude Dunyach que nous animerons comme tous les ans mercredi (infos et inscriptions – probablement encore possibles – ici). Je n’ai pas encore mes horaires de dédicace pour l’instant mais je m’efforcerai de passer le plus de temps possible à ma table.

En détail, ça donne :

avril

pas d'événement

Toutes les informations pratiques sur le site des Imaginales, bien sûr.

À dans quelques jours !

2018-05-28T10:33:16+02:00lundi 21 mai 2018|À ne pas manquer|8 Commentaires

Je serai à Livre Paris, MAIS et PARCE QUE : (#payetonauteur)

Commençons déjà par le plus simple : je serai à Livre Paris le week-end du 17 et 18mars, sur le stand des éditions Critic, pour vous présenter enfin Le Verrou du Fleuve !

Mais cette annonce nécessite absolument une explication et un peu de contexte.

EDIT DU 8 MARS – Livre Paris est revenu sur ses positions et annoncé que toutes les interventions seront rémunérées. Ce qui suit a donc valeur d’archive. 

Un soulèvement d’envergure se produit actuellement de la part des auteurs contre l’événement au titre de l’absence de rémunération. Des discussions que j’imagine absolument héroïques ont été lancées par la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse (big up à Samantha Bailly qui fait un boulot de dingue) pour obtenir la rémunération des conférences et des activités des auteurs qui viennent contribuer à faire le succès de l’événement, lequel est, disons-le tout de suite, de nature commerciale. Pour commencer à s’informer, voir cet article d’Actualitté et le hashtag (mot-dièse, pardon) #payetonauteur.

Je te renvoie, auguste lectorat, sur les ressources sus-citées, mais pour faire simple, à Livre Paris, les éditeurs louent leur stand ET les visiteurs paient leur entrée. À qui va l’argent ? À tout : la salle, la technique (dont les plantes vertes), mais pas aux auteurs – qui représentent quand même la raison principale pour laquelle le public se déplace ; la force d’un événement comme Livre Paris est dans le nombre et la variété. Les auteurs présents ne sont même pas défrayés par l’événement. 

Sandrine Bonini

Ce qui m’amène, dans le cas de Livre Paris et de manière plus générale, aux deux points suivants. À noter que c’est ma position et que je la partage, chacun est libre de penser ce qu’il désire et de gérer ses affaires autrement, et il y a aucune animosité dans mes paroles – je fonctionne comme ça, et vous pouvez ne pas être d’accord. C’est mon truc. Donc :

1. Prise en charge

Auteur forcé d’improviser pour se rendre à un salon qui ne défraie pas (allégorie)

J’ai clarifié plusieurs fois ma position sur les événements littéraires et ce que je considère comme étant le minimum. Et c’est le défraiement, voir ici. En résumé : je ne viens pas dans un événement à mes frais – je demande au minimum la prise en charge du trajet, de l’hébergement et des repas – protip : je suis facile à nourrir en saucisson.

C’est là que se trouve la raison de ma présence à Livre Paris : celui qui défraie, ici, c’est mon éditeur. Mais ça vous montre tout de suite le problème : Critic loue un stand (payé à Livre Paris) ET fait venir ses auteurs à SES frais (c’est Critic qui me paie mon train, me nourrit en saucisson et me donne la possibilité de venir vous voir – gloire leur soit rendue). Quand vous, lecteurs, payez dix balles votre entrée, sachez que derrière les stands, tout le monde a payé aussi, comme vous, quoique de manière différente.

Donc, de mon point de vue, je ne rends pas de comptes à Livre Paris, ce ne sont pas mes interlocuteurs, mes interlocuteurs, c’est Critic, mon libraire et éditeur. C’est envers Critic que j’ai des engagements, c’est Critic qui endosse le risque financier, et ça n’est qu’à cette condition que je me pointe à Livre Paris, ou dans tout autre salon qui pratique les mêmes conditions (et il y en a, et des gros). Critic engage des frais et ma parole est donnée à Critic. Je n’ai même jamais eu de contact avec Livre Paris.

Je serai présent à Livre Paris, non pas parce que je cautionne la politique de l’événement, mais parce que je suis solidaire des frais engagés par mon éditeur et que, de mon point de vue, c’est lui l’organisateur de ma venue. Ça serait la même avec l’association de pétanque libertine de Plan-de-Cuques.

2. Rémunérer les interventions

On entre dans l’autre bât (techniquement, on entre dans des bas, mais bon) qui blesse : la rémunération des activités (au sens large) relatives à la présence sur un salon. Celles-ci sont (liste non exhaustive, par ordre croissant de difficulté personnelle perçue et de préparation nécessaire) :

  • Dédicaces
  • Tables rondes et débats
  • Rencontres avec les lecteurs (concerne souvent les auteurs jeunesse, qui interviennent auprès d’une classe)
  • Conférences et ateliers

Évacuons tout de suite ce qui devrait tenir de l’évidence : toute intervention nécessitant une préparation en amont – typiquement une conférence ou un atelier – requiert une rémunération supplémentaire spécifique1. Je suis tombé des nues en apprenant qu’à la base, Livre Paris ne rémunérait pas celles-ci – mais, grâce à la Charte (re-big up à Samantha et son équipe), c’est censé changer cette année.

Restent les tables rondes et dédicaces, qui ne sont pas rémunérées. Il y a trois ans, j’ai exprimé en ces lieux une virulente opposition à ce principe, considérant que c’était une partie du boulot. Trois ans plus tard, force est de constater que a) de plus en plus d’événements les rémunèrent (donc c’est possible) et b) c’est le cas assez souvent dans le monde anglophone (mais le marché est plus vaste).

Je n’ai pas / plus d’avis aussi tranché sur la question. Les craintes que j’exprimais dans l’article de 2015 restent : a) voir les auteurs bankable prendre l’ascendant sur les plus jeunes parce que la rémunération de leur présence sera justifiable financièrement au lieu de parier sur un inconnu et b) voir le ticket d’entrée des festivals augmenter en conséquence, réduisant potentiellement l’accès à la culture (car nous travaillons dans ces domaines ardus où la mission culturelle doit côtoyer la viabilité économique). Mais ma réflexion évolue clairement, surtout en comparaison avec la musique. Avec la mutation des modèles économiques (piratage, streaming) et la réduction des revenus afférents, on avance toujours que les musiciens (et le spectacle vivant de manière générale) s’en tirent mieux parce qu’ils auront toujours les représentations. Mais pour un auteur, une dédicace ou une table ronde n’en sont-ils pas l’équivalent ? Dès lors, l’économie ne devrait-elle pas suivre ? Je n’ai pas de réponse absolue, juste ces éléments-là, et c’est le travail des syndicats et associations de démêler la chose (ce qu’elles font très bien, comme les derniers jours l’ont montré).

Cependant – et la boucle est bouclée – dans le cas qui nous intéresse, Livre Paris est un événement commercial. Que Livre Paris fasse payer tout le monde – éditeurs ET visiteurs – et ne rémunère pas les acteurs centraux de la manifestation pointe un des innombrables dysfonctionnements de notre secteur, et il est fantastique que tout le mouvement #payetonauteur porte enfin cet élément à la connaissance du public.

J’espère que cela se propagera aux autres grandes manifestations qui pratiquent la même chose, en silence, depuis des années.

  1. Hormis cas particuliers comme les conventions sur le modèle américain comme la Worldcon, où tout le monde est bénévole et où même G. R. R. Martin paie son billet et son hébergement.
2018-03-13T16:19:33+01:00mardi 6 mars 2018|À ne pas manquer, Le monde du livre|13 Commentaires

Ce week-end, retrouvons-nous aux Imaginales !

Affiche Julien Delval

Et voilà, auguste lectorat, le plus grand rendez-vous de la fantasy de l’année (et l’un des quelques majeurs dans le domaine de l’imaginaire) se déroule cette fin de semaine. “Fin de semaine” au sens français et non québécois, car le festival commence jeudi 18 mai et se termine dimanche 21. Pour ma part, il commence le mercredi, puisque se tient la masterclass des Imaginales que j’ai la joie d’animer cette année encore avec Jean-Claude Dunyach.

Je présenterai La Messagère du Ciel, premier volume de la trilogie « Les Dieux sauvages », et j’aurai aussi bien sûr aussi la réédition poche de Port d’Âmes chez Folio SF. Je participe également à nouveau cette année à l’anthologie officielle du festival, mais ce sera pour l’entrée de demain (j’avais prévenu que j’avais beaucoup de choses à rattraper…). J’aurai l’honneur d’accompagner deux invités étrangers en traduction sur les tables rondes, cette année Christopher Priest et Jim C. Hines (je m’occupe de sa série Magie Ex Libris à L’Atalante par ailleurs, dont le deuxième tome, Lecteurs Nés, vient de sortir – là aussi, j’en reparlerai dans une future entrée).

En attendant, voici le programme des cafés littéraires où j’interviendrai autour de mon travail. Je signale tout particulièrement la présence d’un entretien d’une heure  autour de l’univers d’Évanégyre, dimanche à 12h et mené par Christophe de Jerphanion : on parlera probablement de la genèse de l’univers, de son propos, de son rapport à l’histoire… et des meilleures portes d’entrée. (Spoiler, il n’y en a pas – tout est indépendant.) Christophe confie sur Facebook que “chaque année, un auteur viendra présenter l’univers qu’il a imaginé” ; je suis ravi d’ouvrir le bal de cette initiative avec Évanégyre !

avril

pas d'événement

Je suis vraiment impatient d’y être, même si je finis chaque année sur les rotules, mais ces journées, c’est du plaisir en barres ! À Épinal, donc !

2017-05-23T16:19:12+02:00mardi 16 mai 2017|À ne pas manquer|7 Commentaires

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