Procrastination podcast s09e14 – Gérer le doute

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e14 – Gérer le doute« .

Procrastination parle souvent de… procrastination, mais il s’agit ici de gérer plus spécialement le doute au long cours sur les années, que l’on essaie de publier ou même que l’on ait une carrière. Comment le gérer ? S’en va-t-il un jour ?

Pour Mélanie, non. Elle l’apprivoise en reconnaissant que son intensité n’est pas forcément ancrée dans la réalité ; elle a appris que l’impression de ne pas arriver à faire quelque chose ne signifie en rien qu’elle n’y arrivera pas.

Estelle confirme que c’est universel, même après des décennies de métier ; connaître son fonctionnement aide beaucoup à le naviguer. Elle parle aussi des coups durs d’une carrière.

Pour Lionel, il s’aggrave même avec le temps ! Mais il s’enracine dans un souci du travail bien fait qui est une bonne intention ; attention, en revanche, à ne pas introduire comparaison et enjeu dans la création artistique, qui sont puissamment délétères.

Références citées

  • Dean Wesley Smith
  • Yoda

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Bonne écoute !

2025-04-29T16:45:52+02:00mercredi 2 avril 2025|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e14 – Gérer le doute

Procrastination podcast s09e10 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 3

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e10 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 3« .

Le festival des cultures de l’imaginaire l’Ouest Hurlant à Rennes reçoit toute l’équipe de Procrastination et surtout VOUS : l’invité du podcast sur cette saison, c’est vos questions, vos interrogations, avec trois réponses contradictoires pour le prix d’une ! Merci à l’Ouest Hurlant et toutes ses équipes de nous avoir invité·es et de nous avoir donné une salle et une heure pour rendre ces conversations possibles. C’est un splendide festival qu’on vous encourage à suivre !

(Note de Lionel : en effet, la référence citée était bien la Bhagavad-Gita.)

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2025-02-17T06:31:25+01:00lundi 3 février 2025|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s09e10 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 3

L’édition et l’imaginaire ne sont pas imperméables : à un moment, il faut se bouger

Au détour d’une conversation avec l’équipe d’Elbakin.net, j’apprends une nouvelle qui, comme disent les jeunes (ou peut-être déjà plus), me bute.

Leur podcast principal, qui a lancé des appels à candidatures il y a quelques mois (et vient de reprendre !), a reçu royalement le nombre suivant de candidatures :

Trois.

(J’écris cet article avec leur approbation pour communiquer le nombre, mais ils n’ont aucune idée de ce que j’écris et ne sont nullement associés à mes mots, même si, quand ils m’ont donné l’accord de donner le chiffre, j’ai senti de leur part un léger serrage de fesses, ayant probablement senti mes gros yeux à 17000 km de distance.)

Les gens, en fait les gens qui ne me lisent pas, donc c’est un peu ballot, mais bon, bref, les gens : il faut qu’on se parle. Cela fait à peu près une décennie, à la louche, que je lis des questions en ligne du genre : l’imaginaire c’est fermé on peut pas y rentrer, l’édition c’est super opaque, moi je veux bien faire du réseau mais comment je fais je connais personne, et d’ailleurs c’est la seule façon de publier hein, c’est connaître qui il faut –

Désolé, mais, à force

Mes amis, on le ressasse éternellement dans Procrastination, un auteur établi a été un jour un auteur débutant, tout le monde a fait le même parcours que vous, les temps changent mais pas tant que ça par certains côtés, et en plus, beaucoup (même si de moins en moins, le temps avance, tout ça) l’ont fait avant l’omniprésence d’Internet, soit sans le littéral débordement d’information qu’on y trouve (formations, articles, forums, des années de tables rondes captées entre autres par ActuSF, podcasts évidemment, etc.).

Mes amis, j’aurais donné très cher pour avoir accès à tout ça quand j’ai commencé et que – y a prescription, donc je l’avoue – j’imprimais des pages et des pages de ressources uniquement disponibles en anglais à la salle informatique de mon école à deux heures du matin en profitant qu’il n’y ait pas de quota.

Quand je lis ces bouteilles à la mer sur les réseaux et qu’en face, je vois que le podcast Elbakin.net, porté donc quand même par l’un des premiers sites de France, reçoit trois candidatures, j’ai vraiment du mal à comprendre. Okay, peut-être n’êtes-vous pas à l’aise avec le format (mais je vous dirais bien : dans mes années formatrices, j’avais envie de faire des trucs, d’écrire, d’apprendre, donc mon confort avec un format n’entrait pas en ligne de compte, ma réponse de base à « tu veux faire x ? » était : « oui » et je voyais après comment j’allais me tirer de ce guêpier), cependant ça n’est pas une occurrence isolée (voir l’anecdote avec mes étudiants citée dans l’article d’origine). Des occasions pour découvrir un métier et un milieu, des médias, il y en a plein d’autres (bénévolat en festival, blogging, revues amateur…)

Attention, je ne dis pas qu’il faut bosser gratuitement, le travail mérite rémunération ; mais quand on débute, qu’on est, par définition, un complet amateur, des occasions de faire des trucs chouettes au titre du loisir (on faisait des fanzines, autrefois, par exemple), ça existe, ce sont de super occasions d’apprendre, de faire, et c’est comme ça que les portes peuvent finir par s’ouvrir, juste parce que vous montrez enthousiasme, motivation et un début de compétence. (En parlant de portes, j’ai l’impression d’en avoir une énorme devant moi, totalement ouverte, et de l’avoir totalement défoncée, mais visiblement, ce n’est pas une évidence.)

Mes amis, s’investir et se construire, ça nécessite plus que poster une demi-question sur Threads et se réjouir de voir « ah ben je suis pas le seul à me demander ça, c’est quand même compliqué hein, emoji cœur sur toi avec les mains ». Bien sûr, la validation, c’est chouette, mais vous savez ce qui vous entraîne plus loin et vous permet d’atteindre vos buts et vos objectifs ?

L’absence de validation. Sortir de chez soi dans le vaste monde (qui n’est pas aussi dangereux qu’on l’imagine).

Être validé, c’est confortable, et c’est une nécessité humaine. Mais ce qui nous fait progresser, apprendre, évoluer, c’est justement ce qui ne nous valide pas ; ce qui nous met en situation d’inconfort et nous oblige à agir. Bien sûr, les deux sont nécessaires à une existence, et on préférera certains dans certains contextes (le soutien dans son entourage proche, par exemple), et tout le monde va chercher un équilibre différent à des moments différents. Toutefois, si votre vie n’est faite que de validation ou que de défi, je suis navré, mais il y a un souci quelque part.

Mes amis, dans une vie qui se veut créatrice, la peur et l’immobilisme ne peuvent pas vous gouverner. Désolé, mais la peur est comprise dedans. Ça n’est pas négociable. Ce que vous en faites, comment vous apprenez à la gérer, c’est ce qui fera la différence, et la bonne nouvelle, c’est que ça se travaille ! La mauvaise, c’est que personne ne le fera à votre place. Il n’y a pas, dans la création, de dû, d’occasion qui viendra frapper à votre porte sans que vous n’alliez d’abord à la découverte du monde, ni de récompense en corrélation avec le travail investi. Si vous raisonnez en termes de justice ou de rétribution, je vous le dis tout de suite, c’est fondamentalement injuste ; donc, arrêtez de penser ainsi et pensez plutôt à l’épanouissement offert par le chemin.

Faites-le parce que ça vous nourrit. Ou ne le faites pas. Il n’y a, justement, que des essais.

Ou encore, dans les mots immortel du roi Arthur :

Emoji cœur sur vous avec les mains.

2024-10-06T01:59:34+02:00mardi 8 octobre 2024|Best Of, Humeurs aqueuses|17 Commentaires

La combinatoire des « Intelligences Artificielles » et la création artistique humaine n’ont rien à voir (et il faut arrêter avec ça)

Les grands modèles de langage (LLMs), appelés communément Intelligences Artificielles, véhiculent évidemment un certain nombre de fantasmes (récemment, dans la série de télé-réalité The Circle, l’un des « candidats » était en fait une IA – et je trouve vertigineux d’être seulement en train d’écrire cette phrase tranquillou bilou), mais aussi de notions qu’on va poliment appeler des conneries, véhiculées par des techbros et reprises aveuglément par des nigauds, que désamorcer prendra(it) plusieurs articles, et si j’ai le courage j’irai, mais pour l’instant, aujourd’hui :

Cette idée répandue que, au bout du compte, la création artistique humaine n’aurait rien de spécial, car l’inspiration venue des œuvres rencontrées au cours de la vie et les entrants d’un modèle de langage sont finalement de même nature : la recombinatoire.

Fucking bullshit.

D’abord, un rappel extrêmement rapide de la manière dont fonctionne un LLM : après avoir été nourri d’une colossale quantité de textes, le modèle apprend statistiquement à enchaîner les mots selon des probabilités correspondant à ce qu’il a vu dans son dataset. Par exemple, après un sujet tend à venir un verbe, puis tend à venir un complément (je schématise). La question qu’on pose au modèle, plus le contexte éventuel qu’on lui donne (le prompt) va pondérer le modèle de manière à orienter sa réponse de façon cohérente avec la demande de l’utilisateur·ice. Il ne s’agit pas d’écrire quelque chose de vrai, mais quelque chose qui soit statistiquement vraisemblable dans le contexte donné (d’où les hallucinations et inventions).

De façon fondamentale, il fait de la combinatoire à partir de ce qu’il a reçu, un peu à la manière de « La bibliothèque de Babel » de Borges. Il ne peut rien sortir qu’il ne lui ait été entré.

De ce fonctionnement, les techbros assènent qu’au final, la création artistique est identique : un humain reçoit un certain nombre d’inspirations dans sa vie, il est exposé à des œuvres, et recompose la sienne à partir de ce qui est venu avant lui. C’est la vieille idée (tout aussi fallacieuse, tout cas dans son application étroite, mais un seul combat à la fois) que « tout est remix ». Donc, la création humaine n’a rien d’original, les LLMs feront aussi bien, et l’activité créatrice en soi n’est pas originale non plus. (Venez greffer par-dessus le discours ahurissant que les créateur·ices sont des « privilégiés » et vous avez le tableau complet de la bêtise technique tonneau 2024.)

Again, fucking bullshit, et voici pourquoi.

Les gens ne recrachent pas, ni ne recombinent les entrants, ils les métabolisent. Ils les évaluent en permanence et les digèrent à l’aune de leur propre vie, et c’est ce regard qui préside à la composition d’une création. Et c’est ça qui compte. Même si l’on prend l’approche la plus réductionniste du cerveau et de l’existence (un point de vue bien triste, mais admettons ici), en postulant que nous fonctionnons exactement comme des LLMs (notre vision se construit strictement sur des entrants, sans réflexion intrinsèque, ce qui est sans aucun doute faux), nous avons une vie entière où puiser. Les LLM n’ont rien de cela. Nous vivons constamment des expériences, à chaque instant, qui nous nourrissent consciemment et inconsciemment, qui interagissent avec nos ambitions, rêves, peines et traumas – avec notre chair même –, ce qui alimente notre point de vue et, au final, se retrouve injecté dans notre travail, en partie à notre insu, d’ailleurs – et diffracté, en outre, par le prisme d’un autre personnage dans le cas de la fiction.

Tout ça, ça s’appelle bêtement vivre.

Parce que, ce qui compte dans une œuvre, ce n’est pas l’idée, c’est l’exécution. Prenez l’intrigue la plus vieille du monde – « le garçon rencontre la fille, la fille meurt » – et vous faites Tristan et Yseult jusqu’à West Side Story ainsi que les variations inverses comme Titanic. Personne n’achète une idée. Les idées, tout le monde s’en fout. C’est l’exécution sincère et personnelle d’une idée qui compose une œuvre. Et elle est nécessairement unique car elle s’enracine dans la personnalité du créateur·ice1, et donc elle est nécessairement originale.

Comme on dit dans l’écriture : « peut-être que tout a déjà été écrit, mais pas par toi. » Dans la création, c’est la réelle chose qui compte. C’est cette personnalité du regard qui va toucher le public. Malgré les aspects fondamentaux communs de l’expérience humaine, personne n’a la même vie, personne n’a le même regard. (On en parle tout le temps dans Procrastination.)

Plus un film est japonais, plus il est universel.

Akira Kurosawa

Par contraste, les LLMs ne peuvent recomposer que ce qu’on leur donne, sans recul, sans introspection, sans expérience – sans cœur.

Donc, réveillez-moi quand on leur filera un corps faillible et qu’il traverseront deuils, ruptures, vieillissement, euphories, extases, plaisirs à l’échelle d’une existence entière, et que cela informe leur vision2. Mais dans l’intervalle, ça n’a bon dieu de rien à voir et faut arrêter avec ces conneries.

Bref. Si l’aspect technique vous intéresse, je pose au passage cette vidéo de Bertrand Serlet (ancien VP d’Apple), assez ardue mais qui entre dans le détail technique du fonctionnement des LLMs, et qui montre la fondamentale différence avec l’expérience humaine.

  1. Soit dit en passant, c’est l’un des piliers philosophiques du droit d’auteur à l’Européenne, qui remonte à Kant et sa théorie de la personnalité.
  2. Soit, au rythme où vont les choses, quelque part comme le 25 septembre prochain, j’imagine.
2024-04-26T18:08:28+02:00lundi 6 mai 2024|Best Of, Humeurs aqueuses, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur La combinatoire des « Intelligences Artificielles » et la création artistique humaine n’ont rien à voir (et il faut arrêter avec ça)

Procrastination podcast s07e18 – L’évolution des méthodes de travail

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e18 – L’évolution des méthodes de travail« .

Prenons de la hauteur : cette quinzaine, Procrastination s’intéresse à l’évolution des méthodes de travail dans le temps, aux mutations de long terme dans l’approche de l’écriture – si elles existent !
Lionel compare la pratique artistique à un apprentissage éternel similaire à celui des arts martiaux, où la maîtrise est davantage un processus qu’un état. Pour Estelle, avant toute chose, tous les projets sont différents, mais l’expérience est heureusement utile. Elle met en avant l’importance du milieu littéraire et l’évolution des contextes éditoriaux dans la construction d’une œuvre, et de la conversation qu’établit celle-ci avec son époque. Mélanie parle davantage d’évolution personnelle au fil des ans plutôt que de changement de méthode pratique, et expose comment, plutôt que de s’en tenir à de la technique, elle suit toujours davantage ce qui l’appelle naturellement.

Références citées

  • J. R. R. Tolkien
  • Stardew Valley, jeu vidéo édité par Chucklefish Games
  • Animal Crossing, licence de jeu vidéo éditée par Nintendo

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Bonne écoute !

2023-06-20T11:01:36+02:00jeudi 1 juin 2023|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e18 – L’évolution des méthodes de travail

L’écriture de l’imaginaire, vue de l’intérieur : Masterclass gratuite à Paris en octobre

Je l’annonce bien à l’avance, histoire de faciliter l’organisation : le mardi 25 octobre à 19h, j’ai le plaisir de proposer une Masterclass à la bibliothèque Rainer Maria Rilke à Paris. Je m’efforcerai de faire un tour d’horizon de ce que recouvre l’écriture des littératures de l’imaginaire quand on tambourine sur un clavier chaque jour ouvrable (et même plus), des techniques romanesques générales aux spécificités des genres… Le tout en deux heures, HAHA.

Un temps de discussion à bâtons rompus est prévu en conclusion (apportez vos questions !), ainsi (en principe) qu’une dédicace à la fin.

L’entrée étant gratuite, la réservation est conseillée.

➡️ Infos pratiques et coordonnées

2022-10-26T16:06:53+02:00mercredi 21 septembre 2022|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur L’écriture de l’imaginaire, vue de l’intérieur : Masterclass gratuite à Paris en octobre

Procrastination podcast s07e01 – Parcours et compétences de l’autoédition, avec Morgan of Glencoe

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C’est la rentrée, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s07e01 – Parcours et compétences de l’autoédition, avec Morgan of Glencoe« .

Début d’une conversation exceptionnelle avec l’autrice et musicienne Morgan of Glencoe qui courra sur une partie de la saison 7, pour une plongée en profondeur dans les réalités, défis et atouts de l’autoédition. La saga de Morgan, « La Dernière Geste », a commencé sa vie en autoédition avant d’être reprise en édition traditionnelle chez ActuSF. Mais Morgan continue de s’autopublier, lui donnant une perspective unique sur les deux mondes. Dans ce premier volet, elle partage son parcours, les réalités du processus d’autoédition ainsi que les compétences à acquérir au-delà de l’écriture pure. 

Pour retrouver Morgan en ligne : 

– Site officiel : http://morganofglencoe.com/

– Chaîne Twitch : https://www.twitch.tv/morgan_ofglencoe

– Twitter : https://twitter.com/morganofglencoe

Références citées

– Les éditions et la librairie Critic

– Cocyclics https://cocyclics.tremplinsdelimaginaire.com

– L’Écurie littéraire 

– Elen Brig Koridwen

– Prix Fondcombe 

– Laurent Miny

– Bookélis https://www.bookelis.com

– Amazon https://www.amazon.fr

– L’association des Auteurs Indépendants du Grand Ouest (AIGO) https://collectifaigo.wordpress.com

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2022-09-28T08:36:37+02:00jeudi 15 septembre 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s07e01 – Parcours et compétences de l’autoédition, avec Morgan of Glencoe

Outer Wilds est le meilleur jeu du monde

Et en fait, la meilleure manière d’en parler, c’est de ne surtout pas en parler. Que vous ne vous documentiez surtout pas. Je vous en ai déjà donné le titre, et c’est peut-être déjà trop.

Regardez, je vais même trouver une image qui ne dit quasiment rien.

Je vais plutôt vous raconter comment je l’ai découvert, et c’était absolument parfait. Il faudrait que vous le découvriez de la même manière, si vous pouvez. D’ailleurs, je vais faire la même chose à d’autres copains, du coup. Bref.

Un jour, un copain me mentionne en passant : « Tel week-end, j’organise un petit rassemblement chez moi entre gens de bon goût. Il y a un jeu formidable que je veux vous faire découvrir. Je ne vous dis rien, vous ne savez rien, vous me faites confiance, vous venez juste et vous découvrez, j’offre le gîte et le couvert. T’es chaud ? »

J’étais tellement en phase que j’imaginais qu’on allait faire un week-end jeu de plateau, pour tout dire.

J’arrive le vendredi soir et, le temps de boire quelques coups, d’échanger quelques news, il était évidemment temps de commencer convenablement à deux heures du matin, comme il se doit. Finalement, avec les désistements, nous étions seulement deux gars devant le projecteur, avec notre pote commun derrière (car je venais de rencontrer mon binôme d’aventure – magnifique manière de faire la connaissance de quelqu’un), lequel ne dit rien, mais profite presque autant que nous de revivre à travers notre regard neuf et innocent ce qu’il avait lui-même vécu. (Et aujourd’hui, je me réjouis, donc, de proposer à mon tour la même expérience à quelqu’un, après avoir poncé le jeu dans tous les sens, vu toutes les fins, et écrit douze fiches dans mon Zettelkasten à son sujet.)

Outer Wilds a un côté Into the Wilds (la similitude est assurément voulue, car rien, absolument rien dans ce chef-d’œuvre est laissé au hasard) : « happiness only real when shared ». Ce serait trop vous en dire de vous expliquer pourquoi, mais même si c’est un jeu parfaitement solo, il se découvre encore mieux à deux ou en petit comité, en ignorant tout de ce qui se passe, avec des gens qui se passent la manette à tour de rôle, qui commencent à échanger des idées, à formuler des hypothèses sur nan mais en vrai c’est quoi ce bordel ? C’est un formidable jeu à partager en couple, tout simple en apparence, avec un gameplay exploité au maximum, et surtout, oh mes aïeux, surtout, une explosion de l’esprit quand tu commences à faire oh mais mon dieu en fait c’est ÇA qui se passe.

Je.

Outer Wilds livre une expérience de jeu intelligente, réfléchie, qui utilise à la perfection la grammaire du gameplay en fondant sa courbe de progression sur un mécanisme à la fois tout simple et quasiment jamais vu, qui distille l’essence même de ce que cela signifie d’avancer dans un jeu vidéo.

Je ne peux pas en dire davantage, à part que si vous êtes ici, vous avez certainement vaguement entendu parler d’un genre appelé la SF un jour dans votre vie, et que Outer Wilds réussit les doigts dans le nez à évoquer le vertige de l’immensité, le sense of wonder, l’intelligence que le cinéma de genre des années récentes peine parfois à toucher. Il flotte sur son berceau les influences de 2001, Interstellar, Premier Contact, Babylon 5, mais le jeu les a digérées, comprises, et se dresse de lui-même, avec son propre univers un peu fou, un peu baroque, pour faire jeu égal avec ces monuments.

Prenez votre conjoint·e, votre chat, un ou quelques amis proches, préparez du thé, une couette, et jouez ensemble à Outer Wilds. Parmi les meilleures vingt heures vidéoludiques de mon existence entière, encore au-delà de Gris et de Hellblade : Senua’s Sacrifice – c’est dire (je serais prêt à acheter une Xbox pour jouer à Hellblade 2, rendez-vous compte).

En plus, un DLC sort fin septembre. Pile le temps pour vous de le finir, puis de repartir à l’aventure.

2021-08-26T17:26:19+02:00mercredi 1 septembre 2021|Geekeries|4 Commentaires

This website will self-destruct

Non, pas celui-ci, hein, celui-là.

À la base, ça pourrait être juste une expérience des premiers temps d’Internet comme il y en a eu tant (vous vous rappelez le Million Dollar Homepage ?) : ce site web s’autodétruira si personne n’y poste rien en l’espace de 24h. Les messages sont anonymes, et les visiteurs et vistrices peuvent en lire au hasard en pressant sur un bouton.

Ce qui représenterait donc un concept un peu bateau sur Internet en 2021 prend un tour en réalité étrangement touchant, surtout par les temps qui courent. Dans un moment d’errance, j’ai appuyé sur ce bouton en m’attendant à ce que tous les égouts d’Internet me sautent au visage, mais non. Bon, il y a bien quelques messages avec des pénis en ASCII art, mais c’est une minorité ; l’immense majorité (ou alors j’ai juste eu de la chance) des billets d’une ou deux phrases sont des bouteilles à la mer, des expressions de craintes profondes, ou des messages d’encouragement à son prochain.

C’est tout, hein. Rien de révolutionnaire. Juste, au final, beaucoup d’humanité. Ce qui montre que les gens, quand ils sont vraiment anonymes, quand ils n’ont rien à prouver à personne comme sur ces foutus réseaux, peuvent juste se laisser aller à admettre ce qui les anime vraiment, le plus haut comme le plus bas, et ça montre combien, sacré bon dieu, on aurait toutes et tous bien besoin d’une thérapie collective.

Bisous.

2021-07-14T18:11:58+02:00mardi 20 juillet 2021|Juste parce que c'est cool|Commentaires fermés sur This website will self-destruct

Procrastination podcast S05e20 – Non, l’éditeur ne veut pas vous formater

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « S05e20 – Non, l’éditeur ne veut pas vous formater« .

L’épisode aux opinions peut-être impopulaires, mais concernant une idée reçue tellement fréquente qu’il convient de lui tordre le cou une bonne fois pour toutes : non, une maison d’édition ne veut pas formater votre travail ni lisser votre personnalité. Mélanie met déjà en avant l’immense diversité du paysage éditorial et donc des sensibilités, et revient sur la notion de ligne éditoriale, qui n’est pas un prétexte pour rejeter les manuscrits, mais au contraire un repère précieux pour s’orienter. Lionel explicite la différence souvent mal comprise entre la personnalité souhaitée dans une œuvre et les moyens que l’auteur ou autrice acquiert au cours de son mûrissement, tant personnel que technique. Estelle insiste sur l’importance de chercher les bons partenaires, de cibler ses projets, et rappelle qu’un artiste apprend ce qu’il ou elle désire à mesure qu’il ou elle pratique son art.

Références citées

– Le festival Imaginales, http://www.imaginales.fr

– Le festival Utopiales, http://www.utopiales.org

– Mireille Rivalland

– « Les Archives de Roshar », Brandon Sanderson

– Django Reinhardt

– Free Bird, Lynyrd Skynyrd

– Régis Goddyn

– Stefan Platteau

– Donjons et Dragons le film, réalisé par Courtney Solomon

– Le Seigneur des Anneaux, série de films réalisés par Peter Jackson

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2021-08-12T18:10:01+02:00jeudi 1 juillet 2021|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast S05e20 – Non, l’éditeur ne veut pas vous formater
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