La nouvelle de science-fiction “mystère” n°2 est acceptée

Attention, avec des titres pareils, je vais me reconvertir en rédacteur de titres de James Bond. Bientôt dans vos cinémas, “Les épreuves du projet secret A sont mises au transporteur”, “L’univers sous accord de non divulgation est adapté dans un média différent” et “Le contrat du truc dont je peux pas vous parler est en négociation”. Avec George Lazenby, bien sûr.

Bref, sur la feuille de route 2022, je mentionnais dans les tuyaux deux nouvelles de SF mystère qui m’avaient été commandées, l’une acceptée par la direction d’ouvrage, la deuxième en lecture. Donc, celle-ci est prise aussi, et j’en suis autant heureux qu’honoré, parce qu’il me tenait grandement à cœur de faire honneur au thème, dont je peux rien vous dire (titre du film de trop après la tétralogie sus-nommée, après quoi ma brillante carrière hollywoodienne se soldera par la fondation d’une distillerie de liqueur de cactus au beau milieu du désert de Sonoma).

Ce texte-là sortira cette année à 100%, le premier très certainement aussi, mais cela dépendra des habituelles contraintes et impératifs du monde éditorial, comme toujours. À voir donc.

2022-02-08T17:14:20+01:00lundi 14 février 2022|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur La nouvelle de science-fiction “mystère” n°2 est acceptée

Feuille de route 2022

Oh, mais c’est que le temps passe quand on est off, et qu’il devient urgent de partager ce que prépare cette année, parce que sinon, on va faire la roadmap en mars, et que ça deviendrait un peu ridicule. Sauvons l’honneur et faisons-le avant fin janvier : alors, qu’est-ce qui se mijote comme projets en 2022 ?

Bon, commençons par la mauvaise nouvelle.

La publication de La Succession des Âges (« Les Dieux sauvages » V)

La Succession des Âges est donc le dernier tome de la saga « Les Dieux sauvages », sur lequel j’ai travaillé l’intégralité de l’année 2021, en vue d’une publication en 2022. Ce que j’avais promis avec la meilleure foi du monde, et, si l’on parle de volume pur, j’ai 1,5 millions de signes dans la boîte, ce qui correspond déjà à un roman de taille très respectable (la taille de La Fureur de la Terre, à titre de comparaison). Sauf que, eh bien, l’histoire a encore beaucoup de choses à couvrir. Ce roman est le dernier de la série, il y a une myriade de fils narratifs à résoudre (« payer ») convenablement, c’est la suite et la culmination des trois mille pages (à la louche) qui précèdent et c’est sans nul doute l’ouvrage à la fois le plus ambitieux et le plus complexe de la série (et de tout ce que j’ai fait jusqu’ici). Même en ayant passé une année entière à plein temps dessus, je constate que j’ai tout juste dépassé la moitié du travail requis. Il me faut donc, c’est mathématique, une année de plus, et ce sera celle-ci.

Je suis terriblement navré de devoir repousser la sortie du roman. Mais c’est nécessaire pour donner à « Les Dieux sauvages » la conclusion que j’ambitionne de lui donner depuis le début. Je pense que c’est largement préférable à proposer un boulot bâclé, ce qui serait en plus vraiment tragique après cinq ans de travail quasiment interrompu sur ce projet. La publication est donc repoussée à 2023 – pour le printemps, en principe. Toutes mes excuses.

En outre, j’avouerai aussi sans honte que l’année dernière, les effets de la pandémie se sont aussi peu à peu infiltrés dans ma psyché. J’ai passé l’année 2020 à travailler 60-70h par semaine pour L’Héritage de l’Empire et, si je suis très fier au final de ce roman, personne ne peut tenir un rythme pareil à long terme sans commencer à questionner de travers ses choix de vie, et j’ai constaté l’impossibilité mentale de refaire la même chose en 2021, a fortiori en 2022. En plus, sans trop entrer dans le personnel (vous savez que ce n’est pas mon truc), les conditions internationales actuelles ont des conséquences très directes sur ma vie et disons qu’au bout d’un moment, j’ai beau avoir la volonté en titane de carbone, ça finit par user la personne derrière le clavier, et contrairement à cette insupportable vision populaire, un auteur qui n’est pas dans son assiette, ça travaille mal. (Lisez Big Magic.) Bref, on arrête les violons, mais ça me semble important à pointer aussi, notamment pour les jeunes auteurs et autrices qui passent par là : pratiquer votre art peut vous donner une bouffée d’air frais dans une vie difficile, mais l’art est aussi un travail qui nécessite quiétude et santé mentale pour être maintenu à plein temps.

Revenons au roman : question pratique, ce sera donc indubitablement un gros bouquin, mais pas non plus de trois mille pages : avec une telle envergure narrative, le manuscrit subira sans doute possible un important resserrement aux corrections, de 15 à 30% – c’est toujours le cas.

Adressons la question qui flotte forcément dans l’air : si c’est si vaste, pourquoi ne pas faire six tomes ? Certes, il y a des impératifs commerciaux (on ne peut maintenir l’élan d’une saga de cette envergure qu’un temps déterminé dans l’esprit du grand public et sur les étals des libraires), mais Critic et moi n’avons jamais laissé ces considérations prendre le pas sur les exigences esthétiques et artistiques d’un projet. Et la situation ici, c’est que, narrativement, je ne peux pas couper La Succession des Âges en deux. Même si le roman a plusieurs temps distincts (comme tous les volumes de « Les Dieux sauvages »), il y a derrière tout un cheminement pour une grande part des personnages qui les traverse d’un seul tenant et qu’il serait vraiment dommageable de briser. Donc, on ne le brisera pas, et ça fera un chouette gros bouquin.

Rendez-vous en 2023 pour la conclusion de « Les Dieux sauvages », donc, avec mes excuses renouvelées, et mes remerciements pour votre patience.

Couv. Georges Clarenko

L’Héritage de l’Empire (« Les Dieux sauvages » IV) ressort chez Folio

Mais cela ne signifie pas qu’il n’y aura rien à se mettre sous la dent pour la saga en 2022 : elle poursuit son chemin en réédition chez Gallimard – Folio SF. L’Héritage de l’Empire ressortira en poche cette année, dans une édition en deux volumes.

Souvent, les éditions en deux tomes ont mauvaise presse, mais on n’a pas le choix : c’est ici imposé par la taille du roman en grand format (les reliures ont des limites imposées par la physique des matériaux). Cependant, toute l’équipe de Folio et l’illustrateur, Georges Clarenko, ont fait un travail formidable pour transmuter cette limitation en quelque chose de vraiment chouette. Je ne peux pas en dire plus, mais il y a un petit quelque chose dans cette édition qui lui donne un petit côté collector vraiment hyper, hyper cool et qui donne presque un sens à part entière au fait d’avoir dû faire deux sous-volumes. L’avant-projet est génial, et j’ai hâte de pouvoir le partager ; ça justifie presque un rachat même si vous possédez déjà le grand format, parce qu’au fond, on est tous comme ça dans le métier, on veut votre argent.

Deux nouvelles de science-fiction

Deux textes courts aussi à annoncer pour cette année, et on change cette fois de paysage pour aller dans la science-fiction pure (… mais en sera-ce vraiment ? Ha). Je ne peux pas révéler les détails pour l’instant, mais ce sont deux nouvelles d’assez bonne taille supposées apparaître dans deux anthologies thématiques distinctes. Évidemment, c’est sous réserve d’acceptation par les directeurs·rices d’ouvrage (un texte est confirmé, je finis l’autre en ce moment même).

Un recueil de Bruce Holland Rogers à paraître aux éditions Gephyre

Cela, j’en ai déjà parlé cette semaine et j’ai déjà dit tout le bien que je pense du travail de Bruce : rendez-vous ici si vous avez raté l’annonce. (J’ai un autre projet éditorial qui me tient super à cœur dans les cartons, mais il devra encore attendre un moment, La Succession des Âges oblige.)

Ateliers et masterclasses

La seule date annoncée pour l’instant (j’en reparlerai) est la Masterclass des Imaginales, que nous animons avec Jean-Claude Dunyach, sur un jour et demi ; il y aura certainement d’autres choses organisées avec Les Mots (l’atelier sur les techniques avancées de création de mondes imaginaires a rencontré un succès auquel je ne m’attendais pas, c’était super à animer, donc je vais m’efforcer de proposer de nouvelles dates). Il y a aussi un super projet collectif auquel j’ai participé en 2021 qui doit sortir cette année, surveillez donc cet espace !

Procrastination

Procrastination continue évidemment sa route ! Nous avons quasiment toute la saison 6 dans la boîte, et nous avons déjà eu l’accord de principe d’un·e invité·e pour la saison 7 qui viendra nous parler d’un sujet qu’on nous demande fréquemment. Ça promet d’être assez génial, surtout que ça risque de briser quelques idées reçues, et c’est bien.

Blog et présence en ligne

Là aussi, pas de changement, cet endroit de perdition continue d’exister, et je ne cesse de réfléchir aux manières de le rendre plus accueillant et sympa. Et je vais vous faire un aveu : même si Twitter est une poubelle en feu et que je conserve de profondes cicatrices des influenceur·ses à deux balles qui cherchent à générer du follow par du bashing gratuit, tous les bons moments avec vous qui êtes ici, la facilité de la conversation, des échanges, me manquent vraiment beaucoup.

2022-02-18T18:25:44+01:00jeudi 27 janvier 2022|À ne pas manquer|6 Commentaires

Roadmap 2021

Bon, ça y est ? 2020 est finite ? On peut la faire sauter façon Last Week Tonight avec moult effets pyrotechniques ?

J’arrive trop tard pour un bilan de fin d’année – les bilans de fin d’année se faisant, eh bien, en fin d’année, comme l’ont fait tous les sites du monde à part celui-là, mais j’ai toujours pensé que, eh bien, on ne pouvait faire un bilan qu’une fois l’année terminée, non ? Quoi ? On s’en fout ? Oui, c’est vrai.

Couv. Alain Brion

Et d’ailleurs, du coup, en fait, si vous suivez cet endroit de perdition, vous n’avez pas forcément besoin d’un récap sur 2020 (Lionel Davoust n’a que douze mois pour traverser les douze maisons de L’Héritage de l’Empire avant que la flèche de la deadline ne lui transperce définitivement le cœur), vous étiez là, et si vous n’étiez pas là, c’est déjà passé, donc bon. Lisez plutôt les bilans et les projets des éditeurs, comme ceux des éditions Critic, de Folio SF et la roadmap d’Argyll (ainsi que tous ceux qu’a interviewé Elbakin.net).

En revanche, pour ma part, faire un petit point avec un merveilleux anglicisme façon SSII startup nation peut servir. Si vous voulez la version résumée, ActuSF m’a proposé son entretien de début d’année comme à tous mes camarades, c’est ici.

Écriture (ce qu’on peut annoncer)

Pas de surprise : l’hénaurme chantier va évidemment être d’écrire La Succession des Âges, dernier volume de « Les Dieux sauvages ». (Oui, dernier. Si vous avez lu L’Héritage de l’Empire, vous devinez probablement que maintenant, il faut résoudre.) J’expérimente pour ce bouquin un outil de construction et un flux de travail légèrement différents (dévoilés ici). Ce n’est pas tant qu’il y a beaucoup à élaborer (j’ai toujours eu avec « Les Dieux sauvages » une fin bien précise en tête, avec des étapes bien définies) que je veux m’assurer de bien tout rassembler et clore proprement. Et dans certains cas, la question n’est pas tellement de décider ce qui se passe que d’élaborer une manière intéressante de le dramatiser. Il faut déjà que je cravache comme Mériane en couverture, mais ce n’est pas comme si le monde nous réservait beaucoup de choses à faire en ce moment. Parution prévue : printemps 2022.

Évidemment, en parallèle, les volumes de « Les Dieux sauvages » continuent à ressortir en poche chez Folio (je devrais pouvoir annoncer sous peu ce qu’il est en de Le Verrou du Fleuve).

Couv. Xavier Collette

Plus proche de nous, en mai 2021, ce sera la parution de l’essai / manuel chez Argyll Comment écrire de la fiction ? Rêver / construire / terminer ses histoires, soit, étudier toutes les grandes étapes de la création romanesque dans un ouvrage volontairement concis et resserré, avec toutes les clés pour mettre le pied à l’étrier et/ou revisiter les fondamentaux de la narration et de la dramatisation. En plus, je sais qu’il sera à un prix abordable. Et il est rigolo à lire. Si votre humour est aussi pourri que le mien, en tout cas.

L’Impassible armada redux devrait aussi sortir vers mai, c’est-à-dire à l’époque prévue l’année dernière, mais comme c’est un bouquin qui se promeut beaucoup en salons, ne pas pouvoir faire de salons le condamnait, et ça aurait été ballot. Donc, si l’étau (Atréides) (c’est de saison) se desserre, le livre pourra sortir. Sinon, il attendra un contexte plus clément (Ader).

Enfin, j’ai terminé ces jours-ci une grosse nouvelle de science-fiction qui devrait sortir là aussi en 2022. Là, je suis très en avance (pour pouvoir me consacrer entièrement à La Succession des Âges).

Écriture (ce que je ne peux pas annoncer encore)

… soit un titre quelque peu oxymorique, MEY BON. La question qui vient de plus en plus souvent est : tu vas faire quoi après « Les Dieux sauvages » ? Est-ce qu’après tout ça, tu ne seras pas un etit peu tout desséché comme une momie égyptienne ? Alors ça oui, peut-être, mais j’ai évidemment toujours trois (ou dix) projets d’avance qui me tournent dans la tête, et quelques jalons ont été posés en ce sens. C’est beaucoup trop tôt pour en parler, donc je n’en dis rien, mais ce que je peux dire, c’est :

  • Mon prochain “gros” projet (roman ou saga) ne se situera pas dans l’univers d’Évanégyre. J’aurai enchaîné depuis 2014 sept bouquins dans cet univers formant mes projets principaux (donc sans compter recueils et rééditions autonomes) : La Route de la Conquête, Port d’Âmes, cinq tomes de « Les Dieux sauvages ». J’ai toujours résolument refusé de m’enfermer dans un quelconque sillon (c’était une des raisons derrière la publication de Port d’Âmes, résolument différent de La Route de la Conquête et La Volonté du Dragon). Maintenant que ça marche super bien, il est temps de casser un peu tout ça pour faire autre chose de complètement risqué et différent, vous comprenez.
  • … mais Évanégyre ne sera pas délaissée pour autant. D’une part parce que je serai loin, même à la fin de « Les Dieux sauvages », d’avoir dévoilé tout ce qu’il y a à dire sur l’histoire plus vaste ; d’autres sagas sont en construction (plus ambitieuses encore) (je vais mourir). D’autre part parce qu’il est possible de travailler dans d’autres formats, et c’est certainement ce qui va se passer en parallèle du reste.

Articles, éditorial, direction d’ouvrage

Il m’est plus difficile d’annoncer des choses, car je me considère moins maître de la barque que quand c’est une création pure. J’ai deux projets éditoriaux / direction d’ouvrage en cours (… plus exactement, en souffrance, parce que mon emploi du temps est un peu malmené), un à court terme, un à long terme. J’espère pouvoir les faire bouger significativement cette année.

De ce qui est en cours, Procrastination poursuit sa route, la machine est bien huilée, la saison 5 est presque entièrement enregistrée et nous commençons déjà à réfléchir à la 6 avec de nouveaux invités. Le confinement de mars nous a finalement obligé·es à repenser notre façon de travailler, et nous en ressortons avec davantage de flexibilité.

Geekriture, ma colonne mensuelle sur ActuSF sur la productivité et l’organisation personnelle dans le domaine de la création a donc démarré. Les articles tombent tous les 20 du mois, comme un nouveau “chapitre” de ce que je conçois presque comme un manuel à épisodes.

Le blog continue. Pas de surprise là-dessus, hein.

Salons, interventions

Bon, je ne vous fais pas un dessin, hein… Your guess is as good as mine.

Sinon, je poursuis bien entendu avec joie la collaboration avec l’école Les Mots, et j’aurai quelques nouveaux ateliers à annoncer bientôt. Il s’agira uniquement de stages intensifs, n’ayant pas la disponibilité cette année pour réaliser des ateliers à distance au long cours.

Pas de retour sur les réseaux commerciaux

Cela fait six mois que j’ai quitté ces machines de tristesse et de folie et je m’en porte invraisemblablement bien. J’ai non seulement retrouvé de la concentration, mais aussi une ignorance bénie du drama de la semaine qui, soyons honnêtes, ne changera pas la face du monde. Je suis désolé car j’ai eu aussi de merveilleux échanges avec vous, et c’est pour cela que j’y suis resté si longtemps, d’ailleurs – mais je ne suis pas bien équipé mentalement pour affronter le barrage d’égos, et la stimulation du mien, que nourrissent ces plate-formes. Au bout du compte, je m’avoue vaincu (et ça n’est pas mon genre, et ça me fait un peu mal quand même). Je regrette si c’est votre mode de communication et d’information préféré ; je m’efforce de favoriser d’autres formes d’échange (et je pense à d’autres).

Musique, sound design

Je ne peux malheureusement pas tout faire… Donc en-dehors de quelques coups de main filés en passant ici et là à des projets, c’est un peu au point mort en ce moment. Mais j’ai un projet de sonorisation à long terme dans les cartons auquel je reste fidèle !

Ma vie à moi de moi-même

Comme beaucoup d’entre nous, je compte sur les doigts des deux mains le nombre de fois où j’ai vu d’autres êtres humains en 2020. Déjà que le quotidien d’un auteur n’est pas dingue question palpitation (c’est beaucoup de temps vissé devant un écran, hein), là c’est encore pire. Pas de volontariat en vue pour l’instant (évidemment, vue la situation du monde) et mes projets personnels très vaguement évoqués nécessitent que la vaccination déverrouille la situation internationale. Donc je passe davantage de temps vissé devant un écran (et dans ma tête, très très loin).

Eh bien ! En voilà, du racontage de vie. J’espère n’avoir rien oublié, et le cas échéant, si j’ai oublié quelque chose, auguste lectorat, n’hésite pas à poser tes questions en commentaires, je réponds à tout.

2021-02-08T18:22:50+01:00mardi 2 février 2021|À ne pas manquer|4 Commentaires

La publication de L’Impassible armada redux est repoussée

Pour info: vue la situation, la republication enrichie de L’Impassible armada est repoussée (probablement à 2021). Le travail est terminé, mais nous voulons donner au livre le plus de chances d’exister, en salons et chez les libraires! Plus d’infos quand on y verra plus clair!

2020-05-02T11:22:31+02:00mardi 5 mai 2020|Brèves|Commentaires fermés sur La publication de L’Impassible armada redux est repoussée

Les projets 2020 [Entretien]

Le site de référence ActuSF propose une table ronde d’entretiens de début d’année, notamment sur les projets 2020 : je suis soumis à la question ici. (Pas de prodigieuse surprise si vous avez suivi le blog ces dernières semaines : il est évidemment question en premier lieu de L’Héritage de l’Empire, ainsi que de L’Impassible armada redux.)

2020-03-10T17:32:12+01:00jeudi 12 mars 2020|Entretiens|Commentaires fermés sur Les projets 2020 [Entretien]

Critic a 10 ans, le parcours de 4 auteurs [entretien]

Critic a dix ans, donc ! C’est toujours l’occasion de revenir sur le parcours de la maison depuis sa création, et le blog Au Pays des Cave Trolls propose un entretien avec quatre auteurs et notre parcours personnel tant éditorial que créatif :

  • Clément Bouhélier
  • Emmanuel Chastellière
  • Thomas Geha
  • Et moi-même.

Genèse des projets, élaboration et travail en commun, c’est à lire ici. Merci à Célindanaé de fêter cet anniversaire très spécial avec nous tous !

2019-11-11T23:55:41+01:00lundi 11 novembre 2019|Entretiens|2 Commentaires

Quels projets en 2019 ? [entretien court chez ActuSF]

Tu es déjà pas mal au courant, auguste lectorat, car j’ai parlé ici de la nouvelle en détail, cependant, à l’occasion de la nouvelle année, ActuSF m’a proposé de passer en revue mes projets de l’année 2019, donc : ici, un petit récapitulatif des douze prochains mois. (Spoiler : « Les Dieux sauvages ». « Les Dieux sauvages ». « Les Dieux sauvages ».)

Rappelons qu’ActuSF propose cet entretien à un large échantillon de la profession, et que l’on peut donc retrouver ce qu’ont dans leurs cartons beaucoup des consœurs et frères : comme Thomas Geha, Laurent Genefort, Sylvie Laîné et tout plein d’autres → ActuSF.com

2019-01-23T12:04:07+01:00jeudi 31 janvier 2019|Entretiens|Commentaires fermés sur Quels projets en 2019 ? [entretien court chez ActuSF]

Écrire plusieurs histoires en parallèle ?

Une question fort intéressante qui m’est arrivée il y a quelque temps, quand on parlait d’une habitude qui forme pour moi une des pierres angulaires de la pratique de l’écriture (et à voir le retour positif, les “aha !” enthousiastes qui me sont revenus, je ne suis pas le seul !)

Dans un registre plus large, que penses-tu du fait d’avoir plusieurs histoires sur le feu ? (Et par sur le feu j’entends « en cours de rédaction »)

De base, ce que je pense est : si ça marche pour toi, si ça te permet d’avancer, alors c’est très bien. Je connais des auteurs (dont, si ma mémoire est bonne, Laurent Genefort qui en parle dans l’épisode 17 de Procrastination) qui maintiennent leur motivation et leur intérêt justement de cette façon.

Pour ma part, et c’est éminemment personnel, hein, j’aurais tendance à mettre en garde, voir carrément à déconseiller la pratique. L’humain est notoirement mauvais dans la conduite de plusieurs tâches de front. Bien sûr, il ne s’agit pas d’écrire littéralement en même temps deux histoires, mais j’ai tendance à penser que l’implication nécessaire dans un projet, un univers, des personnages, nécessite une concentration totale, tant lors de la pratique, que sur la durée. La création nécessite à la fois des phases de production active (on travaille avec une intention claire de réalisation, que ce soit pour planifier ou rédiger) et de repos, de lâcher-prise (pendant lesquelles l’esprit rumine inconsciemment les problèmes qu’on lui a donnés et façonne des réponses). Pour ma part, je redouterais de mélanger les univers et les discours. « Les Dieux sauvages » représente une série de trois gros (énormes) bouquins de plus d’1 million de signes pièce, avec sept à huit points de vue par volume, des fils d’intrigue concomitants ; j’admets tout à fait que j’ai une petite tête, mais je ne vois pas comment je pourrais maintenir ma concentration et mon lien avec l’ensemble si je m’aventurais ailleurs. (Un détour par la traduction a contribué, d’ailleurs, à m’en sortir.) J’y passe 4 à 8h par jour et j’ai l’impression que c’est toujours insuffisant. (Je veux plus de temps, d’énergie, d’esprit !)

Mais, comme je le disais, pourquoi pas. La question que j’ai envie de te poser en retour, c’est : travailles-tu réellement sur plusieurs projets à la fois ? Leur attribues-tu bien ces phases de travail actives sus-évoquées ? (Quoi, on dit bien susnommées, sus-évoquées, ça n’irait pas ?) Ce que je brandis sous ton nez, c’est en réalité mon doigt moralisateur de Jupiter, pour te dire : est-ce que ce travail en parallèle n’est pas une façon élaborée de procrastiner sur tes histoires ? De ne pas te confronter au travail d’écriture proprement dit ? De retarder l’angoisse de tracer un sillon dans le champ vierge de tes rêves créatifs, telle une cuillère dans un pot de fromage blanc tout neuf à jamais désacralisé par ta coupable gourmandise ? Chut, la métaphore1, c’est un métier.

Écrire un bouquin, c’est long. On n’y échappe pas. On peut réduire un peu la durée par l’expérience, par la technique, bref, par le métier, mais ça reste une œuvre au long cours. Ma crainte, quand je lis ça, c’est que ce soit une manière détournée de se réclamer d’un travail d’écriture sans être réellement du travail d’écriture qui comptera au final : les mots sur la page. Je ne fustige nullement la préparation ; je suis puissamment structurel, mais la préparation, il me semble, doit conserver toujours en ligne de mire la production du résultat fini. (Non pas qu’il faille se retenir de créer des trucs inutiles au final si on se fait plaisir, mais il faut en avoir conscience – créer douze langues fictives pour une nouvelle de fantasy risque d’être de l’effort perdu dans cette perspective immédiate, hormis l’amusement. C’est bien, l’amusement, mais si l’on a pour but de produire du texte pour des gens, cela peut, aussi, revêtir une stratégie d’évitement et de procrastination.)

Donc, je te pose les questions :

  • As-tu réellement, sincèrement avancé sur ces projets en parallèle ?
  • Sens-tu que cette respiration t’aide, justement, au lieu de te compliquer la vie en mélangeant les récits ?

Si la réponse est oui aux deux, félicitations : tu as une plus grosse tête que moi ! Et continue à faire ce que tu fais, parce que tu fais ce qui te convient.

Si non, choisis-en un, clairement, et finis-le avant de passer au suivant, comme le recommanderait la deuxième règle de Robert Heinlein (<- article où l’on trouvera des éléments complémentaires à celui-ci sur le sujet, d’ailleurs).

  1. Ouais, je sais, en plus, c’est une comparaison.
2019-06-04T20:33:24+02:00jeudi 20 juillet 2017|Best Of, Technique d'écriture|7 Commentaires

La Fureur de la Terre gronde au loin

Nous y voilà ! Je travaille en parallèle sur les corrections éditoriales de La Messagère du Ciel (qui sort en mai, au moment des Imaginales, où je serai ; pour mémoire, Port d’âmes ressort en poche chez Folio SF un peu avant), mais les livres ne s’écrivent pas tout seuls (je dis ça tellement souvent, y aurait-il un vœu inconscient derrière ?).

Difficile de dévoiler dans quel état je reprends la situation, vu qu’on parle d’un livre qui n’est même pas encore sorti (la dissonance cognitive est assez étrange, j’avoue, et je mesure tout à fait et remercie les éditions Critic pour leur confiance) mais, heu, il y a un sacré nombre de choses à démêler. Me voilà reparti pour la deuxième étape de ce voyage au long cours en compagnie de ces personnages, et j’ai hâte de dévoiler et de conclure un certain nombre de fils d’intrigue… mais pas tous, évidemment, puisque la seconde partie de mon année sera occupée par l’écriture du troisième et dernier tome, L’Héritage de l’Empire, dont la sortie est prévue en mai 2018.

2017-03-07T16:46:59+01:00lundi 13 février 2017|À ne pas manquer|3 Commentaires

Les projets de l’année, en entretien sur ActuSF

ActuSF : Sur quoi travailles-tu ? Quels sont tes projets ?
Il y a en fait beaucoup de choses qui vont se concrétiser cette année après avoir été préparées l’année dernière. Je me suis lancé dans une trilogie de fantasy post-apocalyptique intitulée « Les Dieux sauvages » dont le premier volume, La Messagère du Ciel, sortira en mai. Et…
… Et je ne vais pas vendre toute la mèche ici, tiens ! Merci au site de référence ActuSF qui m’a proposé, comme à tous les camarades, la désormais classique interview de début d’année, pour établir le paysage de 2017 et de ses publications. Il y est question de La Messagère du Ciel et même déjà de sa suite, La Fureur de la Terre. C’est à lire ici ! 
2017-03-16T11:43:36+01:00mardi 7 février 2017|À ne pas manquer, Entretiens|Commentaires fermés sur Les projets de l’année, en entretien sur ActuSF

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