Résultats de la consultation sur la newsletter (1) : les chiffres

Merci d’avoir voté et répondu à la consultation sur la newsletter ! Merci également d’avoir fait part de vos idées et désirs, c’était fort instructif, peut-être davantage encore quant à ce qui se passe en ces lieux, plutôt que sur la newsletter elle-même. Cela a fait ressortir un certain nombre d’aspects peut-être pas clairs sur le site (en même temps, avec plus de dix ans d’archives, faut s’y attendre) et je n’ai certainement pas de réponses pour tout (j’en ai quand même un peu). Tout cela FAY RÉFLÉCHIRE, et la discussion reste ouverte, notamment en commentaires. Cela nécessite un retour quand même assez détaillé, donc on va découper le déballage en deux, comme dans toute bonne élection : d’abord, les chiffres, ensuite, le débat.

Donc :

Votre avis sur le format et la périodicité

Tout le monde s’en fout mais après des années à avoir bossé sous Excel, j’ai appris les graphes avec Numbers

La cause est globalement entendue : vous êtes la moitié à trouver que c’est, comme pour Boucles d’Or, « juste comme il faut ». Cependant, il a été exprimé ici et là le désir d’avoir un moyen plus régulier d’être tenu·e au courant de ce qui se passe via le blog, soit par mail, donc, puisque c’est le sujet.

Je faisais ça il y a quelques années, mais j’avais supprimé cette possibilité car j’avais la sensation que ça rendait tout très compliqué (deux listes, une automatique et quasi-quotidienne, l’autre personnelle et mensuelle). Cependant, comme je ne suis plus sur les réseaux commerciaux, c’est probablement pertinent de restaurer cette fonctionnalité et ça ne mange pas de pain techniquement.

Verdict : je vais rapidement proposer une seconde liste optionnelle vous envoyant chaque article dès sa publication.

Pour mémoire, dans l’intervalle, vous pouvez aussi recevoir les mises à jour en quasi temps réel via le flux RSS et votre compte WordPress (il suffit de cliquer sur le bouton « Suivre » en bas de chaque article).

Votre avis sur le contenu

Là, c’est un poil moins clair.

Vous êtes à peu près 50/50 à trouver que ça va, ou à la vouloir plus personnelle. Comme vous êtes globalement beaucoup moins nombreux à la vouloir, pour résumer, « professionnelle », j’imagine que je ne dois avoir peur de la décaler un peu plus vers la confidence. C’est notay.

J’ai toujours beaucoup de réticences à raconter ma vie, pour être très honnête avec toi, auguste lectorat. Mais cela, on en parlera demain, avec le déballage de la boîte à idées.

Restez tunés.

2020-11-23T12:38:47+01:00mercredi 25 novembre 2020|Expériences en temps réel|8 Commentaires

Mais qui est Lucien, le robot de la newsletter ?

Lucien. LUCIEEEEEEN, j’ai lié à ton âme à ma volonté par la puissance des électrons et du plugin WordPress, tu m’appartiens, tu m’entends ? J’ai soumis ton mythe à ma résolution et t’ai recyclé comme une vieille canette en alu. Tu ne peux pas, tu ne dois pas reprendre la vie d’un légende urbaine ! Et pour cela, je m’en vais crever de la flèche de la vérité le récit de ta genèse ! Rawr.

Ahem

Pardon.

Donc

Il se peut que je reçoive, voire lise par hasard des interrogations ou des questionnements ma foi légitimes tournant autour de l’identité de Lucien, le petit robot qui envoie la newsletter mensuelle. Mais pourquoi ? Pourquoi s’appelle-t-il Lucien, et pourquoi pas, je ne sais pas, Childéric, Maubeuge ou encore Alphonsine ? Eh bien, accroche-toi à ton terminal mobile responsive, auguste lectorat, parce que nous allons maintenant partir dans une histoire finalement pas hyper passionnante mais bon disons comme ça que ce sera fait.

Poorlydrawnlines (CC-By-NC)

En un temps lointain donc, où MySpace était une startup d’avenir et l’Internet mobile grand public se limitait au WAP (début des années 2000, si vous êtes limite dans vos repères d’histoire des technologies), je fus nommé rédacteur en chef d’une revue de fantasy nommée Asphodale, qui connut quelques jolis faits d’arme (premières publications en France de China Miéville, Kelly Link et Andrzej Sapkowski, avec la complicité des éditions Bragelonne pour le dernier – si ça vous intrigue, les sommaires sont disponibles ici). À l’époque, j’étais vraiment tout nouveau dans le milieu littéraire, j’étais passé par le fanzinat et je faisais partie de l’équipe de Galaxies, mais cela faisait seulement, à la louche, deux ou trois ans que je m’y investissais réellement. Et on ne va pas se mentir, j’ai un peu un nom à coucher dehors dont personne ne sait jamais prononcer la fin (et même moi j’ai toujours un doute), donc, quand le jeune fan chevelu se retrouve bombardé à diriger la petite sœur de Galaxies, ça peut se comprendre qu’on puisse faire une coquille sur son identité. C’est pas cool, mais compréhensible, ferrari humanum est ou du moins j’aimerais bien mais c’est cher.

À l’époque, Internet était vachement plus petit, on pouvait en voir l’autre bout si on se haussait sur la pointe des pieds, et les sites d’information majeurs sur l’imaginaire se comptaient sur les doigts d’une main. Et voilà donc que l’un d’eux m’appelle… Lucien Davoust. Bon, okay, sauf que comme c’est un site majeur, l’information se retrouve bientôt reprise, beaucoup. Beaucoup. Et un rédacteur en chef de revue, même jeune, et dans un contexte où le webzine n’est encore qu’une invention étrange dont personne ne sait si elle prendra vraiment jour, c’est pas mal en vue. Ça publie des gens, et les gens aiment être publiés, donc ils s’intéressent à vous, vous envoient des textes, font saluent sur les salons, et, vous l’avez vu venir –

À ce stade, je me demande s’il est bien pertinent de continuer à corriger les gens à force ou bien d’expliquer à ma mère que je change mon état-civil parce que là ça ira plus vite.

Évidemment, tous les copains (Mélanie Fazi, je te vois) se marrent comme des baleines et se mettent forcément à m’appeler Lucien aussi, parce que c’est à ça qu’on reconnaît les copains, ils se foutent de vous, et comme j’aime bien être mon propre copain aussi tant qu’à faire, je me aussi fous de moi et je commence à décider que, puisque c’est comme ça, Lucien est mon jumeau maléfique et dès que je ferai une connerie, ça sera la faute à Lucien et pas moi, c’est pratique. Bim.

Asphodale ne connaîtra au final que cinq numéros – satisfait d’avoir lancé une revue qui avait trouvé un début de public (comme c’était plus facile à l’époque, la presse papier…), je décide de voguer vers d’autres cieux parce que je commence à avoir des opportunités pour publier des nouvelles (une bise en passant à Lucie Chenu) et que je veux me centrer sur l’écriture à côté de la traduction ; je quitte mon poste en laissant un numéro six totalement composé et prêt à la publication, mais qui ne verra hélas jamais le jour en raison de la cessation d’activité de l’éditeur.

Lucien disparaît peu à peu dans l’oubli, et à mesure que mon nom correct circule un peu plus, seuls les copains continuent à se foutre de moi, tandis que je leur explique que je suis devenu grand, je ne fais plus de connerie, et donc je n’ai plus besoin de mon jumeau maléfique en leur racontant évidemment tout le sérieux mortel qu’il convient à ce genre de chose que j’ai attiré Lucien sur un cimetière indien pour conduire un rituel de bannissement liant son âme aux soubassements sacrés du lieu et que je suis libéré de son influence à jamais, À JAMAIS VOUS M’ENTENDEZ.

Techniquement, dans la mythologie de Lucien, donc, j’ai réveillé son âme aux alentours de 2015 pour vider son esprit de sa substance, le contraindre à son rôle de majordome lisse et courtois, m’appelant maître, et livrant comme un bon robot ma newsletter mensuelle à vous tous.

Cinq ans plus tard, peut-être – PEUT-ÊTRE – Lucien commence à remuer dans son sommeil, tandis que son incarnation recommence à étendre des tentacules de mystère à travers l’inconscient collectif dans l’espoir de renaître de sa propre légende.

Cet article sera peut-être le carreau d’argent en plein cœur qui le videra à jamais de sa substance.

Ou bien vous emparerez-vous de lui, pervers que vous êtes, pour en faire des choses qui m’échapperont de nouveau. Non.

NOOOOON

2020-09-12T21:31:18+02:00mercredi 23 septembre 2020|Expériences en temps réel|13 Commentaires

Eux ne sont pas payés assez cher, en tout cas

On parle parfois du stress que subissent les acteurs, de leurs cadences de travail effrénées notamment dans le milieu de la série TV, mais

Je crois que mon personnage a un vrai problème de pression au travail, là.

2020-09-12T20:15:32+02:00jeudi 17 septembre 2020|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Eux ne sont pas payés assez cher, en tout cas

Webscursions, 9 septembre 2020

Certaines infos ou liens qui me passent devant les yeux sont trop brèves, ou n’appellent pas nécessairement de commentaires ; j’avais tenté une expérience ratée pour les relayer ici en plus des réseaux commerciaux l’année dernière (« Des brèves et des liens »), mais maintenant que j’ai dit adieu réseaux, cela vaut le coup de retenter, avec un nom plus rigolo (même si je doute d’avoir été le premier à y penser).

➡️ Parlant des réseaux : je suis heureux de constater que je ne suis pas le seul et que la tendance s’accélère :

(Merci à Tim pour ces deux informations.)

Oui, reprenons le contrôle de nos données et de notre attention, en refusant d’alimenter cette entreprise tellement sympathique, car, dans votre feuilleton préféré « constatons encore comment Facebook n’en a rien carrer de la décence », cette semaine :

➡️ L’algorithme de Facebook promeut le négationnisme au sujet de l’Holocauste (source : The Guardian). Et Facebook refuse de catégoriser le négationnisme sur l’Holocauste comme un discours haineux. Alors heureusement, le négationnisme est puni par la loi en France, Facebook obéit à nos règles, et donc nous échappons à cela ici, mais ailleurs, où ce n’est pas codifié, c’est open bar. Que Facebook brûle dans du carburant de fusée.

Bon, allez, plus sympa :

➡️ Les lauréats des prix Elbakin.net 2020 et Bob Morane 2020 ont été annoncés : félicitations à tous les lauréats et lauréates ! Contes hybrides ne l’a pas emporté pour le Bob Morane, mais je suis ravi pour Christophe Corthouts et Bruno Pochesci !

➡️ Si vous êtes d’humeur et anglophone, Ars Technica explique en détail la Section 230, loi américaine qui exonère en grande partie les plate-formes de la responsabilité du contenu créé par les utilisateurs – en gros, c’est qui permet l’existence des forums, de Facebook, Yelp et autres en n’assimilant pas ce contenu à une responsabilité éditoriale. L’histoire de cette loi est fascinante, née d’un paradoxe bizarre des débuts d’Internet.

➡️ Enfin, cet article est fantastique, il compare les interfaces SF des briques de LEGO en débordant vers les principes de conception d’interfaces du monde réel et leurs contraintes. On y apprend plein de trucs. Et y a des LEGO. Je ne sais pas ce que je dois vous dire d’autre.

2020-09-08T20:57:47+02:00mercredi 9 septembre 2020|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Webscursions, 9 septembre 2020

Se dire des mots d’amour, des mots de tous les jours

… ça fait quelque chose (quand on est dans ses propres corrections) :

Que voulez-vous que je vous dise ? Parfois, ça vient du cœur. Et c’est surtout une excellente, excellente manière de s’assurer de remanier le texte en profondeur avant de l’envoyer à ses bêta-lecteurs et son éditeur.

2020-09-01T21:32:15+02:00lundi 7 septembre 2020|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Se dire des mots d’amour, des mots de tous les jours

« Les Dieux sauvages » adapté en comédie musicale !

Auguste lectorat, j’annonçais depuis quelque temps des projets accaparants mais heureux que j’espérais pouvoir dévoiler très bientôt. Initialement, l’annonce devait être faite en octobre pour une première en novembre, en même temps que la publication de L’Héritage de l’Empire ; mais, avec les conditions actuelles, on m’a autorisé à en parler dès maintenant, et je suis très, très heureux de pouvoir l’annoncer :

La saga « Les Dieux sauvages » va être adapté en comédie musicale !

Pour moi qui suis un grand fan d’œuvres comme Phantom of the Opera, qui m’efforce de cultiver un versant musical en parallèle de l’écriture, voir ainsi l’une de mes histoires mises en musique est un immense honneur, surtout que la première sera prévue au Her Majesty’s Theatre, dans la grande tradition des œuvres d’Andrew Lloyd Weber ! Le titre sera bien entendu, très sobrement :

The Feral Gods – The Musical.

Her Majesty’s Theatre à Londres. Photo: Andreas Praefcke / CC BY 3.0

Bien sûr, il s’agit d’une adaptation ; quand l’on écrit une saga de fantasy, on dispose de l’entière liberté de la littérature, et l’on ne se limite pas en termes de figurants, d’effets spéciaux ou de lieux. Cependant, les techniques modernes du spectacle, importées entre autres des grandes adaptations live venues du Japon, permettront, je peux vous le promettre, des visuels stupéfiants, comme ce Ganner holographique de trois mètres de haut plus grand encore que dans la série, car, ainsi que nous en avons discuté avec les producteurs, Ganner ne peut jamais paraître assez grand.

Surtout, il a été décidé – avec mon plein accord – que le ton parfois dur de la saga nécessitait quelques altérations pour être retranscrites sur une scène, au cours de performances live. Cependant, j’ai évidemment veillé au respect absolu de l’univers, de l’histoire et des personnages, ce qui me permet, dès aujourd’hui et en avant-première, de vous dévoiler les premiers highlights de cette adaptation qui promet de repousser encore davantage les limites de cette forme artistique, osant un mélange de genres inouï jusqu’à présent couvrant du symphonique jusqu’à la synthpop la plus catchy.

Ainsi Mériane, la Messagère du Ciel éponyme, réalise un certain nombre de duos avec Wer, et, dans le plus pur respect du récit et pour la première fois de l’histoire dans une comédie musicale, l’acteur jouant le dieu ne sera pas seulement invisible, il ne sera juste pas là du tout.

Mais cette voix divine dans ma tête 

Voix divine sourde et tempête 

Mais cette voix divine dans ma tête 

Leitmotiv, nuits secrètes 

Tatoue mon âme à mon dégoût

Mériane sur les remparts de Doélic dans The Feral Gods – The Musical

D’autre part, pour des raisons d’accessibilité à tous les publics, les confrontations entre Ganner et Chunsène ont été revisitées en duos lents et émouvants, laissant transparaître la quête de sens de chacune de ces âmes égarées et, au fond, tellement sensibles, en un clin d’œil aux plus belles pages de la chanson française, comme lors du poignant On aime juste tuer des gens (mais pas pour les mêmes raisons).

Leopol ne sera pas en reste, bien sûr. Il lui est donné les plus belles complaintes du spectacle, avec des morceaux comme Mon épée, ma masculinité ou encore Tout cela est très sale, c’est bien pour ça que je suis en blanc.

Leopol ramenant Mériane dans La Messagère du Ciel (photo de répétition)

Ce qui n’empêchera absolument pas les mélodies entraînantes et les grands ensembles de danse caractéristiques de la comédie musicale : même sans les costumes, j’ai vu les répétitions du ballet des Enfants d’Aska pour L’Éternel Crépuscule ! Ça pue du…, et je peux vous dire que c’est une incroyable émotion de voir ainsi les monstres odieux venus des profondeurs de votre inconscient prendre vie avec autant de sourires chaleureux.

Enfin, pour bien en restituer l’aspect résolument bizarre relevé par de nombreux lecteurs, les passages Ailleurs, décrivant les échanges entre les dieux Wer et Aska, seront par ailleurs retranscrits sous forme de passages bruitistes composés en collaboration avec l’IRCAM, avec un featuring spécial de Henry Rollins les scandant en spoken word.

Un mot de logistique toutefois : il est bien sûr impossible de rendre une saga de cinq très épais volumes encore en cours d’écriture au cours d’un spectacle de seulement deux heures, aussi l’histoire sera-t-elle légèrement condensée et adaptée. Cependant, les techniques de pointe du spectacle vivant ne seront pas les seules à être importées du Japon : pour la première fois dans l’histoire de la comédie musicale, The Feral Gods – The Musical adoptera le rythme du kabuki, soit une représentation sur une journée entière.

Pour le premier volume de la série, bien entendu.

Crédit photo « Leopol ramenant Mériane » : par Chouaib brik sur Unsplash.

2020-03-30T09:05:30+02:00mercredi 1 avril 2020|Expériences en temps réel|6 Commentaires

Expériences en temps réel : bilan d’un an (et de dix)

Hé, c’était la fin de l’année la semaine dernière, la nouvelle est encore toute neuve et sent bon le cellophane qu’on retrouvera dans le grand gyre du Pacifique d’ici six mois, et en général, les gens bien font des bilans. Et ça fait longtemps que je ne suis pas prêté à l’exercice, alors, pourquoi pas.

Il y a dix ans, alors qu’il devenait nécessaire (et rigolo) d’assurer une présence soutenue sur les autoroutes de l’information, j’ai jeté mon site balbutiant de l’époque (tournant sous Spip, hou là là) pour un nouveau sous WordPress. (Dix ans de WordPress. J’ai peine à y croire.) Je ne bloguais pas encore vraiment dessus ; j’étais encore sous Over-blog (hou là là x2) et j’ai fini par me dire, bon, ça va bien, mettons tout au même endroit (vu que le blog intéresse finalement du monde – incredibeul). J’ai donc dix ans de statistiques, poupe ou prou1 et, ma foi, donc, que s’est-il passé depuis tout ce temps, Jamy ?

Bon, déjà, la fréquentation du site a littéralement explosé : multipliée par soixante-dix en dix ans… Après, ce n’est pas forcément un exploit quand on démarre de rien, ni quand on montre suffisamment de longévité en ligne (dix ans, c’est une éternité dans le domaine : rappelons que l’iPad – soit la tablette moderne – a été lancée en 2010…). Mais quand même. Ça fait chose. Merci, auguste lectorat, et lecteurs de passage, et robots russes spammeurs de commentaires : plus de dix ans d’archives remontant jusqu’à mes débuts sur MySpace, ça en fait, de la documentation, et ça en fait, de la lecture.

Mais qu’est-ce qui t’intéresse, au juste, auguste lectorat ? Regarder les articles les plus consultés cette année est instructif :

Soit, très clairement, certains articles ne se démodent pas, ce qui fait plaisir : poser de temps en temps des bases durables sur des sujets fondamentaux sert à la communauté, ce qui est le but. Presque tous les articles sont en rapport avec le sujet principal sur lequel je suis vaguement compétent pour causer, l’écriture, ce qui est rassurant. Et un petit coup de gueule reste dans le top 10, ce qui est flatteur.

Par contre, j’ai probablement moins parlé de fond cette année, puisqu’un seul article apparaît dans les meilleures lectures de 2019. Par comparaison, les dix articles les plus consultés cette année et publiés cette année sont :

… avec un fossé parfois énorme avec le top 10 toutes années confondues.

Que cela signifie-t-il ? Que c’est cool : globalement, ce dont j’ai envie de parler (productivité, outils, technique littéraire) se trouve à peu près en phase avec les expressions d’intérêt. Que des articles qui tiennent davantage de la réflexion inachevée ont aussi leur place, visiblement : l’aspect « bloc-notes » du blog n’est pas perdu, et tout n’a pas forcément besoin de former une étude en douze volumes sur le truc du machin. Je m’interdis toujours un peu de le faire, mais je peux, visiblement, et je vais (éternelle promesse d’ivrogne).

Enfin, je constate une tendance qui me touche particulièrement : je ne l’ai pas mis dans les classements précédents, mais les pages et les articles relatives à mes actualités et mes publications suscitent à présent des lectures régulières (et donc de l’intérêt). Fut un temps où je faisais le blog pour égayer un site pro par ailleurs un peu vide ; à présent, le site suscite une curiosité à part entière pour, genre, ce que j’écris avec des mots qui font des histoires. C’est probablement l’évolution majeure de ce site au cours des dix dernières années : j’ai démarré la décennie jeune auteur avec des cheveux, je suis maintenant un auteur… chauve. Merci, à nouveau, pour tout. (Pas pour le fait que je sois chauve ; vous n’y êtes pour rien.) (N’EST-CE PAS ?)

Quel est l’article le plus lu depuis le début du site ?

Allez, pour se marrer un peu. Roulement de tambour. (Imaginez un roulement de tambour.) (Allez.) (Steuplé)

… si jeune et déjà énervé envers Facebook ! C’était publié en 2012. Comme quoi, j’ai probablement une certaine cohérence de long terme.

  1. Moins quelques mois de bug dûs à un curieux dédoublement d’hébergement.
  2. Mon année 2019 sur les réseaux a aussi été marquée par ça. Encore merci à vous toutes et tous pour votre soutien. Avec cet incident, il y a clairement pour moi un avant et un après : j’ai définitivement perdu toute candeur envers les réseaux commerciaux et leur impact sur notre monde.
2020-01-08T07:02:14+01:00lundi 13 janvier 2020|Expériences en temps réel|2 Commentaires

S’énuquer, c’est pas ce que vous auriez cru

… et c’est pas ce que j’aurais cru non plus, genre pousser le dévouement à réaliser un cosplay entièrement authentique de Varys de Game of Thrones dans sa salle de bains juste une bouteille de whisky pour anesthésique (NE FAITES PAS ÇA CHEZ VOUS) (NI CHEZ UN POTE) (NULLE PART), c’est beaucoup plus final :

Demain, les enfants, nous allons étudier la différence entre ce mot-ci et une manière de réaliser un cosplay entièrement authentique d’Illidan à l’aide d’une petite cuillère et d’une très grosse boîte d’Efferalgan (NE FAITES PAS ÇA DANS UN MOTEL, SUR UN CHANTIER, DANS LA HAUTE ATMOSPHÈRE DE JUPITER).

(Sérieusement, j’adore Antidote pour ces innombrables découvertes lexicales qu’il me permet au gré de son usage au quotidien.)

2019-11-25T18:36:53+01:00jeudi 28 novembre 2019|Expériences en temps réel|13 Commentaires

Demain, Sienar Systems [des brèves et des liens]

Toujours ça que les réseaux commerciaux n’auront pas. Tu te rappelles, auguste lectorat, l’époque où l’on faisait des compilations de liens pour nos blogs MySpace ? C’était mieux avant ? Non, clairement pas, mais il y a un certain nombre de choses qu’il vaut mieux conserver pour sa propre plate-forme. Donc, expérimentation avec un retour sur une forme de compilation de brèves, d’idées aléatoires, de liens rigolos ou pas, mêlée d’une petite compilation des posts des semaines passées.

Deux articles vachement intéressants sur la manière dont nous avons perdu le web ouvert au profit des réseaux commerciaux, et comment peut-être le retrouver : The web we lost et Rebuilding the web we lost.

Et dans le même esprit, la profession de foi du développeur de NetNewsWire, qui revient sur le devant de la scène :

The big social networking sites are damaging society and eroding democracy — and we believe one of the ways out of this is to get our news via the open web rather than from Twitter and Facebook.

« In every age it has been the tyrant, the oppressor and the exploiter who has wrapped himself in the cloak of patriotism or religion or both, to deceive and overawe the people. »

Eugene V. Debs

Vu ça par notre gouvernement :

→ et j’ai un doute, on va fonder Sienar systems ou Incom ?

D’ailleurs :

2019-09-02T17:24:28+02:00jeudi 5 septembre 2019|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Demain, Sienar Systems [des brèves et des liens]

Trouble d’achat compulsif-réactif de logiciels de gestion de l’information [des brèves et des liens]

Toujours ça que les réseaux commerciaux n’auront pas. Tu te rappelles, auguste lectorat, l’époque où l’on faisait des compilations de liens pour nos blogs MySpace ? C’était mieux avant ? Non, clairement pas, mais il y a un certain nombre de choses qu’il vaut mieux conserver pour sa propre plate-forme. Donc, expérimentation avec un retour sur une forme de compilation de brèves, d’idées aléatoires, de liens rigolos ou pas, mêlée d’une petite compilation des posts des semaines passées.

… d’ailleurs, mon éloignement avait démarré pour un tweet anodin complètement interprété de travers sur les outils numériques potentiellement utiles dans l’écriture. Un peu en réponse à la chose, l’auteur Olivier Saraja propose une compilation d’outils d’intérêt à visée plus moins professionnelle et plutôt pas trop chers (voire gratuits).

J’aime le terme « CRIMP » trouvé sur OutlinerSoftware.com :

CRIMP stands for a make-believe malady called compulsive-reactive information management purchasing.

« Le terme tacrelgie désigne une maladie fictive appelée Trouble d’Achat Compulsif-Réactif de Logiciels de Gestion de l’Information. » Yep, I haz it.

Pas de mal de VPN gratuits n’offrent pas l’anonymat qu’ils promettent, soit parce qu’ils gardent des logs, soit parce que… ils sont détenus par des compagnies (souvent chinoises) aux pratiques opaques. Cette enquête fait le point.

Apple a révélé les prochains emojis à rejoindre les plate-formes. 2019, il y a trois foutus emojis distinct pour le cochon dont un pour son groin, son groin BORDEL, et toujours pas d’emoji orque. Je veux dire, pendant ce temps, il y a un emoji FLAMANT ROSE.

Des fois, tu avances ton manuscrit de 15000 signes. D’autres fois, tu te rends compte que tu dois en supprimer 11000. Mais il fallait les écrire pour pouvoir écrire les bons à la place.

Ce fil Twitter est épique : concours d’objets magiques idiots. (à dérouler)

Merci à Jérôme pour la recommandation de cet article fascinant : comment les divers réseaux sociaux libres s’interfacent pour former une galaxie d’écosystèmes communicants. Alors là, je veux bien parler de réseau social, et peut-être retrouver une forme de foi dans le principe.

En 1984, Steve Jobs disait :

En Europe, l’échec, c’est très grave. Si, en sortant de l’université, vous loupez votre coup, cela vous suit toute votre vie. Alors qu’en Amérique, à Silicon Valley, on passe son temps à échouer ! Quand on se casse la figure, on se relève et on recommence.

Quitte à passer pour un macroniste chantre de la start-up nation pratiquant le mépris de classe envers les jeunes auteurs (j’ai demandé à ce qu’on mette à jour ma bio sur nooSFere), cela me semble une observation fort juste, de ce que j’ai pu approcher ici et ailleurs. Nous sommes terrifiés par l’échec en France, et le cas échéant, c’est un stigmate que l’on porte presque toute sa vie. C’est un réel problème dans les milieux créatifs, car l’échec, temporaire, me paraît nécessaire pour avancer : en effet, l’échec est une part inhérente de l’exploration.

Cet article de Léa Silhol sur la fantasy comme démarche est à lire. Il a déjà pas mal tourné mais je souscris entièrement à ce discours sur les potentialités du genre et sa volonté inhérente de péter les classifications qui voudraient chercher à le cadrer.

L’humanité est fascinante dans sa capacité à régler temporairement des symptômes d’une façon idiote et individualiste : Sony a mis au point un conditionneur d’air à porter sous ses vêtements. Le réchauffement global est réglé !

Après les coupures de papier aux mains, douloureux accident du travail dans notre métier, cette semaine, je me suis fait une coupure de papier à la paupière. Cet élément à lui seul devrait vous donner une idée d’à quel point il est VITAL que je range cet appartement.

Enfin, c’est très con. (merci Bert)

2019-08-07T16:44:54+02:00jeudi 8 août 2019|Expériences en temps réel|10 Commentaires
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