Papier contre clavier

Quelques idées éparses jetées à la suite d’une discussion récente qui a réactivé des idées sur le sujet : papier ou clavier ? Crayon ou virtuel ? Nous avons à notre disposition des smartphones, des tablettes, des ordinateurs – des claviers et autant de place que nous le voulons dans le cloud pour stocker du texte, des dessins, des listes de choses à faire. Et pourtant, quantité d’auteurs revendiquent leur usage de l’écriture manuscrite. Et pourtant, dans mes cours d’informatique, le brouillon au papier était obligatoire. Et pourtant, le hipster PDA fait partie des assistants personnels les plus appréciés dans la communauté des lifehackers.

Je sais que je fonctionne toujours mieux sur du papier quand il s’agit de faire le point, l’inventaire, d’acquérir un peu de hauteur de vision sur une situation, et pour planifier une histoire. Quand j’étais étudiant, j’apprenais mes cours en réécrivant les notions principales. L’écrit aide à me pénétrer des faits ; au-delà de convaincre mon cerveau, il convainc mon corps.

La science le confirme. L’écriture manuscrite active la zone du cerveau chargée de filtrer les stimuli – et donc contribue à concentrer l’attention : on retient mieux ce que l’on note, pas seulement parce qu’on peut s’y référer ultérieurement.

Plus largement, et de façon certainement plus poétique et donc moins rigoureuse, peut-être cela se rapporte-t-il tout simplement à la kinesthésie. Le cerveau informe le corps, bien sûr, mais le corps informe également en permanence le cerveau ; la répétition des gestes, comme dans la pratique sportive ou artistique, les perfectionne au point de les séparer du contrôle conscient. Quantité de musiciens, ayant oublié un vieux morceau, le retrouvent d’instinct en posant les mains sur l’instrument, et prétendent qu’ils « ne s’en souviennent pas, mais leurs mains si ».

C’est l’action qui transforme la volonté en réalité. Dans le monde de l’intellect, écrire à la main représente peut-être ce que nous avons de plus proche de l’action.

Évidemment, les deux médias ont leurs forces et chacun nourrit une sensibilité plus marquée pour l’un ou pour l’autre. Le message, c’est le médium, disait Marshall McLuhan, et il oriente aussi l’approche, et donc la réflexion. C’est bien banal et pourtant vital de simplement plaider pour la complémentarité et un choix réfléchi du média qu’on emploie en fonction de la situation et de l’objectif.

De belles et nobles idées, mais elles me gênent néanmoins sur un point : toutes ces études sont réalisées sur des adultes, ou des jeunes de notre époque (forcément). Or, tous, même encore aujourd’hui, nous apprenons la chose écrite à travers le papier et l’acte manuscrit. De la même façon que le cerveau se câble pour comprendre et prononcer les phonèmes de sa langue natale (ce qui, par exemple, cause beaucoup de problèmes aux Asiatiques pour saisir la différence entre les « r » et « l » latins), on peut imaginer que l’écrit focalise l’attention de la sorte parce qu’on l’y a entraîné depuis toujours. Est-ce qu’une génération hypothétique strictement entraînée sur des écrans et des claviers développerait un autre mode de pensée, nourrirait pour le papier la même impression de gaucherie qu’on peut éprouver dès qu’il s’agit de faire le point devant une page virtuelle ?

Ou bien allons-nous inexorablement créer des générations de gens privés d’un outil inestimable pour simplement réfléchir, étaler sa pensée ? (*musique funeste*)

2014-08-05T15:13:14+02:00mardi 17 décembre 2013|Best Of, Technique d'écriture|17 Commentaires

Léviathan bande-originale : deuxième fournée

lachute-pointsJe suis pas mal pris encore en ce moment, alors je propose quelques mises à jour que j’espère substantielles mais qui me demandent un travail relativement mince.

Je viens d’ajouter une poignée de morceaux à la page « bande originale » (inspirations musicales) de Léviathan et de l’univers de la Voie de la Main Gauche. Au menu :

  • Une nouvelle catégorie, « Combattre avec style » proposant Salva Nos de Yuki Kajiura et Legions of Doom d’Audomachine
  • Guerriers de l’ardence : Supreme Beings of Leisure, Under the Gun ; UNKLE, Lonely Soul
  • Amours tragiques : VAST, Everything Passing By

Tout cela est à découvrir sur la page correspondante.

 

2013-12-16T10:20:01+01:00lundi 16 décembre 2013|Dernières nouvelles|4 Commentaires

Créer du lien : édition garantie AVEC conservateurs, mais on se tape aussi des barres (de chargement)

lolcats-kahnSalut, auguste lectorat, mon état mental étant à situer quelque part entre la chaise et la courgette ce matin, petite compilation de liens et d’actus récentes.

La nouvelle de la semaine, c’est évidemment, et hélas, la disparition de Nelson Mandela. Le Monde revient sur sa vie dans un article développé et très intéressant.

Je fouillais dans les liens que j’ai passé sur les réseaux sociaux et ai été assez stupéfait de constater la quantité d’offensives conservatrices ces derniers temps. Que ce soit avec le Dico des Filles paru chez Fleurus qui ne sent pas très bon les cours de maintien des années 50, la circulation un pamphlet catholique intitulé Marie-toi et sois soumise (… écrit par une femme, WTFBBQ) que l’Espagne veut interdire, le récit hallucinant de cette femme enceinte mal informée et mise en danger dans un hôpital catholique, on peine un peu à croire que nous nous trouvons dans des pays prétendûment « civilisés ».

Heureusement, cette belle lettre d’un père souhaite à sa fille une vie sexuelle épanouie et redonne un peu de foi dans le genre humain :

Tu es ta propre personne, et certaines choses que tu aimeras pourront me sembler bizarres, folles, sales ou désagréables. C’est la beauté et la diversité du monde ! Si tout le monde aimait la même chose, on en serait réduit à se battre pour les dix mêmes personnes. Or le miracle, c’est que les rejetés des uns sont les trésors des autres. Et je serais un bien triste petit bonhomme si je te manipulais à devenir un clone de mes propres désirs. Aime la musique que je déteste, regarde les films que je hais, deviens cette femme forte qui sait où est son bonheur et ce qu’elle doit faire pour le trouver.

Allez, on se remet de cette négativité avec neuf choses que les gens heureux choisissent d’ignorer. On peut aussi verser une petite larme.

Et puis, on peut quand même pas nier que l’univers est bon, vu que les Monty Python se reforment. Et c’est la vérité, contrairement à toutes ces fois où les gens ont cru que The Onion disait la vérité (drôle ou terrifiant, c’est selon votre perception). Enfin, Bouygyes Telecom promeut sa 4G avec une idée rigolote, le musée des barres de chargement.

Pour finir, une petite découverte récente, The Man-Eating Tree :

Bon week-end, n’oubliez pas, dimanche, concert des Deep Ones à Paris !

2013-12-13T10:02:24+01:00vendredi 13 décembre 2013|Juste parce que c'est cool|21 Commentaires

Léviathan (la Voie de la Main Gauche) – bande originale

lachute-pointsParmi les promesses que je me fais depuis une éternité, il y a nourrir et développer les pages sur les univers des livres, Léviathan et Évanégyre. J’ai remarqué que nombre d’auteurs proposaient la « play-list » de leur écriture, les morceaux qui les ont accompagnés, ou qui étaient évocateurs, et c’est une question qui revient souvent en entretiens : écrivez-vous en musique ?

J’ai toujours plus ou moins rechigné à partager mes propres listes, parce que d’une part, je n’écris pas en musique la plupart du temps ; je l’utilise que pour me mettre dans l’ambiance, et ensuite je coupe tout. D’autre part, j’ai l’impression (peut-être fausse) que les morceaux évocateurs pour moi… ne le sont que pour moi. Je rassemble en plus cela dans des listes ou des thématiques très imagées, plus symboliques qu’autre chose, qui ont du sens pour moi, mais pas forcément pour les autres. (En plus, mes notes sont presque toutes à 50/50 en anglais ou français, selon l’inspiration du moment, ça n’aide pas à rendre ça intelligible.)

Néanmoins, le but de ces portails univers étant de prolonger les livres avec de petits bonus pour les lecteurs intéressés, je m’y risque. (Et la symbolique fait partie du jeu.)

Les morceaux sont pour l’heure organisés selon cinq thèmes :

  • Guerriers de l’ardence
  • À travers les océans de l’univers
  • Amours tragiques
  • Des mondes sans logique
  • Personnages spécifiques

Il s’y trouve déjà un peu de matière, et je l’étofferai probablement de semaine en semaine 

N’hésitez pas à commenter votre retour sur l’idée, la présentation… Et si ce genre de choses vous intéresse, ou pas !

2013-12-11T11:17:20+01:00jeudi 12 décembre 2013|À ne pas manquer|7 Commentaires

Concert des Deep Ones ce week-end au Dernier Bar (Paris)

Illus. Jerom

Illus. Jerom

Oyez, oyez ! Après avoir fait vibrer Épinal et Lyon de lectures profondes sur musique improvisée, les Deep Ones débarquent en force à Paris, au Dernier Bar avant la fin du monde, pour un concert dimanche 15 décembre à 14h ! 

Une journée placée sous le sceau des cultures de l’imaginaire. Les Deep Ones, collectif littéraro-musical, vous proposeront des lectures de textes de l’imaginaire (SF, fantastique, fantasy) par leurs auteurs, avec un accompagnement musical semi-improvisé sur des instruments divers et variés.

Après le concert, n’hésitez pas à venir boire un verre en compagnie des auteurs (et des musiciens) pour une petite rencontre dédicace impromptue. Vous pourrez même vous procurer un des célèbres tee-shirts « Deep Ones » qui brillent dans le noir!

Auteurs-lecteurs : Sire Cédric, Nathalie Dau, Mélanie Fazi, Ophélie Bruneau, Patrick Eris, Lionel Davoust, Ghislain Morel.

Musiciens : Ophélie Bruneau (chant, flûtes irlandaises), Nathalie Dau (chant, percussions), Shan Millan (harpe), Ghislain Morel (percussions), Christophe Thill (sitar, lap-steel, viole).

C’est au 19 avenue Victoria, 75001 Paris. Venez nombreux ! 

2013-12-11T10:46:34+01:00mercredi 11 décembre 2013|À ne pas manquer|13 Commentaires

Albator : le film (chronique sans spoilers)

albator_lefilmIl sort le 25 décembre, tout vêtu de cuir, avec un ballon de cognac, assis sur un trône qui ressemble à celui du Roi-Liche, il possède un vaisseau à la symbolique suspecte notamment dans son rapport intime à l’éperonnage, c’est bien sûr Albator (le ca-pi-taine-cor-saire-ta-dadaaa), ou Harlock en V.O.

Le film est passé en avant-première (une sacrée avant-première) aux Utopiales cette année, un superbe cadeau pour les visiteurs. Adoptant la 3D, l’image de synthèse, le format long-métrage, est-ce que cet Albator vaut le déplacement, retrouve-t-on l’esprit de la série original mis à jour au XXIe siècle, Albator est-il encore plus sombre que jamais ? (Est-ce que cet article a un sens quelconque sachant que vous irez de toute façon de le voir ?)

Tout commence sur une planète perdue, où Yama attend désespérément le passage de l’Arcadia, le mythique vaisseau du corsaire de l’espace, afin de se faire recruter à son bord. Albator est un renégat, un hors-la-loi dont la tête est mise à prix ; en effet, il s’oppose seul à la coalition Gaia, une organisation qui protège, et interdit tout accès à, la Terre. Car, au terme de son expansion dans l’univers, l’humanité, avide de retrouver ses racines, est revenue en masse vers la planète bleue, au point de s’étriper dans une guerre sans précédent afin de se l’approprier. Les hostilités n’ont pu cesser qu’avec l’instauration de la coalition Gaia, qui fait de la planète un sanctuaire interdit. Mais Albator est décidé à rendre la Terre aux siens…

Sauf que Yama comme Albator cachent bien des secrets, et ni l’un ni l’autre n’est ce qu’il prétend être.

Le facteur « wouaaaah » est définitivement présent dans cet Albator ; l’animation, les modèles sont de toute beauté (on est peut-être au-dessus de Final Fantasy : Les Créatures de l’Esprit), en particulier les scènes spatiales, qui sont à basculer de son siège en bavant d’extase. Le film réussit la prouesse de restituer le côté totalement baroque du design spatial d’Albator, en particulier l’Arcadia qui est simplement sublime, mais dans un espace dont on sent l’immensité, la froideur et l’indifférence.

Tous les personnages sont là, fidèlement restitués : l’énigmatique Miimé (Clio en VF, l’extraterrestre verte sans bouche), Kei (Nausicaa), la seconde d’Albator, Yattaran (Alfred, le gros pirate), et bien sûr Albator, plus emo que jamais, avec une grosse voix en japonais qui vous prend aux tripes pour vous murmurer : « tu as vu comme je suis classe ? » Le scénario, sans bouleverser les canons du genre (on voit venir un renversement de la fin dès les dix premières minutes), tient debout, avec des personnages doubles et un peu tourmentés, des coups de théâtre prévisibles mais espérés, et les messages d’espoir, au milieu de toute cette mort, qui vont bien. Et en même temps, c’est ce que l’on attend d’un Albator. 

Alors, Albator : le film, chef-d’oeuvre, hein ?

Eh bien… j’aimerais bien, mais non.

J’ignore si c’était dû aux sous-titres de la projection, provisoires et visiblement incomplets (à ce que j’en sais dans les passages en anglais), mais, si cet Albator adapte avec fidélité mais aussi créativité l’univers 2D des séries, il lui manque totalement deux facettes qui, à mon sens, faisaient toute la profondeur d’Albator 78. 

La première, c’est la dimension politique. Il faut revoir (si on supporte l’animation en 3 images / seconde et le dessin daté) Albator 78 aujourd’hui pour constater – avec un ahurissement certain – combien Matsumoto était subversif à l’époque. La Terre qu’il y dépeint, et qu’Albator combat, est un ramassis de politiciens véreux et incompétents plus intéressés par leur prochaine élection et la partie de golf en cours que par le sort de l’univers. La population est esclave des médias, toute pensée critique est découragée, et c’est contre ça, c’est avant tout pour restaurer une part de rêve, qu’Albator se bat. Cette dimension, assez impressionnante dans une oeuvre pour la jeunesse (et encore plus à l’époque), est parfaitement absente du film, et on regrette ce manque de profondeur, qui, pour moi, fait l’âme de l’oeuvre.

La deuxième, c’est l’ambiguïté amoureuse / sexuelle. Les rapports d’Albator avec les femmes de son équipage, Kei / Miimé sont notamment troubles1, ne sont jamais vraiment élucidés (à ma connaissance) et c’est tant mieux, parce que cela place sur le spectateur la responsabilité de toutes ses interprétations ambiguës, et cela participe du mystère du personnage. (« Heuuuu… il a bien voulu dire ça ? Ou c’est moi qui ai l’esprit mal tourné ? » se dit-on plus d’une fois devant la série.) Or, rien de tout cela dans cet Albator-là. Du statut d’icône charismatique, sombre et sexy, il devient juste une figure archétypale, à la fois trop torturée et trop tranchée moralement, et finalement trop propre. Alors okay, on voit Kei à poil faire un salto dans sa douche anti-gravité, mais WTF ? C’est LA scène de fan service du film que je n’hésiterai pas à qualifier d’honteuse et d’idiote (comme il n’était pas nécessaire, très franchement, de lui faire gagner une ou deux tailles de bonnet). Cette pauvre Kei, femme forte et volontaire dans la série, qui tient son équipage de malfrats avec fermeté et tact, ne devient guère plus dans ce film qu’une bimbo qui passe la moitié de son temps à battre des cils comme une sotte devant un Albator qui ne la calcule pas, et c’est vraiment dommage, et même rageant, d’avoir réduit le personnage ainsi.

Donc : film à revoir, peut-être avec des sous-titres définitifs. En l’état, il ne faut quand même pas bouder son plaisir. Cet Albator offrira des images à couper le souffle, un capitaine Harlock au sommet de sa badass attitude, parmi les plus belles scènes spatiales du cinéma (sense of wonder, nous sommes là), un scénario comme on l’attendait. Il vaut définitivement le coup d’être visionné sur grand écran. Mais il manque d’un tout petit supplément d’âme pour emmener avec une vraie fidélité la licence dans le XXIe siècle. On peut s’attendre à être transporté, à en prendre plein les mirettes, à repérer une foule de détails fidèlement retransmis, à s’accrocher au siège de joie en voyant l’Arcadia pour la première fois. Mais pour la transcendance, ce ne sera quand même pas, hélas, pour cette adaptation.

  1. Et même, certains dialogues avec Mayu / Stellie, la gamine qu’Albator protège dans 78, m’ont, pour le coup, notablement mis mal à l’aise.
2013-12-10T10:22:53+01:00mardi 10 décembre 2013|Fiction|21 Commentaires

La(es) photo(s) de la semaine : Alternine en concert

Des photos que j’ai mis trois ou quatre éternités à traiter, et auxquelles je me suis seulement attelé tardivement : inspiré par la très talentueuse Mélanie Fazi en la matière, je me suis risqué à la photo de concert dans le cadre du festival Agrock organisé par les étudiants d’AgroCampus Ouest. La première partie était assurée par Alternine, groupe de trip-hop aux influences métal (à moins que ce ne soit l’inverse), et que je ne saurais que trop vous conseiller de découvrir. Beaucoup d’énergie, de présence, auxquelles j’ai essayé de rendre justice de mon mieux.

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Cliquez pour voir l’album (25 photos)

(Sinon, je suis à la fac d’Angers aujourd’hui, pour donner mon dernier cours de l’année. Et une brève conférence sur la traduction des littératures de l’imaginaire. « Si long, Carter ! »)

2014-05-28T18:17:40+02:00lundi 9 décembre 2013|Carnets de voyage, Photo|Commentaires fermés sur La(es) photo(s) de la semaine : Alternine en concert

Mythologica n°1 est sorti (inclus « La Fin de l’histoire »)

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Couv. Vincent Devault

Howdy hey ! Ça y est, le numéro 1 de la revue Mythologica a été envoyé aux abonnés, et il sera disponible dans le commerce dans une semaine exactement, le 13 décembre.  L’abonnement est toujours possible ici.

Pour mémoire, en ce qui me concerne, figure un nouveau texte autour d’Évanégyre, « La Fin de l’histoire » ainsi qu’un épais entretien réalisé par Lucie Chenu.

On y trouvera aussi des textes de Delphine Imbert, Sviatoslav Loguinov, le prologue du feuilleton de Nathalie Dau, ainsi que de la bande-dessinée de Pascal Vitte et Pierre Chauffard-Luçon. La couverture, ci-contre, est réalisée par Vincent Devault. Il y figurera un dossier jeu de rôle écrit par Romain d’Huissier, et bien davantage de contenu à découvrir sur l’article correspondant.

2013-12-06T09:19:33+01:00vendredi 6 décembre 2013|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Mythologica n°1 est sorti (inclus « La Fin de l’histoire »)

Where I’m at (La Route de la Conquête)

Hello, Dave.

Hello, Dave.

Salut, auguste lectorat ! Après un petit mois d’expériences sur un format d’article un peu différent pour me laisser le temps de boucler le projet en cours, me revoilà pour un mode plus connecté.

Qu’est-ce qui se passe et où c’est-y qu’on va comme ça ? Pour résumer :

– Je suis revenu d’un mois de périple en Corée du Sud et Nouvelle-Zélande, dont je me suis efforcé de faire partager quelques instantanés ;

– Je m’attelle de plus en plus sérieusement à la photo (initialement animalière, mais je trouve inélégant de se limiter à un seul sujet) et essaie d’en tirer (ahah) quelque chose ; d’où l’apparition de ces articles « la photo de la semaine ». Ça me force à traiter au moins une image, à les trier et à les évaluer. Tout cela se trouve sur Flickr.

– Après Léviathan (que La Tête en Noir décrit, de façon assez juste, comme un roman de 1500 pages), j’avais besoin d’une pause pour recharger les batteries narratives, et je viens de terminer une traduction relativement brève, mais, qui je pense, sera appréciée. Je ferai signe dès que c’est annoncé.

– Et maintenant, le travail démarre officiellement sur La Route de la Conquête, le nouvel opus d’Évanégyre (l’univers de La Volonté du Dragon). Il s’agit, pour mémoire, d’un recueil de nouvelles rassemblant les textes déjà publiés en supports divers, mais il y a aura beaucoup, beaucoup d’inédits, et notamment un court roman, qui donnera son titre au livre. Je tiens déjà à vous dire merci, parce que je vois sur les réseaux sociaux qu’il est assez attendu, du coup, je vais tenter de partager ici, de façon moins secrète qu’à l’accoutumée, l’avancement du projet. Je ne sais pas si j’en serai capable, mais je tente, ici et dans les mois à venir.

Qu’est-ce qu’on va pouvoir trouver dans La Route de la Conquête ?

  • Un livre comme toujours indépendant des autres récits. C’est l’exigence cardinale pour moi, on doit pouvoir rentrer dans Évanégyre par n’importe quel ensemble narratif. Mais, comme toujours, si vous connaissez le reste, vous verrez se dessiner des passerelles, des références, et probablement l’émergence d’une deuxième histoire, différente de l’apparence.
  • Des textes qui couvriront toute la période impériale d’Évanégyre, des machines robustes et imposantes à vapeur magique jusqu’aux raffinements suprêmes de la période tardive esquissés dans « Quelques grammes d’oubli sur la neige »
  • De l’ambiguïté morale. Partout.
  • Le retour de Stannir Korvosa, l’aide de camp du généralissime Vasteth dans La Volonté du Dragon, devenue généralissime à son tour… et confrontée à ses choix en tant que militaire de l’Empire.
  • Du liant entre les nouvelles.
  • Deux graphies pour le nom « Asreth ». Ce n’est pas une erreur.

Qu’est-ce qu’on ne trouvera pas dans La Route de la Conquête ?

  • Que des récits de guerre. Le plan de conquête impérial occupe bien évidemment Évanégyre pendant des siècles et cela s’accompagne de profonds impacts sur la planète entière, mais je ne veux pas que ce livre ne soit qu’une succession d’exercices de style du genre « Cette semaine, l’Empire tombe sur tel peuple… » Il y a autre chose sur Évanégyre qu’Asreth. Beaucoup d’autres choses. Et il y a des gens qui n’ont rien à voir avec ce qui est en train de se passer, même si les échos de la guerre sont forcés de leur parvenir.
  • Que des récits impériaux. Sans trop en révéler, l’histoire de cette période est plus complexe que celle d’un Empire qui se réveille un matin en décidant d’aller conquérir le monde. Et ce n’est pas que l’histoire d’Asreth, bien au contraire. C’est tout autant l’histoire de ceux qui périssent de leur main, de leur résistance, de leur sauvegarde, de leur consternation. C’est le récit de gens qui affrontent le rouleau compresseur de l’Histoire. Dans les deux camps. 
  • Le fin mot de toutes les questions posées jusqu’ici. Certaines sont trop vastes pour être traitées convenablement dans ce recueil. La Route de la Conquête est une somme d’histoires, d’une multiplicité de points de vue, des éclats fragmentaires dispersés sur un millénaire environ… Et si cela donnera une meilleure idée du paysage, à la manière impressioniste, certains histoires nécessiteront leur livre à part entière, voire plusieurs, pour être traitées avec l’envergure qu’elles me semblent mériter. On en saura davantage, bien davantage à l’issue de ce livre… Mais on aura aussi, je crois, bien défini certaines questions en suspens.

Allons-y ! 

2013-12-05T10:47:19+01:00jeudi 5 décembre 2013|À ne pas manquer|16 Commentaires

La photo de la semaine : Grâce sur le Seongsan Ilchulbong

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Seongsan Ilchulbong, le « pic du lever du soleil », est un ancien volcan à l’est de l’île de Jeju (Corée du Sud) et un site spectaculaire pour admirer l’aube et le crépuscule. Je n’ai pas tellement eu de chance ce jour-là parce que le soleil s’est noyé dans les nuages, mais j’ai immensément apprécié le paysage, la hauteur de vue et la sérénité de l’endroit.

2014-05-28T18:17:40+02:00mardi 3 décembre 2013|Carnets de voyage, Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : Grâce sur le Seongsan Ilchulbong
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