Arrh, arrh

Couv. Julien Delval

De retour d’Épinal et des Imaginales, après une semaine incroyable hors du temps, avec des rencontres merveilleuses, en coulisses et en signature, un public d’une gentillesse phénoménale et le plaisir d’interpréter pour deux noms immenses de la fantasy moderne. Je prépare un petit mot et quelques photos pour les mauvais élèves qui n’étaient pas là (bouh ! bouh !) mais, pour l’heure, j’ai des corrections à faire !

Je t’abandonne pour aujourd’hui, auguste lectorat, avec une très sympathique critique de Mythologica sur l’anthologie du festival Victimes et Bourreaux (Mnémos), dirigée par Stéphanie Nicot et où figure « Au-delà des murs » : c’est là.

En attendant : merci à tous pour ces belles journées !

2012-04-27T22:28:12+02:00mardi 31 mai 2011|Journal|7 Commentaires

Beaucoup de bulles

Alors que je pars vers les Imaginales, j’ai opportunément retrouvé une petite photo que j’avais prise il y a quelques mois et que je ne crois pas avoir partagée :

Mon bureau ressemblait à ça pendant l’écriture d’« Au-delà des murs » (la nouvelle qui paraît ces temps-ci dans l’anthologie du festival intitulée Victimes et bourreaux). C’était la première fois que je m’essayais vraiment au mind-mapping, une technique qui ne correspond pas très bien à ma façon de penser ; je raisonne mieux de façon parallèle, en progressant sur une myriade de fronts à la fois (d’où mon amour pour OneNote, qui capture parfaitement ces progressions anarchiques). La preuve, mes mind-maps se sont vites mises à ressembler à des notes détaillées, mais parfaitement désordonnées. C’était amusant, mais j’ai beaucoup tourné en rond avant de reprendre ma bonne vieille méthode de rédaction libre sous OneNote (impression de droite) pour vraiment avancer dans la construction du texte.

La feuille manuscrite de gauche correspond à la recherche libre des noms des personnages ; quand le personnage ne me vient pas immédiatement avec son nom, je jongle avec les sonorités (ici quelques phonèmes de la langue asrienne, celle de l’Empire d’Asreth) jusqu’à trouver un résultat qui ne sonne pas grotesque et me plaise.

2011-05-24T09:52:19+02:00mardi 24 mai 2011|Technique d'écriture|7 Commentaires

Des liens des langues

Une petite causerie sur la traduction : j’ai été très honoré de recevoir quelques questions d’un étudiant en langues pour son mémoire universitaire, qui traitait principalement du lien que le traducteur nourrit avec sa ou ses langues de travail. Les propos n’engagent évidemment que moi et mon propre cas, je ne sais pas si les réponses sont bonnes mais certaines des questions l’étaient sacrément en tout cas !

Comment ressentez-vous le besoin de lien à la langue que vous traduisez, et comment se manifeste ce lien ? Doit-il être constant ?

A partir du moment où l’on traduit régulièrement et donc que l’on pratique assidûment sa langue source de prédilection, je crois que ce lien devient une seconde nature, il fait partie de soi, comme tout ce que l’on apprend au point d’en acquérir une maîtrise intuitive. Cela dit, j’ai la chance d’être bilingue, donc j’ai peut-être un rapport particulier et immédiat à l’anglais. En conséquence, ce lien est donc constant, effectivement, et la pratique ne disparaît jamais, même après de longues périodes sans pratique. Je le vois simplement comme faisant partie de mon identité, au même titre que je sais lire ou conduire une voiture et je ne saurais pas me concevoir sans.

Pensez-vous que pour un traducteur, une immersion physique dans la langue et la culture liée à la langue traduite est indispensable ? Avez-vous vous-même vécu dans un pays anglophone ?

L’immersion physique ne me semble pas indispensable, en particulier pour la traduction littéraire. Tout d’abord, c’est un matériau que l’on peut méditer longuement avant de le restituer. D’autre part, la littérature, comme tout art, propose une représentation de la réalité et non la réalité elle-même, ce qui implique de comprendre prioritairement la façon dont la culture représente cette réalité, et non cette réalité elle-même (ce qu’accomplit avant tout la vie à l’étranger).

Après, une immersion (tout court) dans la culture source est indispensable, mais elle peut se faire d’un millier de façons: télévision, cinéma, littérature, actualité, essais, etc. C’est extrêmement facile aujourd’hui avec Internet.

Je n’ai pour ma part pas vraiment vécu dans un pays anglophone en-dehors de quelques vacances.

À force de côtoyer une langue étrangère – en l’occurrence l’anglais – existe-t-il un risque qu’elle « déteigne » sur la langue natale, que des calques inconscients apparaissent et altèrent la qualité de la traduction ?

Cela peut effectivement se produire dans les premiers temps de la pratique (heureusement, l’éditeur veille) et c’est d’ailleurs ce qu’on entend parfois dans la bouche d’étudiants de la traduction: la langue source leur paraît (souvent le cas pour l’anglais), plus vive, plus claire, plus « sexy ». Mais c’est, à mon avis, le parfum d’étrangeté qui parle. Je pense (c’est en tout cas mon expérience) qu’avec le temps, on acquiert de mieux en mieux les spécificités et forces de chaque langue et, loin de les mêler, on les sépare mieux, ce qui finit par éviter les calques. Ce sont deux « circuits », presque deux manières de penser différentes et bien distinctes.

La perte de contact avec sa propre langue vous semble-t-elle un risque sérieux ? (par exemple dans le cas d’un traducteur expatrié depuis de nombreuses années)

Dans le cas d’une expatriation, oui. Je l’ai en tout cas entendu dire de la part de confrères ou consoeurs. La traduction requiert une pratique constante des deux langues pour continuer à les « sentir » au mieux et ainsi les servir l’une comme l’autre; dans le cas contraire, on court peut-être le risque de perdre le lien intuitif à sa langue maternelle, qui permet d’en maîtriser les subtilités. Mais, dans le cas d’un traducteur vivant en pays francophone, je pense que le processus exprimé à la question précédente l’en protège. Tant qu’il travaille ses langues et reste critique, je pense que l’expérience le met à l’abri.

Vous est-il déjà arrivé de devoir traduire en Français un document traduit une première fois vers l’Anglais depuis une autre langue ? Si oui, les références culturelles ont-elles posé problème ?

Cela m’est arrivé, et je ne me rappelle pas de problèmes de références culturelles, mais il faut voir que la traduction est extrêmement dépendante du contexte. Ces textes courts ne posaient a priori pas de problèmes de ce genre, ou bien les références faisaient partie du « parfum d’étrangeté » propre à l’original, et sont donc passées sans aucun problème au français.

Lors de la traduction d’un texte, on peut-être amené à adapter certains éléments (de langage, de culture) pour le lectorat ciblé. Dans cette optique, l’utilisation de régionalismes vous semble-t-elle acceptable et utile ?

Il n’y a pas de réponse définitive en traduction: chaque cas est un nouveau problème auquel il faut réfléchir avec un oeil neuf en pensant aux spécificités des deux langues, leur rapport entre elles et à la culture décrite (qui peut être sans rapport avec les langues dont il est question). Cela va donc dépendre totalement du contexte, de l’intention de l’auteur, de l’effet en français, du ton de l’original, etc. Tout va donc dépendre du contexte. Dans certains cas, le régionalisme sera la solution, dans un autre, il ne fonctionnera pas.

Etant donné l’existence de plusieurs variétés d’anglais, pensez-vous qu’il soit souhaitable qu’un traducteur se « spécialise » dans une aire géographique anglophone qu’il connaît mieux que les autres ?

Les différences linguistiques sont présentes mais pas insurmontables à mon avis; si ces anglais ont effectivement un « goût » légèrement différent, je pense que la pratique permet de les assimiler. On sera peut-être plus à l’aise sur l’anglais américain que britannique, par exemple, mais cela jouera surtout sur la rapidité d’exécution. Le retravail et le recul viendront gommer d’éventuelless interrogations par la suite.

Ce qui peut jouer en revanche, c’est la familiarité avec un certain contexte culturel; là, surtout en littérature générale, ces disparités peuvent prendre un poids non négligeable. Mais cela devient une question de familiarité de civilisation plus qu’une question de langue à proprement parler.

2019-07-22T07:31:14+02:00lundi 23 mai 2011|Best Of, Le monde du livre|4 Commentaires

Camille et Kennerly

Si le paradis ressemble à ça, à savoir deux jeunes femmes jolies comme des anges qui font de superbes reprises de morceaux modernes avec ce qui est peut-être mon instrument préféré, je veux bien faire un peu mieux semblant de vouloir y rentrer.

Sérieusement… Voilà qui beau.

Elles ont un canal YouTube avec pas mal d’autres vidéos, comme un arrangement étonnamment joli de Bad Romance (une de ces chansons dont les reprises semblent mystérieusement toutes supérieures à l’original), de All I Ask of You (du Fantôme de l’Opéra), etc.

(Merci à  Bert’ pour la découverte.)

2011-05-20T10:49:05+02:00vendredi 20 mai 2011|Juste parce que c'est cool|7 Commentaires

Habitat Dudule

Hier, auguste lectorat, j’ai acheté un porte-manteau.

Ne fuis pas, il y a des choses à raconter, je t’assure. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il me faut m’excuser pour le jeu de mots à la fois graveleux et consternant qui constitue le titre de ce billet : vois-tu, comme bon nombre d’auteurs d’imaginaire, j’ai signé de mon sang un pacte avec les forces obscures du calembour, lors d’une nuit orageuse sur un cimetière indien, qui ma garantit l’inspiration concernant bons mots et blagues au moment opportun ; c’est ainsi que la Providence m’a fait la faveur du merveilleux Avatar Simone dont je suis décidément très fier. Mais le pacte comprend un prix, comme tous les pactes.

Je ne peux résister aux jeux de mots les plus consternants, même si ma réputation, ma carrière et ma vie en dépendait.

Donc, hier, j’ai acheté un porte-manteau.

Il faut que tu saches, auguste lectorat, que les auteurs ne font rien gratuitement : tous leurs actes, semblassent-ils des plus anodins, ont forcément un lien avec l’écriture, leur obsession, la lentille à travers laquelle ils voient le monde. En fait, hier, j’étais donc allé acheter la licence d’Office 2010 pour disposer du nouvel OneNote, le logiciel de prise de notes que j’aime d’amour et qui me sert à centraliser toutes mes infos sur les projets en cours. Et puis, il se trouve que je n’ai pas de porte-manteau, que c’est naze, mes manteaux traînent par terre, quand je reçois du monde, je suis obligé de dire aux gens : navré, mais j’ai pas de porte-manteau, par contre cette énorme valise qui a traîné pendant un an dans mon hall à mon retour de la Worldcon peut servir de repose manteau. Tu veux une bière ?

Donc, en revenant de la Fnac, je suis passé chez Habitat et je me suis dit : pourquoi ne pas en profiter pour acheter un porte-manteau ?

Auguste lectorat, j’avais d’Habitat l’image d’une boutique un peu bobo, un peu chère et pas mal moche, mais plutôt solide, genre Ikea en plus cher et en souvent pas terrible. Le genre d’endroit où vont des gens qui répondent « mais oui bien sûr » quand on leur propose de leur livrer la commode Bartleby blanc laqué pour seulement 75 € de plus.

Mais moi, je voulais juste un putain de porte-manteau.

J’ai trouvé un modèle vaguement convenable, un peu cher, mais il faut savoir aussi sur les écrivains, auguste lectorat, que leur temps est de l’argent : pécho l’engin là, alors que j’étais dans les parages, fût-il cher, m’aura coûté toujours moins que d’aller prendre une heure et demie pour sortir de la ville, me pointer chez Ikea, faire quarante fautes de transcription à Bügülzuppkrømm, qui sera comme par hasard le modèle qui me plaira, sur la feuille de commande, insulter dans ma barbe quelques couples fatigués qui n’ont rien de mieux à faire que de rester en plein milieu du chemin en discutant de la couleur d’abats-jours tous moches de toute manière, retirer le truc à la caisse, rentrer chez moi, me rendre compte qu’il manque une rondelle de treize dans le colis, repartir là-bas, insulter dans ma barbes d’autres couples, rentrer, monter l’engin et puis le casser au bout de deux jours parce que j’aurai fait ça n’importe comment. Alors hein.

Malgré les apparences, je ne suis pas un homme aux idées reçues, même si je parle de couples fatigués qui restent dans le chemin en discutant de la couleur d’abats-jours tous moches ; je suis parfaitement conscient d’avoir dans les recoins marécageux de ma psyché des remugles de clichés aussi bêtes que méchants et qui me font ricaner la nuit quand je sacrifie des bébés pandas à la gloire d’Azathoth. Mais je me disais, man, t’es vraiment qu’un gros connard, t’as une espèce de vision de gauchiste premier degré d’Habitat, c’est quand même pas mal ce qu’ils font, tout ne te plaît pas mais tous les goûts sont dans la nature, regarde, leurs serviettes éponge ont l’air moelleuses, leurs horloges sont rigolotes même si tu n’en voudrais pas, et puis t’as même acheté un porte-manteau là-bas, tu fais partie de leur clientèle maintenant, alors stop le vieux cliché, et puis t’as trente ans passés maintenant, tu commences à aimer le beige, fais-toi une raison.

C’était jusqu’au moment où j’ai pris possession du colis.

Pièce à conviction :

Alors maintenant, qu’on m’explique quelle boutique, qui se soucie un minimum d’une clientèle piétonne, peut avoir le sadisme de faire des PUTAINS DE CARTONS AVEC DES BORDS BISEAUTÉS (et donc coupants) ?

Non mais sérieux ? Si ça c’est pas du mépris du prolétariat, des petites gens, des vélocipédistes, que dis-je, du développement durable lui-même – puisqu’un véhicule polluant sera le mode de transport préféré pour rapporter l’achat convoité ?

Tout ça pour un foutu porte-manteau en fil d’acier qui ne doit peser que dix kilos tout mouillés à terme ? Je jure que le colis me faisait l’effet d’en peser quarante, et pourtant je fais du sport depuis trois mois, c’est dire ma forme olympique.

Et après quoi ? Je suis sûr qu’ils lestent leurs cartons de canapés avec des ancres de paquebots.

L’oeil ne voit que la surface des choses, qu’ils disaient. Ouais, ben, parfois, l’emballage est instructif aussi.

2011-05-19T14:51:55+02:00jeudi 19 mai 2011|Humeurs aqueuses|14 Commentaires

Question : Dois-je payer pour me faire éditer ?

Une question reçue soulevant un point assez peu connu du grand public concernant la rémunération des auteurs et des créateurs, et sur lequel il me paraît indispensable de faire un point :

J’ai reçu une proposition de contrat pour mon roman […] C’est une maison d’édition participative, et ils me demandent une participation [financière]. Je voulais savoir ce que tu pensais de ce type de contrat. T’y es-tu déjà risqué ? Est-ce que ça empêche de leur faire confiance ? C’est la première fois que quelqu’un me propose un contrat pour un truc que j’aurais écrit, donc, bah, je suis pas très sûr de ce que je peux/dois accepter.

Mon avis, pour le coup, est simple :

SURTOUT PAS !

J’explique. Si tu as l’ambition de publier « sérieusement » – c’est-à-dire en prenant ce travail au sérieux – il y a une règle cardinale : tu ne paies pas pour être édité. JAMAIS, point barre, nada, que dalle. La distinction dans les rôles est claire : l’auteur apporte un manuscrit, l’éditeur l’achète et se charge de le vendre. C’est lui qui prend le risque financier – c’est son métier, son rôle, c’est pour cela qu’il sélectionne ce qu’il accepte ou non et s’efforce de le vendre (le diffuser, communiquer, etc.) – pas toi ; toi, tu prends le risque artistique et celui du temps passé. Te faire payer pour être édité n’est pas une fleur qu’on te fait, bien au contraire.

Ce que tu décris est de l’édition à compte d’auteur (par opposition au compte d’éditeur où c’est ce dernier qui rémunère, en fonction de ses moyens et de sa taille, l’auteur en lui versant, usuellement, un pourcentage sur les ventes). L’édition à compte d’auteur n’est forcément pas un mal en soi, en ce sens que certaines personnes désirent parfois plus que tout voir leur livre publié (ce n’est pas critiquable !) ou bien cherchent à diffuser une oeuvre familiale, comme des mémoires, qui n’intéresseront pas davantage qu’une poignée de personnes dans un cercle très restreint. Mais, pour tout auteur avec une visée professionnelle (au sens : considérer la littérature comme un métier sérieux avec les exigences qui correspondent, on ne parle pas ici de taille de marché ni même d’en vivre), l’édition à compte d’auteur est à proscrire (je ne parle pas là d’autoédition, qui est une pratique de plus en plus émergente et différente). Sans compter que, pour beaucoup dans le milieu professionnel, avoir été publié à compte d’auteur revient tacitement, ni plus ni moins, à être frappé du sceau indélébile de l’infamie. (On ne te le dira pas forcément en ces termes mais c’est la vérité.)

Alors, oui, évidemment il existe quelques success stories nées de l’édition à compte d’auteur. Il existe toujours des contre-exemples. Mais quand on voit la quantité d’ouvrages publiés selon ce mode et ceux qui émergent vraiment, on constate aussitôt que les chances sont pires que défavorables. Je ne porte pas non plus de jugement de valeur générique sur les ouvrages publiés ainsi – même si on trouve fréquemment, ahem, des perles. L’édition est un métier qui ne s’improvise pas : on se passe de ce regard à ses risques et périls. Certains y parviennent sans trop de heurts, mais… ils sont très rares. Il n’est pas idiot de toujours partir du principe qu’on en est soi-même incapable.

Donc non, je ne le ferai jamais. Je considère qu’écrire est un métier et on me paie – fût-ce symboliquement – pour ça ; la rémunération minimum que j’accepte est égale à zéro (par exemple si j’ai accepté d’offrir mes droits dans le cas de la diffusion libre ou pour une oeuvre caritative, mais ce n’est pas un dû), mais en aucun cas elle n’est négative (= je paierais). De plus, en-dehors des cas susmentionnés comme la diffusion de mémoires familiales pour des petits-enfants où la procédure est justifiable, je trouve la pratique du compte d’auteur dépourvue du sens dans le contexte actuel : quel besoin de payer un intermédiaire qui va s’enrichir (parfois grassement…) sur mon dos ? Personnellement, si je voulais diffuser une oeuvre confidentielle, Internet le ferait mieux que moi et gratuitement ; au pire, je suis assez grand pour faire une maquette tout seul et démarcher un imprimeur, ou bien pour construire un site commercial qui vendra des livres électroniques !

Bref, si tu as l’once d’une visée professionnelle, évacue tout de suite les éditeurs à compte d’auteur purement et simplement et prends ton mal en patience pour travailler, retravailler, écrire de nouveaux livres, jusqu’à décrocher un vrai contrat à compte d’éditeur. Courage !

2014-08-05T15:23:05+02:00mercredi 18 mai 2011|Best Of, Technique d'écriture|13 Commentaires

« Point de sauvegarde », à paraître dans La Guerre, anthologie d’une belligérance

Couv. Simon Goinard Phelipot

Voilà un projet dont je n’avais pas encore parlé, parce que les choses se sont emballées récemment : j’ai le grand plaisir de pouvoir annoncer la publication prochaine d’un nouveau texte intitulé « Point de sauvegarde », dans La Guerre, anthologie d’une belligérance, ouvrage dirigé par Yael Assia et Merlin Jacquet aux éditions Hydromel. L’anthologie sortira fin mai, juste à temps pour les Imaginales, où les éditions Hydromel seront présentes.

Quatrième de couverture

La guerre, c’est l’opéra grotesque d’un crime à grande échelle ; une forme fondamentale de la nature humaine, le théâtre atavique de la discorde. La guerre, c’est l’abandon de soi dans l’idée commune, et l’expression la plus extrême de la solitude de l’être.

Quatorze déclinaisons sensibles et concernées sur la pandémie la plus imaginative de l’Histoire : de l’esthétique du conflit à la mise en exergue de l’horreur brute d’un enfant-soldat, les textes composent de la guerre dans notre société et nos imaginaires ; de la dissension entre et au sein de nos êtres, de la mémoire dans nos structures, sous toutes nos coutures.

De l’humain bâti sur le feu pour s’anéantir dans ses braises. De la tension, de l’exécution, du souvenir, avec violence, lassitude – avec espoir, parfois ; puisqu’il ne s’agit au final rien de moins, dans toute la splendeur de son ironie, que d’une bataille contre la guerre.

Au sommaire

  • Stéphane Beauverger
  • Stéphanie Benson
  • Pierre Bordage
  • Charlotte Bousquet
  • Jean-Michel Calvez
  • Lucie Chenu
  • LD
  • Léo Henry
  • Jess Kaan
  • Luvan
  • Li-Cam
  • Jacques Mucchielli
  • Jérôme Noirez
  • Laurent Queyssi

À propos de « Point de sauvegarde »

2050. Bennett, Martinez et Rivera sont des surhommes : des cyborgs, dont la psyché méticuleusement conservée dans leur cerveau biologique commande à un corps d’acier, de fibres de carbone et d’élastomère. Sens augmentés, force physique décuplée, ce sont les soldats parfaits, invincibles, méticuleux, méthodiques.

Immortels.

L’Armée des Sans-Terre s’est retranchée dans une vieille mission située au coeur de l’Amazonie, où un brouilleur dissimule leurs effectifs et leurs objectifs véritables. L’objectif des trois cyborgs : reprendre le site et exterminer les rebelles.

Mais ce qu’ils vont y trouver va heurter de plein fouet leurs convictions, leur identité – et leur raison même d’hommes-machines…

Oui, « Point de sauvegarde » est donc de la SF ! Cela faisait des années que je ne m’étais pas aventuré sérieusement dans ce domaine et cela m’a fait plaisir de pouvoir jouer avec un thème qui m’intéresse énormement, celui du cyborg et les réflexions que cela entraîne sur la question de l’identité et du soi. Cela m’a aussi confronté à nouveau aux difficultés inhérentes au genre : comment construire une extrapolation scientifique vraisemblable pour proposer des choses qui n’existent pas encore ? La SF nécessite de prêter attention à une myriade de détails du monde réel et de sa technologie pour fournir une anticipation vraisemblable ; un exercice dont j’avais un peu perdu l’habitude – la fantasy et le fantastique exigent une cohérence interne, mais la création y est plus libre, puisque l’on peut s’écarter des lois réelles du monde. J’espère m’en être tiré correctement. Après… Le texte devrait cacher une ou deux surprises !

2011-05-17T15:57:32+02:00mardi 17 mai 2011|Actu|7 Commentaires

Fantasy Stars sur Nolife

Une petite info sympa en passant qui t’intéressera certainement, ô auguste lectorat : à partir du 6 juin sera diffusé sur la chaîne Nolife (et le site de la chaîne) une série d’émissions dont le titre est plutôt explicite : Fantasy Stars : auteurs de fantasy et gamers. Les cinq auteurs concernés se sont livrés au jeu de l’entretien pour révéler un peu leur vie de joueur en plus de celle d’auteur. Il s’agit de :

  • David Calvo
  • Fabrice Colin
  • Mélanie Fazi
  • Mathieu Gaborit
  • Laurent Genefort
2011-05-16T15:31:08+02:00lundi 16 mai 2011|Geekeries|14 Commentaires

Lauréats du prix Imaginales 2011

Les lauréats du prix Imaginales (où « Le Sang du large » était finaliste en catégorie nouvelles) ont été révélés ! Félicitations à tous, et notamment à Yohan Vasse pour son prix Imaginales 2011 de la nouvelle !

Le jury est composé de  : Jacques BAUDOU, Anne BESSON, Annaïg HOUESNARD, Jean-Claude VANTROYEN, Jérôme VINCENT et Bernard VISSE, réunis à Paris sous la présidence de Jacques GRASSER, adjoint au maire d’Epinal en charge de la Culture et du Patrimoine.

Roman francophone

Charlotte BOUSQUET.- Cytheriae (Mnémos)

Roman étranger traduit

Ken SCHOLES.- Lamentation (Bragelonne), traduction : Olivier Debernard

Jeunesse

Cornelia FUNKE.- Reckless (Gallimard Jeunesse), traduction : Marie-Claude Auger

B.D.

ANGE, Thierry DESMAREZ.- VengeancesMarie des dragons, 2 (Soleil)

Illustration

Elvire DE COCK.- Cytheriae, de Charlotte Bousquet (Mnémos)

Nouvelles

Yohan VASSE.- « London Faerie Blitz », in Légendes 1 (Céléphaïs)

Prix spécial du jury

Nicolas FRUCTUS.- Kadath, le guide de la cité inconnue, de David Camus, Mélanie Fazi, Raphaël Granier de Cassagnac et Laurent Poujois (Mnémos)

Par ailleurs, le Prix Imaginales des Collégiens a été attribué ce jeudi 12 mai à Pierre BOTTERO pour Les Âmes croisées (Rageot).

Le Prix Imaginales des Lycéens a été attribué mardi 10 mai à Samantha BAILLY pour La Langue du Silence (éditions Mille Saisons).

(source)

2011-05-13T12:13:19+02:00vendredi 13 mai 2011|Le monde du livre|1 Commentaire

Vegan Black Metal Chef

J’ai découvert ça ce matin via @vampirisme et c’est tellement awesome que je l’ai posté direct sur Facebook, mais il faut que je le repartage ici :

Internet touche au génie quand il donne ce mélange d’aboutissement, de crétinerie assumée et de soin. (Et quand je me vois écrire ça, je trouve vraiment je sonne comme les Cahiers du cinéma. Écrire des études savantes et compliquées sur les mèmes Internet, y a un concept. Ou pas.) Et en plus ça s’écoute vachement pas mal.

Le Vegan Black Metal Chef a un site où il promet davantage de vidéos, d’audio et de fautes d’orthographe.

2011-05-12T11:56:06+02:00jeudi 12 mai 2011|Juste parce que c'est cool|14 Commentaires
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