Utopiales 2012 : entretien chez Traqueur Stellaire

Affiche Nicolas Fructus

Je répète que la communication ne fait pas tout, mais baisser artificiellement le prix en espérant se rattraper sur le volume des ventes et en imaginant que la communication est accessible à tous est pour moi un miroir aux alouettes – le temps des gens n’est pas extensible et diviser le prix par 10 ne promet pas 10 fois plus de ventes -, et je ne crois pas que ça aide les petits auteurs. Je crois que nous revivons ce qui s’est passé en musique. Il va y avoir une espèce de sédimentation avec les plus grosses productions tirées vers le haut, qui écrasent les autres artistes généralistes qui n’ont pas été starifiés. Seules les niches artistiques vivant sur une communauté indépendante s’en sortent encore.

Alors que les Utopiales 2012 se sont terminées il y a deux semaines, les compte-rendus et articles commencent à apparaître sur la toile et les blogs ; à vous signaler, un très long entretien réalisé avec Guillaume du blog Traqueur Stellaire, bien connu des amateurs de SF. Nous y discutons de mon parcours, d’intentions d’écriture dans La Volonté du Dragon et Léviathan, et surtout, d’Internet, d’HADOPI et des problématiques de communication autour de l’e-book.

À lire sur cette page

2012-11-29T10:12:17+01:00jeudi 29 novembre 2012|Entretiens|2 Commentaires

Ce week-end en région vannetaise

Affiche Jeam Tag

Dimanche, au lieu de vous promener sous la pluie (je ne risque pas grand-chose, c’est la saison), pourquoi ne pas faire un truc sympa ? (Dit comme ça, j’ai vendu le truc, c’est sûr.) Ce week-end, à Elven, soit près de Vannes, se tiendra le 13e Salon du Roman Populaire, qui a pour thème le vampire cette année. J’y serai dimanche, pour des rencontres et des dédicaces. 

Pour tout savoir  sur l’événement, rendez-vous sur le site : http://www.srp-elven.fr/. C’est à la salle des fêtes d’Elven, et l’entrée du salon est gratuite.

 

2012-11-28T11:31:31+01:00mercredi 28 novembre 2012|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur Ce week-end en région vannetaise

Entretien avec L’autre Monde Radio aux Utopiales

L’Autre Monde Radio s’est déplacée avec ses micros, ses caméras et ses appareils photos pour un reportage sur l’un des festivals majeurs de l’imaginaire en France, les Utopiales.

L’équipe en a tiré un long reportage audio – vidéo – textuel très fourni, où j’ai le plaisir d’apparaître pour un entretien sur le futur de Léviathan, son écriture et la musiqueC’est ici. 

2012-11-27T10:24:30+01:00mardi 27 novembre 2012|Entretiens|2 Commentaires

Créer du lien : du fond sur l’ebook, Despentes dit vrai, zap la nuke, awaywaywayway, dark water watches you, et al.

Hey, je crois que cette formule, avec cette compilation de trucs intéressants ou étranges trouvés ici et là dans teh intertubes semble être une bonne maniière de passer de l’info. Dans un monde idéal, auguste lectorat, j’aurais un temps infini pour faire des articles sur tout, tu aurais un temps infini pour les lire, nous aurions un temps infini pour en débattre, mais nous sommes des êtres finis, et faut bien se démerder avec (Lao-Tseu, apocryphe, un soir où un garçon de salle facétieux avait épicé son thé au jasmin d’une lichette d’alcool de riz).

Ça parle beaucoup de numérique, toujours, et l’Atalante a lancé son offre fort intéressante avec un article à la fois drôle et fort bien construit sur les contraintes financières que cela comporte. À lire absolument pour commencer à comprendre, ici. Sur le même sujet, une contribution très technique mais exhaustive sur le sujet des contrats numériques, à s’archiver quelque part, sur le blog de l’avocat Pascal Raynaud.

Sujets d’actualité toujours, pour boucler la question des souris empoisonnées par les OGM, le Nouvel Obs fait un tour d’horizon plutôt réfléchi des critiques et bénéfices de l’étude. Sur le mariage homosexuel, Virginie Despentes colle quelques mandales bien placées en répondant à Lionel Jospin et autres adversaires de la loi. À lire et faire tourner. Morceau choisi :

Les enfants de divorcés se fadent des beaux parents par pelletées, alors chez eux ce n’est plus un papa et une maman, c’est tout de suite la collectivité. On sait que les hétérosexuels divorcent plus facilement qu’ils ne changent de voiture. On sait que l’adultère est un sport courant […] Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment du mariage, et cette rigidité indignée quand il s’agit des homosexuels? On salirait l’institution? On la dévoierait? Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde, on ne la dévoiera jamais d’avantage que ce que vous avez déjà fait, c’est perdu d’avance… dans l’état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c’est qu’on accepte de s’en servir.

Voilà. Ippon, la cause est entendue, dossier suivant s’il vous plaît.

Alors quelques perspectives joyeuses. L’Europe construirait un laser géant pour désintégrer les déchets nucléaires. L’idée du Bhoutan – mesurer le bien-être des citoyens au lieu de l’économie d’un pays – fait un timide chemin, mais quand même. Et un peu de poésie stellaire pour les utilisateurs du navigateur Chrome.

Pour le lol and cute, un bélouga imite la voix humaine (et il a l’air bourré), Rebel cat est un gros punk.

Et pour le weird. Pour le weird… La façon la plus humaine et funky d’euthanasier quelqu’un. Et sinon, n’allez pas jouer près des lacs, les enfants. Il vous guette.

2012-11-22T10:21:03+01:00lundi 26 novembre 2012|Juste parce que c'est cool|2 Commentaires

Interview on Euradionantes about urban fantasy during Utopiales 2012

Well, so this is an English-speaking post because the interview, conducted by Richard O’Brien of Euradionantes, was in English. We spent around 15 minutes, during the last Utopiales festival – one of the biggest SF&F events in France, where Neil Gaiman and Michael Moorcock appeared this year -, speaking about urban fantasy, city atmospheres, the role of the Internet in the life of current writers and gaming.

Although the genre of fantasy is often associated with fictional worlds that reconstruct a pre-industrial, rural society, Lionel Davoust is one of many authors working within the alternative tradition of urban fantasy. In discussion with Richard, he explains how the specific character of each metropolis affects the type of magic that can take place within it; he also reflects upon the place of the Internet in the working habits of the modern writer, and on the relationship between literature and role-playing games.

You can listen to the interview below :

2012-11-21T15:59:37+01:00vendredi 23 novembre 2012|Entretiens|15 Commentaires

Congrès à Bordeaux sur la SF et la métaphysique

Hop, une petite info qui mérite qu’on la fasse tourner : du 21 au 23 novembre se tiendra à Bordeaux un colloque universitaire intitulé “Les dieux cachés de la science-fiction française et francophone : métaphysique, religion et politique ? (1950-2010) ».

Plusieurs spécialistes interrogeront les multiples inspirations d’un genre littéraire qui questionne autant les champs du réel qu’il explore les possibles de l’au-delà.

A l’occasion de ce colloque, la bibliothèque Mériadeck mettra en valeur, par des présentations d’ouvrages, le foisonnement de la littérature de science-fiction.

Le programme promet d’être riche d’interventions pointues et éclairées sur ce confluent de thèmes qui sous-tend une part importante des littératures de l’imaginaire, mais qui est pourtant rarement évoqué.

Toutes les informations pratiques sont sur cette page.

2012-11-26T22:33:05+01:00jeudi 22 novembre 2012|Le monde du livre|2 Commentaires

La Volonté du Dragon sur Les Rêves de Cassandre

Couv. Cyrielle Alaphilippe

Parsemé de réflexions sur la valeur de la vie ou les idées civilisatrices quasi “humanitaires” des envahisseurs, La Volonté du Dragon est avant tout un roman qui met l’action au premier plan. Cependant, l’écriture ciselée et fine de l’auteur, qui arrive à en dire beaucoup avec peu de mots, et la chute disons… surprenante place indubitablement ce roman dans le haut du panier de la production actuelle. A découvrir absolument !

Une chronique de Cassandre à découvrir sur son blog.

2012-11-21T15:25:49+01:00mercredi 21 novembre 2012|Revue de presse|Commentaires fermés sur La Volonté du Dragon sur Les Rêves de Cassandre

“Nuit de visitation”, nouvelle de l’univers de Léviathan, disponible en vente à l’unité

Couv. Roberian Borges

Léon, à la fin de sa vie, entouré de l’amour de ses proches, se recueille sur les erreurs de son existence. Mais une visite extraordinaire, tel un miracle, va faire basculer sa vision du monde…

D’abord publiée dans l’anthologie Contrepoint, dirigée par Laurent Gidon, dont le projet était de proposer des histoires “sans guerre, ni conflit, ni violence” (le titre est toujours disponible gratuitement pour deux livres des éditions ActuSF achetés), cette nouvelle est à présent disponible en numérique à l’unité pour seulement 99 centimes. Les retours sur l’anthologie et le texte sont déjà très positifs, comme en témoignent les premiers avis de lecture.

Nuit de visitation” se rattache au cycle Léviathan, mais est parfaitement indépendante des livres ; elle constitue, soit une introduction à l’univers de la Voie de la Main Gauche, soit un éclairage différent de ce que présentent les romans que vous connaissez.

Petit aparté technique, comme c’est un sujet brûlant en ce moment : le fichier fourni, PDF ou ePub, est évidemment dépourvu de DRM, et la rémunération des auteurs est équitable. ActuSF fait partie de ces éditeurs qui vous garantissent de disposer de votre achat comme vous l’entendez, et qu’un pourcentage plus que correct de votre argent atteint réellement les créateurs. Merci de votre soutien !

Pour commander “Nuit de visitation », c’est sur cette page <

Les autres textes de l’antho sont également disponibles, bien sûr, à cette adresse.

 

2012-11-16T15:04:00+01:00mardi 20 novembre 2012|À ne pas manquer|15 Commentaires

2e baromètre du livre numérique : nouveaux usages, pas de nouveaux lecteurs

Or doncques, la SOFIA, le SNE et la SGDL réalisent périodiquement un baromètre des usages du livre numérique, une enquête fort utile pour savoir où nous mettons les pieds. Que veulent les lecteurs, que font-ils, où va-t-on ? Les conclusions sont résumées dans un petit PDF de deux pages, et point ne vais davantage résumer la chose qu’elle ne l’est déjà, mais on note quand même, dans les grandes tendances, un certain attachement au téléchargement légal (l’installation des plate-formes bien ancrées comme Apple et Amazon nous aiderait-elle à proposer une offre facile d’emploi ?) par respect du droit d’auteur (yeah, merci !), et une progression de l’ebook, avec une érosion de la réticence. Cela ne me surprend guère : une grande part de celle-ci, je pense, provient d’une méconnaissance des liseuses, qui offrent un confort de lecture certain, qu’on n’imagine pas avant d’avoir essayé. Je rechignais moi-même avant de franchir le pas, de relire tout L’Aiglon dans un voyage en train et me dire : ah ouais, quand même, wow.

Mais oserais-je une outrecuidante prospective ? On constate que l’ebook, d’après l’enquête, crée de nouveaux usages et non de nouveaux lecteurs (cela signifie qu’un des grands espoirs rêvés pour le média, rendre la lecture sexy, n’est pas – encore – atteint). Personnellement, j’aime ma liseuse, mais, après des mois d’usage quasiment ininterrompu, j’en ai un peu marre. J’ai envie de retrouver du papier, la facilité de consultation qu’elle implique, le fait d’avoir un objet un peu sexy entre les pattes. Je vais faire un truc absurde, généraliser mon expérience, mais je pense qu’on est encore dans une phase de découverte du média, et que, comme toujours quand une nouveauté apparaît, elle va croître jusqu’à se stabiliser et cohabiter avec le papier, voire refluer un peu une fois établie. C’est un pressentiment totalement fondé sur du vent, hein. Mais je crois de plus en plus à la cohabitation entre papier et électronique, ce que n’ont pas réussi musique et cinéma dans une grande mesure, pour une raison simple : le livre, de base, est diablement plus attirant qu’un CD tout froid, et qu’il existe une tradition séculaire de beaux objets dans le métier ; qu’une bibliothèque sera à jamais belle alors qu’une CD-thèque c’est juste du plastoc qui prend de la place une fois le tout numérisé et balancé sur l’iPod ou Google Music. Et, pour aussi pratiques que soient les liseuses, le livre l’est aussi. Ce qui revient, comme le dit l’enquête, qu’on crée de nouveaux usages.

L’enquête tend enfin à démontrer que la lecture numérique décolle surtout grâce à la généralisation des tablettes. Une tablette, c’est cool (c’est tactile, et tout ce qui est tactile est rigolo – je sais ce que vous pensez, bande de dégueulasses), on peut faire plein de trucs avec, genre poker de la meuf sur Facebook ou consulter le cours du titane de carbone sur Les Échos, et avec, se rend-on compte, ho mais tiens donc, on peut lire. C’est la démonstration de ce que tous ceux qui suivaient l’action de près sentaient : pour vendre du livre électronique, il faut d’abord vendre l’écosystème qui va autour de l’équipement (voir Apple et son i-mode-de-vie et Amazon qui défonce les prix à coups de masse sur les Kindle). Étonnamment, on ne vend pas du livre électronique en vendant des livres, dans un premier lieu. Donc, maintenant que les supports arrivent, incidemment, on s’aperçoit qu’on n’est pas limité à liker des vidéos de lolcats mais qu’on peut aussi DL tout Schopenhauer pour avoir un truc à dire au moment d’aller serrer la fille du galleriste que nous avons déjà mentionnée.

2012-11-20T10:02:38+01:00lundi 19 novembre 2012|Le monde du livre|19 Commentaires
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