Léviathan : La Chute sur Bouquiner.net

Couv. Alexandre Fort

En choisissant d’alterner les différents récits, de soigner les mises en place des différents protagonistes, l’auteur sait s’y prendre pour faire monter la tension. Les révélations relançant la narration, les intrigues dans l’intrigue et le rythme des chapitres s’accélérant nous poussent à finir les dernières pages en apnée.

Un avis à lire sur Bouquiner.net.

2012-10-16T11:12:39+02:00mercredi 17 octobre 2012|Revue de presse|Commentaires fermés sur Léviathan : La Chute sur Bouquiner.net

La 25e Heure a sonné

De retour de la 25e Heure du Livre au Mans, qui s’est déroulé le week-end dernier : malgré une pluie diluvienne et un froid certain, le public était au rendez-vous et plus qu’enthousiaste de tenter l’aventure d’auteurs peu connus, ce qui fait chaud au coeur.

Un côté surréaliste plutôt rigolo avec : des jardinières et des arbres en plein sous la bulle du livre, un stand de véritables tatouages maoris (avec des aiguilles modernes hélas, pas une mâchoire de requin blanc qu’on a fait mordre au préalable dans une seiche avant de l’étrangler en combat singulier comme il se doit), une troupe d’impro beuglant des “yah!” à l’entrée.

Merci à la librairie Doucet qui m’a accueilli et à l’Atalante à qui j’ai piqué les petits gâteaux, à Thor pour nous avoir fait grâce de l’orage et surtout à vous tous qui êtes venus ou revenus à ce salon !

Je sais, c’est sombre, mais c’est mon téléphone portable…

2012-10-16T11:30:41+02:00mardi 16 octobre 2012|Journal|Commentaires fermés sur La 25e Heure a sonné

De la motivation au mur

Quand on fait ce métier parfois solitaire, stupidement angoissant – vais-je être bon, soit : vais-je être fidèle à mon histoire, à mes personnages, à mon discours ; vais-je éviter la facilité tout en restant accessible et distrayant ; surtout, vais-je réussir à me rapprocher raisonnablement de l’idéal que j’ai en tête, le bouquin que j’aimerais lire, qui n’existe pas, qui n’existera peut-être jamais mais que, à travers ma personnalité, mon vécu, mon émotion et ma colère, je suis le seul à pouvoir essayer de faire – il est aisé de sombrer dans la contemplation de ses propres névroses et surtout dans le mirage de sa propre importance. Quand on se lance dans l’entreprise profondément mégalomane d’écrire – de créer des mondes, des gens, et de se dire : il y a quelqu’un là-bas, dehors, que ça va intéresser -, l’angoisse du créateur peut agir comme une preuve de statut. Je rame, donc j’existe ; je m’enveloppe de mon écharpe blanche, je me rends sur la falaise où gronde l’orage, et quand la foudre m’aura terrassé, je ramperai, agonisant, vers le clavier pour partager mes dernières paroles. Si ce sont mes dernières, j’ai une excuse pour les prononcer : je vais mourir, vous comprenez, alors vous allez bien me pardonner ça.

Ou alors, on met les doigts dans la prise comme on se branche sur les nuages, on rit comme un damné et on revient pour le prochain fix, en se disant qu’on ne comprend pas grand-chose à qui peut, ou non, s’intéresser à ce qu’on fait, que finalement ça n’a pas d’importance, qu’on ne fait pas ça pour ça de toute manière, on fait ça pour soi et que si on fait vraiment ça pour soi, avec éthique et fermeté, certains autres, des autres, partageront le moment ; qu’on touche probablement des gens qu’on ne rencontrera jamais, mais ce n’est pas grave, parce qu’en réalité, il y a dans votre travail des dimensions, n’en déplaisent aux professeurs de commentaire composé, que vous ne maîtrisez absolument pas – vous les sentez présentes, comme une ombre entrevue du coin de l’oeil, mais vous préférez les laisser inaperçues, car elles participent de la magie, de l’inexplicable qui rôde sous le courant apparemment maîtrisé du récit, et les sentir naître fait partie du plaisir, peut-être bien, même, de la véritable raison pour laquelle vous faites ce métier ; elles sont votre ange, qui guide votre main, une partie de vous qui est pourtant externe, un animal familier, un daemon.

Pour s’envoler au lieu de se laisser ancrer connement les pieds sur terre avec le poids de sa propre importance, on peut se mettre des petits mots doux au mur.

La dernière ligne de la deuxième maxime aurait pu s’écrire “If not, make it, you fucking moron.” Mais bon, ma maman n’apprécierait pas qu’on me parle comme ça, alors je ne vais pas la contrarier.

Voilà qui rejoint sur mon mur, entre autres choses, un fac-simile de la maxime impériale asrienne d’Évanégyre, les sept principes du Jeu Supérieur du pouvoir et de la connaissance de Léviathan, et surtout la litaine contre la peur d’Elizabeth George, et qui ne dit jamais que la même chose, avec mes propres formulations, qui peuvent bien s’appliquer à l’existence entière.

Life isn’t a support system for art. It’s the other way around. – Stephen King

 

2012-10-15T11:04:55+02:00lundi 15 octobre 2012|Technique d'écriture|11 Commentaires

Humble ebook bundle

Une initiative connue des amateurs de jeux vidéos indépendants débarque dans le monde du livre : pour deux semaines, le Humble eBook Bundle propose huit livres électroniques de grands auteurs d’imaginaire (Paolo Bacigalupi, Lauren Beukes, Cory Doctorow, Neil Gaiman & Dave McKean, Kelly Link, Mercdes Lackey et John Scalzi, excusez du peu) pour un prix fixé par les lecteurs. Il s’agit principalement de financer des associations caritatives, mais chaque contributeur décide de la répartition de son achat. Évidemment, tous les livres sont sans DRM.

Bien sûr, je me prends à rêver à une initiative semblable avec les grands noms de l’imaginaire français. Et là, quand on connaît les chiffres de vente de l’édition électronique dans notre langue (ils sont minimes), on réfléchit logiquement à une façon de communiquer efficacement autour d’un tel projet pour lui donner le maximum d’impact. Comment le Humble Bundle s’est-il fait connaître à l’origine, comment émuler leur succès dans notre langue ? À la base, c’est le jeu vidéo indépendant qui les a propulsés sur le devant de la scène : une immense population, à laquelle l’équipe a ensuite pu proposer des lots de musique indé, et maintenant de littérature.

Donc, avec des projets en anglais à l’origine.

À la fin des six premières heures de mise en vente, le Humble eBook Bundle totalisait déjà plus de 27 000 ventes – une diffusion proprement hors de portée à tout auteur de genre français normalement constitué. Ce qui me conduit à un sombre constat : ces chiffres, qui font rêver auteurs indépendants et micro-éditeurs, sont quand même grandement accessibles en raison de la langue anglaise, qui touche un public d’une envergure unique. Ce qui invalide certainement leur transposition chez nous. Je me demande de plus en plus quelle sera la survie économique de l’auteur (du créateur) de langue française, italienne, finnoise, dans un monde globalisé autour de l’anglais. Et, au-delà, des langues dont il est question. Ce qui pose l’importance de la traduction, mais si plus personne ne lit les langues source (on en a parlé un peu ici), qui les financera ? Le Net accélère tellement la cadence depuis dix ans que je me demande si je ne verrai pas le français réduit au stade du navajo avant ma disparition. Je ne suis pas inquiet pour mon avenir, je suis bilingue. Mais quid de l’immensité des auteurs qui ne le sont pas, quid du parfum particulier et du goût culturel des autres langues, quid, tout simplement de différents rythmes de vie, de différentes façons de penser ?

2012-10-10T11:38:33+02:00vendredi 12 octobre 2012|Le monde du livre|2 Commentaires

Programme des Utopiales en ligne

Affiche Nicolas Fructus

Les Utopiales, c’est l’un des deux événements majeurs de l’année autour de l’imaginaire : littérature bien sûr, mais aussi cinéma, jeu, arts plastiques et illustration. C’est à Nantes, et ça dure 5 jours, du mercredi 7 novembre au soir au lundi 12, à la Cité des Congrès. Les invités viennent de tous horizons, avec des stars comme Neil Gaiman ou Robert Charles Wilson, excusez du peu.

J’aurai le grand plaisir d’y être présent du jeudi au dimanche, pour des dédicaces et tables rondes. L’intégralité des programmes de l’événement ont été mis en ligne : vous pouvez les télécharger sur cette page.

Pour ma part, je participerai à ce qui suit :

[ai1ec tag_name=”Utopiales 2012″]

 

2012-10-11T10:29:49+02:00jeudi 11 octobre 2012|À ne pas manquer|5 Commentaires

Créer du lien : souris à tumeurs, boum-ksi boum-ksi, Paul Valéry, coming-out et hey.

Créons du lien, tel un bon petit idéaliste à cheveux longs inscrit au potager communal, car j’en garde bien trop de côté dans l’espoir d’en faire des articles qui ne voient jamais le jour. Et c’est l’occasion aussi de répercuter certaines des bêtises dont seuls Facebook et Twitter profitent, c’est quand même ballot, des bêtises si bêtes. (Merci à ceux qui m’en recommandent également.)

Parlant de potagers, on a déjà causé de l’étude-buzz sur la nocivité des OGM, continuons en signalant deux articles qui démontent la statistique de l’étude et prouvent, de façon didactique, que l’article ne prouve rien.

Les droits des créateurs sur leurs oeuvres sont menacés, nouvelle pièce à verser au dossier : les scientifiques, dont les travaux sont réalisés grâce à l’argent public, diffusent gratuitement leurs publications (ça semble la moindre des choses). Sauf que certaines bases documentaires les vendent à des prix exorbitants. Soit dit en passant, c’est la parfaite démonstration par l’exemple de l’importance du volet moral du droit d’auteur – ici bafoué – alors qu’il n’y a pas de copyright – certains de ces articles sont diffusés sous licence libre. On en reparlera en détail.

Jean-Luc Romero, premier homme politique à avoir fait son coming-out, donne une magistrale leçon au cardinal Barbarin (pour qui l’homosexualité ouvre la voie à l’inceste) à travers cette lettre ouverte, faisant la magistrale et pacifique démonstration que bien des prétendus messagers d’amour de l’Église ne sont guère plus que des coquilles vides protégeant des valeurs desséchées.

Un peu de poésie, alors ! Pour Léviathan : Le Pouvoir, je cherchais une citation précise dans le Cimetière marin de Paul Valéry. Le texte n’est pas dans le domaine public chez nous, mais dans d’autres pays, oui, ce qui le rend accessible en ligne. Aqui esta.

Trop mou ? Je suis en train d’indexer ma collection de musique, alors je voulais me renseigner sur les genres de l’électro. J’ai eu peur.

Et sinon, hey.

2012-10-10T11:05:49+02:00mercredi 10 octobre 2012|Juste parce que c'est cool|11 Commentaires

Contrepoint chez Lorhkan et les mauvais genres

Couv. Roberian Borges

Nuit de visitation, de Lionel Davoust : Superbe ! Sans doute le plus beau texte du recueil. Rattaché au cycle « Léviathan », mais tout à fait lisible et compréhensible si on ne le connait pas (mais vous faîtes une erreur : « La chute » et « La nuit » sont deux excellents romans), cette nouvelle parle du pardon, des remords, des erreurs, de façon très sensible. Le phrasé est superbe, les émotions sont palpables, le personnage de Léon est magnifiquement écrit.

Une chronique de Lorhkan à lire sur son blog. Avec un grand merci pour cet avis élogieux sur “Nuit de visitation » !

2012-10-08T10:47:11+02:00mardi 9 octobre 2012|Revue de presse|Commentaires fermés sur Contrepoint chez Lorhkan et les mauvais genres

C’était Quessoy, ce sera Le Mans

C’est la rentrée des salons littéraires : on commence tranquillement et de façon très sympathique. Je rentre d’un petit événément chaleureux ce week-end dans la région de Saint-Brieuc, à Quessoy : merci à Lionel et sa famille pour son accueil, salut et merci à Tesha, Lorhkan et vous tous qui êtes passés !

De gauche à droite en signature : Andreas Eschbach, Jean-Marc Ligny, Joëlle Winterbert, Sylvie Denis et Thomas Geha.

Le week-end prochain, ce sera la 25e Heure du Livre au Mans, une grosse machine cette fois qui a exactement mon âge (c’est dire si le salon est ancien et respectable), avec 200 auteurs invités. Je me trouverai côté polar, et il y a aussi un joli rayon imaginaire : les invités polar, les invités imaginaire. Toutes les infos pratiques et le programme détailé se trouvent sur le site de l’événement. Si vous êtes dans le coin (même à une certaine distance) et que vous aimez les livres, il faut venir.

Je termine ce billet d’infos pour vous signaler que l’anthologie Fragments d’une fantasy antique, où figure la nouvelle “Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse“, est maintenant officiellement sortie et se trouve disponible en librarie. Pour plus d’infos sur le livre, rendez-vous sur cet article.

2012-10-08T10:55:05+02:00lundi 8 octobre 2012|Dernières nouvelles|11 Commentaires

Contrepoint sur Vinze’s blog

Couv. Roberian Borges

Simple équation mathématique, avec une qualité positive et un prix de 0€, le rapport qualité/prix tend vers +∞. Bien sûr les textes ne sont pas tous géniaux, mais ils ont le mérite d’exister dans un exercice de style qui n’est pas si simple. Les qualificatifs de la quatrième de couverture « sensibilité » et « humour » ne semblent pas usurpés.

Un article de Vinze à lire sur son blog, à propos de l’anthologie Contrepoint, où figure la nouvelle “Nuit de visitation“.

2012-10-04T14:45:49+02:00samedi 6 octobre 2012|Revue de presse|Commentaires fermés sur Contrepoint sur Vinze’s blog

Recevez gratuitement Léviathan : La Nuit en échange d’une chronique

Couv. service artistique Seuil Image © Bertrand Desprez / Agence VU

Merci à Lelf qui m’a signalé la bonne nouvelle : Léviathan : La Nuit fait partie du Masse Critique du moment sur le site Babelio. Le concept est on ne peut plus simple : engagez-vous à chroniquer publiquement le livre, et vous le recevrez gratuitement pour lecture. Rien à retourner bien sûr, et vous êtes évidemment libre du contenu de votre article. De votre côté, vous lisez pour rien, et de celui de l’éditeur et du mien, vous contribuez à donner un peu d’exposition au roman. Sympa, non ? (D’habitude, je ne dis pas des trucs comme “sympa, non ?” qui font très blog tendance, mais j’y peux rien, je trouve ça sympa comme idée.)

Il faut juste s’inscrire au préalable sur Babelio (et si vous avez un blog critique, c’est toujours une bonne idée d’y être).

Il y a évidemment plein d’autres bons livres dans ce Masse Critique, et je ne saurais que trop vous encourager à jeter un oeil à la liste.

Toutes les infos sont sur cette page.

2012-10-03T19:06:01+02:00vendredi 5 octobre 2012|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Recevez gratuitement Léviathan : La Nuit en échange d’une chronique
Aller en haut