Important, « Les Dieux sauvages » : des nouvelles de la publication des suites

Le manuscrit. Épais. (Impression recto, mais quand même)

Oui, la suite de La Messagère du Ciel paraîtra à l’heure, soit en mars prochain. (Je préfère le dire tout de suite : pas d’inquiétude à avoir là-dessus !)

Cependant, j’ai des nouvelles importantes à partager sur ce sujet, car il y a quelques… eh bien, altérations de programme. Ma citation préférée en terme d’écriture est de Helmuth von Moltke : “Aucun plan de bataille ne survit à la rencontre avec l’ennemi” – et j’ai beau planifier énormément à l’avance, l’écriture réserve toujours des surprises. Et « Les Dieux sauvages » m’en réserve constamment.

En début d’année, je faisais part des embûches et difficultés que je rencontrais dans l’écriture de cette suite, et je me voyais, à mon grand dépit, forcé de repousser la sortie de quatre mois. Merci, d’ailleurs, pour votre compréhension et votre soutien à toutes et tous.

Au fil de l’écriture, la raison de ces difficultés s’est très nettement dégagée : le premier acte de cette suite faisait déjà plus de 300 000 signes, soit la taille… d’un court roman, et un tiers plus long que le premier acte de La Messagère du Ciel. Le calcul à ce stade est simple, sachant que La Messagère du Ciel fait cinq actes, ça m’emmène à un bouquin de plus 1,5 millions de signes. La raison ? Énormément de personnages, des nouveaux qui apparaissent, beaucoup de fils narratifs à servir convenablement, une situation qui se condense et se complexifie à la fois – bref, le projet est terriblement (à tous les sens du terme) ambitieux et nécessite du temps, tant d’écriture que de narration, pour être déroulé et raconté comme, je pense, il faut le faire. (Pour information, le plan d’origine de la série est déjà passé par la fenêtre arrivé aux 2/3 de La Messagère du Ciel – l’histoire a nécessité des rajustements, des changements de cap, et des directions plus intéressantes que je ne l’imaginais se sont ouvertes à moi.)

Nous avons donc décidé, en accord avec Critic, de passer la série « Les Dieux sauvages » d’une trilogie à une tétralogie. Le deuxième “volume”, qui devait être La Fureur de la Terre, se trouve scindé en deux grands ensembles qui formeront les deux grandes parties de cet immense milieu de série. Le nouveau découpage devient donc :

  1. La Messagère du Ciel
  2. Le Verrou du Fleuve (nouveau tome 2)
  3. La Fureur de la Terre (ce titre était initialement porté par le tome 2, il devient le tome 3)
  4. L’Héritage de l’Empire (pas de changement… pour l’instant)

Je sais bien quelle est la réaction initiale quand une série s’allonge (je suis lecteur aussi, hein) : on se dit que l’éditeur chercher à rentabiliser un concept. Je vous assure qu’il n’en est rien et que cette décision est dictée avant tout par des impératifs artistiques et de plaisir de lecture (un bouquin 1,5 millions de signes, ça ne tient pas bien en main, ça pèse lourd, c’est écrit en minuscule sur du papier tout mince et surtout ça coûte un bras au lecteur). C’est la dynamique de l’histoire qui le dicte avant tout.

Je vous assure aussi que vous en aurez pour votre argent : en l’état actuel des choses, Le Verrou du Fleuve fait plus de 900 000 signes, à comparer avec les 1 200 000 pour La Messagère du Cielce n’est pas du tout un petit bouquin, qui avoisinera facilement les 500 pages à vue de nez.

La Fureur de la Terre, le “nouveau” tome 3, reprendra directement à la suite de Le Verrou du Fleuve. En un sens, ces deux livres (2 et 3) forment les deux parties d’un tout plus vaste, sont articulés chacun autour de trois actes (je récupérerai du matériel prévu pour le tome 3, ce qui, vu la dynamique de l’ensemble, risque d’être bienvenu), avoisineront chacun les 900 000 signes (je rappelle, 500 pages, hein), et dérouleront à la suite l’un de l’autre un certain nombre de conclusions aux questions introduites dans La Messagère du Ciel. (L’Héritage de l’Empire a toujours été conçu comme ayant une ambiance à part – mais on en reparlera quand on y sera.)

La bonne nouvelle, c’est que je vais tout faire pour que ces deux livres sortent en 2018 : Le Verrou du Fleuve au printemps et La Fureur de la Terre à l’automne. Je n’ose plus trop m’engager fermement sur des dates après avoir pris un peu de retard sur la suite de La Messagère du Ciel, mais c’est l’objectif, et comme ces deux livres forment les deux parties du tout plus vaste que j’avais envisagé à la base, je suis raisonnablement confiant sur ma capacité à y arriver. En l’état actuel des choses, le premier jet de Le Verrou du Fleuve est achevé et les corrections éditoriales commencent. Je travaille en parallèle sur La Fureur de la Terre, et tout cela se poursuit donc d’un bon pas. Et comme ils seront un peu plus courts que La Messagère du Ciel… ils seront aussi un peu moins chers à l’unité.

Si vous avez des questions, inquiétudes, récriminations etc. à partager, vous savez que je suis toujours attentif et ouvert aux réactions et commentaires. Si vous le souhaitez, demandez-moi ce que vous souhaitez en réponse à ce billet, et j’y répondrai.

En résumé (tl;dr) : 

  • Au lieu d’un tome 2 hors de prix, peu maniable, interminable et qui sortirait aux calendes grecques, on passe à un tome 2 et un tome 3 qui sont des livres de taille déjà bien respectable, avec une sortie rapprochée pour l’année prochaine, moins chers que le tome 1 ;
  • Ces tomes s’intitulent Le Verrou du Fleuve et La Fureur de la Terre ;
  • La série avance bien et j’évite pour l’instant le piège des retards qui s’accumulent ;
  • Merci pour votre soutien, votre accompagnement et votre enthousiasme pour « Les Dieux sauvages » et tout Évanégyre de manière générale ! 
2017-09-13T18:25:03+02:00mardi 19 septembre 2017|Dernières nouvelles|18 Commentaires

Écrire le féminisme quand on est un homme

Quand j’ai commencé « Les Dieux sauvages », j’avais exprimé l’intention de partager un peu plus les dessous de l’écriture. Je l’ai un peu fait, mais je m’aperçois que je suis globalement incapable de conter par le menu les dessous de l’écriture, parce qu’une part de moi reste convaincue que, eh bien, c’est profondément inintéressant quand il s’agit de mon cas particulier. Ce qui est plus intéressant, ce sont les prises de conscience, les histoires d’écriture, et il n’y en a finalement pas tant que ça, du moins pas tant que ça qui méritent d’être contées.

Mais là, j’en ai quand même une, et c’est une histoire d’humilité, ce qui me semble toujours valoir le coup d’être partagé.

Je suis donc dans La Fureur de la Terre, deuxième tome de « Les Dieux sauvages »1. J’ai dit il y a quelque temps que je ne me réclamais plus activement du féminisme mais que cela ne m’empêchait nullement d’en appliquer les principes tels que je les perçois et de les défendre ; les étiquettes m’ont toujours engoncé et apporté plus d’ennuis qu’autre chose, quand ce qui importe, ce sont les actes, et je préfère rendre des comptes à ma conscience qu’aux gardiens des morales ; d’agir plutôt que dire.

Or doncques, même si j’évite de le revendiquer en vertu de ce qui précède, j’admets totalement que s’il venait à quelqu’un de trouver que « Les Dieux sauvages » a un discours féministe, j’en serais grandement honoré, et j’espère contribuer, de mon humble point de vue, à continuer à interroger les choses.

La toute clé se trouvant dans l’expression “mon humble point de vue”.

Je m’efforce depuis plusieurs années de m’informer sur le féminisme, mais surtout, à travers ce que je lis ici et là d’ami.e.s et camarades investi.e.s bien davantage que moi dans les luttes, dans les réflexions, dans, aussi, la défense des causes LGBT, d’interroger au quotidien mes présupposés de comportement et de voir en quoi les acquis du patriarcat et les privilèges de ma position dont je peux avoir conscience (blanc, cis, hétéro) peuvent influencer, inconsciemment, vision du monde, actes, etc.

Or, il y a peu de choses qui m’énervent autant que les moralisateurs et prosélytes de tout poil, et c’est pourquoi, à travers « Les Dieux sauvages », j’ai eu envie de me replonger (comme je l’avais un peu fait dans Léviathan) dans les questions de religion, mais en ajoutant, cette fois, interrogations (et plutôt énervements) sur le rôle et la place des femmes. Jeanne d’Arc m’a toujours semblé un savoureux (c’est ironique) paradoxe sur ce plan : voici une jeune fille, qui est l’envoyée de Dieu, qui mène les troupes à la bataille, sauve son royaume et son roi, et qui finit, pouf pouf, jugée pour hérésie et brûlée par les représentants de ce même Dieu. (Oui, je sais que c’est plus compliqué et politique que ça, mais il ne me paraît pas dingue d’avancer que, de base, un homme n’aurait jamais connu ce destin.)

Bref. Je pense résolument que l’écrivain peut tout écrire. Je pense que l’empathie est la base de toute création, de tout art, plus encore s’il est narratif, tant de la part du créateur que du lecteur / spectateur etc. et que l’empathie, dès lors qu’on s’y applique avec respect, fait partie des ressources humaines sans bornes. Je me suis aussi toujours fixé des défis d’écriture, j’aime écrire des femmes pour questionner mes propres présupposés du monde, et j’ai toujours été très honoré quand on les a trouvées réussies, c’est-à-dire, simplement humaines. Tiens, je fais un détour, là, mais peu importe : un jour, on m’a posé la question : comment faites-vous pour écrire ces femmes réussies ? (Les exemples cités actuellement étant Masha dans Léviathan et Stannir Korvosa dans “La Route de la Conquête”.) Ma réponse : déjà, merci beaucoup. Je veux vraiment réussir à leur rendre justice au même titre que je tiens à rendre justice à n’importe quel personnage. Ensuite, comment je fais ? Je n’en sais rien. Je n’écris pas des femmes, j’écris des gens. J’écris des êtres humains qui se trouvent être parfois des femmes, ce qui peut influencer un certain nombre de choses dans le parcours, dans l’origine, et donc dans la vision du monde et la façon de l’aborder, potentiellement. On ne naît pas femme, on le devient, dit le titre ; en tout cas, pour moi, et de mon petit bout de lorgnette, c’est aussi le cas pour les personnages.

Tout ça pour dire : fort de cette perspective et, espérais-je, de cette humilité, malgré tout, je me suis heurté à un plafond de verre que je ne soupçonnais pas dans l’écriture de La Fureur de la TerreLa Messagère du Ciel (volume 1 de « Les Dieux sauvages », pour ceux et celles qui découvrent – lisez-les, c’est vachement bien – je ne vais pas vous dire le contraire, hein) parle évidemment beaucoup de la société weriste et de son patriarcat institutionnel et religieux, avec trois points de vue féminins principaux dont deux tout particulièrement en butte contre ladite société (Mériane et Izara), au long d’1,2 millions de signes (c’est déjà pas mal beaucoup, c’est à peu près deux romans de taille “conventionnelle”) – dans La Fureur de la Terre, je suis à peu près à 680 000 signes au moment où j’écris ce billet, soit un livre de taille “conventionnelle” de plus, et voici l’écueil : arrivé à ce stade du voyage, je me rends compte de quelque chose. J’ai beau espérer avoir tout l’élan de fraternité / sororité humaines pour la cause féministe, j’ai beau m’efforcer de faire tout mon possible pour rendre justice et hommage à mes personnages humains qui se trouvent être des femmes, je n’en suis pas une. Et j’ai beau constater les oppressions du patriarcat tous les jours ou presque dans les infos (si ce n’est pas tous les jours, c’est que je ne regarde pas les infos tous les jours), je ne vis pas, dans ma chair, au quotidien, depuis ma prime jeunesse, ce point de vue et cette oppression. Et je sens donc une sorte de barrière invisible qui m’empêche, dans les détails les plus fins, les perspectives les plus subtiles (au bout, donc, de 1,8 millions de signes sur ces sujets – ça ne parle pas que de ça, mais la société weriste est fondée sur un péché originel prêchant l’inégalité des sexes – non, je n’ai pas fait exprès – sérieusement, le parallèle n’était pas intentionnel –, donc ça informe forcément le monde à tous les échelons), de pouvoir parler du connu, et donc avec intelligence et efficacité. Peut-être, tout simplement, me manque-t-il du vécu en tant que personne (car je reste résolument convaincu qu’il n’existe aucun sujet hors de portée de l’auteur ou autrice s’il applique sa volonté à s’en saisir).

Ce n’est pas un drame ; prendre conscience de cela me permet de creuser plus loin encore, et le retravail du livre, avec la perspective que donne un manuscrit terminé, devrait m’accorder suffisamment de hauteur pour, je l’espère, réparer d’éventuelles balourdises (en plus de soumettre certains passages à des bêtas-lectrices qui, je n’en doute pas, me recadreront / rencarderont si besoin est). Mais aussi, après avoir quand même pas mal parlé de l’oppression patriarcale dans le volume 1, j’ai l’impression – surtout pour les lectrices – qu’il n’est pas forcément besoin de creuser encore davantage le sillon ; ça va, c’est bon, on sait que cela existe. De plus, c’est de la fantasy, il s’agit peut-être de poser des questions grâce à la dimension métaphorique apportée par l’imaginaire, mais il s’agit aussi de passer un bon moment, potentiellement intéressant, et s’enfoncer dans la noirceur juste pour s’y enfoncer me paraît une forme assez pernicieuse de masturbation intellectuelle – la noirceur sert l’histoire, sert les enjeux, sert le monde, mais elle n’est pas une fin en soi. (J’ai d’autres idées là-dessus, mais… je vais finir « Les Dieux sauvages » pour voir si elles survivent à la pratique avant d’en parler.)

Ce qui apparaît donc au fur et à mesure dans La Fureur de la Terre, informé également par mon intention, forcément, et qui était peut-être déjà en germe depuis tout ce temps, c’est que ce volume 2, même s’il parle forcément, toujours, du sort et de la place des femmes, eh bien, il parle davantage de féminisme sous l’angle masculin, parce que, forcément, cela, je peux en parler avec le vécu. J’ai été, môme, le petit intello à lunettes avec un an d’avance, qui était nul à la baballe et qui trouvait ça puissamment ininitéressant de toute façon, préférait la compagnie des filles (largement plus intéressante car souvent plus intellectuelle, quand elles n’étaient pas stéréotypées elles aussi), et était premier de la classe – pas le cocktail le plus bankable de la Terre au collège (mais ça va très bien, hein, la vie a été, et continue, d’être extrêmement clémente avec moi, et je lui en rends grâce. Je m’amuse régulièrement d’avoir cette tête-là aujourd’hui et de peser 90 kg).

Le livre veut parler, il m’y guide, je m’en rends compte et je le laisse donc faire, de masculinité toxique ; si La Messagère du Ciel établissait peut-être les fondations d’un féminisme en révolte notamment à travers Mériane, La Fureur de la Terre parle beaucoup d’en quoi le patriarcat handicape émotionnellement les hommes, les empêche d’avoir une relation saine avec leur cœur, leur corps, et toute une moitié de l’humanité, les rendant incapables de voir les femmes autrement que comme des trophées, des putains, des mères ou des déesses. Ce n’est rien moins, là aussi, que du féminisme, bien sûr, dans l’esprit de l’appel d’Emma Watson à l’ONU, en tout cas je le pense, et l’espère. Si je ne veux certainement pas éviter de continuer à traiter la question du point de vue féminin (car je le vivrais comme une lâcheté d’auteur et d’être humain, en plus d’être stupide et incomplet), je m’aperçois que je peux totalement offrir la contrepartie, a fortiori dans un monde d’hommes, écrit du point de vue d’un homme, d’en quoi le patriarcat oppresse et enferme l’ensemble de l’humanité – notamment la moitié qui, sur le papier, est censée bénéficier du système.

Et la beauté, c’est que ça va totalement dans le sens final du récit – ce qui est l’injonction suprême dans le cadre de la fiction. Encore une preuve qu’il faut faire confiance à son inconscient, et que le travail principal de l’auteur consiste peut-être à mettre au jour et à exprimer ce qu’une partie ineffable de soi-même sait déjà, a toujours su, et nous montre avec bienveillance et patience.

Et ma foi, s’il m’est déjà donné, dans cet esprit, de faire de la littérature déjà vaguement convenable, je n’aurai pas entièrement gâché mon séjour en ce monde.

  1. À ce sujet, je rappelle que la barre de progrès est un peu aléatoire en ce moment, parce que la taille finale du roman reste encore assez mystérieuse, donc ne la croyez pas : je suis probablement plus loin que je ne le dis, et pas moins. Enfin, j’espère.
2017-08-03T14:27:16+02:00mercredi 26 juillet 2017|Humeurs aqueuses|3 Commentaires

Aujourd’hui en entretien avec Emmanuel Delporte sur RCF Alpha (à 11h !)

Ton attention, auguste lectorat ! Aujourd’hui, ce matin même à 11h, Emmanuel Delporte (auteur de Stalingrad, prix Masterton) et moi-même (pour La Messagère du Ciel) sommes les invités d’Arnaud Wassmer pour son excellente émission culturelle sur RCF Alpha, Regards Culture. Nous y parlons pas mal d’histoire réelle et de son inspiration et de son rôle dans les littératures de l’imaginaire, et des devoirs que nous avons envers elle.

Et puis d’aventure aussi, hein.

Merci à Arnaud pour son invitation et cet excellent moment passé ensemble. L’émission est écoutable sur les fréquences classiques, directement sur le site par Internet et sera podcastée plus tard sur le site, à cette adresseEDIT : Disponible également ci-dessous directement :

 

2017-07-13T20:37:20+02:00jeudi 13 juillet 2017|Entretiens|Commentaires fermés sur Aujourd’hui en entretien avec Emmanuel Delporte sur RCF Alpha (à 11h !)

La Messagère du Ciel est finaliste du prix Elbakin !

Je suis surjoie ! Et je m’en fiche que ce soit une mauvaise traduction de overjoyed ! Car La Messagère du Ciel est finaliste du prix Elbakin 2017, en superbe compagnie en plus (plein de camarades pour qui je suis surjoie également). Cela me fait d’autant plus plaisir que je suis à fond dans le volume 2 (La Fureur de la Terre) et que je cravache pour le rendre aussi bon que possible et vous le proposer au plus tôt !

Un immense merci au jury, et félicitations à tous les finalistes, que voici ! 

Meilleur roman fantasy français :

Meilleur roman fantasy français Jeunesse :

  • Génération K, de Marine Carteron, éditions du Rouerge.
  • La fille aux cheveux rouges, de Marie-Lorna Vaconsin, éditions La Belle Colère.
  • L’aura noire, de Ruberto Sanquer, éditions Scrineo.
  • Le lien du Faucon, de Delphine Laurent, Oskar éditeur.
  • Sang-de-lune, de Charlotte Bousquet, éditions Gulf Stream.

Meilleur roman fantasy traduit :

Meilleur roman fantasy traduit Jeunesse :

  • Caraval, de Stéphanie Garber éditions Bayard, (traduction d’Eric Moreau).
  • Lady Helen : Le club des Mauvais Jours, d’Alison Goodman, éditions Gallimard Jeunesse ( traduction de Philippe Giraudon).
  • Les sorcières du clan du Nord, d’Irena Brignull, éditions Gallimard Jeunesse (traduction d’Emmanuelle Casse-Castric).
  • Maresi, de Maria Turtschaninoff, éditions Rageot (traduction de Johanna Kuningas).
  • Shikanoko, tome 1, L’Enfant du cerf, de Lian Hearn, éditions Gallimard Jeunesse ( traduction de Philippe Giraudon).

[Source]

2017-09-14T17:58:26+02:00mardi 4 juillet 2017|À ne pas manquer|8 Commentaires

Une émission de radio à suivre la semaine prochaine autour de La Messagère du Ciel

Couv. Alain Brion

Pas de photo cette semaine, car une information de diffusion qui vient de m’arriver à l’instant (enfin presque, hier) : la radio Fréquence 8, qui émet dans le bassin rennais, m’a fait l’honneur d’un long entretien autour de la fantasy, de l’imaginaire en littérature, et plus précisément, bien sûr de La Messagère du Ciel dans le cadre de l’émission “Il était une fois un livre”. Chaque échange est ponctué d’une lecture d’extraits du roman.

Je remercie “Il était une fois un livre” pour avoir ouvert ses ondes à l’imaginaire et tout particulièrement à la fantasy – et donc à la diversité : une démarche grandement appréciée ! Nous avons pas mal discuté de la nature des genres, des possibilités narratives qu’elles ouvraient et, bien sûr, entrouvert Évanégyre à l’époque de Âges Sombres pour le lecteur ou lectrice curieux de s’y aventurer.

Cet entretien sera diffusé la semaine prochaine :

  • Du lundi 26 juin au vendredi 30 ;
  • Le matin à 8h35, avec une rediffusion à 17h10 ;
  • Fréquence 90.5.
2017-06-22T22:22:52+02:00vendredi 23 juin 2017|Entretiens|Commentaires fermés sur Une émission de radio à suivre la semaine prochaine autour de La Messagère du Ciel

Un petit retard, avec mes excuses

Bon, c’est un article difficile à écrire, le genre qu’on n’aimerait ne jamais devoir écrire – et c’est pourquoi, d’ailleurs, j’ai longtemps conservé un secret quasi-obsessionnel et maladif sur mes activités. Mais ce n’est pas jouable non plus. Or, malheureusement, je reste humain (trop humain) et il arrive, dans des domaines aussi chaotiques que la création, qu’on rencontre des difficultés. Alors j’espère arriver à faire amende honorable, et expliquer ce qui s’est passé, histoire que la mésaventure puisse au moins servir de leçon.

D’abord, l’aveu désagréable : La Fureur de la Terre (« Les Dieux sauvages » volume 2) aura un peu de retard par rapport à la date prévue. (Et, par voie de conséquence, L’Héritage de l’Empire aussi.) Alors, rien de bien drastique :  ce sera quelques mois, mais le livre ne sortira pas à l’automne comme je l’espérais initialement. Ce sera néanmoins moins d’un an après la sortie de La Messagère du Ciel. Je me suis engagé à une sortie rapide des suites – je suis lecteur aussi, je râle aussi quand un auteur est en retard sur sa série – et je le ferai. Mais là, si je veux survivre à l’écriture, il faut que je lâche un peu de lest, notamment pour finir le volume 3 dans de bonnes conditions (lequel sortira donc un peu plus tard lui aussi, mais lui aussi moins d’un an après le volume 2, c’est promis juré).

Je vous présente toutes mes excuses pour mon ambition un peu trop prononcée. Ce n’est pas que l’histoire n’est pas prévue, je sais parfaitement où cela va jusqu’à la fin, mais, justement, la série prend une ampleur que je n’avais pas forcément soupçonnée au début.

Donc, parlons des raisons.

La première, la plus évidente, donc, c’est que cette série ne cesse de prendre de l’envergure et de l’ampleurLa Messagère du Ciel fait 1,2 million de signes, je crains que La Fureur de la Terre ne soit encore plus gros pour me permettre de tout aborder, aller partout où il faut, enquêter sur les secrets de l’univers et dévoiler ce qui se trame en coulisses (mais on verra, c’est difficile à dire parce que j’ai des tas de notes mêlées au manuscrit). J’ai laissé la Rhovelle dans une situation pour le moins compliquée à la fin de La Messagère du Ciel et il y a beaucoup à faire. Or, même si j’écris raisonnablement vite, il y a un temps incompressible pour parcourir le chemin.

La seconde, la plus retorse, c’est qu’il arrive qu’on parte sur les chapeaux de roue pour terminer dans un mur. J’ai traduit le deuxième volume de Magie Ex Libris – avec beaucoup de plaisir, notez – après le rendu de La Messagère du Ciel et j’ai sous-estimé le temps qu’il m’a fallu pour reprendre contact avec mon propre univers. J’ai écrit un certain nombre de chapitres, un gros Acte I complet, mais un fil narratif partait complètement de travers, avec une ambiance que j’en suis venu à détester, qui ne sonnait absolument pas juste et qui ne rendait pas justice aux personnages ni à ce qui me faisait justement plaisir dans le livre précédent. J’ai remis à plat ce fil, l’ai réécrit de fond en comble pour remettre le livre sur les rails, mais cela m’a pris du temps pour retrouver, à force, l’élan que je désirais. (C’est en partie de cette réflexion qu’est née mon habitude de toucher mon histoire tous les jours, même au milieu d’autres projets.) Ce n’était pas une question de scénario, mais d’attitude, d’ambiance, de volonté – de cœur, en un mot. Et réécrire, rajuster des passages déjà écrits, en soupesant chaque choix de mot pour s’assurer qu’il convienne bel et bien à ce qu’on souhaite est un travail à peu près aussi agréable que s’arracher de la plante des pieds les épines du chardon sur lequel on vient de marcher : ça prend un temps dingue, c’est moche, ça fait mal, mais qu’est-ce qu’on se sent mieux quand c’est fini.

Et c’est le cas.

Donc, l’élan du livre est reparti sur les rails, et je me remets à avancer avec la même résolution que j’avais pour La Messagère du Ciel, ce qui me fait bien plaisir (et me rassure, je peux vous le dire). Le prix à payer pour moi, hélas, et encore une fois, j’en suis sincèrement désolé, c’est que le livre soit retardé de quelques mois, soit une sortie prévue pour le printemps prochain. Même si nous pensons probablement tous qu’à tout prendre, il vaut mieux un livre dont on est satisfait qu’un livre qui sort à l’heure, je tire habituellement une grande fierté de mon respect des dates que je me fixe ; aussi ne vis-je pas très bien ce retard, pour être très honnête, et tenais-je donc à vous tenir au courant très clairement et à assumer la pleine responsabilité de cet incident de parcours.

Je tiens aussi à dire un grand merci à toute l’équipe des éditions Critic pour sa compréhension. Je veux vraiment que ce volume 2 soit dans la continuité du 1, et cela va nécessiter davantage de travail que je ne l’estimais quand j’ai établi le planning initial voilà plus d’un an. Je vous remercie grandement pour votre enthousiasme sur La Messagère du Ciel, qui m’a vraiment beaucoup touché et donné énormément d’allant. J’aimerais donc vous demander, si vous le voulez bien, votre indulgence, et quelques mois supplémentaires de patience… Le volume 2 arrive, je vous le promets ! Il y aura juste un peu plus à attendre – mais pas beaucoup. Je n’ose dire je m’y engage, mais je travaille d’arrache-pied, croyez-moi, et je compte bien honorer votre confiance.

Encore toutes mes excuses, et merci pour votre fidélité !

2017-06-20T15:25:26+02:00mercredi 21 juin 2017|Journal|17 Commentaires

« Le mois de » chez Book en Stock (3) : religions, organisation, musique des mots…

Le troisième volet de ce “Mois de” est en ligne chez Book en Stock ! Pour mémoire, il s’agit d’un mois entier de discussion à bâtons rompus sur les livres, l’écriture, et n’importe quoi d’autre, et tout le monde peut intervenir et participer (il suffit de poser sa ou ses questions en commentaires).

Dans ce troisième volet, on parle de :

  • Religions et leur traitement dans La Messagère du Ciel
  • Organisation des journées de travail, comment les méthodes de productivité me permettent de garder le cap
  • Musique des mots
  • Poésie
  • La mer dans Léviathan
  • Inspirations chez certains grands noms…

C’est à cette adresse, et n’hésitez pas à rejoindre la discussion !

2017-06-15T18:45:40+02:00lundi 19 juin 2017|Entretiens|Commentaires fermés sur « Le mois de » chez Book en Stock (3) : religions, organisation, musique des mots…

En juin, demandez-moi tout ce que vous voulez chez Book en Stock

Okay, auguste lectorat, j’avoue, je fais appel au pronom honni “moi” mais il m’est difficile de faire autrement en l’occurrence à part circonlocution ridicule et finalement davantage ego-centrée…

Je suis absolument ravi, très touché et honoré d’être l’invité de Book en Stock pour le mois de juin, à travers un mois entier de discussion à bâtons rompus. L’idée : pendant un mois, chez Book en Stock, on discute ensemble ; et on peut discuter de tout, des livres bien évidemment, d’écriture, mais aussi de traduction, de biologie marine ou de saucisson si vous préférez. Toutes les questions sont bonnes, tous les sujets aussi (dans la limite de ce qui passe aux heures de grande écoute, malandrins) et je m’efforcerai d’apporter si possible des réponses tout aussi bonnes…

Ça commence donc demain. N’hésitez pas à passer sur le fil, à découvrir les modalités, et discutons, c’est l’occasion de le faire en grand détail comme on n’en a hélas pas souvent l’occasion à distance !

Merci à Dup et Phooka de Book en Stock pour l’accueil, ainsi qu’à Critic et Folio SF pour les partenariats qui rendent aussi cette rencontre possible, et à tous les participants bien sûr !

 

 

2017-06-24T09:09:26+02:00mercredi 31 mai 2017|À ne pas manquer|13 Commentaires

Entretien vidéo sur le Mont des Rêves autour de La Messagère du Ciel et de la traduction

Merci à l’excellent blog / vlog Le Mont des Rêves, qui fait un splendide travail d’interviews et de dossiers, à tel point que c’en est plus un webzine qu’un blog : l’équipe m’a proposé un petit entretien à la dernière édition d’ImaJn’ère à Angers (2017), et en quelques minutes (et un montage de qualité), nous avons parlé de traduction, d’écriture et bien sûr de La Messagère du Ciel. C’est ici (avec une authentique photo de ma bibliothèque de jeux de rôles en prime) :

2017-06-12T12:15:47+02:00jeudi 25 mai 2017|Entretiens|Commentaires fermés sur Entretien vidéo sur le Mont des Rêves autour de La Messagère du Ciel et de la traduction

Ce week-end, retrouvons-nous aux Imaginales !

Affiche Julien Delval

Et voilà, auguste lectorat, le plus grand rendez-vous de la fantasy de l’année (et l’un des quelques majeurs dans le domaine de l’imaginaire) se déroule cette fin de semaine. “Fin de semaine” au sens français et non québécois, car le festival commence jeudi 18 mai et se termine dimanche 21. Pour ma part, il commence le mercredi, puisque se tient la masterclass des Imaginales que j’ai la joie d’animer cette année encore avec Jean-Claude Dunyach.

Je présenterai La Messagère du Ciel, premier volume de la trilogie « Les Dieux sauvages », et j’aurai aussi bien sûr aussi la réédition poche de Port d’Âmes chez Folio SF. Je participe également à nouveau cette année à l’anthologie officielle du festival, mais ce sera pour l’entrée de demain (j’avais prévenu que j’avais beaucoup de choses à rattraper…). J’aurai l’honneur d’accompagner deux invités étrangers en traduction sur les tables rondes, cette année Christopher Priest et Jim C. Hines (je m’occupe de sa série Magie Ex Libris à L’Atalante par ailleurs, dont le deuxième tome, Lecteurs Nés, vient de sortir – là aussi, j’en reparlerai dans une future entrée).

En attendant, voici le programme des cafés littéraires où j’interviendrai autour de mon travail. Je signale tout particulièrement la présence d’un entretien d’une heure  autour de l’univers d’Évanégyre, dimanche à 12h et mené par Christophe de Jerphanion : on parlera probablement de la genèse de l’univers, de son propos, de son rapport à l’histoire… et des meilleures portes d’entrée. (Spoiler, il n’y en a pas – tout est indépendant.) Christophe confie sur Facebook que “chaque année, un auteur viendra présenter l’univers qu’il a imaginé” ; je suis ravi d’ouvrir le bal de cette initiative avec Évanégyre !

mai

pas d'événement

Je suis vraiment impatient d’y être, même si je finis chaque année sur les rotules, mais ces journées, c’est du plaisir en barres ! À Épinal, donc !

2017-05-23T16:19:12+02:00mardi 16 mai 2017|À ne pas manquer|7 Commentaires

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