On parle de l’Ouest Hurlant dans le podcast Spoilers !

Juste à temps avant le festival qui, rappelez-vous bien, a lieu ce week-end à Rennes : Marie Kergoat, du Laboratoire des Imaginaires qui porte l’événement, et moi-même sommes allés parler de l’Ouest Hurlant dans le podcast Spoilers ! Avec une super affiche digne du prochain blockbuster de l’été :

Marie explique en détail la construction d’un tel projet et sa philosophie, je parle liens avec les communautés de l’imaginaire, au carrefour édition / recherche universitaire / grand public. Avec aussi des bouts sur la narration et même la fin de « Game of Thrones », parce que je ne suis pas sortable. Merci à Briac Picart-Hellec et Guillaume Genest pour leur invitation et cet entretien !

➡️ Écouter l’épisode de Spoilers spécial sur L’Ouest Hurlant

2022-04-25T17:43:57+02:00mercredi 27 avril 2022|Entretiens|Commentaires fermés sur On parle de l’Ouest Hurlant dans le podcast Spoilers !

Juste un mot rapide : il reste encore UNE place à prendre à l’atelier Worldbuilding avancé aux Mots

Ce qui est une excellente nouvelle, car cela signifie qu’il se tiendra à coup sûr : merci de votre confiance ! À noter que l’atelier, qui aura lieu chez Les Mots les 7-8 mai, peut également être suivi à distance sans aucun problème en visioconférence si vous n’êtes pas à Paris.

Par ailleurs, une petite précision qui a pu susciter des interrogations sur le mot « avancé » dans « techniques avancées de création de mondes imaginaires » : l’atelier ne s’adresse pas aux écrivain·es d’expérience mais aux personnes qui sont déjà familières de l’imaginaire. Peu importe que vous n’ayez jamais écrit une ligne, il suffit juste que vous aimez SF, fantasy, fantastique et que vous ayez un embryon d’univers (une demie-page d’idées, d’intentions, peut-être de règles) à creuser.

Il s’agit lors de ce week-end d’explorer en quoi un monde peut nourrir des histoires, en quoi les histoires peuvent être mises en avant dans un monde complexe, et on s’amusera avec des tas de trucs de geek comme la dynamique historique ou l’influence de l’environnement sur une culture !

Si vous voulez la dernière place :

➡️ Infos détaillées et inscriptions

2022-04-25T15:55:11+02:00mardi 26 avril 2022|À ne pas manquer|3 Commentaires

Ce week-end, c’est l’Ouest Hurlant à Rennes !

C’est maintenant ! (Enfin, bientôt) La première édition du festival L’Ouest Hurlant, le tout nouvel événement majeur de l’imaginaire, a lieu en fin de semaine, les 30 avril et 1e mai, à Rennes. J’ai l’honneur d’en être le parrain en compagnie de ma camarade Estelle Faye, et un très beau programme, qui mêle grand salon du livre, activités ludiques, recherche universitaire et journées dédiées aux scolaires s’annonce !

Je participerai pour ma part aux tables rondes suivantes :

  • Jeudi 28 avril, 10h, Foyer : Les littératures de l’imaginaire (journée scolaires). En compagnie d’Estelle Faye et Stéphanie Nicot. Modération : Zelda de Doctriz.
  • Jeudi 28 avril, 14h30, Grande salle : La maison du futur (journée scolaires). En compagnie d’Elisa Beiram et Saul Pandélakis.
  • Samedi 30 avril, 10h, Grande Salle : Comment détourner l’histoire dans ses histoires ? En compagnie d’Adrien Tomas. Modération : Axel Lenouvel.
  • Samedi 30 avril, 11h30, Grande Salle : Construire une ville imaginaire. En compagnie de Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian. Modération : Corentin Daval.

Pour les dédicaces, je serai à ma table à la Librairie Centrale au minimum aux horaires suivants :

  • Samedi 30 avril :
    • 12h40-13h10
    • 14h-15h
    • 16h-17h
    • 18h-18h30
  • Dimanche 1e mai :
    • 11h-12h
    • 14h-15h
    • 17h-18h

Rappelons enfin que l’entrée est gratuite et que le festival déploie un certain nombre de mesures sanitaires pour la santé de toutes et tous. Alors, aucune raison de ne pas venir !

À ce week-end !

2022-05-02T18:31:10+02:00lundi 25 avril 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Ce week-end, c’est l’Ouest Hurlant à Rennes !

La reMarkable est une tablette pour prendre des notes aussi splendide que parfaitement déconseillée

Résumé des épisodes précédents pour le contexte :

Hé ! Si j’ai tant de plaisir sur une machine à écrire sans distraction, peut-être fais-je fausse route depuis des années avec mes tablettes et mes montres connectées – je recommandais il y a six ans l’iPad pour prendre des notes manuscrites, mais la nouvelle mouvance des outils intentionnellement limités me convient-elle peut-être mieux aujourd’hui ? Si la Freewrite a été une telle révélation, peut-être son équivalent en prise de notes manuscrites me donnerait-il lui aussi joie et concentration. La tablette pouvant être retournée gratuitement au bout de trois mois en cas de déception, cela valait le coup d’essayer.

Spoiler alert : je vais la renvoyer au bout de trois semaines et retourner bercer mon iPad Pro adoré contre mon cœur. Là, là, Commerson1. La méchante tablette en noir et blanc va s’en aller. N’aie pas peur.

Qu’est-ce que la reMarkable ?

C’est une tablette destinée à la prise de notes avec, donc, un écran à encre électronique (comme les liseuses, ou la Freewrite). L’absence de rétroéclairage est censé être plus reposant pour les yeux ; la durée de vie de la batterie est d’autant plus considérable ; et le revêtement de l’écran est vendu comme étant le plus proche du papier possible. C’est très clairement un outil destiné à un seul et unique usage : écrire à la main, beaucoup, et lire éventuellement des PDF, que l’on peut annoter très facilement.

Je suis absolument le cœur de cible. Je ne réfléchis bien qu’en écrivant à la main, c’est pourquoi j’ai mis le doigt dans l’écosystème Apple en 2016 avec le tout premier iPad Pro et son Pencil, et que j’en suis venu à passer sous Mac. Quand je n’écris pas à la Freewrite, je passe littéralement le plus clair de mon temps avec un stylo ou un stylet à la main. Sachant que je me déplace beaucoup, je ne veux pas trimballer des kilos de notes sur tous mes projets en cours ; la prise de note numérique est idéale pour moi, me permettant d’emporter en toute sécurité plusieurs centaines de pages griffonnées de mon écriture repoussante rien que pour « Les Dieux sauvages ».

Bref, promettez-moi la Rolls des tablettes de prise de notes et je suis votre client. Un appareil que je peux saisir et sur lequel commencer à écrire aussi naturellement qu’avec un bloc-notes, sans une forêt d’applications m’incitant à la distraction (ce qui est la promesse marketing) ? Hell yeah. Je voulais absolument aimer la reMarkable.

Sauf que c’est un objet aussi magnifique qu’absurdement conçu.

Un objet splendide au toucher parfait… 

La version en ma possession, la reMarkable 2, est un appareil réellement saisissant. D’une finesse extrême (5 mm), elle ne pèse strictement rien et se révèle une vraie joie à manipuler et emporter. Quand je reprends mon iPad Pro, j’ai l’impression de manipuler une brique. Elle est réellement belle, dans le style minimaliste. D’autre part, le stylet se prend parfaitement bien en main. Et le toucher sur l’écran, ô, mes aïeux ! Orgasme manuscrit. (Ça existe, ça ?) La pointe est juste assez flexible, la réactivité parfaite, pour avoir l’impression d’écrire au feutre mince sur du papier. Le stylet n’a pas besoin de batterie, on peut écrire paume à plat sur la surface. Sur ce point, pas de mensonge. Meilleure expérience d’écriture numérique que j’aie jamais vécue. Rhaaa Lovely.

Mais dès l’utilisation, le rêve vole en éclats dans un bruit de porcelaine et de sanglots.

… à l’expérience utilisateur totalement ratée… 

Oh mes aïeux (bis), par où commencer ? Il y a tellement de trucs mal foutus, et pourtant si faciles à régler, que j’ai du mal à croire que le logiciel de la reMarkable soit conçu par des gens qui utilisent réellement leur appareil pour une prise de notes un tant soit peu sérieuse. Alors allons-y en mode liste à puces, sinon on y est encore demain.

La réactivité de l’interface est déplorable. L’encre électronique a toujours été moins réactive que les écrans, c’est une réalité. Impossible d’espérer de la reMarkable le même taux de rafraîchissement qu’un iPad avec ProMotion, on est d’accord. Mais même là, charger un document de seulement quelques pages prend au moins une seconde. Une fois ouvert, ça va, mais les innombrables ralentissements de l’interface, qui vont au-delà des rafraîchissements nécessaires de l’encre électronique, exaspèrent rapidement. Mort lente par une centaine de microsecondes d’attente.

La couche tactile de l’écran est dure de la feuille. La reMarkable peut se manipuler au stylet, qui fonctionne parfaitement, ou au doigt – et là, c’est le drame. Là où mon iPad repère sans problème des touches légères, la reMarkable rate mes entrées une fois sur deux pour sélectionner un document, tourner des pages, etc. Il faut appuyer, faire des gestes clairs, ce qui, là aussi, agace vite. Est-ce que m’entends, hé ho ?

La sélection des outils d’écriture est stupide. C’est là que j’affirme que les développeurs de la reMarkable ne s’en servent pas, c’est pas possible. Là, désolé, mais il faut que je fasse la démonstration.

Les outils d’écriture sur la tablette sont sélectionnés dans un premier menu. L’épaisseur et la couleur (qui apparaîtra sur les PDF exportés, puisque l’encre électronique apparaît en noir et blanc) figurent dans un menu à part. D’accord ?

Ce qui fait que si je suis en train d’écrire avec, mettons, le stylo, et que je veux surligner un titre (une opération que je fais constamment pour structurer mes notes), je dois : ouvrir le menu des crayons (tap) > sélectionner le surligneur (tap) > ouvrir le menu des couleurs (pour vérifier que j’ai la bonne (tap) > sélectionner la couleur (tap) > fermer le menu en tapant ailleurs avec mon doigt (tap) > recommencer une fois sur deux parce que l’appareil n’a pas entendu (retap) → soit cinq foutues entrées pour une sélection d’outil.

Sérieux ?!

Maintenant, comparons avec n’importe quelle app de notes sur un iPad :

Incroyable.

Elles ont toutes

UNE BARRE D’OUTILS FAVORIS

Pour, genre, sélectionner un outil en UN SEUL TAP et rester dans le flow (déjà que l’interface fait ce qu’elle peut pour suivre avec son encre électronique…)

Vous n’allez pas me dire que c’est difficile en deux mille vingt-deux de sacrenom de sac à papier ?

Vous êtes sûrs que vous avez déjà essayé de prendre deux pages complètes de notes avec votre engin, chez reMarkable ?

Enfin, impossible d’annoter des PDF avec des pages lignées. OK, on peut charger des PDF dans la reMarkable et les annoter au stylet, ce qui est chouette. (Je me voyais déjà corriger mes manuscrits comme ça au lieu de tuer à chaque fois une petite forêt en les imprimant.) On peut insérer des pages complémentaires dans le PDF pour prendre des notes plus étendues… mais là, houlàààà mon bon monsieur, faut pas compter sur le fait d’avoir des lignes sur ces pages, hein. Déjà qu’on a ajouté la fonctionnalité récemment. Les lignes, ce sera livré séparément. Peut-être.

Bon, vous n’allez pas me dire que c’est réellement pensé, cette affaire ?

… et au modèle économique invraisemblable

Et maintenant, on entre dans le délire total : si vous voulez synchroniser vos notes dans le cloud avec Dropbox, Google Drive ou OneDrive, envoyer vos notes par mail, avoir la reconnaissance de l’écriture manuscrite, une synchronisation plus efficace (?!) et j’en passe, c’est un abonnement de SIX BALLES PAR MOIS

Notez bien. Je ne suis pas du tout contre payer un abonnement pour soutenir le développement d’un outil que j’utilise. La pilule avait un peu de mal à passer à la commande, mais si je retire des bénéfices réels d’un outil, qu’il me fait réellement gagner du temps et de la tranquillité d’esprit, je suis prêt à mettre la main au portefeuille. (Après tout, j’ai bien acheté une Freewrite pour deux fois le prix d’un iPad d’entrée de gamme.) Si la reMarkable s’était révélée transcendante, j’aurais pu accepter le ticket d’entrée. En grognant, mais OK. J’accepte le jeu.

Mais, heu, un appareil qui fait à peu près tout plus mal qu’un iPad (voir la démonstration ci-dessus), et sur lequel on trouve en plus toutes ces fonctionnalités à l’achat une fois pour toutes ? J’aimerais bien, je cherche, le souvenir velouté de la pointe de votre stylet outrageusement sensuel sur votre écran me fait me mordre la lèvre de désir avec un gémissement troublé, mais franchement, les mecs : faut pas déconner.

Tous les désavantages du papier, presque aucun avantage du numérique

Bon, bah voilà. Avec l’absence de réactivité de l’interface, sa lourdeur qui rend la sélection d’un outil aussi efficace que de prendre physiquement un autre stylo dans le pot à crayon (remarquez, c’était peut-être l’idée, émuler le monde analogique ?), l’abonnement par-dessus le marché, la reMarkable ne présente quasiment aucun des intérêts du numérique. À ce stade, vous savez ce qui ne présente aucune distraction, permet d’ajouter le cas échéant des feuilles lignées dans un document qu’on annote, propose toute une variété d’outils dont certains en couleur, tout en conservant le toucher du papier ?

LE FUCKING PAPIER !

Que faire si l’on veut prendre des notes en numérique

Ne prenez pas une reMarkable. Je reste sur ma recommandation de base : prenez un iPad (qui sont tous compatibles Pencil à présent, en plus). Prenez une heure pour la configurer de manière à éviter les distractions (ce qui reste beaucoup plus facile sur une tablette que sur un ordi) :

  • Organisez vos applications de manière à éviter les distractions sur l’écran d’accueil.
  • Coupez les notifications. (Vous devez couper les notifications.)
  • Achetez GoodNotes pour dix balles et mettez-le bien en évidence sur votre écran d’accueil.
  • Pour émuler le toucher du papier, achetez éventuellement un protège-écran destiné à cette fin (j’ai un iVisor de chez Moshi que je recommande, mais je crois qu’il ne se fait plus) : vingt balles.
  • C’est tout.

Vous aurez un appareil réactif, qui en plus permet de prendre des notes en couleur, ce qui est drôlement utile pour griffonner des plans ou surligner des PDF. Et qui en plus permet d’aller sur Wikipedia ou de lire des BD… en couleur, voire de mater Netflix, avec tout l’écosystème des applications de lecture de livres électroniques si le cœur vous en dit. D’accord, ce n’est pas de l’encre électronique, ça reste un écran. Mais à ce stade, la reMarkable n’offre strictement aucun avantage. Vraiment pas. Prenez plutôt une liseuse, si vous préférez.

Et je suis très triste, parce que le contact de ce feutre sur l’écran… Graou.

Mais le meilleur outil, c’est celui qu’on utilise.

  1. Oui, il s’appelle Commerson. Tous mes appareils ont des noms de cétacés. Ça vous étonne ?
2022-04-20T09:16:41+02:00mercredi 20 avril 2022|Best Of, Lifehacking|4 Commentaires

Comment écrire de la fiction ? devient un titre de collection aux éditions Argyll

Ça pourrait presque sembler un poisson d’avril tant ça semble un peu fou (et ça n’est pas comme si j’avais pas un peu fait le coup), mais non : mon humble Comment écrire de la fiction ? qui était sous-titré Rêver, construire, terminer ses histoires devient le premier volume d’une collection fondée et dirigée par les éditions Argyll d’ouvrages autour des techniques littéraires. (Je précise tout de suite que je n’y suis pour strictement rien et que je n’ai aucune partie prenante dans ladite collection, j’ai juste eu le merveilleux bonheur de fournir un premier manuscrit au bon moment)

Le 5 mai sortira en effet Comment écrire de la fiction ? Devenir artisan de ses histoires, volume suivant de la collection, dont l’auteur n’est autre que l’immense Damon Knight :

Couv. Xavier Collette

Je parlais de mon humble ouvrage sous le titre général Comment écrire de la fiction ?, mais c’est donc un abus de langage : il s’agit là du nom de cette nouvelle collection. Le titre exact en ce qui me concerne est Rêver, construire, terminer ses histoires. (Et l’ouvrage de Damon Knight est évidemment à Damon Knight, et non à moi – j’ai vu passer une ou deux confusions sur le sujet – je n’écris pas tous les « Comment écrire de la fiction », nous sommes d’accord.)

Bref, si vous me prenez encore à dire ou écrire « Comment écrire de la fiction ? », pensez bien que je parle de mon petit bouquin Rêver, construire, terminer ses histoires, pas de l’ensemble de la collection bien entendu (sur laquelle je n’ai de toute façon aucune autorité pour m’exprimer), et mes excuses par avance !

➡️ Plus d’infos sur le livre de Damon Knight ici.

2022-04-18T13:32:31+02:00mardi 19 avril 2022|Technique d'écriture|2 Commentaires

Une thèse de doctorat sur les femmes guerrières en fantasy disponible en téléchargement libre

La thèse d’Angélique Salaun, docteure en littérature générale et comparée, sur les femmes guerrières dans la fantasy est disponible en libre accès en ligne.

Je suis incroyablement honoré qu’elle ait choisi de faire figurer « Les Dieux sauvages » dans son corpus, aux côtés des œuvres de mes camarades Estelle Faye, Justine Niogret, Jean-Laurent Del Soccoro et Paul Beorn, mais aussi des classiques comme Tolkien (wow). C’est fou de voir ses histoires ainsi creusées et analysées ; merci de l’attention accordée à Mériane, Chunsène et Nehyr ; merci de tout ce travail de recherche sur la fantasy et sur la place de notre travail à toutes et tous dans le courant.

Cette thèse est une étude du personnage de la guerrière dans la fantasy épique anglophone et francophone fondée sur un corpus constitué d’auteur•rice•s phares du genre (Tolkien, M. Z. Bradley, R. Hobb, D. Gemmell) et d’auteur•rice•s français aux romans primés (J-L. Del Soccoro, E. Faye, J. Niogret, L. Davoust, P. Beorn) Ce genre de l’action et de l’aventure se décline traditionnellement au masculin mais plusieurs évolutions notables justifiaient une enquête fondée sur un large corpus. Si on peut rattacher ce personnage à des figures mythico-historiques, il s’est diversifié pour répondre à de nombreux enjeux liés au corps féminin actif et armé –masculinisé ou hyperféminisé –, mais aussi au rapport de la guerrière à la famille, la maternité, la violence, des enjeux qui touchent à la définition du genre féminin. L’étude interroge les objectifs des auteur•rice•s qui font passer au premier plan une héroïne guerrière et les effets de ce choix sur le genre. Elle démontre que le développement de personnages de guerrières permet aux romancier•ère•s d’enrichir le genre de la fantasy épique en lui offrant de nouveaux horizons narratifs, en résonnance avec les préoccupations sociétales contemporaines. En faisant émerger des figures historiques oubliées ou minorées et en les abordant selon des points de vue inédits, ils offrent une contre-histoire, celle des vaincus et/ou des femmes. En imaginant des intrigues autour de sujets peu abordés dans ce genre littéraire – la maternité, la lutte des femmes pour leur liberté, le matriarcat, etc. –, ils sensibilisent leur lectorat à des thématiques féministes et remettent en question les assignations de genre. Oscillant entre reconduction des stéréotypes et renouvellement des codes du/de genre, la fantasy épique, littérature d’évasion et de divertissement, fait donc, à travers ces « mondes secondaires », pleinement écho à notre « monde primaire », aux combats qui impliquent les femmes et aux idéaux d’égalité entre les sexes.

Toutes mes félicitations à Mme Salaun pour son doctorat !

➡️ Angelique Salaun. Femmes guerrières / Femmes en guerre dans la fantasy épique anglophone et francophone. Littératures. Normandie Université, 2021. Français. NNT : 2021NORMR090 . tel- 03523189. Télécharger la thèse en PDF.

2022-04-13T10:58:26+02:00lundi 18 avril 2022|Dernières nouvelles|3 Commentaires

Procrastination podcast S06e15 – Sauvegarder ses textes

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « S06e15 – Sauvegarder ses textes« .

Petit épisode concentré sur de la technique pure, mais conserver son travail – et le récupérer en cas d’accident informatique – peut représenter une question cruciale dans une vie d’écriture. Quelles sont les bonnes pratiques – et comment peut-on demander des coups de pouce simple à son entourage ? Mélanie explique comment elle protège non seulement ses textes, mais les traductions dont elle a la lourde responsabilité ; Lionel présente des règles d’hygiène informatiques simples, notamment la règle dite du « 3-2-1 ». Estelle montre que l’on peut aussi se montrer détendu·e avec cette question, et que le papier, aussi, peut être la forme la plus fondamentale d’archivage.

Références citées

– Brandon Sanderson

– Services de synchronisation cloud : Dropbox (https://dropbox.com), iCloud (https://www.apple.com/icloud/), Google Drive (https://drive.google.com/), Box (https://www.box.com)

– Service de sauvegarde dans le cloud : Backblaze (http://backblaze.com), Carbonite (https://www.carbonite.com), Crashplan (http://crashplan.com)

– Carbon Copy Cloner (https://bombich.com)

– Laurent Kloetzer (qui va peut-être se demander ce qu’il fait là ?)

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2022-05-02T18:31:24+02:00vendredi 15 avril 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast S06e15 – Sauvegarder ses textes