7-8 mai : Atelier sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires (à Paris et à distance)

Il a très bien marché l’année dernière (je craignais que cela ne plaise qu’à une petite frange de spécialistes !) et vous avez été plusieurs à avoir la gentillesse de me le redemander : je suis donc ravi de tenir cette année une nouvelle édition du stage intensif d’écriture sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires.

Ce sera sur le week-end du 7 et 8 mai, à Paris à l’école Les Mots comme toujours, mais l’atelier peut être suivi aussi à distance.

Il s’agira d’explorer les difficultés spécifiques du domaine à travers des exercices et techniques opérantes afin d’étoffer ses mondes imaginaires, d’y rechercher de nouvelles occasions narratives, et surtout de dynamiser ses histoires et d’esquiver les pièges les plus courants. Il n’est pas ici question de défricher le concept de worldbuilding, mais bien de partir d’un projet existant (qui peut être très sommaire – une demie-page de notes suffit !) pour le questionner, l’étoffer, et appréhender la relation entre création narrative et monde fictif.

Qui ne connaît pas le célèbre « Luke, je suis ton père », le pouvoir terrifiant de l’Œil de Sauron ou encore que Winter is coming ? Des succès planétaires de « Star Wars » au Seigneur des Anneaux, de « Game of Thrones » à Harry Potter, l’imaginaire forme la première culture mondiale, transcendant les générations et les nationalités. 

Parler des « littératures de l’imaginaire » est en réalité un raccourci pour désigner les littératures des mondes imaginaires. Ces réalités fictionnelles peuvent être proches de la nôtre dans le cadre du fantastique ou de la fantasy urbaine, ou bien totalement disjointes comme dans le cas de la Terre du Milieu ou de Westeros. Ce qui régit ce monde, qu’il s’agisse de l’horreur indicible des Grands Anciens de Lovecraft, des systèmes magiques extrêmement poussés et complexes de Brandon Sanderson ou de la science du voyage spatial et des relations entre espèces extraterrestres dans « Star Trek », constitue ce que l’on peut appeler « l’hypothèse de monde » imaginaire. 

Or la construction d’un monde imaginaire est une entreprise créative à part entière, mais pour laquelle l’auteur ou autrice doit ménager un équilibre délicat : proposer une réalité complexe, tangible et intéressante, sans pour autant ensevelir l’intérêt de son récit sous l’exposition. 

Attention, le stage est limité à dix personnes et les places partent très, très vite. Pour tous les renseignements et les inscriptions, rendez-vous sur le site des Mots, et si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poster en commentaires !

2022-04-27T17:28:53+02:00mercredi 30 mars 2022|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur 7-8 mai : Atelier sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires (à Paris et à distance)

L’Héritage de l’Empire (« Les Dieux sauvages » 4) ressort en poche le 5 mai ! Découvrez LES couvertures

C’est officiel ! Le quatrième tome de la saga « Les Dieux sauvages » ressort en poche, toujours chez Folio SF bien entendu, le 5 mai.

Je dis “les” couvertures car, comme évoqué en début d’année, le livre doit ressortir en deux volumes en poche : c’est nécessaire, parce que j’écris des bouquins trop gros et qui posent des problèmes d’intégrité structurelle aux reliures en plus petit format1.

Et du coup – la direction de la collection a eu une idée jubilatoire pour sublimer ce format nécessaire : composer une seule couverture en diptyque, qui se lit au format paysage, côte à côte, comme un seul et grand tableau :

Est-ce que c’est pas un peu trop classe ? Bien sûr que c’est trop classe. Merci à nouveau à Georges Clarenko qui accompagne cette saga de livre en livre en proposant sa vision très sombre de l’univers de « Les Dieux sauvages » ! Que ce soit en grand format ou en réédition, c’est toujours génial de découvrir comme un ou une illustrateur·rice va s’approprier votre travail et lui donner une forme graphique que, depuis le début, vous ne faites que fantasmer intellectuellement (et mal, parce que vous ne savez pas dessiner, même pas dans votre tête).

Cela signifie donc que le livre sera tout juste sorti pour les festivals de mai, notamment les Imaginales. À très bientôt pour découvrir ces jolis pavés ensemble en vrai !

  1. J’insiste là-dessus, parce qu’on entend parfois que découper les tomes est une manière de faire de l’argent : je vous le dis très fermement, ce n’est pas le cas. Nous y sommes obligés par les lois de la physique, et nous avons pris grand soin de faire les choses bien, comme couper à un endroit pertinent dans le roman et rendre les annexes disponibles dans chaque partie. Si nous avions pu faire un seul tome, nous aurions continué à le faire !
2022-05-11T18:12:22+02:00lundi 28 mars 2022|Dernières nouvelles|2 Commentaires

13 raisons pour lesquelles je déteste Microsoft Word comme outil romanesque

On m’a demandé de l’expliquer de loin en loin, genre, “oh, mais t’écris sous Scrivener, c’est tellement compliqué, Word fait bien le boulot” – NAN NAN NAN arrêtez vous me faites mal à la tête. Word est adéquat pour écrire une lettre. Mais écrire un rapport ou un roman sous Word, c’est comme écrire à la Remington avec des maniques de four – OKAY OUI tu peux faire le job et quelque part, maximum respect à toi d’y arriver. Mais franchement, est-ce que tu préfères faire une rando poursuivi par des hyènes affamées avec des chaussures remplies de verre pilé ou bien, heuuuu… rester chez toi à manger des chips ?

OKAY C’EST UNE COMPARAISON BIEN POURRIE mais je hais Word quand même et parce que :

1. Le ruban. Des années maintenant qu’on se tape cette interface, qu’on la hait collectivement, et que Microsoft, dans une parfaite attitude microsoftienne, continue à nous l’imposer.

2. Le chargement progressif des fichiers. Nous avons des machines qui ridiculisent d’un facteur mille ou dix mille les engins utilisés pour les premières missions lunaires, et Word n’est toujours pas foutu, sur mon Mac M1, de charger un tome entier de « Les Dieux sauvages » d’un million et demi de signes en un temps inférieur à PLUSIEURS FUCKING MINUTES.

3. Il ne fonctionne pas avec la correction système de l’orthographe de macOS.

4. Pas de « bip » ou de message si aucun résultat de recherche n’est trouvé (du coup, t’es jamais sûr qu’il ne s’est pas endormi au volant).

5. Copier une quinzaine de pages, commande-N pour créer un nouveau fichier prend DIX SECONDES. On rappelle, avec une machine qui aurait pu gérer cent programmes Apollo.

6. Dis-moi, Word, tu es tellement mal codé que si j’ai copié quelques pages, tu dois me demander si tu veux garder le contenu dans le presse-papier à l’extinction ? Genre, ça va étouffer un téraoctet d’espace disque ?

7. Remplacer un mot surligné fait apparaître au hasard le surlignement dans le texte en mode suivi des modifications, notamment les caractères portant des accents circonflexes. POURQUOI ? PARCE QUE C’EST PLUS JOLI COMME ÇA ?

8. Cette façon atroce de dire « nous » (dans tous les programmes Microsoft récents). « Nous n’avons pas trouvé de résultats de recherche. » Je suis en train d’utiliser un logiciel, pas de recevoir un courrier de l’URSSAF Limousin.

(Ça m’évoque d’ailleurs cette vieille capture d’écran surréaliste de Windows.)

9. J’essayais juste de taper le caractère « û » dans « mûr », quand soudain :

Ça veut dire quoi ? Sous le pavé de texte, la plage ?

10. Quand tu échanges en suivi des modifications avec un Word étranger, il TE MET ÇA PARTOUT PARCE QUE TU AS VISIBLEMENT CHANGÉ DE LANGUE TROIS MILLIONS DE FOIS

12. Tu fais une simple recherche dans un texte, quand soudain

13. Cette purge coûte 70 balles par an dans l’abonnement Office, alors que Scrivener en coûte 50 une fois pour toutes.

Évidemment, l’honnêteté intellectuelle me pousse à rappeler cet épisode de Procrastination où Laurent Genefort explique travailler sous Word. J’ai aussi vu Brandon Sanderson travailler sous Word. Mais franchement ! Hein !

Et puis il faut dire aussi que le mode suivi des modifications est passable.

MAIS

FRANCHEMENT

HEIN.

2022-03-18T07:27:09+01:00mercredi 23 mars 2022|Humeurs aqueuses, Technique d'écriture|10 Commentaires

De retour sur Twitter

Eh bien oui. J’avoue. Je suis faible. J’ai craqué. Version thread, où l’on constate MA TRONCHE ET MON NOM SUR UN RÉSEAU DU DIABLE OMG

Version longue :

Je sais, je sais, j’ai dit le plus grand mal des réseaux, et je continue à le penser (en raison de leur modèle économique délétère). Mais bon. La vérité, toute simple, c’est que Twitter reste quand même un canal où se déroulaient des interactions uniques et qui me manquent.

La vérité est donc peut-être que je suis faible, merci, au revoir, vous pouvez fermer cette page web.

Mais… 

Twitter est aussi, pour les métiers du livre, peut-être ce qui s’approche le plus d’un réseau professionnel (non, ce n’est pas LinkedIn, ahaha), et là que naissent quantité de conversations internationales (un domaine qui m’est cher). L’entreprise tente aussi un certain nombre d’expérimentations intéressantes en ce moment qui me font dire que, des grands réseaux, s’il y en a un qui peut peut-être (non sans GRANDE douleur) exécuter un glissement vers un modèle plus vertueux, c’est celui-là. Et enfin, surtout, tout bêtement, je comprends son intérêt et comment il marche. (Okay boomer. Merci, je suis très honoré d’être un caisson de basses.)

Au fond, je n’ai jamais trop client des réseaux classiques type Facebook, et ma première pensée en ouvrant mon compte là-bas avait été “pourquoi ?” Twitter, je vois mieux. En loutre, il est plus pertinent d’avoir UNE présence sur UN réseau qu’on comprend que d’étaler son énergie sur trop de canaux. (Fut un temps, j’ai brièvement eu Google+, Facebook, Twitter et Instagram en parallèle. La candeur qu’on a quand on est jeune, alala.)

Et puis aussi, depuis que les Russes ont bloqué Twitter, quantité de bots ont mystérieusement disparu, rendant l’air plus respirable… 

Cette décision n’a cependant pas été facile. J’ai, comme j’ai pu le mentionner, un OCD assez prononcé ce qui me handicape grandement pour “lâcher l’affaire” en cas de conflit ou même de sujet grave. De par leur construction, les réseaux flinguent ma productivité et mon moral. Du coup, c’est avec prudence (mais j’ai franchi la première semaine avec bonheur, et à peu près trois millions de mots gentils – merci infiniment, vous êtes incroyables !). Il s’agit de surveiller de très près mon cerveau bugué pour ne pas qu’il me fasse dérailler, surtout que j’ai un gros bouquin à finir, HEIN. Cela implique quand même un petit changement d’approche par rapport à ce que je faisais avant :

  1. Twitter est le seul réseau sur lequel je reviens. Facebook est l’Empire du Mal et je n’y toucherai plus jamais (#DeleteFacebook).
  2. N’avoir que le blog comme moyen de communication pendant un an et demi m’a re-montré la joie et la valeur d’avoir de bonnes conversations en ligne (merci à vous toutes et tous qui avez tenu ici contre vents et marées !). Je compte prendre soin de les favoriser, ce qui signifie aussi block et mute aussi souvent que nécessaire sur les réseaux, sans honte. Je n’ai pas de comptes à rendre là-dessus, surtout quand il s’agit de a) ma sérénité d’esprit, gage de ce caractère charmant et léger que Gordon Ramsay m’envie secrètement1 et b) protéger ma productivité dans l’écriture (la seule chose que je doive à moi comme à vous).
  3. Ma follow-list restera très restreinte. Si vous n’y êtes pas, pitié, ce n’est pas que je ne vous aime pas ; pour des questions d’OCD sus-nommé, j’ai l’impératif mental de minimiser les “données entrantes”, surtout si elles remuent l’émotionnel. Je ne suis pas insensible aux combats, je m’informe juste dessus autrement, dans un contexte plus serein, quand je sais que mon cerveau est capable de le faire sans flinguer ma journée. Twitter, ai-je appris à la dure, n’est pas cet endroit pour moi.

Voilà ! Je me rends compte que tout cela est peut-être un peu lapidaire et j’en suis navré, mais nous vivons dans une économie de l’attention, et j’ai une très, très aiguë conscience des mécanismes retors de ces réseaux comme de mes mauvaises interactions involontaires inconscientes (allitération en Hun) avec ceux-ci. Cet article est autant une information qu’une déclaration d’intention envers moi-même pour me permettre de tenir ma propre parole, et si vous trouvez qu’il y a beaucoup trop de première personne du singulier dans cette phrase, vous avez parfaitement raison, alors cessons (Sévigné).

Le bot disparaît donc, ou plutôt j’en reprends les commandes, et l’adresse Twitter redevient, sans originalité aucune, celle qu’elle était jadis, dans un monde naïvement pré-Covid et pré-invasion russe (petite piqûre de rappel au passage, ça ne fait pas de mal, de cette page pour soutenir l’Ukraine)… 

http://twitter.com/lioneldavoust

Encore merci pour toutes vos gentilles pensées qui me sont remontées pendant cette année et demi ! À la santé des nouveaux départs, comme toujours, et à bientôt là-bas aussi, peut-être.

  1. Je vous assure.
2022-05-09T16:13:43+02:00lundi 21 mars 2022|À ne pas manquer|6 Commentaires

L’affiche des Imaginales 2022 dévoilée

C’est l’odeur du printemps : les fleurs qui éclosent, la tiédeur humide de l’air, la colle toute neuve sur les affiches des festivals à venir. Enfin, nous sommes partis pour avoir à nouveau une saison normale, et après l’Ouest Hurlant, ce sont les Imaginales qui dévoilent leur affiche :

J’y serai toute la durée du festival, ainsi que pour la Masterclass (qui est, nous sommes encore désolés, complète).

2022-03-08T11:41:15+01:00jeudi 17 mars 2022|Le monde du livre|Commentaires fermés sur L’affiche des Imaginales 2022 dévoilée

Procrastination podcast s06e13 – Gérer les répétitions

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s06e13 – Gérer les répétitions“.

Traiter les répétitions est souvent vu comme un point majeur des corrections d’un manuscrit. Mais est-ce vraiment le cas, et cela se limite-t-il à la recherche du bon synonyme ? Lionel propose plusieurs types de répétitions, allant du réemploi du mot de même famille aux recouvrements de sens. Pour les repérer, Mélanie met en avant l’importance des bêta-lecteurs, des relectures successives, du changement de support pour aborder le texte d’un œil frais. Enfin, Estelle met en garde contre la chasse systématique aux synonymes ; réutiliser un mot simple peut bien mieux passer qu’une dissonance de registre de langue.

Références citées

– Antidote, par Druide Informatique

Vi- ctor Hugo, « L’Expiation » (où figure la retraite de Russie)

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2022-04-03T08:54:59+02:00mardi 15 mars 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s06e13 – Gérer les répétitions

La Masterclass des Imaginales 2022 est complète

Tardivement (mes excuses), un mot d’information : la Masterclass des Imaginales 2022 est complète et les inscriptions sont closes (pour rappel, c’est sur la base du premier arrivé, premier servi). En fait, j’ai appris que c’était le cas en quelques jours à peine, ne me laissant même pas le temps de couper les rappels de Lucien, le bot Twitter (son âme enchaînée à mon service connaîtra des tourments sans fin. Enfin. Encore plus sans fin que d’habitude. La nécromancie est une affaire sérieuse. Sinon après on passe pour un laxiste.)

Donc, merci de votre confiance, et nos excuses et nos regrets à ceux et celles qui n’ont pas pu avoir de place.

2022-03-08T11:40:40+01:00lundi 14 mars 2022|Dernières nouvelles|2 Commentaires

Titre

Aller en haut