Autour de Léviathan sur RCJ

rcj

Encore des informations qui commencent à remonter mais que je n’avais pas répercutées et surtout fédérées au même endroit : j’avais eu le plaisir d’être invité à plusieurs reprises sur RCJ pour parler longuement de la trilogie Léviathan, et tout particulièrement de La Chute et La Nuit lors de Côté Jardin, l’émission de Jacques Benhamou. Or, RCJ est mieux organisée que moi : je découvre que toutes les émissions sont réécoutables sur une seule et même page, ici.

2014-01-16T16:21:37+01:00vendredi 17 janvier 2014|Entretiens|Commentaires fermés sur Autour de Léviathan sur RCJ

Ouverture du portail Évanégyre

Couv. Cyrielle Alaphilippe

Couv. Cyrielle Alaphilippe

Petit à petit, je m’efforce de nourrir les portails des univers, d’une part La Voie de la Main Gauche, et c’est à présent au tour d’Évanégyre de recevoir un peu d’attention sur la page dédiée. Il ne s’y trouve pas encore grand-chose (une présentation de l’univers volontairement parcellaire… hin hin) mais surtout, la liste entière des récits relatifs à l’univers est enfin accessible en clair (il était grand temps).

Je pense que la prochaine étape sera de livrer une chronologie des époques successives…

2014-01-16T10:46:00+01:00jeudi 16 janvier 2014|À ne pas manquer|5 Commentaires

Juste pour le plaisir et la frime

Reçu hier cette commande-là, sur papier d’art, chassis alu, pas cher, juste un rein (stylo pour l’échelle) :

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La photo (visible ici) n’a rien de révolutionnaire mais c’est la mienne. Et surtout, il s’agit des orques des Hébrides, vus en volontariat en 2012, par un plus complet hasard (il n’y a qu’une troupe de 8-9 individus dans toutes les îles, autant dire que les voir tient de la chance absolue). Si j’avais donc bien un rein à vendre pour me payer un tirage de luxe d’une photo, c’était celle-là.

2014-05-28T18:18:12+02:00mardi 14 janvier 2014|Photo|Commentaires fermés sur Juste pour le plaisir et la frime

Question : relancer l’inspiration

writers_block_lolcatAprès un long hiatus, on reprend sur les questions concernant l’écriture (pour mémoire, n’hésitez pas à m’envoyer vos questions, j’y répondrai, si je me sens qualifié, par un article de blog). Parlons d’inspiration – cette inspiration si évanescente et volage, qui nous empêche de dormir la nuit et de bosser le jour :

Existe-t-il des trucs pour provoquer ou débloquer l’inspiration au lieu d’attendre qu’elle vienne toute seule ? Le blocage est difficile à expliquer, mais en gros, passé une phase où les images/idées/situations affluent toutes seules sans que j’aie à les chercher, il arrive souvent une phase où « ça ne veut pas », et j’ai beau à réfléchir à des moyens de relancer l’idée, rien de transcendant ne vient (sachant qu’en général, chercher la suite « logique » d’une situation aboutit à quelque chose de plat et d’inintéressant, c’est seulement quand je trouve une association d’idées inhabituelle que je sais être sur le bon chemin). Le plus souvent, ça finit par se débloquer de manière inattendue, mais des semaines ou des mois après. Je vois souvent dire que « l’inspiration n’est pas juste un truc qui tombe tout seul du ciel », mais je n’ai jamais lu de texte qui explique comment on peut la provoquer, ou au minimum la structurer. C’est un des rares aspects que je ne voie jamais abordé dans les conseils d’écriture, alors que de mon point de vue c’est une question fondamentale.

Tout à fait… Et je crains que chaque auteur fasse sa propre « paix » avec l’aspect un peu aléatoire de la chose.

Néanmoins (ce qui entraîne toujours de joyeuses conversations, et je me doute que cet article va susciter la controverse – c’est très bien, je ne prétends pas détenir des réponses universelles) je fais partie de ceux qui ne croient pas à l’inspiration, mais au travail. Travail étant pris au sens large : observer le monde est du travail ; se documenter est du travail ; réfléchir est du travail. Tout ce qui requiert un acte de volonté qui hisse la personne au-dessus de l’état basal consistant à manger des chips sur le canapé devant Call of Duty est un travail – un travail volontaire et plaisant, on l’espère, mais qui provient du désir de surmonter quelque chose en vue d’un accomplissement.

Quid, donc, de l’inspiration ? Comment débloquer le récit qui fait sens, qui va être intéressant – pour soi avant toute chose, qui va résonner avec le désir que l’on a de raconter ? Eh bien, pour moi, la réponse est contenue dans la reformulation de la question : dans « pour soi ». L’écriture, comme tout art, est un exercice d’équilibre dynamique entre contrôle conscient (je dois penser à la cohérence des détails, raccourcir cette scène qui n’apporte rien, etc.) et relâchement inconscient (tiens, j’ai envie de mettre une attaque de ninjas MAINTENANT, et tant pis si ça fout tout en l’air). Chacun place le curseur plus d’un côté ou de l’autre (les structurels côté contrôle, les scripturaux côté relâchement).

C’est également un exercice d’équilibre entre les exigences des autres (quels sont les codes narratifs où j’évolue, et est-ce que je les respecte, ou pas ? est-ce que mon récit est intelligible, clair, accessible pour le public que j’aimerais atteindre ?) et les siennes : qu’est-ce que j’ai envie de faire ? En cherchant l’histoire, le déroulé, qui fait sens pour soi, on vient forcément à la question de l’envie. Et, au coeur, il me semble que c’est cela qu’il faut traquer. Si cela semble plat, convenu, alors il ne faut pas aller dans cette direction, effectivement, à moins de balancer un gros chamboulement (comme une attaque de ninjas). Je ne crois pas à l’inspiration (qui tombe du ciel) mais, en bon petit nietzschéen, à la volonté créatrice, l’envie. Et l’envie se rattache à la vérité du soi. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi je raconte ça ? Qu’est-ce que je voudrais que cela m’apprenne ? Qu’est-ce que j’explore ? En quoi est-ce important pour moi ? De quoi ai-je besoin, maintenant, pour me débloquer ? Pourquoi ça ne marche pas ? Qu’est-ce qui me faisait envie dans ce projet, à la base ? Comment y revenir ? Comment le faire évoluer ? Et surtout, sur quoi ai-je besoin de lâcher prise pour laisser mon inconscient tracer sa route ? 

Je pense que travailler l’envie / l’inspiration au corps relève là aussi d’un équilibre entre deux aspects. L’inspiration est (en tout cas de mon expérience personnelle) une grosse feignasse, donc il faut aller lui planter des banderilles dans les côtes pour qu’elle daigne remuer son imposant postérieur ; mais elle est aussi vivante, ce qui signifie qu’on ne peut pas la traire sans arrêt sans qu’elle s’assèche, qu’elle mérite respect et soins. Et qu’il faut parfois la laisser reposer, la relâcher pour qu’elle mûrisse. L’inspiration est un potager. 

Ouais.

Comment on travaille un potager ? En le soignant, en récoltant, mais aussi en le laissant croître. Il me semble que j’ai obtenu le plus de résultats de mon potager en mêlant les séquences de harcèlement actif (en grattant frénétiquement les questions précédentes, en traquant mon envie sans pitié dans un coin, sans cesser tant que je n’avais pas cette petite étincelle qui fait dire: « aha ! » et en me poussant à l’épuisement mental) et de repos. Le harcèlement consiste à se poser des questions, à se documenter pour élargir ses horizons, à creuser en soi jusqu’à trouver la sensation de l’envie, ce qu’Elisabeth Vonarburg décrit dans Comment écrire des histoires par « le corps sait » – quand on trépigne d’un coup sur la chaise en se disant « oui ! oui ! putain, c’est ça ! »

Mais cela n’arrive pas forcément en une session de travail. Ni même deux. Ni une semaine. C’est là que le relâchement intervient. En un sens… je crois qu’il faut avoir confiance en son inconscient, en son potager, pour mûrir et apporter les fruits, tant qu’on l’a suffisamment arrosé d’engrais (et de pesticides et d’anitbiotiques, bien sûr). Présenter à son esprit, à son inconscient, les bonnes questions, sans tolérer la moindre paresse : celles qui correspondent à l’envie, puis le laisser vagabonder, infuser, sans cesser de revenir l’aiguillonner de temps à autre pour qu’il ne s’endorme pas. Si la réponse n’apparaît pas immédiatement, ce n’est pas grave. Mais il ne faut pas cesser de traquer le désir, la volonté profonde, qui est plus une sensation qu’un eurêka en mots. Cela ne fournit pas de réponse articulée, juste la sensation que, par là, il y a quelque chose à faire ; cela montre une direction. C’est, je crois, ce qu’il ne faut pas perdre. Quant au chemin qui sera parcouru par cette direction, il se dévoilera au fur et à mesure. Il faut, je crois, houspiller activement son envie, sa volonté pour qu’elle donne la direction à suivre… puis laisser relâcher, lui faire confiance, pour qu’elle prenne les rênes sur ce chemin. 

2014-08-05T15:13:13+02:00vendredi 10 janvier 2014|Best Of, Technique d'écriture|27 Commentaires

Premières infos sur les Imaginales 2014

Le site du festival des mondes imaginaires d’Épinal, les Imaginales, un des rendez-vous incontournables de l’année, vient d’être mis à jour avec quantité d’informations. Le rendez-vous cette année se déroulera du 22 au 25 mai.

Chaque année, un pays est à l’honneur : il s’agira cette année de la sphère hispanophone, avec Juan Miguel Aguilera, Javier Negrete, Yoss. L’histoire promet d’être fortement présente dans cette édition, avec le centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la libération d’Épinal.

Plus d’une centaine d’écrivains et d’artistes sont invités, pour plus de cent rencontres, cafés littéraires, conférences… Toujours dans le cadre agréable des berges de la Moselle. Si vous avez raté les épisodes précédents, jetez un coup d’oeil à ces articles pour une série de comptes-rendus entousiastes : 2013, 2012.

Une première liste d’invités est annoncée, comme Joe Abercrombie, Pierre Bordage, Jean-Philippe Jaworski… N’hésitez pas à consulter le site officiel pour plus d’infos. Et surveillez votre région : des rencontres estampillées « Imaginales » se déroulent tout au cours de l’année autour de l’imaginaire.

Affiche Juan Miguel Aguilera

Affiche Juan Miguel Aguilera

Pour ma part, j’y serai présent comme toujours, et nous présenterons avec Sylvie Miller la nouvelle anthologie annuelle… Pour le thème et le sommaire, nous gardons encore la surprise !

2014-01-08T10:03:56+01:00mercredi 8 janvier 2014|À ne pas manquer|7 Commentaires

Dans le podcast Elbakin.net n°34

elbakinLe podcast du site de référence et d’actualités sur la fantasy Elbakin.net est sorti, et c’est l’occasion d’explorer les oeuvres injustement oubliées. 1h40 à parler de gemmes plus ou moins connues, pour faire ou refaire une liste de lecture ! Et pour essayer de comprendre les raisons d’une désaffection du public pour une oeuvre. J’y interviens brièvement pour bassiner à nouveau le monde avec Les Princes d’Ambre, aux côtés (par ordre d’apparition) de Stéphanie Nicot, Ugo Bellagamba, Orson Scott Card, Xavier Mauméjean et Gilles Dumay. Cela s’écoute et se télécharge sur cette page.

2014-01-03T17:54:18+01:00lundi 6 janvier 2014|À ne pas manquer|29 Commentaires

La photo de la semaine : cieux gallois

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Ciel de juillet dans la baie de Cardigan, au retour d’une expédition à la recherche de dauphins en fin de journée.

2014-05-28T18:17:00+02:00vendredi 3 janvier 2014|Carnets de voyage, Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : cieux gallois

Faut qu’on m’explique

Je connaissais le numérique plus cher que le physique, les frais d’envoi délirants du physique, les DRM qui t’empêchent de lire ce que tu as acheté, les achats qui sont en fait des licences révocables… mais là :

mp3_price

Tu peux acheter un truc cher, ou bien acheter un truc moins cher et on t’offre le truc cher avec.

21e siècle, rentre chez toi, t’es bourré.

2014-01-02T10:16:30+01:00jeudi 2 janvier 2014|Expériences en temps réel|7 Commentaires
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