Bluesky a franchi les 40 millions de comptes
Jusqu’ici, tout va (à peu près) bien : Bluesky ne montre pour l’instant pas de signe de dévier de sa trajectoire vertueuse, c’est-à-dire proposer un Twitter version 2015 dépourvu d’algorithme. (À peu près bien car il y a quand même de loin en loin quelques pataquès de modération ou de communication, mais franchement, on est loin des torrents de merde de X et de Meta.) Et donc, le réseau papillon vient de passer la barre des 40 millions de comptes, ce qui commence à lui donner un poids non négligeable dans le paysage.
Alors certes, X en compte encore dix fois plus, mais on commence à voir arriver des organismes officiels, des organes de presse, et surtout, l’atmosphère était incomparablement meilleure grâce à l’absence d’algorithme et à la mise entre les mains de chacun·e des outils brutaux de modération, la qualité des conversations est sans commune mesure. Je n’ai jamais été très friand des réseaux en raison de leur poursuite de l’engagement, Bluesky est le premier endroit où j’éprouve un réel plaisir à me trouver au lieu de penser « il le faut, c’est important, tout le monde y est, même si la plate-forme me donne envie de boire ».
(Vous vous rappelez il y a quatorze ans, la première fois qu’on s’est insurgé·es collectivement contre l’apparition de ce qu’on n’appelait pas encore l’algorithme ? Aaah, c’était le bon temps)
Bref, venez et découvrez cette étrange impression de contrôler à nouveau votre fil d’infos.









Quand j’étais lycéen, j’ai étudié, comme tout le monde, les deux grandes révolutions industrielles en cours d’histoire : leur avènement, leurs conséquences économiques et sociales. Et en me réveillant l’autre jour, entre mon whisky et mon saucisson matinaux, d’un coup, je suis frappé : à ce qu’il semble, l’histoire de la révolution industrielle que nous traversons est totalement oubliée dans l’enseignement actuel
Le mot-clé étant ici « accélérer ». Les esprit tranquilles affirment que la multiplication des ratés, des scandales, des déclarations patentes d’imbécilité ne sont que la marque de la circulation accrue de l’information, et l’appréhensif souhaite y croire – dormez, braves gens, tout va bien.