Patch day, no play

BSOD_lolcatMon travail sur le site aura été invisible aujourd’hui : une mise à jour de plugin qui casse la moitié des fonctionnalités, et impossible de tout récupérer via l’interface d’administration de WordPress. Un peu de tripatouillage en direct dans la base de données, et c’est réparé sans dommages. Ouf.

Ce n’est pas le seul cafouillage de la semaine, les liens des deux derniers jours étaient un peu cassés. Pour mémoire et rappel :

  • La photo de la semaine est visible (correctement) ici ;
  • Le bref entretien réalisé par Mollat est visible sur YouTube ici.

On va dire qu’on est vendredi, demain c’est le week-end, et le mois de mars, circulez m’sieurs-dames-augustes-lectorats, merci de votre patience de la maison qui reste ouverte pendant les travaux.

2014-02-28T11:29:29+01:00vendredi 28 février 2014|Journal|5 Commentaires

Blague existentielle

Elle n’est pas de moi, mais je viens de la revoir passer, et j’aime toujours autant :

Jean-Paul Sartre est assis dans un café à corriger le manuscrit de L’Être et le Néant. Il commande à la serveuse: « un café sans sucre, s’il vous plaît. »

Elle répond: « Navrée, mais nous n’avons plus de sucre. Puis-je vous proposer de le prendre sans lait ? »

2014-02-24T20:01:23+01:00mardi 25 février 2014|Juste parce que c'est cool|2 Commentaires

La Science du Disque-monde : troisième acte à paraître

Couv. Paul Kidby

Couv. Paul Kidby

Il y a quelques semaines, je parlais d’une traduction en cours qui devrait faire plaisir aux amateurs… La sortie du livre étant annoncée chez l’Atalante, je suis heureux de m’en faire l’écho : avec Patrick Couton, traducteur talentueux de Terry Pratchett et des « Annales du Disque-monde », nous planchions depuis quelques mois sur le troisième volume de la série La Science du Disque-monde, co-écrit par Pratchett, Ian Stewart et Jack Cohen, qui se propose de mêler les aventures typiques du Disque à une vulgarisation scientifique à la fois claire et fouillée.

Comme le sous-titre de ce volume le laisse-entendre, L’Horloge de Darwin parle beaucoup d’évolution, de manière claire et didactique, démontant les idées reçues pour les remplacer par les dernières percées dans le domaine – et bien sûr, il n’évite pas le débat du créationnisme, en fournissant brillamment des arguments raisonnés et clairs pour aider le lecteur à forger son opinion. Mais ce n’est pas tout : on y parle aussi de culture, de collectivité, de machines à vapeur et même de voyage dans le temps.

Très humblement, à titre très personnel, je suis heureux d’apporter ma modeste participation à la dissémination de cette série d’ouvrages en langue française, qui me semblent fortement salutaires en cette époque où des fanatismes religieux absurdes voudraient s’emparer à nouveau de nos vies, de nos esprits, de notre morale. La réponse est simple : lisez, amis, et forgez-vous simplement votre propre opinion.

Le livre sortira le 25 avril 2014. Toutes les informations sur le site de l’Atalante.

2014-02-23T15:32:30+01:00lundi 24 février 2014|À ne pas manquer|21 Commentaires

La photo de la semaine : oiseaux sur la mer

Passing birds over sea

Cliquez pour un agrandissement

Ayant récupéré ma nouvelle machine, c’était l’occasion de tenter le passage à Lightroom 5. Eh bien, dans un premier temps, il n’y a pas de quoi se lever la nuit. Les améliorations sont très discrètes ; il faudra voir à l’usage, mais ça ne justifiait pas forcément l’achat.

2014-05-28T18:16:59+02:00vendredi 21 février 2014|Carnets de voyage, Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : oiseaux sur la mer

Le cadeau à mille dollars

Mais quelle opération commerciale alléchante, vue chez un papetier en ligne :

tablette_wtf

Je ne vois qu’un seul public pour cette offre : les directeurs d’achat de grandes boîtes qui en profitent pour se barboter une Galaxy Tab au passage lors d’une commande de gros. Mais même. On ne peut pas supposer qu’ils en aient déjà une, justement parce que c’est une grosse boîte ? Qui va cracher 5000 brouzoufs hors taxe de ramettes de Clairefontaine pour une tablette ?

Et même, ce n’est pas un peu antinomique, philosophiquement ? Achète du papier, gagne du virtuel ?

Je me pose vraiment trop de questions.

2014-02-18T19:31:19+01:00jeudi 20 février 2014|Expériences en temps réel|2 Commentaires

Le retour (et le départ) de la newsletter [KWI]

Enfer et damnation : la liste de diffusion et les courriels notifiant la publication de nouveaux articles sur le blog était cassée depuis plus de deux mois sans que je m’en aperçoive ; merci à celles et ceux qui me l’ont signalé. Cela semble réparé à présent.

Cela me semble une bonne occasion pour faire évoluer le système (gérer deux listes d’abonnement étant un peu compliqué et finalement superflu). KWI et les notifications fusionnent à présent en une seule liste, et je supprime le petit sondage à l’inscription auquel personne ne répondait de toute façon.

Voici dorénavant comment cela fonctionne :

  • Tout le monde est à présent abonné aux notifications du blog. (Puisque les actualités de publication s’y trouvent de toute façon postées en premier lieu.)
  • Pour éviter des courriels quotidiens (superflus, lassants et faisant clairement double emploi avec les réseaux sociaux à l’heure actuelle), une seule notification est envoyée : le mercredi, récapitulant les publications de la semaine passée. (Pour un suivi quotidien, il y a toujours le flux RSS.)
  • Il me reste possible d’envoyer ponctuellement des messages exceptionnels à tous les abonnés, mais cela deviendra extrêmement rare, et seulement en cas d’urgence (ou d’événement majeur).

J’espère que ces changements vous conviendront, n’hésitez pas à faire part de votre opinion en commentaires !

2014-02-18T16:11:11+01:00mercredi 19 février 2014|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Le retour (et le départ) de la newsletter [KWI]

Salut, Orca V

Auguste lectorat, aujourd’hui, je te souhaite la bienvenue dans mon merveilleux petit laboratoire informatique et névrotique.

Présence légèrement en retrait ces temps-ci sur les réseaux, à cause de :

orca-iv … monsieur, de son petit nom Orca IV, qui, après six ans de bons et loyaux services et mises à jour matérielles bichonnées avec amour, a décidé que moui, finalement, ne plus reconnaître le disque système (neuf et fonctionnel) une fois tous les trois mois, c’était rigolo. Ça permet à l’utilisateur de réinstaller toutes les applications, ça le force à un peu de tri, c’est plutôt sain, n’est-ce pas ?

Oui, ben non. Quand des petits trucs aléatoires commencent à planter ici et là, on sent qu’il est temps de mettre la machine à la retraite, surtout quand c’est celle qui sert à bosser. Ce billet est le premier tapé sur :

orca-vMonsieur Orca V (ou madame ? Anguleux, monolithique façon 2001, sombre et légèrement menaçant, tous archétypes sexués mis à part, ce sera pour moi monsieur). Originellement conçu comme une machine de montage vidéo, mais parfait pour traiter des photos, faire un peu de MAO, et surtout travailler très à l’aise avec dictionnaires, traitements de texte et navigateurs ouverts.

Ta mission, si tu l’acceptes, mon cher, sera de durer plus longtemps que ton prédécesseur.

2014-02-18T10:55:55+01:00mardi 18 février 2014|Journal|12 Commentaires

Après les prothèses, demain la narration

De retour du colloque de Lyon « Prothèse, modularité, hybridité : entre réalité et fiction ». Un atelier dont le plus grande force a probablement résidé dans sa pluridisciplinarité, puisque des médecins, des sociologues prenaient la parole autour de l’image des personnes accidentées, de leur aide et de leur accompagnement, aux côtés des philosophes parlant de transhumanisme… et de Sylvie Lainé et moi-même, qui intervenions pour l’aspect prospectif et science-fiction du thème de la prothèse.

Deux présentations furent tout particulièrement marquantes pour moi : d’une part celle de Stéphane Mor, qui anime un FabLab – un atelier associatif de fabrication d’objets grâce aux nouvelles technologies, comme les imprimantes 3D. Il nous a ainsi été montré des prothèses rudimentaires, des objets d’assistance aux personnes comme un respirateur pour nouveau-né, chacun d’entre eux coûtant à fabriquer… une poignée d’euros. Après le film, la musique, la littérature, les objets physiques vont eux aussi se numériser, paradoxalement se dématérialiser ; cette révolution attendue depuis longtemps ne se trouve qu’à quelques années dans l’avenir à présent, et je suis profondément curieux de voir la société que cela donnera.

En espérant que l’espèce soit assez intelligente pour en tirer profit.

L’autre présentation, c’était celle de Selim Eskiizmirliler, sur les interfaces cerveau – machine. Le travail sur ce plan avance à pas de géant. On a notamment pu voir un singe contrôler un bras mécanique dans l’espace pour ramener une friandise à sa bouche avec une précision et une vivacité étonnantes. Bien sûr, on n’en est qu’aux balbutiements de cette technologie, mais l’on peut imaginer sans mal ce qu’elle donnera dans seulement vingt ans, et les transformations qu’elle entraînera dans l’aide aux personnes… et leur amélioration.

À ce titre, je voudrais répéter ce que j’ai essayé de dire pendant ces journées : l’arrivée, bien réelle, du transhumanisme pose quantité de questions philosophiques, sociales, technologiques. L’humanité semble dépassée, désarmée face à ces problématiques. Mais la science-fiction les étudie, les traite depuis 30, 40, 50 ans. Quelques dates ? Allez, quelques dates. Neuromancien – sur les interfaces homme-machine, par exemple – a été publié il y a tout juste 30 ans : en 1984. Le meilleur des mondes, sur l’eugénisme et l’amélioration génétique ? À votre avis ? Paru en 1950, 1960 ?

Non.

1932.

La science-fiction ne propose généralement pas de réponses, pas de discours. Elle interroge, sans cesse, le monde et ses avenirs possibles. À travers le jeu de la fiction, de la narration, elle propose un chemin possible, celui de l’histoire qu’elle raconte ; il n’est pas forcément (il est d’ailleurs rarement) le bon, il n’a pas non plus vertu futurologique. Il est, au plus, une étude de cas. Mais la lecture d’études de cas, la confrontation à des points de vue divergents, à des approches multiples, forment l’esprit à la réflexion prospective, aux risques possibles, aux bénéfices potentiels. La science-fiction ne fournit pas de réponses, mais elle construit chez son lecteur une grille d’analyse, un esprit critique. Elle est, je n’hésite pas, plus efficace à ce titre que la lecture d’essais sur le présent, qui deviennent, forcément, datés dès leur parution.

Il faut lire de la SF. Les questions qu’on se pose y sont déjà. Et elle forme l’esprit à trouver les réponses que l’on souhaite.

(Et je remercie donc d’autant plus Jérôme Goffette, organisateur de ces journées, pour avoir résolument inclus l’aspect SF dans ces journées et proposé une bibliographie sur le thème de la prothèse ainsi que pour son invitation à venir parler de « Tuning Jack » et de modifications corporelles.)

2014-02-18T11:01:25+01:00lundi 17 février 2014|Le monde du livre|11 Commentaires
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