Usé par les réseaux

je-trolle-chez-toiLa capture d’écran de droite n’est qu’un exemple parmi beaucoup trop d’autres que je reçois en ce moment. (J’aurais pu laisser le nom en clair, vu que mon profil Facebook est public, mais je ne suis pas du genre à lancer des chasses aux sorcières. On appréciera quand même le mec qui vient troller chez toi sans te connaître, puis, quand tu le rappelles à l’ordre – parce que tu es quand même chez toi -, te bloque en se drapant dans sa dignité blessée.)

Auguste lectorat, tu auras peut-être remarqué un léger changement de ton en ces lieux depuis un ou deux mois. Peut-être un peu plus distant, formel. Ce n’est pas un hasard : je fatigue. L’ambiance sur les réseaux sociaux ces temps-ci me semble fréquemment, disons, regrettable ; la tendance au commérage de l’être humain s’y trouve tristement magnifiée, certains derrière des écrans se sentent pousser des ailes d’audace qu’ils n’auraient jamais face à face. Heureusement, il y a aussi des moments de grâce, parce que, auguste lectorat, tu es beau ; et des tas de jolies choses, de gentillesses pour lesquelles je te remercie profondément, vraiment – espérant être à la hauteur.

Qui ne veut pas être brûlé n’a qu’à pas jouer avec le feu ; j’en ai bien conscience, et si certains articles suscitent l’ire, c’est aussi qu’ils sont sujet à de hautes controverses. Normal. Néanmoins, depuis un an, la proportion de commentaires haineux et insultants que je me retrouve à modérer sur les réseaux sociaux dépasse la mesure de ce que je suis prêt à tolérer dans l’exercice naturel de mes fonctions (c’est-à-dire, en n’étant pas payé pour ça). Le blog ne pose aucun problème : maître de mes lieux, je supprime à tour de bras sans état d’âme.

Je pourrais me consoler en me disant que cela reflète d’autant l’accroissement d’un potentiel auditoire, mais je ne me flatte pas d’une telle importance – les statistiques de lecture affirment le contraire, puisque notre époque est faite de buzz, de communications virales, de réactions instinctives à chaud sur le titre d’un article, il ne s’agit pas d’auditoire mais de passages épisodiques qui parasitent sans rien apporter à personne ; d’ailleurs, certains commentaires extérieurs à la communauté habituelle prouvent de plus en plus fréquemment que leurs auteurs n’ont pas lu ce qu’ils commentent. Je constate également que les actualités sur les parutions suscitent peu d’intérêt et de partages, et que les articles fouillés, comme le diptyque (1, 2) sur la gestion des mails de la semaine dernière, font fréquemment des bides. Que cela n’intéresse personne n’est pas grave en soi – ce qui l’est, c’est le temps que je passe à les écrire en me trompant visiblement d’auditoire. Je m’interroge aussi sur ma communication relative à mon actualité – ça ne soulève guère l’enthousiasme. Veux-tu bien m’aider, auguste lectorat, et me dire ce que tu aimerais voir ? Comment rendre ces informations plus intéressantes ?

J’ai toujours dit que j’arrêterais ce blog s’il ne m’amusait plus, et, sous sa forme actuelle, je commence à me lasser de ne pouvoir aborder un sujet un tant soit peu sensible sans devoir faire ensuite de la modération chirurgicale, en particulier sur Facebook. (Les commentaires étant jumelés entre le site et Facebook, où se déroule le gros des conversations de nos jours, mon profil est obligatoirement public pour respecter, paradoxalement, la vie privée de tous – il est manifeste que les posts sont publics, et donc qu’on doit faire attention à sa parole ; hélas, ça attire tout un éventail d’abrutis, comme le spécimen pointé plus haut.)

Il est donc possible que des choses évoluent par ici. Je tiens à ce mode d’interaction avec tout le monde, je tiens à l’habitude, tenue depuis quatre ans presque sans interruption, de proposer du nouveau chaque jour ouvrable ou presque. Je refuse de laisser une poignée de mal-comprenants me pourrir la vie, mais les choses atteignent un stade où il faut trouver de nouveaux modes de fonctionnement pour ne pas perdre joie, bonheur et lolcats. Pour l’instant, donc, le ton devient un peu plus distancié et se tient sciemment à l’écart de tout terrain miné, le temps que j’aie réfléchi à la question. Qu’est-ce que j’offre ici ? Pourquoi ? Pour quel auditoire ? Le temps est probablement venu de structurer un peu le côté auberge espagnole des débuts (qui remontent à MySpace, olol).

Il est probable que je passe mon profil personnel Facebook en “page officielle” sous peu. J’y ai toujours rechigné, parce que j’aime la proximité que procure un profil personnel, et l’aspect “page officielle” comme “site officiel” pourrait laisser entendre que certains voudraient en ouvrir des non-officiels, ce qui, quand même, nous ferait tous bien marrer. Mais Facebook a retiré les outils qui permettaient d’ouvrir l’audience à tous tout en fermant les commentaires aux extérieurs. Je crains qu’il ne me faille faire comme beaucoup de mes camarades l’ont déjà fait (et je les comprends), à savoir une page publique et un profil personnel réduit, pour clarifier les intentions. Cela n’empêchera pas la page publique de conserver le même ton qu’ici, et de vivre autant que mon profil actuel.

En tout cas, si cette crainte devait se soulever : non, je ne cesserai pas de proposer du contenu relatif à l’écriture. Ce sera peut-être appelé à muter, toutefois. Il y a, avec deux camarades pour qui j’ai beaucoup d’estime et d’amitié, un super projet dans les cartons à ce sujet. Sortie prévue en septembre – mais nous en dirons davantage quand nous aurons accumulé assez de matériel. Surprise !

2016-05-31T18:36:27+02:00mercredi 27 avril 2016|Journal|130 Commentaires

La Route de la Conquête sortira en numérique en juillet

Couv. François Baranger

Couv. François Baranger

Tout est dit dans le titre : d’après le planning annoncé par les éditions Critic, la version numérique de La Route de la Conquête sortira en juillet chez tous les distributeurs habituels (Amazon, Google, Apple etc.), avec et sans DRM en fonction de plate-forme dont il est question et vos préférences / habitudes. Le tout évidemment à un prix raisonnable (La Volonté du Dragon, pour mémoire, est à 6,99 € en numérique).

La paix d’Asreth pour la protection du monde !

2016-04-20T09:15:13+02:00mardi 26 avril 2016|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur La Route de la Conquête sortira en numérique en juillet

Annonce de service : On passe à 10h

lolcat-tiredHola, auguste lectorat : si tu suis cet endroit de perdition depuis longtemps, tu auras remarqué qu’en général, les articles étaient programmés à 9h mais que, quoi-t’est-ce, que qu’ouïs-je, il y a du retard depuis une semaine : eh bien non, c’est volontaire (not a bug but a feature), les articles sont dorénavant publiés vers 10h. J’ai cru remarquer que c’était une heure plus adéquate pour la majorité (pause café, ou bien sortie du lit pour ceux qui n’aiment pas Emmanuel Macron) – donc voilà, nous passons à 10h, poh poh poh.

2016-04-20T08:52:03+02:00lundi 25 avril 2016|Dernières nouvelles|3 Commentaires

La photo de la semaine : Stenella vu des airs

L’eau peut être si claire à la Réunion : cette photo a été prise depuis le bateau, au sec, et non sous l’eau.

Stenella from above

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2016-04-22T10:45:08+02:00vendredi 22 avril 2016|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : Stenella vu des airs

Quelle est la meilleure tablette pour prendre des notes ?

paper-fail

Okay, alors je déclare : je suis une autorité sur la question, et celui ou celle qui me contredira périra dans les flammes d’un écran bleu (dénotant par là-même une combustion complète des gaz).

Plus sérieusement. Comme j’en ai parlé un peu ici ou là, j’ai un besoin d’utilisation très précis : écrire à la main. Pas par coquetterie ni par handicap dactylographique, mais parce que je ne réfléchis bien, en phase de création, que par l’écriture manuscrite. C’est un sujet qu’on a vaguement soulevé ici, et appuyé par des études récentes : la frappe au clavier est plus rapide et favorise la rétention mémorielle de détails, quand l’écriture manuscrite aide davantage à synthétiser des notions. Quand je réfléchis à une histoire, j’ai drôlement besoin de synthétiser pour mettre de l’ordre dans mes idées, pour plaquer un sens sur le monde (même s’il ne m’a rien demandé). J’ai besoin de mon stylo et de mon papier. Et, comme je me déplace fréquemment, transporter des kilos (réellement) de notes n’est pas envisageable. Il me faut donc du virtuel.

J’ai testé à peu près toutes les technologies principales en matière de tablette prétendant offrir une expérience comparable au papier, avec les bénéfices du numérique (transport, archivage, multimédia). Les principaux concurrents dans ce domaine sont :

  • La ligne de produits Galaxy Note chez Samsung
  • La ligne de produits Surface chez Microsoft
  • La ligne de produits iPad Pro chez Apple.

Si vous suivez un tant soit peu ce lieu de perdition, vous savez déjà qui gagne, mais il est maintenant question d’étayer un peu tout ça.

Un mot d’avertissement : l’usage dont il est question concerne la prise de notes manuscrites sur un objet qui émule au plus près l’expérience du papier. Il ne s’agit pas de reconnaissance de caractères, mais simplement de récupérer des PDF ou des images avec les précieux gribouillis. (Mon organisation consiste à retaper par la suite – et donc à choisir – ce qui a de l’importance dans Scrivener ; les notes papier sont ensuite plus ou moins “mortes”, à moins de chercher une information écartée par erreur.)

La Surface Pro

Matériel testé : Surface Pro 3 de milieu de gamme avec Surface Pen 3, puis 4 (avec tout son kit de mines).

Bon sang, que j’ai aimé le concept de la Surface Pro. Sur le papier (olol), c’était tout ce dont je rêvais : portable, légère, avec un vrai Windows dessus, et pourtant un stylet. J’allais pouvoir compiler toutes mes idées dans OneNote et en disposer partout ! Écrire dessus avec la facilité d’un iPad ! Passer de l’écriture à une petite partie de Race for the Galaxy solo pour me détendre…

Ultime déception.

J’ai très bien travaillé avec la Surface Pro, qu’on ne s’y méprenne pas : Windows en mobilité dans le poids d’un iPad, avec un super clavier, c’est extrêmement agréable. Mais j’ai très bien travaillé dessus comme je l’aurais fait sur un joli portable un peu hors de prix.

Pour la prise de notes manuscrites, c’est complètement raté. Alors, peut-être ai-je une drôle de façon d’écrire (c’est fortement possible) ou ne suis-je pas doué, mais incapable d’obtenir un résultat correct sur une Surface Pro. Le stylet est soit trop mou, soit trop dur avec les pointes optionnelles ; l’appareil chauffe très vite à un point inconfortable (juste sous la paume, en plus) ; il est trop haut pour que ce soit pratique ; la paume interfère toujours un peu avec le défilement de la page ; l’ergonomie de OneNote est hautement perfectible (notamment au niveau de la cohérence entre applications) ; et surtout, on a l’impression d’écrire avec un Bic sur une plaque de verre.

En un mot, c’est absolument dégueulasse.

La Surface Pro est un très bel ultraportable, ça ne fait pas de doute. Mais l’aspect manuscrit est totalement raté.

La série Galaxy Note

Matériel testé : Samsung Galaxy Note Pro 12.2.

Chronologiquement, c’est en la Galaxy Note Pro que j’avais fondé mes premiers espoirs, et force était de constater qu’ils ne l’étaient pas mal (fondés). L’appareil est grand, agréable à prendre en main (si l’on pardonne à Samsung sa foutue surcouche d’Android mal fichue et l’ergonomie incohérente de ses applications), puissant. Moyennant une bonne application de prise de notes (S Note ou Squid, à mon humble avis et selon les préférences), on la prend bien en main.

Le stylet offre l’énorme avantage de fonctionner sans piles (il est alimenté en fait à travers l’écran par induction) ; la sensation est agréable (la pointe “s’écrase” gentiment et accroche un peu, donnant la sensation d’écrire avec un feutre fin), en revanche, il est vraiment petit, en plastoc très cheap. D’autre part, on constate quand même une latence perceptible, qui dérangera un dessinateur sans doute, mais pas quelqu’un qui cherche juste à écrire à la main.

Une solution tout à fait acceptable et qui m’a duré longtemps, à condition de remplacer le S Pen de base par un joli stylet Wacom compatible (c’est la même technologie), lourd et agréable à manier. À noter quand même que ma tablette m’a lâché moins d’un an après l’achat et que j’ai dû faire jouer la garantie ; également, qu’aucun remplaçant du modèle (ni du plus petit en 10.1 pouces) n’est annoncé. On peut fortement craindre que Samsung, conformément à ses habitudes, ne soutienne pas son produit et ne prévoie aucun renouvellement de la gamme. Ce qui peut être fort problématique si l’on s’est engagé dans une technologie qu’on souhaite poursuivre à utiliser.

L’iPad Pro

Matériel testé : iPad Pro 12 pouces

Le voilà, le Graal, le messie que j’attendais et que j’invoquais de mes voeux depuis des années. Ce qui est rigolo, c’est qu’étant jadis farouchement anti-Apple (les choses ont bien changé), j’ai bien failli ne jamais l’essayer, et j’ai mis des mois avant de m’y résoudre.

Cinq minutes de test en Apple Store (grâce à un gentil vendeur) et j’étais tombé amoureux.

Comme beaucoup de produits Apple1, on l’a attendu, le stylet, mais une fois sorti, c’était parfait, léché – cela se sentait.

Le crayon – car il porte le nom de pencil – tient parfaitement en main, lourd mais pas trop : satisfaisant. L’iPad Pro est un bijou à regarder, à tenir en main, plus fin qu’un bloc-notes classique, avec une chauffe très modérée (et nullement gênante ici). La technologie est simplement parfaite : la réactivité est exemplaire, la précision est au rendez-vous, pas de latence réellement sensible. Pour preuve, les technologies Wacom (Galaxy Note) et N-Trig (Surface) marquent d’un point sur l’écran l’endroit où vise le stylet. Pas chez Apple. Pas besoin, parce que ça écrit pile où on le pose, pas besoin d’une mire.

Et le confort d’écriture est juste splendide. C’est, faute de meilleur terme, “doux” – comme un feutre sur du papier glacé, mais qui, évidemment, ne bave pas. Je me suis surpris à trop réduire l’interligne de mes pages virtuelles juste pour m’émerveiller de la précision que pouvait adopter mon écriture sur cet engin. On s’est moqué de la présence d’une batterie dans le pencil par rapport aux piles du Surface Pen, mais c’est en fait un choix intelligent : l’autonomie du Surface Pen est réellement longue – ce qui augmente les chances de tomber en panne de piles sans en avoir prévu sur soi. Alors que le pencil se recharge directement sur la machine si besoin. En fait, c’est une sécurité confortable à l’usage : juste besoin de trimballer des câbles de recharge standard.

Évidemment, cela ouvre toute la robustesse d’iOS et de l’écosystème Apple (on peut dire son côté fermé, aussi – mais on parle ici de machines de travail, pas de bricolage ni d’optimisation). De plus, quantité d’utilisateurs avancent se passer de plus en plus de leurs MacBooks depuis qu’ils possèdent des iPad de belle taille avec un clavier annexe. Je reste attaché aux systèmes d’exploitation desktop mais je comprends sans mal cet usage, et je le crois tout à fait possible.

L’iPad Pro a été le doigt dans l’engrenage qui m’a ramené, vingt-cinq ans plus tard, à Apple. 

En conclusion

Il est clair que ce besoin est vraiment très spécifique et que beaucoup d’utilisateurs sont plus que ravis de se dispenser enfin de toute sorte d’écriture manuscrite. Mais il convient de ne pas l’enterrer trop vite – si j’étais étudiant aujourd’hui, plutôt que prendre des notes sur un portable, je le ferais sur un de ces engins, si je pouvais.

Quelle machine pour prendre des notes manuscrites ? iPad Pro > Galaxy Note, mais jamais, jamais de Surface Pro. (Autant utiliser du papier.)

Quel est le meilleur ordinateur portable ? Ça dépend de l’écosystème. Je pense aujourd’hui qu’un professionnel devrait sérieusement se pencher sur les produits Apple en raison du gain de temps et d’énergie qu’on en retire (je constate en ce moment qu’entre mon petit MacBook Air tout pourri et ma machine de bureau qui est une bête de course, j’utilise davantage le MacBook, parce que tout fonctionne tellement mieux dessus), mais, si l’on tient à conserver ses habitudes, iPad Pro et Surface Pro se valent probablement, en fonction de ce qu’on possède déjà. (La Galaxy Note Pro est, en revanche, hors course.)

Et maintenant, j’ai deux appareils à revendre.

  1. Et contrairement à beaucoup d’autres produits Apple aussi, nous sommes d’accord.
2019-08-28T21:25:47+02:00jeudi 21 avril 2016|Best Of, Technique d'écriture|12 Commentaires

Couverture et sommaire de l’anthologie Fées et Automates

L”information a déjà un peu circulé et c’est très parfait ; mais profitons-en pour faire un petit point sur l’anthologie des Imaginales à paraître fin mai, à l’occasion du festival d’Épinal, surtout à présent que la couverture, réalisée par Hélène Larbaigt, a été révélée :

Couv. Hélène Larbaigt

Couv. Hélène Larbaigt

L’anthologie sort toujours aux éditions Mnémos, et elle est dirigée cette année par Jean-Claude Vantroyen.

Quatrième de couverture

Le thème de l’anthologie des Imaginales 2016 ose le face-à-face entre deux personnages archétypaux provenant de mondes différents. La fée est un personnage principal de la rêverie médiévale, du fantastique, de la fantasy. L’automate est un produit de la culture quasi industrielle, de la pensée scientifique, de la science-fiction. Deux univers qui s’opposent sans doute, mais dont la rencontre est propice à l’imagination et fait jaillir des étincelles. Cette anthologie va vous étonner et vous passionner.

Au sommaire

  • Paul Beorn
  • Pierre Bordage
  • Charlotte Bousquet
  • Fabien Cerutti
  • Lionel Davoust
  • Jean-Claude Dunyach
  • Estelle Faye
  • Pierre Gaulon
  • Gabriel Katz
  • Nabil Ouali
  • Benoît Rennesson
  • Adrien Tomas
  • Cindy Van Wilder

À propos de “Le Plateau des chimères”

Comme je l’ai signalé, il s’agit d’un texte relatif à l’univers d’Évanégyre (Port d’ÂmesLa Route de la Conquête), mais comme toujours parfaitement indépendant, d’autant plus qu’il se situe à une époque de l’Empire qu’on n’a pas encore réellement vue pour l’instant et qu’il aborde une dimension de l’univers qui n’est pas encore apparue jusqu’ici.

Écoeuré par les guerres incessantes de l’Empire d’Asrethia, un soldat fuit. Vêtu de son armure artech, ce savoir impérial qui mêle la magie et la technologie, il approche d’un mystérieux berceau de roche où vit un esprit que l’on dit millénaire, préférant risquer sa fureur que continuer à supporter la barbarie du champ de bataille. 

La page correspondant au texte est en place ici.

Si l’on en croit Amazon, l’anthologie sortira le 3 juin au prix public de 18€ mais elle sera bien sûr disponible en avant-première aux Imaginales.

2016-04-20T10:15:56+02:00mardi 19 avril 2016|Non classé|Commentaires fermés sur Couverture et sommaire de l’anthologie Fées et Automates

La photo de la semaine : Labyrinthe

Maze

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Pris dans le cratère de Fogo (avant l’éruption de 2015), au Cap Vert.

2016-04-15T10:46:49+02:00vendredi 15 avril 2016|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : Labyrinthe

Je passe à l’ennemi (l’Apple de Cthulhu)

Okay__yeah__well__you_can_laugh_at_me.__ipadpro__apple__conversion__changeBon, voici un petit coming out (caveat : post à haute teneur personnelle, passez votre chemin si ma vie ne vous semble pas trépidante – vous avez tort – je trépide beaucoup – à vous de voir) : je me suis trompé.

Ou alors, je vieillis. Bientôt, je me mettrai des écarteurs dans les oreilles, je ressortirai mes chemises de bûcheron (j’en portais dans les années 90 before it was cool), j’irai chez Starbuck et…

Non, en fait, c’est surtout que la technologie a évolué conformément à mes attentes et a atteint la maturité que je commençais à désespérer de lui voir atteindre.

Plus, Windows 10 me rend dépressif.

Auguste lectorat, tu m’as entendu le dire, je me moquais plus ou moins gentiment d’Apple et de son design Gucci, de ses machines hors de prix, de son interface mignonnette, de son manque d’extensibilité, du culte absurde que la marque génère, de son écosystème fermé, de son manque relatif d’innovation… Je me fondais pour cela sur un iPad 4 que j’ai conservé quatre semaines avant de criser sur l’incapacité de faire quoi que ce soit de vaguement productif (du genre partager une page web de Chrome à un service du type Buffer), et de le revendre illico. Et puis les années ont passé.

J’ai une exigence bien particulière : je suis souvent en déplacement et je ne réfléchis bien qu’avec un stylo en main. L’écriture génère une quantité considérable de notes (surtout pour l’écriture d’une trilogie – Léviathan représente une chemise à sangles entière rien qu’en réflexions papier) – et il est hors de question de me trimballer tout ça en voyage. Du coup, je recherche depuis plusieurs années une solution de rédaction numérique idéale qui me permette de transporter et d’ordonner mes idées manuscrites dans le poids d’un seul appareil.

J’ai essayé les Galaxy Note grand format chez Samsung. Moyennant un stylet de meilleure qualité acheté directement chez Wacom, c’était pas mal.

J’ai placé beaucoup d’espoir dans la Surface Pro. Sur le papier, une machine géniale. Dans les faits, une qualité d’écriture dégueulasse (et une chauffe inconfortable). Un super PC miniaturisé, mais : inutilisable pour cette exigence précise.

En désespoir de cause, “foutu pour foutu”, j’ai essayé l’iPad Pro et son stylet.

Ça défonce tout. Je suis tombé amoureux. J’ai revendu tout le reste. (Je proposerai probablement un petit test plus détaillé sur le sujet des tablettes, d’ailleurs : ayant à peu près tout eu et tout revendu, je crois pouvoir faire autorité.)

J’ai redécouvert iOS et, moi qui ne jurais que par Android, j’ai trouvé, avec le passage des ans, que tous les obstacles techniques que je déplorais sur l’iPad 4 ont été levés. Les applications communiquent entre elles. On peut réellement contrôler sa machine en profondeur. Le système respecte l’utilisateur (par exemple en demandant l’autorisation de poster des notifications au lieu de les ajouter d’office comme sous Android). Des dizaines d’applications uniques, d’astuces et de hacks donnent à l’ensemble une puissance proprement hallucinante (avec des bijoux tels que Workflow, Dispatch, évidemment Omnifocus et j’en passe). J’ai pu constater, à présent, que la promesse d’Apple (“c’est fait pour bosser, c’est bien conçu, et ça marche”) était remplie au-delà de mes espérances.

J’ai ensuite testé un tout petit Macbook Air, et là aussi, l’expérience a dépassé mes espérances. J’ai jeté au visage du système tout ce que j’ai pu : émulation de machine virtuelle Windows, grosses applications gourmandes, navigateur avec une pelletée d’onglets (en mode : “vas-y, crashe, montre-moi que t’es pourri”), mais l’engin – s’il a ralenti, ce qui est normal – n’a pas planté. D’expérience, je sais que la Surface Pro 3 – pourtant plus puissante – m’aurait claqué dans les doigts avec deux fois moins – pas d’écran bleu, mais un système devenu moisi et nécessitant un redémarrage. Les outils système d’optimisation pour power users sous OS X (Alfred, TextExpander, Hazel, Keyboard Maestro… voir cet article) ridiculisent littéralement les tentatives mal foutues d’émuler le même genre de fonctionnalités sous Windows.

Je me rends compte d’à quel point l’expérience Windows, bien qu’ayant progressé d’année en année, manque de cohérence, de direction, de finition. Passer sous Win10 a nécessité de réinstaller tous mes logiciels musicaux. Depuis quelques mois, ma machine de travail refuse de s’allumer si le clavier USB est branché (WTF ?). L’interface Modern UI avec ses lignes droites, ses angles carrés et ses icônes ultra-simplifiées nous ramènent à une époque où le monochrome n’était pas un choix, comme si trente ans de réflexion sur le langage des interfaces graphiques s’était évanoui, comme si, quelque part chez Microsoft, on avait oublié que l’être humain aime la couleur, les courbes, la douceur. (C’est réellement une doctrine de design : lisez cet article de Steve Clayton exposant les principes actuels gouvernant les interfaces chez Microsoft, les bras m’en tombent – ils ne voient pas combien c’est moche ? Ne fait pas du Bauhaus qui veut…) Sérieusement, auguste lectorat, je déprime de bosser sur un truc pareil à longueur de journée, à tel point qu’installer WindowBlinds est devenu une nécessité vitale, ou bien je me pendais.

La tristitude.

La tristitude.

Oui, Windows marche. Oui, Win10 marche mieux que pas mal de ses ancêtres (avec la possible exception de Seven, certainement la meilleure incarnation). Mais je m’aperçois à quel point un Mac, ça marche tellement mieux. À quel point tout est concentré pour l’usage et l’amélioration desdits usages (même remarque pour iOS), quand Windows et Android fournissent le minimum et à chacun de construire sa solution dessus. C’est la rançon de l’ouverture, bien sûr ; Apple ferme ses systèmes à mort et il est difficile de sortir des sentiers battus, d’où l’impératif d’un système bien développé comme fondation (et ma crise sur l’iPad 4).

Mais en somme, avec les produits Windows et Google, je me bats pour que ça marche exactement comme je voudrais, et je me sens intelligent quand j’ai réussi à faire que tout fonctionne comme je le veux. Mais chez Apple, je découvre que ça fait déjà ce que je veux et que, si je suis malin, je peux faire encore mieux. Je pars de plus haut. Le temps passé à traficoter entraîne une optimisation, pas une pure maintenance pour s’assurer que ça ne va pas me claquer dans les doigts. C’est la promesse d’Apple, et, à ce que j’en vois, l’entreprise la tient d’une façon qui, aujourd’hui, me comble.

Je n’ai plus quinze ans, quand je passais le plus clair de mon temps à jouer à X-Wing sur mon 486. (Je voulais jouer, il fallait un PC ; j’étais sous Mac, avant… un vieux LC avec – luxe ! – 80 Mo de disque dur, sous Système 7 – j’ai évidemment pris une claque en mettant mes doigts sur El Capitan aujourd’hui, tout en retrouvant curieusement mes marques…). Aujourd’hui et depuis des années, j’ai une machine pour jouer, une machine pour travailler, et la machine de travail doit me permettre de produire vite, bien, efficacement et sans erreur. J’accepte de bidouiller une machine de jeu pour l’optimiser. Pas une machine de travail. Tout temps passé à optimiser / réparer / débugger une machine de travail est du temps perdu. Je suis prêt à payer plus cher pour m’éviter cela, parce qu’au final, je m’y retrouve sur l’investissement. 

Et puis oui, après tout, nous passons le plus clair de notre temps sur nos appareils, ordinateurs, téléphones, tablettes. Le design est important, car il dicte en partie l’usage, et donc la fonction de l’objet. S’il y a des gens qui veulent des paillettes sur leur iPhone, chacun son truc – pour ma part, je me satisfais seulement des proportions d’écran de l’iPad, qui sont, à l’usage, parfaites pour un usage professionnel, et c’est ce que je demande.

Donc, je me suis trompé. C’était prévisible, quand on voit le nombre de pros, dans le domaine de l’écriture et de la musique, qui tournent sous Mac ; mais que serait l’informatique sans une bonne petite guéguerre Amiga / Atari ? Même si Windows, je le répète, reste très fonctionnel – mais j’en ai marre du purement fonctionnel ; j’ai envie d’avoir envie. J’aime l’informatique et je passe ma vie dessus pour le boulot ; le confort et l’optimisation sont des exigences non négligeables. J’en ai marre de me faire le malin à économiser 400 euros sur un nouvel ordinateur pour me retrouver à le dépanner 15 minutes par semaine et à me stresser à me demander s’il va retomber en marche. Je suis entré dans un Apple Store avec la timidité d’un adolescent rentrant dans un sex shop, en me demandant si ce serait sale et si mes parents risquaient de me gauler. Si mon âme irait en enfer. Et en fait, c’était bien. C’était douillet, agréable, je me rends compte que ce n’est pas répréhensible, qu’il n’y a pas de honte à ça et même que d’autres partagent la même déviance, avec qui on peut discuter à voix basse. J’embrasse le clan des hipsters. J’assume mon côté fashion victim. De MS-Dos 6.0 à Windows 10, d’Android 2.3 à Mashmallow, après plus de vingt ans de bricolage, de tripatouillage de CONFIG.SYS et d’AUTOEXEC.BAT, d’installations religieuses du Service Pack 1 sur Windows XP pour éviter que l’installation n’explose après cinq minutes de connexion à Internet, je jette l’éponge. Je couve d’un oeil nostalgique mon vieux Mac LC qui trône encore sur une vieille desserte dans l’appartement paternel et j’adresse une tendre pensée à mon vieil Apple //c perdu dans les déménagements, sur lequel j’ai découvert l’informatique à l’âge de six ans, codant ensuite en BASIC sur des disquettes 5 ” 1/4.

Je rentre à la maison. Adieu Windows.

2016-04-12T13:07:43+02:00jeudi 14 avril 2016|Journal|106 Commentaires

Entretien (en anglais) sur la traduction, chez Authors and Translators

Writing (and translating) are lonely activities. We write, pretending we do it solely for ourselves, apparently not caring if it reaches or speaks to anyone, but in truth (or at least it is my case), we also write to bond with other humans, to ask of the void: “is there someone out there who shares the same fears, the same anger, the same wonder about the world, about life?”

Le blog anglophone Authors and Translators m’a fait l’honneur de me proposer un entretien autour de la traduction et de l’écriture ; on y retrouve par exemple aussi Edward Gauvin, responsable de l’excellente traduction américaine de “L’Île close”. C’est en anglais, mais c’est ici.

2019-08-28T21:28:07+02:00mercredi 13 avril 2016|Entretiens|Commentaires fermés sur Entretien (en anglais) sur la traduction, chez Authors and Translators

Aperçu des notes accompagnant la bande-originale de Psycho Starship Ramage

Heya! Je continue mon petit bonhomme de sous-main (hu, subtilité) pour la sortie officielle de la bande-originale de Psycho Starship Rampage. Que cela se fasse par des canaux officiels ou en indépendant, cela se fera. Histoire de ne pas servir les pistes toutes seules, il y a aura quelques petites notes pour les accompagner, façon livret – rien de bien épais, mais un peu de matériel pour marquer le coup d’une façon un peu sympa.

En voici un aperçu :

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2016-04-05T19:34:03+02:00mardi 12 avril 2016|À ne pas manquer, Alias Wildphinn|Commentaires fermés sur Aperçu des notes accompagnant la bande-originale de Psycho Starship Ramage
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