Liens entre traduction et écriture

Ansset posait en commentaire la question suivante :

Le fait de lire / traduire de l’anglais apporte-t-il un plus à l’auteur que vous êtes (ou « vous a-t-il apporté beaucoup au début ? »)

C’est une question qui revient assez souvent, aussi mérite-t-elle peut-être un billet à elle seule.

Oui, lire l’anglais est un gros plus. En-dehors de la réponse un peu classique sur l’ouverture au monde et à des cultures différentes que constitue l’apprentissage d’une autre langue, c’est bêtement très utile pour les recherches académiques (on trouve plus de choses en anglais en accès libre et même des ouvrages plus pointus). D’autre part, cela aide beaucoup pour l’étude de la technique de l’écriture (laquelle est bien plus documentée en langue anglaise). Mais c’est la partie émergée de l’iceberg.

La traduction est une excellente école d’écriture (même si je ne recommanderais pas de passer spécifiquement par là pour écrire, comme me le demandait Galactic Sud : cela ressemblerait à s’entraîner au saut en hauteur dans le but de pratiquer un marathon – certes, cela muscle les jambes, ce n’est pas vain, mais autant attaquer directement par la course à pied). En effet, elle exige de travailler tous les domaines purement techniques de la rédaction de fiction, à savoir ceux qui relèvent de la langue : rythme, registre, exactitude, concision, style, etc. Et même, contrairement aux idées reçues, la part de création n’est pas absente de l’exercice comme dans le cas des recherches de néologismes ou la traduction de poésies : toute traduction est nécessairement une adaptation qu’on veut la plus fidèle possible, mais le texte est obligatoirement présenté à travers le filtre de la sensibilité du traducteur. C’est cela qui fait de la traduction littéraire une pratique nécessairement humaine et impossible à automatiser.

La traduction entraîne  à avoir une attitude professionnelle vis-à-vis de l’écrit : c’est un matériau qu’il faut plier à sa volonté et cela contribue à désacraliser sa propre production. Il faut couler dans le style de l’original, sa pensée, ses intentions, et les retranscrire fidèlement en tirant parti de tout l’éventail d’expression de sa propre langue, mais en communiquant l’effet de l’original – changer de registre en conservant la même force. À ce titre, cela permet aussi de sortir de sa propre zone de confort en défrichant d’autres modes d’expression, en adoptant d’autres genres, d’autres modes de traitement, en les voyant en action. Mais la traduction représente aussi la lecture la plus profonde que l’on peut faire d’un texte puisqu’il s’agit de se l’approprier pour le restituer en réussissant un perpétuel numéro d’équilibriste entre fidélité et naturel : on réalise presque inconsciemment une analyse permanente du texte et l’on décortique par conséquent les techniques employées par les meilleurs, qu’il s’agisse de construction d’intrigue ou de personnages. C’est évidemment très instructif et nourrissant pour sa propre plume.

En un mot, la traduction littéraire a pour effet secondaire d’associer analyse profonde de la fiction et pratique de l’écriture dans un but précis. C’est donc, pour moi en tout cas, un excellent exercice qui m’a beaucoup appris et j’ai nettement senti un saut dans mon aisance (et la qualité de la production ?) dès que je me suis mis à la pratiquer de façon professionnelle.

Pour compléter, quelques entretiens extérieurs où le sujet a été également abordé : sur IfIsDead ; par Lucie Chenu sur nooSFere (l’entretien date un peu, il remonte à 2003) ; le dossier traduction réalisé par ActuSF.

Illustration par Underdark, licence CC-BY-SA-3.0.

2014-08-05T15:23:06+02:00lundi 13 décembre 2010|Best Of, Technique d'écriture|3 Commentaires

Pourquoi Twitter ?

Twitter est d’un abord un peu fruste. Une longue litanie de statuts émaillée de caractères et d’abréviations bizarres genre @, RT, cc, il y a de quoi faire fuir tata Iphigénie, si, si, celle-là même qui vous hurle à longueur de page Facebook “JAY BESOIN DE PATATES DANS MA FARMVILLE OMG”. Enfin, peut-être pas en ces termes. Pourtant, Twitter est un média fascinant, instantané, qui permet une rapide dissémination de l’information1. Alors, qu’est-ce que c’est, comment ça marche et pourquoi c’est intéressant ?

Voici pour mettre le pied à l’étrier aux débutants.

Le principe

Twitter s’apparente aux statuts Facebook ou MSN : il s’agit, en substance, de raconter ses pensées du moment, ses activités, de partager une trouvaille. “Hou là là, pensez-vous déjà, je suis déjà inondé des status ineptes d’une tonne d’amis Facebook entre ceux qui vont manger une pomme et les autres qui se sont cassés la gueule sur une plaque de verglas lol mdr, je ne vais pas m’ajouter cette pollution supplémentaire.”

Oui, ça se comprend. Sauf que, dans les faits, Twitter fonctionne de manière extrêmement différente, ce qui permet d’améliorer le rapport signal / bruit au maximum.

Plusieurs raisons à cela :

  • Twitter fonctionne par abonnements (follow). C’est-à-dire que si quelqu’un vous intéresse (au hasard, Neil Gaiman ou le Dalaï Lama – tous les deux sur Twitter) et que vous vous abonnez à son flux, rien n’oblige la personne à vous suivre en retour. Vous ne construisez pas obligatoirement un lien personnel à la Facebook ; vous vous comportez comme un lecteur de contenu.
  • Cela veut dire que vous contrôlez vous-même le contenu que vous lisez. Vous pouvez donc vous désabonner comme vous le souhaitez si vous décidez que le contenu offert ne vous intéresse plus, ou si vous avez trop d’abonnements et devez donc faire un tri – on ne peut pas tout lire.
  • Les mises à jour sont de 140 caractères, pas plus.  Comme un SMS (monde d’où Twitter est originaire) : il faut être concis, rapide, ce qui assure une forme d’efficacité.
  • Twitter est un flux. Contrairement à Facebook qui nécessite au minimum quelques minutes de lecture pour suivre l’actualité de vos proches et médias d’intérêt, Twitter n’a pas pour but de servir d’archive. L’information y est périssable extrêmement rapidement : cela n’a pas grand sens de passer en revue les archives d’une semaine (ou alors, c’est que vous suivez trop de monde). Corollaire : si vous avez raté un truc, ce n’est probablement pas grave.

On a vu fleurir ainsi sur Twitter une forme de communication assez particulière, où écrivains, cinéastes, philosophes, amuseurs proposent de véritables historiettes, traits d’humour, instantanés, revues de presse en 140 caractères, aux antipodes des patates pourries de tata Iphigénie. C’est très drôle, ça ne bouffe pas la journée comme un Facebook carnivore, et c’est très détendu comme usage.

L’instant Jérôme Bonaldi (Comment ça marche ?)

C’est assez évident, comme pour tous ces services :

  • On ouvre un compte (bien sûr), avec un pseudo ou votre nom réel (le mien, pour des raisons obscures et inavouables en public, est lioneldavoust).
  • La beauté de la chose, c’est qu’on peut choisir d’alimenter le compte ou pas (on peut également le rendre privé). Vous pouvez parfaitement vous comporter en observateur silencieux, ou réserver vos mises à jour à vos proches, parce que eux sont sincèrement intéressés par la pomme que vous avez mangé le midi et vous offriront une petite bière le soir pour vous consoler de cette foutue plaque de verglas qui a mis votre amour-propre à mal, et que Neil Gaiman, s’il peut vous envoyer toute sa commisération, n’est quand même pas non plus directement concerné.
  • Et vous vous mettez à suivre les gens qui vous intéressent, au fil de l’eau, des rencontres, en examinant ce que les gens ont à dire et en décidant si ça vous intéresse ou pas.

Bien sûr, Twitter n’est pas un monde de solipsistes – c’est un réseau social. Les discussions s’installent, les rencontres se font mais, de par la brieveté nécessaire des mises à jour (140 caractères), tout est très rapide, très immédiat.

En un mot, tout est très simple.

Coutumes et usages

140 caractères, c’est peu pour communiquer le fond de sa pensée. De fait, Twitter échappe pas mal aux psychodrames qui finissent toujours par pourrir les forums et même Facebook, parce qu’on a plutôt tendance à s’accorder le bénéfice du doute. Évidemment, ce n’est pas l’endroit pour une discussion philosophique profonde, mais c’est génial pour un échange rapide de vues et d’informations.

Par commodité, le service a vu naître un certain nombre d’abréviations et de coutumes qu’il est utile de connaître pour comprendre un peu ce qui se passe :

  • @. @ suivi du pseudo d’un utilisateur indique un message public dans la timeline d’un utilisateur : par exemple, si l’on lit chez un utilisateur « @JésusChrist Super la résurrection, tu as fait de moi un croyant », l’utilisateur nommé JésusChrist verra sortir ce message dans sa propre interface (s’il utilise un logiciel plutôt récent) et pourra y répondre.
  • #. # suivi d’un terme est un hashtag, soit un mot-clé concernant le sujet relatif au tweet en question. Par exemple, dans la timeline de JésusChrist, on pourrait trouver « J’ai multiplié les pains olol #miracle ».
  • RT. RT signifie ReTweet : soit un tweet d’un utilisateur retransmis verbatim, parfois avec un commentaire. Par exemple le tweet suivant inclut un commentaire : « Trop fort le mec ! RT @JésusChrist J’ai ressucité, ne vous inquiétez pas, je pars en Suisse soutenir WikiLeaks » À noter que Twitter intègre dorénavant un système intégré de retweet pour gagner des caractères.
  • cc. Peu employé mais utile, pour faire une copie d’un tweet à quelqu’un. Par exemple : « Oups, on a ouvert le caveau, y a plus personne dedans cc @PoncePilate »
  • #FF. Hashtag un peu spécial, FF signifie “Follow Friday”, soit les comptes jugés intéressants par un utilisateur sur la semaine et qu’on encourage ses abonnés à suivre à leur tour (tweeté le vendredi, comme le nom l’indique).

Pour commencer

Il suffit d’aller créer un compte sur le site : Twitter.com. Mon propre profil est donc @lioneldavoust et je serais ravi de vous y rerouver. Quasiment tous les grands sites d’info, éditeurs dynamiques, écrivains créatifs, blogs motivés ont des comptes Twitter. Je n’ose proposer de liste par peur d’oublier quelqu’un, mais n’hésitez pas à faire votre propre marché dans mes abonnements, qui constituent un point de départ probablement pas plus mauvais qu’un autre pour qui s’intéresse à l’imaginaire et aux trucs improbables.

  1. Quand ils ne sont pas soupçonnés de censure – voir ici.
2015-09-23T15:59:43+02:00vendredi 10 décembre 2010|Geekeries|8 Commentaires

Des liens promis

Petit message en mode vrac pour signaler deux liens, l’un que j’avais fortement recommandé et guettais de pied ferme, l’autre en rapport avec le festival du week-end dernier :

Interview de Brandon Sanderson

J’avais mentionné à mon retour des Utopiales un entretien passionnant réalisé par Fantasy.fr et que j’avais eu le plaisir de traduire ; il y est question de ses livres et de sa carrière, bien entendu, mais il dévoile aussi beaucoup sur sa motivation inébranlable pour écrire, la quantité proprement ahurissante de livres qu’il a écrits (13 !) – bref, une véritable leçon. Cela se visionne ici et je le recommande fortement aux auteurs jeunes (et moins jeunes !) qui rencontrent des problèmes de procrastination. J’avoue sans honte que, sur ce point-là, Sanderson est devenu pour moi un modèle à suivre.

Souvenirs d’Elven

ActuSF vient de poster tout un dossier relatif au Salon du Roman Populaire où je me trouvais dimanche dernier, et notamment plein de photos ici. Les conférences sont également disponibles pour ceux qui s’intéressent à Fantômas (ici, et encore ). (L’affiche du festival dont j’ai utilisé l’aperçu était réalisée par Jeam Tag.)

Something completely different

Pour terminer, encore un truc qui n’a rien à voir, le morceau de musique qui m’obsède en ce moment, Time tiré de la B.O. d’Inception par Hans Zimmer, parce que j’ai envie et que rhâ ça tue.

2010-12-09T16:18:08+01:00jeudi 9 décembre 2010|Décibels, Le monde du livre, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Des liens promis

Question : du pouvoir des noms

Une question qu’on m’a présenté de visu lors d’un atelier d’écriture, cette fois ; j’avoue que je ne me l’étais jamais posée en ces termes, mais comme toujours, si une personne s’y trouve confronté, j’imagine qu’elle n’est pas la seule :

Je me demandais comment on choisit le nom d’un personnage. Est-ce qu’il y a des règles ? Comment y arrive-t-on ?

Comme pour tout en art, il n’y a pas de règles gravées dans le marbre. En revanche, il y a un certain nombre de lignes directrices qui peuvent rendre la vie plus facile, à l’auteur comme au lecteur.

Je pense que la première et la plus importante – et là, oui, cela s’apparente peut-être à une règle – c’est d’avoir un nom qui « sonne » juste pour toi, l’auteur. Certains personnages se présentent à soi déjà complets, et ils ont fréquemment le nom qui leur va ; ou même, certains patronymes peuvent obséder l’esprit, exigeant qu’on raconte l’histoire de la personne qui va derrière. J’aurais tendance à recommander fermement de ne pas modifier ces noms-là : ils portent une charge émotionnelle inconsciente et une envie qu’il serait dommage d’assécher. Les noms sont, il me semble, quelque chose d’éminemment personnel en écriture ; leur sonorité et peut-être, même, le passé qui s’y trouve attaché porte des résonances insondables, même pour l’auteur (si, par exemple, tu as été harcelé en maternelle par un sale garnement appelé Innocent, cela ne t’évoquera pas un pape). Elizabeth George parle d’un cas où elle n’est arrivée à cerner l’un de ses personnages qu’après l’avoir changé de nom.

Néanmoins, il existe un certain nombre de critères plus objectifs. Si les noms portent des connotations pour l’auteur, il en est de même pour le lecteur – et avec les connotations viennent des attentes. Par exemple, un homme nommé Wilston Herbertshire Ruperford IV ne vient manifestement pas du même milieu social que Bob Lalose. Note ce que je viens de faire : ces noms sont visiblement outranciers et n’existent pas (on l’espère). Si je mets en scène Bob Lalose, on se doute aussitôt que l’on a affaire à une satire ou à une comédie. Mais je pourrais parfaitement faire de Bob Lalose un playboy avocat pilote de F1 à qui tout réussit parce que, obsédé par son ridicule état-civil, il ne supporte pas l’échec. Voilà qu’on pourrait basculer dans la chronique sociale. Si je présente un clochard nommé Wilston Herbertshire Ruperford IV (alors qu’on s’attendrait à un chevalier d’industrie), une foule de questions surgit : s’agit-il d’un riche héritier qui a tout perdu ? Est-ce un nom qu’il s’est donné tout seul – et est-il alors un peu cinglé ? Le nom peut évidemment être pris à contrepied pour surprendre le lecteur – comme dans l’exemple du sale garnement appelé Innocent. Bref, dans tous les cas, le nom n’est pas neutre : même s’il est quelconque, il révèle quelque chose au sujet de son porteur – un type a priori quelconque (mais peut-être appelé à un grand destin).

Le nom révèle beaucoup d’autres indices : l’origine culturelle (Jean-Alfred Mastard contre Daisuke Takashi), l’âge (en France, on imagine Jennifer plus jeune que Gertrude), même le caractère (Ophélia sonne plus romantique que Marcel). Ce n’est évidemment pas une science exacte et il ne faut surtout pas en faire un code (ce qui se verra tout de suite), mais, employés correctement, ces indices peuvent parachever l’image du personnage auprès du lecteur en lui fournissant une ancre cohérente.

Pour parvenir à ce résultat, je ne connais guère d’autre méthode que celle de l’essai / erreur : réfléchir à l’origine sociale et culturelle et jongler avec les prénoms et patronymes courants ; prendre une grande feuille blanche et isoler les syllabes qui séduisent l’oreille, puis tenter une myriade de variations autour jusqu’à parvenir au résultat qui « sonne » juste. Et, évidemment, s’autoriser à changer en cours de route si l’on perd cette « connexion » avec le personnage que l’on construit. Le lecteur ne verra peut-être pas quelle différence cela peut bien faire que l’héroïne s’applle Cailtyn ou Kathleen mais, dans l’écriture, cela peut bien signifier la différence entre une identification réussie et poussive.

Photo via le site de la ville de Saint Palais sur Mer.

2014-08-05T15:23:06+02:00mercredi 8 décembre 2010|Best Of, Technique d'écriture|1 Commentaire

Premières infos pour 2011

Je suis toujours extrêmement prudent quand il s’agit de parler de projets futurs ou de publications à venir, pour une foule de raisons. Tout d’abord, la plus prudente : ce n’est pas parce que vous êtes un auteur publié que vous devenez subitement génial du jour au lendemain et que tous vos textes, tous vos projets, toutes vos idées (même ce comics à l’Américaine où une super-plinthe télépathe combat le crime en observant incognito des interrogatoires de police) se trouvent magiquement retenus quelque part. Donc, ce n’est pas parce que je travaille sur un truc qu’il verra forcément le jour, et je trouve qu’il vaut mieux parler de ce qui est susceptible de voir le jour, parce que, hé, sinon, on s’en fout un peu.

Mais aussi, le milieu de l’édition – surtout petite – est sujet à bien des changements : aléas économiques bien sûr, mais aussi fatigue des volontés (les structures reposent souvent sur une ou deux personnes, mal payées, qui font un peu acte de foi), soucis personnels, etc. Pour la petite histoire, il m’est arrivé d’avoir vendu une nouvelle, d’avoir signé le contrat, reçu le chèque… et le livre n’est jamais paru (chez cet éditeur en tout cas), alors qu’il est difficile de faire plus imminent, comme publication. J’ai aussi placé des textes dans des anthologies qui ont mis plus de six ans à voir le jour, d’autres qui n’ont jamais été publiées…

Bref, je préfère annoncer trop tard que trop tôt.

Cependant, il y a maintenant un certain nombre de choses qui se profilent à l’horizon et dont je crois pouvoir parler sans trop de risques en cette fin d’année !

Évanégyre

Je compte évidemment retourner à l’univers d’Évanégyre, ce n’est pas comme si j’avais plusieurs millénaires d’histoire à raconter et dont je crève d’envie de révéler les secrets ! Sans compter que je m’engage fermement à ne pas laisser personne en plan, ni ce monde, ni vous, lecteurs qui avez apprécié La Volonté du Dragon et les nouvelles.

Une nouvelle inédite située dans ce monde devrait donc sortir en 2011 (j’en dirai plus dès que possible). Elle sera entièrement indépendante, comme tous les récits de l’univers. Cependant, ceux qui le connaissent bien retrouveront un événement qu’ils ont déjà approché, mais avec une perspective très, très différente.

J’ai envie de proposer des récits plus longs, évidemment, mais il me faut jongler avec tout le reste. Cela fait néanmoins partie de mes priorités.

Couv. Anthony Geoffroy

Dimension de Capes et d’Esprits

Rivière Blanche (l’éditeur de L’Importance de ton regard) lance sous la direction d’Éric Boissau une série d’anthologies de fantasy historique appelée Dimension de capes et d’esprits ; il y est question d’hommages à la littérature populaire, au roman historique, le tout bien évidemment mâtiné d’imaginaire. Le premier volume sort ce mois-ci (avec au sommaire Lucie Chenu, Jess Kaan, David S. Khara…), et j’aurai le plaisir de figurer au sommaire du deuxième, avec une petite novella complètement barrée où des mousquetaires un peu spéciaux s’échinent à prouver que la plume (ou le boulier) est définitivement plus forte que l’épée, et révèlent un funeste secret que l’homme ne devrait pas connaître…

Côté roman

Je travaille toujours sur le premier volume d’une série de thrillers ésotériques pour les éditions Don Quichotte : il s’y mêlera aventure, initiation et guerre secrète à notre époque. C’est un projet que je mijote depuis très longtemps, j’espère que j’arriverai à lui donner la tournure que je souhaite – et qu’il saura vous plaire à son tour ! J’espère pouvoir en dire plus très bientôt.

Côté web

Subtiles modifications et évolutions à prévoir de ce côté-là, grâce au talent de Victor, mon escl… euh, stagiaire, qui vient d’arriver, commettant la folie irréparable de voir à quoi le travail pouvait bien ressembler chez un indé. Petite présentation un peu plus digne de ce nom à venir, car il n’y a pas de raison qu’il n’ait pas un peu sa part des projecteurs, surtout vue l’aide qu’il va m’apporter dans les mois à venir !

Et sinon…

… il y a encore d’autres choses, mais je ne peux rien en dire pour l’instant, haha.

2010-12-06T16:39:47+01:00lundi 6 décembre 2010|Actu|7 Commentaires

Tu seras une case, mon fils

FLASH INFO SPÉCIAL BREAKING NEWS ULTIMATE : Petit rappel pour dire que je serai en dédicace ce dimanche à Elven au Salon du Roman Populaire, avec Thomas Geha et David S. Khara. Venez nombreux me coller un bourre-pif pour l’article d’hier, youkaïdi youkaïda.

Diane laissait ce commentaire à propos de l’article d’hier :

Est-ce que tu pourrais développer un peu plus le dernier paragraphe s’il te plaît ? Notamment les propos sur les conventions, les catégorisations, la maîtrise du lien causal et de la cohérence.

Wow.

Bon, impossible de répondre correctement à ça sans y consacrer en article entier. Je vais m’efforcer de faire au mieux sans – caveat – m’emmêler les pinceaux dans la fatigue du vendredi, et en prenant soin de préciser que je ne suis ni sociologue ni psychologue, mais c’est mon avis et je le partage avec moi-même.

La narration chez les petits

J’ai eu des discussions passionnantes avec des instit’ qui proposaient à leurs élèves de travailler l’imagination par l’invention d’histoires. Il ressort que les enfants n’ont que rarement le souci de la mesure ou de la plausibilité : par exemple, dans une situation désespérée, tout se résoud d’un coup de baguette magique par l’arrivée de la police qui débarque comme par magie (soit, techniquement, un deus ex machina). Cela ne leur pose aucun problème, comme de faire des sauts abracadabrants (la princesse devient un papillon puis un Canadair pour éteindre l’incendie de forêt). Encore une fois, écouter des enfants jouer à construire des histoires le prouve amplement.

Le lien cause à conséquence est ipso facto plus difficile à faire comprendre – je me rappelle au collège de certains rudiments de logique que mes profs ont dû rattraper chez certains élèves, la chaîne de causalité n’étant pas inuititivement saisie par tous (A implique B ne veut pas dire que B implique A). La distinction réel / virtuel est donc très claire, mais les structures logiques purement formelles sont plus difficiles à maîtriser.

Parce que c’est comme ça

Les parents opérant un véritable travail critique sur les a priori (j’ai placé quatre locutions latines, c’est bon, je me la pète officiellement) sociaux sont extrêmement rares et, pourvu qu’on y fasse attention, on le repère partout : il y a une ligne très fine entre propogation du savoir culturel et endoctrinement dû à une absence totale de remise en cause du savoir établi. Trois exemples (pas très subtils, j’avoue, mais indiscutables) au pif.

  • Les tabous culturels et notamment la religion : combien d’enfants baptisés, par exemple, sans réflexion qui sorte du référentiel de la tradition ? Combien élevés dans la stricte observance des traditions religieuses, dont une infime partie (comme ne pas mentir, ne pas piquer le pain du voisin, ne pas le tuer à coups de pelle et abandonner son cadavre dans un fossé) sert réellement la vie en communauté ?
  • L’orientation sexuelle et, plus largement, le rapport à l’autre : la cellule familiale hétérosexuelle et monopartenaire reste la norme, non pas parce qu’il a été prouvé rationnellement que c’est “mieux”, mais parce que, pour beaucoup de gens, c’est comme ça et ta gueule. De même, le rôle fondamental du couple reste la procréation pour une quantité écrasante de monde et vivre kid free n’est pas quelque chose d’aisément concevable.
  • Les rôles des genres. Feuilleter les catalogues de jouets pour Noël est une expérience qu’on peut qualifier soit d’instructive, soit de terrifiante : les petites filles ont des fers à repasser en plastique rose, les garçons des jeux de guerre (ou pire : des jeux de réflexion, parce qu’ils sont assez intelligents pour, eux). Là encore, c’est “comme ça”. On peut éventuellement concevoir qu’au Moyen-Âge, il y avait une raison sous-jacente à cette ségrégation, mais aujourd’hui ? Pour un bon coup de déprime ou de révolte, jeter un oeil au blog Vie de Meuf.

Évidemment, on est forcé, dans nos rapports à l’autre et plus particulièrement dans l’éducation, de transmettre ce qu’on est, ce qu’on pense, et c’est une richesse dès lors que c’est réfléchi et raisonné. Mais une quantité invraisemblable de présupposés foncièrement inutiles à la vie en groupe et à l’épanouissement de soi enrobent les identités et ne font que ligoter l’enfant et le jeune dans des attitudes considérée comme évidentes, alors qu’elles sont, à mon humble mais ferme avis, sclérosantes pour lui comme pour la société toute entière. Rares sont ceux qui y ont réfléchi deux secondes.

Quand les parents n’ont pas résolu tout le sédiment qu’il charrient dans les profondeurs de leur éducation, cela ne peut que se reporter sur la génération suivante ; plus grave, ces sédiments sont souvent confondus avec une forme de clairvoyance, et leur confusion vient brouiller les cartes de leur progéniture. Sérieusement, comment un enfant peut-il bien réagir quand il découvre que le père Noël n’existe pas et que ses parents lui mentent depuis des années comme un arracheur de dents (et dieu sait qu’on flippe du dentiste à cet âge-là) ? Réflexion en amont sur les conséquences : nada. C’est “ce qui se fait”, ça doit donc être bien.

Nietzsche

Mais bon, c’est quand même le vieux fou qui en parle le mieux dans Ainsi parlait Zarathoustra, “De l’enfant et du mariage”, et je vais me faire plaisir en le citant :

J’ai une question pour toi seul, mon frère. Je jette cette question comme une sonde dans ton âme, afin de connaître sa profondeur.

Tu es jeune et tu désires femme et enfant. Mais je te demande : es-tu un homme qui ait le droit de désirer un enfant ?

Es-tu le victorieux, vainqueur de lui-même, souverain des sens, maître de ses vertus ? C’est ce que je te demande.

Ou bien ton vœu est-il le cri de la bête et de l’indigence ? Ou la peur de la solitude ? Ou la discorde avec toi-même ?

Je veux que ta victoire et ta liberté aspirent à se perpétuer par l’enfant. Tu dois construire des monuments vivants à ta victoire et à ta délivrance.

Tu dois construire plus haut que toi-même. Mais il faut d’abord que tu sois construit toi-même, carré de la tête à la base. Tu ne dois pas seulement propager ta race plus loin, mais aussi plus haut. Que le jardin du mariage te serve à cela.

Tu dois créer un corps d’essence supérieure, un premier mouvement, une roue qui roule sur elle-même, – tu dois créer un créateur.

La suite (et tout le texte) ici.

Photo : Jouet Smoby Baby pécho sur Pixmania.

2010-12-03T17:23:08+01:00vendredi 3 décembre 2010|Humeurs aqueuses|13 Commentaires

/facepalm de Noël

How how how, c’est le premier décembre, les petits amis, l’époque des fêtes, de la neige qui ne fond même pas, des sapins en plastique et des dreling dreling de vieux pervers barbus agitant leurs cloches dans les supermarchés en vous remettant des coupons d’économies parce que c’est bientôt Nowel, how how how ! C’est le moment parfaitement choisi pour se montrer désagréable. La nouvelle a un mois mais je n’en ai pas parlé avant, comprenez,  j’étais occupé à dépecer les rennes du père Noël pour refaire les sièges de ma Lada :

L’article de Rue89 qui va avec et les réactions qui l’accompagnent laissent franchement les bras ballants :

La banque ne recule devant rien en s’attaquant aux rêves des enfants et en heurtant la sensibilité des plus jeunes d’entre eux !

WTFBBQ ??

Bon, d’une, y a vraiment pas plus fondamental comme sujet d’indignation ? “T’auras pas de taf, de santé, d’éducation, de retraite, d’environnement, de liberté d’expression, mon fils, mais au moins on t’a sauvé le père Noël : tu peux continuer à rêver.” C’est vrai, tant qu’on a l’inaccessible, ma foi, on est sauvé. C’était pas Nietzsche qui disait que l’espoir était la pire des malédictions parce qu’elle entraînait passivité et renoncement ? Sais pu.

Quoi qu’il en soit, il me semble qu’un certain nombre de personnes auraient bien besoin d’un cours de rattrapage éclair sur la différence entre fiction, rêve et mensonge. L’existence du père Noël n’a rien d’un rêve, c’est un mensonge éhonté, point barre. La “magie” se passe parfaitement bien de mensonges : cela s’appelle les rêves, justement, soit l’action de concrétiser son désir ; ou bien la fiction, qui est une forme de jeu et d’enseignement. Le lecteur – ou le spectateur – sait pertinemment que l’histoire à laquelle il assiste est fausse, mais cela l’empêche-t-il pour autant de la vivre avec intensité ? Non. Ce qui est marrant, c’est que les enfants parviennent encore mieux à maintenir cet état d’esprit dual entre réalité et fiction (suffit de regarder dix secondes une cour de récré pour s’en convaincre) ; ils sont même bien plus prêts à laisser leur imaginaire filer dans la direction qui leur plaît, hors des règles et des convenances, en toute liberté. Ne plus pouvoir être émerveillé que par un véritable mensonge, c’est bien là un triste travers d’adulte “mûr”.

Faudrait donc arrêter de prendre les gosses pour des cons, et plutôt les aider à maîtriser au plus tôt la différence entre réalité et imagination – ce pour quoi ils sont très bien armés ; ce sont les adultes qui souvent leur embrouillent l’esprit avec des conventions et des catégorisations qu’eux-mêmes maîtrisent mal. Ce qui manque souvent aux enfants, c’est la maîtrise du lien causal et de la cohérence, mais ils savent bien différencier le vrai du faux – et surtout, bordel, ils savent être émerveillés par le faux.

De là à imaginer qu’à notre époque, un rêve se doit d’être faux, il n’y a qu’un pas. Et il est atrocement révélateur.

Sinon, bons préparatifs à tous, je retourne à la bourse d’échange de charbon, j’ai une livraison à prévoir pour la fin du mois.

Dessin © Black-Charizard (profil DeviantArt)

2010-12-01T16:02:36+01:00mercredi 1 décembre 2010|Humeurs aqueuses|4 Commentaires

SF around the world : The Portal

Vivent Internet et le village planétaire : l’union des bonnes volontés et l’intérêt pour ce qui se fait hors de son pré carré permet la naissance de belles initiatives jetant des ponts sur les fossés nationaux et linguistiques (dieu, quelle envolée, dans deux secondes je déchire mon T-shirt et j’incarne La Liberté guidant le peuple, Delacroix, accroche-toi à ton pinceau).

The Portal existe depuis un petit mois déjà mais je n’en ai vu quasiment aucun écho par ici et c’est bien dommage, car l’ambition est de proposer des critiques et chroniques de l’imaginaire du monde entier, ainsi que des articles de fond sur les genres. On trouve aux commandes Val Grimm, Elizabeth A. Allen et René Walling ; et la correspondante pour la France n’est autre que la fort dynamique Annaïg Houesnard, collaboratrice d’Elbakin.net, que les habitués du festival Imaginales ont déjà vu en traduction simultanée, et qui siège au jury de son prix. Son état des lieux sur l’imaginaire en France est lisible ici (en anglais).

The Portal propose déjà des chroniques de revues (FnSF, Solaris, Strange Horizons pour les plus connus, mais aussi des revues russes, sud-américaines) ainsi que des articles sur les romans les plus intrigants du genre au Danemark, à Sao Paulo, etc. ; et il vient d’inaugurer une série d’articles sur l’écriture dans les genres (« The Key »), ce qui promet d’être passionnant si le site parvient à nous faire partager d’autres visions du monde. Doté d’un impressionnant personnel, cette revue a tous les atouts pour devenir un Locus international si les motivations suivent sur la durée. Or, je pense que la culture et l’imaginaire ont fermement besoin de ce genre de point d’eau pour s’enrichir mutuellement et réussir à sortir de leurs frontières, ce qui devient une condition de plus en plus nécessaire à leur épanouissement. Un seul moyen, donc, pour les soutenir : les lire… et faire circuler l’info.

The Portal en ligne

2010-11-30T15:59:22+01:00mardi 30 novembre 2010|Le monde du livre|6 Commentaires

Batailles pour encore personne

La lutte pour emporter les marchés du livre numérique ressemble bizarrement à un champ de bataille sans soldats : les enjeux sont énormes, mais, pour l’instant, les liseuses (et donc la pénétration du livre numérique) restent un produit marginal, quoi qu’en disent les enthousiastes. Bien sûr, c’est aujourd’hui que l’on façonne les marchés et les habitudes de demain, mais il y a un petit côté surréaliste à voir d’un côté le bouillonnement d’activité et d’innovation qui se joue entre les éditeurs, l’urgence qu’on lit dans les discours, les intitiatives des enthousiastes, et de l’autre l’air un peu abasourdi du grand public qui se dit, en substance et en majorité, WTF.

Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il ne faut rien faire.

Pour séduire le grand public

La transition s’opérait doucement, avec des éditeurs purement numériques apparus sur le Net, des balbutiements un peu hésitants côté grande édition (avec des livres électroniques au prix du grand format et verrouillés de partout), des modèles de financement qui se cherchent encore (il paraîtrait raisonnable, quand on connaît l’économie de la chaîne du livre, que l’auteur touche en numérique davantage que les habituels 10 % du prix de vente papier). Prix et verrouillage vouent selon toute logique la publication électronique à l’échec (et la question de la rémunération suscite un mécontentement général).

Car le public :

  • Veut posséder le fichier qui’ll a légalement acheté. Voir une nouvelle tentative d’application de verrous (DRM) sur les contenus numériques est passablement navrant. Les DRM compliquent la vie du consommateur légal, qui se trouve fréquemment dans l’impossibilité de jouir convenablement de son achat, quand le pirate est libre de tous les écrans d’avertissement et autres méthodes de traçage, sans parler de la liberté du choix du terminal (interopérabilité). Les DRM font la guerre au consommateur légal. Il va bien falloir comprendre ça un jour. Bord**.
  • Refuse de payer plus cher, ou marginalement moins cher pour un livre électronique qu’un livre papier. L’édition avance que les frais de production restent globalement les mêmes (retravail du texte, composition) même si les postes imprimerie et distribution sautent. Le problème est que le grand public a en tête le modèle du livre de poche et que celui-ci est mis à pied d’égalité avec le livre électronique.

Je n’invente vraiment rien, tout le monde l’a déjà dit. Tant que ces deux conditions ne seront pas réunies, il semble difficile de séduire le grand marché avec le livre électronique. Pire : mettre sur le marché des fichiers chers et verrouillés ne conduira qu’à leur déverrouillage et à leur circulation illégale. C’est se tirer dans le pied. Dans ces conditions, je pense qu’il vaut mieux ne pas être édité électroniquement du tout (c’est ma position – ou alors c’est en diffusion libre et gratuite).

Bragelonne en position de changer la donne

Je n’ai pas répercuté deux initiatives qui me semblent aller dans le bon sens mais, avec l’offre de Bragelonne parue la semaine dernière, c’est le moment de rattraper l’oubli :

  • Le Bélial’ propose sur sa plate-forme des livres électroniques à tarif libre (avec un plancher), sans DRM ;
  • Wizard’s Tower Press, dans le monde anglophone, aura pour ambition de rééditer des livres épuisés sous forme numérique et papier. Sans DRM non plus. Maison fondée par Cheryl Morgan, l’ancienne webmestre du webzine précurseur Emerald City ; Cheryl connaît extrêmement bien le Net et son initiative mérite d’être suivie de près.

Et c’est donc maintenant Bragelonne (communiqué de presse) qui vient d’arriver sur le marché avec une offre incomparable avec ce qui se fait dans la grande édition classique : 100 ouvrages en lancement pour des prix allant de 2,99 € (imbattable) à 12,99 € (un peu cher) et surtout sans DRM non plus (quand la plate-forme le permet). L’éditeur prend une position forte par rapport à l’approche de ce marché face aux anciennes maisons, et il sera très intéressant de voir les réactions. Bragelonne ayant l’indiscutable poids commercial qu’on connaît, croisons les doigts pour que ce signal contribue, en conjonction avec les initiatives des indépendants de taille plus modeste, à la proposition d’offres qui élargiront le marché au lieu d’emprisonner le consommateur. Il est encore amplement temps d’y réfléchir et d’inverser la vapeur : tout la chaîne du livre peut y gagner.

Photo : téléphone Hello Kitty vu chez Shopgomi.

2010-11-29T17:56:58+01:00lundi 29 novembre 2010|Le monde du livre|4 Commentaires

Discussions et sélections

Un petit article d’actualité pour ce vendredi, dédié particulièrement à la folie gentillesse de tous ceux qui me tendent un micro. Pas mal de trucs d’un coup, et je m’efforce donc de tout rassembler dans la même entrée :

Interview chez Galactic Sud

Le très électique et très agréable à naviguer blog Galactic Sud m’a proposé un entretien (n’hésitez pas à y faire un tour, il couvre tous les médias relatifs à la SF). Les habitués de ce blog-ci n’y apprendront peut-être pas grand-chose de nouveau, à part quelques infos sur les projets à venir pour 2011. Notamment le fait qu’il y aura selon toute vraisemblance un petit retour à Évanégyre. C’est lisible à cette adresse.

Couv. Cyrielle Alaphilippe

La Volonté du Dragon choix des bibliothécaires

Tous les ans, les comités de lecture des bibliothèques municipales de la ville de Paris se réunissent pour élire leurs coups de coeur, qu’ils rendent alors publics en un guide de lecture dont l’exigence est assez connue. Et là, incroyable et géniale surprise : La Volonté du Dragon figure parmi la sélection fantasy ! Je me retrouve catapulté aux côtés par exemple de Brandon Sanderson, pour qui j’ai déjà confié mon admiration, mais aussi des amis Thomas Geha, Justine Niogret ou Vincent Gessler et Don Lorenjy côté SF.

Merci aux comités pour leur lecture et pour avoir retenu le livre dans leur choix !

La sélection fantasy complète est :

  • La Volonté du Dragon – Lionel Davoust, Critic
  • Le Sabre de sang t.1 : Histoire de Tiric Sherna – Thomas Geha, Critic
  • Soeur des cygnes – Juliet Marillier, L’Atalante
  • Chien du Heaume – Justine Niogret, Mnémos
  • Fils-des-brumes t.1 : L’empire ultime – Brandon Sanderson, Orbit
  • Les Psaumes d’Isaak t.1 : Lamentations – Ken Scholes, Bragelonne

La plaquette complète (avec les sélections SF et fantastique) peut être téléchargée ici.

Où l’on parle de guerre

ActuSF a mis en ligne l’enregistrement de la table ronde des Utopiales intitulée “La guerre : une question de frontières ?” où participaient Gérard Klein, Brandon Sanderson et moi-même. Klein a beaucoup abordé les aspects de la guerre moderne étudiés à travers la SF et ses mutations récentes ; Sanderson et moi avons plutôt parlé des rôles archétypaux du bien et du mal, et leur collision à travers la guerre, tels que traités par la fantasy. L’enregistrement est écoutable (et téléchargeable) sur cette page.

Revue de presse

Quelques chroniques à signaler enfin sur les dernières publications ; merci aux blogueurs !

  • Rana Toad sur Contes de Villes et Fusées : ici
  • Le site Lignes d’Échecs a fait entrer La Volonté du Dragon dans son recensement des incarnations du jeu millénaire à travers la littérature. L’article est lisible à cette adresse.
2010-11-26T17:11:40+01:00vendredi 26 novembre 2010|Actu|3 Commentaires

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