“On est une goutte d’eau dans l’océan” – sur l’humilité et l’écriture, entretien par Justine Carnec

Justine Carnec, étudiante en journalisme, m’a proposé cet entretien dans le cadre de ses travaux personnels après avoir découvert et aimé Port d’Âmes (gloire à elle !). Parce qu’elle avait d’excellentes questions, qu’elle a fait un excellent travail de synthèse dans une discussion qui partait dans tous les sens, et afin qu’il en subsiste une trace, le voici – ça parle de sujets peu courants, comme la postérité et l’impact de la littérature. Pour une lecture à tête reposée, l’entretien est également disponible mis en page en PDF.


« On est une goutte d’eau dans l’océan »

Interview : Justine Carnec

Amoureux de l’écriture et de science-fiction, dont ses parents sont friands, il écrit sa première nouvelle à six ans. Mais, passionné par la mer, les orques et les dauphins, il décide de faire des études d’agronomie, pour devenir biologiste marin. Après l’obtention de son diplôme, il revient finalement à la littérature, à laquelle il se consacre entièrement depuis 2001. Avec humour et humilité, il raconte pourquoi ses romans lui permettent à la fois de raconter des histoires et de contribuer aux questionnements du monde.

Où êtes-vous né ?

Ah ! (rires) Je suis né en région parisienne, ça arrive à des gens très bien !

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de venir vous installer en Bretagne ?

J’ai toujours été attiré par la mer, et je venais en Bretagne jeune. Quand j’avais 18 ans, je suis venu faire mes études d’agronomie à Rennes, car c’était là qu’était la seule école qui avait une spécialité en rapport avec la mer. J’ai ensuite décidé de tenter ma chance dans le domaine de l’écriture, et comme j’étais bien là où j’étais, je ne suis jamais reparti.

Quand avez-vous commencé à écrire ?

J’ai commencé à six ans. Quand, gamin, j’ai découvert ce qu’était l’écrit, j’ai trouvé ça génial. Alors j’ai bassiné ma mère pour apprendre à écrire, et, gloire lui soit rendue, elle m’a pris une répétitrice. C’est comme ça que j’ai appris à lire et à écrire avant d’entrer en primaire. Et je pense que j’ai toujours eu envie d’écrire des histoires.

Quelle a été la réaction de vos parents quand ils ont appris que vous écriviez ?

C’était un peu de leur faute ! C’étaient tous les deux des grands lecteurs de science-fiction. Forcément, ça a déteint sur moi. J’ai déclaré que je voulais tenter ma chance quand j’ai fini mes études. Mais j’avais déjà écrit un bouquin, des nouvelles ici et là, je m’impliquais de plus en plus dans le milieu de la SF et de l’imaginaire… Donc c’était un peu une évolution naturelle. Mon père, qui est dans le domaine de l’édition musicale, a accueilli ça en disant : « Écoute, t’as un diplôme, tu peux tenter ta chance pendant un certain temps et voir ce que ça donne. ». Rétrospectivement, je pense que j’ai eu la chance des inconscients, parce que je ne me rendais pas compte à quel point c’était dur.

Commencer à écrire à 6 ans, c’est un peu une vocation… Pourquoi avez vous décidé de faire des études en biologie marine ?

Je ne sais pas si c’est une vocation. J’ai découvert ce truc-là, ça a pris toute la place dans ma tête, et je n’étais plus capable de faire autre chose. Mais j’étais aussi passionné par la mer, les dauphins, les baleines… J’étais totalement dans la génération Grand Bleu. Et puis, il fallait quand même avoir un diplôme sérieux, histoire d’assurer les arrières. Mais en fait, je me suis rendu compte, une fois que j’ai eu le diplôme en poche, que la recherche était exactement ce qui ne m’amusait pas, et que tout le côté romantique du commandant Cousteau, qui passe sa vie sur les bateaux pour aller voir les dauphins, ça représentait un à deux mois de travail dans l’année. Moi, je voulais entrer là-dedans pour le côté rêve ; je ne me rendais pas compte. J’étais un peu candide par certains côtés. (rires)

Qu’est-ce qui vous a poussé à laisser la biologie marine de côté pour vous consacrer à la littérature ?

C’est vrai que la question s’est posée de rester dans ce domaine, mais je me suis vite rendu compte que c’était soit la recherche, soit travailler en zoo marin, avec, des deux côtés, les problèmes que ça peut entraîner. Mon truc, c’était le terrain : je préférais mille fois récurer les bassins que de faire des analyses statistiques. Or, une façon de retrouver ça, c’était de parler de l’émerveillement que ça causait chez moi, dans des bouquins. Et puis, j’ai gardé contact avec ce domaine-là en partant de temps en temps en volontariat. Paradoxalement, en écrivant et en allant aux salons littéraires, j’ai été beaucoup plus amené à parler de biologie marine que je l’aurais probablement fait si j’avais été chercheur. J’ai même eu des contacts avec des éditeurs pour faire des livres de vulgarisation sur ce genre de sujets. Je ne pense pas que j’aurais eu cette chance là en restant dans le milieu de la recherche. C’est assez paradoxal : j’écris des romans, et on dirait que ça me donne un crédit meilleur à celui de chercheur. (rires)

Comment en êtes-vous venu à faire de la traduction ?

Mes parents m’ont mis au jardin d’enfant en anglais quand j’avais 6 ans, ce qui fait que j’ai appris l’anglais avec très peu de retard par rapport au français. Aujourd’hui, je suis bilingue. Et puis, quand j’ai décidé que je voulais écrire, j’ai voulu essayer un maximum de trucs. À l’époque, Stéphanie Nicot m’avait fait rentrer dans Galaxies (revue de SF, ndlr) en tant que critique littéraire, et j’ai rencontré Jean-Daniel Brèque, grand traducteur de l’imaginaire, qui s’occupait des fictions anglophones. Je lui ai dit que je tenterais bien la traduction, et il a considéré que mon début n’était pas trop mauvais, donc j’ai continué. Je me suis assez vite rendu compte que ça me permettait d’affiner ma plume, en me coulant dans celle d’un autre. La traduction m’a appris à considérer l’écrit comme un matériau entièrement plastique. Tout l’aspect « technicité » de l’écriture, c’est en grande partie la traduction qui me l’a enseigné.

Ancien biologiste marin, traducteur, écrivain, auteur de jeux de rôles, vous réalisez même des podcasts et animez des ateliers dans des salons littéraires, ça fait beaucoup de métiers… Comment vous imaginiez-vous, enfant ?

Je pensais que je serais un commandant Cousteau. Mais il y avait aussi le côté « Ah, j’aimerais bien écrire des livres, raconter des histoires… ». Je travaillais à l’école dans ces deux buts, mais au collège, les cours de français m’ont complètement cassé les jambes. C’est en Troisième que ma prof de français, gloire lui soit rendue, m’a mis Boris Vian entre les pattes, et que j’ai découvert qu’on pouvait faire des trucs fun avec la littérature « sérieuse » (je lisais de la SF, mais tout le monde sait que c’est pas de la vraie littérature, hein). Et, voilà, je m’imaginais entre les deux, peut-être à écrire des bouquins tout en allant étudier les dauphins dans mon zodiac. (rires) Bon, j’étais gamin, ce n’est pas ma faute.

Aujourd’hui, comment vous définiriez-vous ?

J’essaye de ne pas définir les trucs, à commencer par moi-même. Définir, c’est déjà un peu enfermer. J’essaye de faire des choses qui ont du sens, d’une manière qui ait du sens. L’un étant aussi important que l’autre. Je n’écris pas des bouquins pour passer un message, mais pour raconter une bonne histoire, et pour essayer de contribuer de manière anonyme aux questionnements du monde. « De manière anonyme », ça paraît bizarre, parce que mon nom est sur la couverture. Mais il y a un truc que j’ai réalisé il y a quelque temps, c’est qu’aucun auteur vivant et travaillant aujourd’hui n’atteindra la postérité. Mais ce n’est pas grave. D’ailleurs, on se rend compte en regardant les choses en détail, que ce que la postérité conserve, c’est aussi en grande partie une question de circonstances. Il y a beaucoup d’auteurs moins connus que les classiques très célèbres, qui sont aussi intéressants, voire davantage, ne serait-ce que dans le cadre de la littérature de l’imaginaire. Par contre, on est lus, et ce n’est pas que notre parole n’a aucune valeur et qu’on prêche dans le désert, mais… On est une goutte d’eau dans l’océan. Ça ne veut pas dire que ce qu’on fait ne sert à rien et n’a pas de sens. Ça veut dire que ce qu’on fait à un moment va peut-être pouvoir résonner avec une, dix, cinquante personnes avec de la chance, et que ça va peut-être contribuer à faire avancer une réflexion. Tout ça, c’est une goutte d’eau dans l’océan, même si chaque goutte est importante. Je le fais moins maintenant, mais, quand je partais en volontariat, j’avais l’habitude de dire que c’était un truc que tous les auteurs devraient faire. On arrive dans un endroit perdu au bout du monde, où tout le monde s’en fiche de vos activités. Et c’est très bien. Je pense qu’il y a beaucoup d’auteurs à qui ça ferait beaucoup de bien de réaliser que ce qu’on fait est important pour soi avant toute chose, mais qu’il ne s’agit pas du centre du monde.

Je suis allé loin, là… Je ne sais pas si j’ai répondu à la question. (rires)

Vous n’aviez pas trente ans quand vous avez commencé à publier des nouvelles. Quand avez-vous commencé à vous dire « Ça y est, je suis écrivain » ?

C’est un truc que j’ai toujours essayé d’éviter de me dire. Quand on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds « J’écris des bouquins. ». Ce n’est pas que j’en aie honte, mais le fait de dire « Je suis écrivain », même si c’est une description juste de mon activité, ça va projeter dans l’esprit des gens une image préconçue que je n’ai pas forcément envie de projeter. Je préfère donc dire que j’écris des bouquins. Mais, pour ce qui est de savoir à partir de quand j’ai commencé à me dire que je savais ce que je faisais, eh bien, à chaque livre, j’ai l’impression que j’en sais un peu plus. Quand j’ai eu un certain nombre de nouvelles derrière moi, qu’on commençait à me payer régulièrement pour ça, et qu’on m’en demandait, je suis dit que, peut-être, je n’étais pas complètement un imposteur. Mais ça ne va pas beaucoup plus loin que ça. J’écris des bouquins, je fais de la traduction, je compose un peu de musique pour les jeux vidéo, et puis voilà.

Quels sont les moments de votre vie qui vous ont le plus inspiré pour l’écriture de vos textes ?

Il y a de tout… J’ai vu un panneau qui m’a fait rire, à mettre sur la porte de bureau d’un écrivain. C’était : « Attention, écrivain au travail. Les passants innocents risquent d’être intégrés à l’histoire. ». Un auteur fait exactement ça, et le premier matériau, c’est lui-même. Par exemple, dans ma nouvelle trilogie, je traite de trucs qui me grattent et qui m’agacent depuis longtemps. Mais le lecteur devine simplement que ça me gratte et que ça m’agace. En fait, personne ne peut voir l’auteur à travers le récit. Ce qu’on peut apprendre, c’est simplement les questions qu’il se pose, pas les réponses qu’il donne. Et puis, je pense que l’écriture change l’auteur. Un auteur qui finit un bouquin n’est pas le même que quand il l’a commencé, même s’il l’a écrit sur une période courte. Et, avec l’âge, les questionnements changent. Port d’Âmes, que j’ai publié en 2015, est un manuscrit que j’avais écrit huit ans plus tôt, et que j’ai réécrit aux deux tiers. Pour moi, retravailler dessus a presque été une expérience en collaboration avec un auteur mort. C’est-à-dire que c’était moi, des années plus tôt, avec des questionnements spécifiques à cet âge-là. L’auteur que j’étais devenu, avec le savoir-faire acquis, s’est mis au service de la publication de ce manuscrit-là, auquel je tenais. C’est pour ça que je me suis vraiment vu comme mon propre écrivain fantôme. C’est un drôle de métier.

2019-08-28T21:21:43+02:00jeudi 2 février 2017|Best Of, Entretiens|Commentaires fermés sur “On est une goutte d’eau dans l’océan” – sur l’humilité et l’écriture, entretien par Justine Carnec

“Science fiction, science frissons” : débat vendredi à Strasbourg

Petit rappel pour signaler que vendredi, j’aurai l’honneur de participer à un débat sur la science-fiction en relation avec la prospective, dans le cadre de la 7e édition du forum européen de bioéthique, à Strasbourg. Avec Catherine Dufour, Faruk Gunaltay, Ariel Kyrou, Stéphanie Nicot. Animation : Olivier Mirguet.

Le programme complet du forum est passionnant et peut être téléchargé ici en PDF.

2017-02-02T15:52:07+01:00mardi 31 janvier 2017|À ne pas manquer|6 Commentaires

La bande-originale de Psycho Starship Rampage disponible en format sans perte

Petit mot rapide pour clore le feuilleton de la distribution de la bande-originale de Psycho Starship Rampage (seulement un an et demi après, voilà une histoire qui m’aura appris plein de choses, la prochaine sortie sera beaucoup plus immédiate…) : l’album est maintenant disponible à peu près partout, chez tous les grands services de streaming (Spotify, Apple Music, Deezer…) ainsi qu’au téléchargement chez les grandes plate-formes (iTunes, Amazon…).

Comme on m’a posé la question, l’album est également disponible à l’achat en haute définition sans perte chez Bandcamp (et uniquement là).

Des liens ? Mais avec plaisir, des liens : cliquez sur le gros bouton qui vous convient !

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2017-03-07T17:08:55+01:00mardi 24 janvier 2017|À ne pas manquer, Alias Wildphinn|2 Commentaires

Port d’Âmes sortira en poche chez Folio SF !

Couv. François Baranger

Couv. François Baranger

Grande et merveilleuse nouvelle à annoncer : Port d’Âmes va ressortir en mai en édition poche chez Folio SF ! Je suis absolument ravi – c’est un éditeur dont j’aime profondément le catalogue, à la fois historique et actuel, et m’y trouver est, humblement, un immense plaisir.

Je n’ai pas encore de visuel à dévoiler pour l’édition poche, mais dès que ce sera possible, je transmettrai bien entendu (le visuel ci-contre est celui du grand format).

Mai s’annonce donc un mois très riche autour d’Évanégyre avec la sortie du premier tome de « Les Dieux sauvages », La Messagère du Ciel, et la réédition poche de Port d’Âmes. J’aurai la possibilité de présenter ces deux livres notamment aux Imaginales, à Épinal, ainsi qu’à d’autres salons qui seront bientôt annoncés.

Merci à vous lecteurs d’avoir apprécié le livre, d’en avoir parlé autour de vous, d’avoir partagé la passion, et bien sûr merci à Critic et à Folio SF pour leur défense et leur promotion de ce livre !

2017-03-07T16:49:20+01:00lundi 23 janvier 2017|À ne pas manquer|13 Commentaires

Jeudi 26 janvier, soirée littératures de l’imaginaire à Grenoble

Importante informations, auguste lectorat de Grenoble et des environs ! La splendide librairie Decitre tient à nouveau sa soirée des littératures de l’imaginaire ce 26 janvier au soir (19h30 – 22h). J’aurai le plaisir d’y participer en compagnie de Chloé Chevalier et Gabriel Katz. J’y parlerai principalement de Port d’Âmes, mais impossible que je ne mentionne pas La Messagère du Ciel en passant.

L’entrée est gratuite, mais attention, l’inscription est indispensable, sur http://soiree-des-litteratures-de-l-imaginaire.evenium.net

Le site propose également les informations pratiques pour se rendre à Decitre le cas échéant et des informations sur nous trois.

À très bientôt, j’espère !

2017-01-27T16:55:24+01:00mardi 17 janvier 2017|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Jeudi 26 janvier, soirée littératures de l’imaginaire à Grenoble

La bande originale de Léviathan disponible en ligne et CD !

C’est toujours un bonheur pour un auteur de voir son univers stimuler l’imaginaire d’autres artistes – c’est un rare privilège quand c’est un compositeur du talent de Jérôme Marie. Je le remercie profondément d’avoir architecturé, porté et mené à bien ce beau projet ; je suis très attaché aux sons, à commencer bien sûr par le rythme de la langue, et ce fut pour moi une réelle odyssée de redécouvrir le voyage initiatique de Michael Petersen à travers le prisme nouveau de sa musique. Elle évoque à la fois la nostalgie et l’implacabilité en un équilibre subtil qui restitue avec émotion le mystère Léviathan. Prenez garde à votre Ombre, car elle rôde dans les abysses de ce que vous entendrez… !

Nous y sommes ! (En fait, nous y sommes depuis le fin d’année dernière, mais je rattrape les informations depuis mon absence.) La bande originale réalisée pour la série Léviathan par Jérôme Marie est disponible sur toutes les plate-formes, et également en CD (avec aussi une édition ultra-limitée dédicacée si le cœur vous en dit).

La musique est écoutable en entier sur le site de Jérôme Marie, avec un lien vers les commandes de CD.

Pour les plate-formes numériques, c’est par ici :

Et Spotify (ouh le joli widget) :

Grand merci à Jérôme Marie pour avoir prêté son talent à cet univers et cet histoire. Puisse cette musique vous fasse voyager jusqu’aux pôles et réveiller l’ardence !

2017-01-12T09:09:08+01:00jeudi 12 janvier 2017|À ne pas manquer|1 Commentaire

Rennes : venez découvrir le programme de Critic en 2017

Un mot rapide pour signaler que demain à Rennes, au splendide bar l’Heure du Jeu, les éditions Critic vous convient à une soirée spéciale pour revenir sur l’année 2016 et, surtout, présenter le catalogue à venir de l’année 2017.

J’y présenterai notamment La Messagère du Ciel et tout le projet de la trilogie « Les Dieux sauvages » ainsi que son insertion dans l’univers d’Évanégyre (même si ce récit est, j’insiste à nouveau, indépendant). À ce que je sais, Thomas Geha sera présent également et il y aura une petite séance de dédicaces ensuite.

2017-01-20T10:28:37+01:00mardi 10 janvier 2017|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Rennes : venez découvrir le programme de Critic en 2017

2017

Here we go again. Salutations, auguste lectorat, et belle et heureuse année ! Je rentre de fêtes passées en Islande, avec une nouvelle tonne de photos, d’images, de points d’expérience gagnées dans la compétence Conduite (avec bonus pour blizzard et glace). En image, le plus beau coin que j’aie pu voir, la lagune du Jökulsárlón où le glacier se déverse à quelques kilomètres à peine de la mer (dans les années 1930, il l’atteignait encore). Tout comme les millénaires ont distillé la neige en glace, puisse le travail régulier de vos ans, dans tous les domaines, porter leurs fruits tandis que des strates nouvelles se déposent !

2017-01-03T10:52:24+01:00mardi 3 janvier 2017|À ne pas manquer|8 Commentaires

Joyeuses fêtes (déconnexion totale annuelle)

Salutations, auguste lectorat ! Ce fut une longue et productive année pour ma part, où j’ai fait le principal de ce que j’avais annoncé en début d’année – à savoir, écrire La Messagère du Ciel et respecter la méthode GTD. (Pas de nouvelle version du site, mais je suis passé sous Mac, un changement aussi inattendu qu’émerveillant pour moi). Et puis plein d’autres petites choses, qui seront probablement résumées en guise de bilan en début d’année prochaine.

Parce que pour l’heure, un peu exsangue j’avoue, c’est le moment de ma déconnexion annuelle pour les fêtes. Le temps de régler deux ou trois ultimes petites choses, je range réseaux et mails jusqu’à début janvier – je serai injoignable pour tous les moyens technologiques et télépathiques (sauf si vous débarquez propulsés par une nuée de dauphins, ça vaudra bien un daïquiri). Je serai également absent de tous les réseaux sociaux, sans mises à jour pour deux semaines. On se retrouve très vite, bien sûr, avec de nouvelles aventures et de grands projets (ou petits) ! Et des vidéos de licornes. (Hé, faut bien commencer à promettre des trucs, 2017 est année d’élection présidentielle.)

Dans l’intervalle, Procrastination se poursuit comme prévu, avec cependant une diffusion de l’épisode 8 le 2 janvier (et non le 1er, histoire de laisser à tout le monde le temps de dessaouler).

Pour ma part, retour prévu aux alentours du 3-4 janvier. Dans l’intervalle, auguste lectorat, porte-toi excellemment bien, sois fort et sexy du cerveau comme tu sais l’être, plein d’amûr et de bonnes ondes. Merci, vraiment, pour ton suivi encore cette année, et toutes ces belles choses que nous avons échangées en réel et virtuel. Hâte d’être à 2017 pour recommencer, tiens.

Célébrons paix et solstice, et à très vite !

2017-01-01T17:41:05+01:00vendredi 16 décembre 2016|À ne pas manquer|9 Commentaires

La Messagère des corrections

Et voilà :

Mes corrections sont terminées, mes bêta-lecteurs sont passés et ont donné leur avis (qu’ils en soient remerciés !), le manuscrit de La Messagère du Ciel est prêt. Il est donc parti chez Critic pour la lecture éditoriale. Prochaine étape : les révisions en concertation avec l’équipe. Nous sommes donc toujours sur les rails pour la publication en mai 2017.

On ne va pas tourner autour du pot, c’est sans aucun doute le livre à la fois le plus sombre et le plus épique que j’aie jamais écrit. Je parlais il y a un an de fantasy post-apocalyptique, je crois humblement avoir rempli le contrat. L’époque ne porte pas le nom d’Âges sombres pour rien… Mais cela ne veut pas dire que l’espoir est absent ; en plus, je crois que, dans des situations désespérées, l’humour forme la réaction humaine la plus naturelle, et il arrive qu’on se marre dans ce roman (si, si). Sept à huit points de vue principaux plus quelques autres ponctuels, de vrais salopards et des héros du quotidien, des batailles, de l’action, plusieurs théâtres d’opération, de la politique et des complots, plus une ou deux discussions sur les liens entre pouvoir et religion ainsi qu’entre vérité et réalité, je me suis vraiment fait plaisir sur l’envergure du récit. (Et je n’aurais pas pu jongler avec tout ça sans mon fidèle Scrivener.) J’espère que le plaisir sera partagé à la publication ! 

Et il reste encore tellement de choses à dévoiler dans les deux tomes suivants – qui portent actuellement les titres de travail suivant : La Fureur de la Terre (sortie automne 2017) et L’Héritage de l’Empire (sortie printemps 2018). Mais on aura très largement le temps d’en reparler – on va sortir celui-là d’abord…

2017-01-01T17:42:10+01:00mercredi 14 décembre 2016|À ne pas manquer|8 Commentaires
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