Suppression définitive et finale de Facebook

Son invasion régulière et méthodique de nos vies privées, son rôle prépondérant dans la propagation d’hallucinations collectives, le danger qu’elle représente dans la défense des institutions démocratiques, sa mauvaise foi absolue dès qu’il est question de limiter un tant soit peu sa collecte de données personnelles, ses mensonges incessants et sa manie de revenir sur ses engagements (vous avez vu l’écran de partage de données dans WhatsApp ?), sa sociopathie dans l’usage de « l’engagement » comme métrique au lieu de se soucier de la qualité des interactions… 

Facebook, rôtis en enfer, virus de l’esprit, de la modération et de la joie de vivre.

Vous trouvez que je sur-réagis ? John Gruber (blogueur tech respecté) a compilé la plus accessible des listes de casseroles attachées à cette entreprise. Et je vous préviens, elle est aussi révoltante qu’interminable. Si le président de la NAACP qualifie Facebook de « menace pour la démocratie », c’est bien qu’il y a un énorme problème, et c’est une citation parmi beaucoup, beaucoup d’autres.

J’ai désactivé tous mes comptes sociaux il y a plus de six mois, à commencer par Facebook parce que je ne pouvais plus, en bonne conscience, continuer à me servir de cette plate-forme (et l’alimenter) en ignorant les dégâts qu’elle cause à notre monde. Mais les comptes existaient toujours, même invisibles, et ça me dérangeait depuis un moment, tant au niveau de la cohérence personnelle que du fait que, malgré tout, je continuais à ajouter « 1 » au nombre des utilisateurs dont peur se regorger cette entreprise criminelle.

Je suis maintenant débarrassé définitivement de ce fardeau. Attention, je ne vous donne pas de leçons, vous faites ce que vous voulez. Mais jetez quand même un œil à la liste ci-dessus. Et n’ayez pas peur de quitter la plate-forme. Non seulement on vit très bien sans, on vit mieux. Je peux en témoigner.

Note de bas de page : si un jour se crée un compte ou une page à mon ancienne adresse, facebook.com/lioneldavoust, il est donc évident que ça n’est pas moi, ou bien vous serez les premier·es prévenu·es.

On ne sait jamais, des fois que Mark Zuckerberg passe un pacte avec le diable pour s’acheter une âme.

2021-02-13T17:10:53+01:00jeudi 18 février 2021|Humeurs aqueuses|8 Commentaires

Décès de Kathleen Ann Goonan

Couv. Caza

J’ai appris avec une grande tristesse que Kathleen Ann Goonan nous a quittés fin janvier. Le meilleur hommage que je puisse lui rendre, il se trouve certainement dans Galaxies n°26 (2002), où je louais à l’époque dans le dossier qui lui était consacré sa capacité à mêler des problématiques de SF plutôt dure (en particulier, Goonan avait toujours été fascinée, et alertée, par le potentiel de la nanotechnologie) à des récits plaçant toujours les complexités humaines au centre des enjeux, mettant en scène des personnages dépeints avec une grande sensibilité. Mais mon article, en vrai, on s’en fout : je vous invite surtout à vous replonger dans la nouvelle de ce numéro, « Les Tournesols », qui allie la SF à l’amour que Goonan avait pour les horizons infinis de la création artistique humaine. La meilleure manière de célébrer nos artistes est de continuer à faire vivre leur travail.

J’étais son traducteur attitré en français pour son quatuor de romans mêlant post-apocalypse et nanotechnologie, dont le premier tome, Queen City Jazz, était paru en 2002 aux éditions Imaginaires Sans Frontières, avant que la série ne s’arrête pour cause de cessation d’activité de l’éditeur. Elle s’est toujours montrée d’une immense gentillesse et d’une disponibilité sans faille avec les questions du jeune traducteur que j’étais, terrifié (à un excès de zèle proprement obsessionnel-compulsif) de commettre la moindre erreur dans les subtilités de son travail. À nouveau, merci, madame.

Si vous lisez en anglais, ses livres sont des trésors méconnus en France, notamment le quatuor nanotech sus-mentionné (remarqué entre autres à l’époque, excusez du peu, par William Gibson). Il associe une SF recherchée, les traces d’une apocalypse extrêmement originale (pas de bombe atomique ni de dévastation à proprement parler) à de profonds échos de la culture américaine dans ce qu’elle a de plus évocateur : les grands espaces, les road trips, et surtout la musique, jazz et blues :

  1. Queen City Jazz
  2. Mississippi Blues
  3. Crescent City Rhapsody
  4. Light Music

Et bien sûr, il y a également plein de nouvelles et des romans à (re)découvrir.

➡️ Lire l’hommage sur Locus Magazine

2021-02-06T12:28:40+01:00mardi 9 février 2021|Journal|Commentaires fermés sur Décès de Kathleen Ann Goonan

L’inconscient sait ce qu’il fait (mais surtout, le Mystère pilote tout)

Victor Hugo a passé plus de deux ans à faire du spiritisme. Les messages qui, disait-il, lui étaient transmis étaient inspirés et grandioses ; il n’était guère difficile de les imaginer dictés par l’esprit de Shakespeare ou de Châteaubriand… à moins que ce ne soit Hugo lui-même qui les ait écrits sous le feu d’une connexion directe avec son inconscient, les pensant, de bonne foi, venus d’ailleurs.

Un type avec une tête très très lourde. Est-ce à lui que l’on doit la pose de l’auteur pensif en photo de presse ?

J’en parle un peu dans Comment écrire de la fiction ?, mais tous les auteurs avec qui j’en discute – à commencer par moi – parce que je discute avec moi – arrêtez de me regarder bizarrement – ont une relation fascinante, curieuse, avec leur imaginaire, leur inconscient ; c’est un objet vécu comme extérieur, qu’il faut cajoler pour qu’il amène à la conscience ou du moins à la possibilité de l’exécution la réalité d’une œuvre en devenir. Les anciens parlaient évidemment de Muse, mais Steven Pressfield aussi ; pour Elizabeth Gilbert, les idées sont une forme de vie qui cherchent à s’incarner. On a parlé dans ces articles de l’auteur (ou du créateur au sens large) vu comme un ou une chaman·e, et j’ai livré une histoire extrêmement troublante où mon inconscient avait inexplicablement préparé le terrain pour une histoire contenue dans une autre, alors que j’étais persuadé de ne jamais revenir à cet événement (et que j’avais même tout écrit pour que ce soit impossible).

Personnellement, j’appelle cela le Mystère. Je ne sais pas ce que c’est : la Muse ? Mon inconscient ? Une réalité parallèle ? La voix des anges ? L’esprit de Shakespeare ? (yeah, baby) Tout ce que je sais, c’est que je ne peux y accéder directement, que cela m’est donc extérieur (et ma relation avec la chose m’intéresse beaucoup plus que la nature d’icelle ; si le Mystère veut rester mystérieux, je le respecte). Je dois réussir à collaborer avec, en mettant en ordre « l’île de mon tonal » (comme dirait Castaneda), soit le plateau de ma volonté consciente. En revanche, je suis le seul capable à canaliser ce que le Mystère me murmure, de la même manière que tous les autres auteurs et autrices sont seul·es capables de canaliser ce que le Mystère leur murmure à eux et elles. Nous sommes des prismes, chacun et chacune réglé·es différemment, et surtout, c’est d’abord notre travail assidu et délibéré qui distille la lumière. (Sans ça, il n’y a rien.)

Or, en écrivant « Les Dieux sauvages », je suis tombé sur deux nouvelles coïncidences incroyables, imprévisibles, dont je promets qu’elles sont entièrement inconscientes.

Il se trouve que « messagère du Ciel » était un titre plus rare et moins connu de Jeanne d’Arc. Je n’en savais fichtre rien, et je ne crois pas avoir jamais croisé cette appellation, d’autant plus que le titre d’origine prévu pour le roman était « La Messagère de Wer » (puis « La Fureur d’Aska » et « L’Héritage d’Asrethia », à l’époque où c’était prévu comme une trilogie, et que j’ai décidé de supprimer de mes titres ces noms propres qui ne diraient de toute façon rien à personne. Évitez les noms propres dans les titres. Personne ne sait de qui vous parlez).

Et je viens de découvrir que Nehyr signifie « lumière divine » en araméen. Spoiler : je cause pas araméen. Au cas où vous vous poseriez la question, hein.

La part rationnelle en moi dit : si l’on évolue dans le domaine d’une élue divine venue changer les temps, il n’est pas complètement absurde de retomber sur un titre identique de par les voisinages symboliques. La part rationnelle en moi dit : si l’on prend un ensemble de phonèmes facilement prononçables par la bouche humaine (comme un nom) et qu’on balance ça dans un moteur de recherche, la probabilité de tomber sur une signification éloquente est loin d’être nulle.

La part non-rationnelle en moi dit : wooooooh c’est cool (et un peu flippant aussi). Okay, Mystère. Je vais faire mon possible pour écouter. Avec mes tripes. Parce que les tripes sont l’oreille du Mystère.

Et je dis : je pose ça là, à vous de voir.

2021-01-17T18:52:59+01:00mardi 19 janvier 2021|Journal, Technique d'écriture|8 Commentaires

À venir : The Draw, un documentaire sur les orques d’Islande

En 2018, lors d’une rare période de répit, j’ai eu la possibilité de dégager un mois pour une nouvelle mission de volontariat avec la fondation Orca Guardians en Islande ; une expérience fantastique (qui manque d’autant plus enfermé entre quatre murs) où j’ai probablement vu le plus d’animaux de toute ma vie (le récit complet est là). À ce moment, la fondation tournait un documentaire sur les orques de la péninsule du Snæfellsness ; comment, notamment, leur venue a transformé les communautés locales, et développé une activité de tourisme et d’observation scientifique.

Le documentaire va sortir cette année, intitulé The Draw, et à voir le teaser, j’avoue qu’il me tarde énormément de me replonger dans ces ambiances. Les plans aériens du Kirkjufell (la célèbre montagne en forme de flèche dans « Game of Thrones »…) sont splendides. Cinquante secondes d’images splendides1, à voir ici (c’est du Facebook watch, mais ça se voit sans compte) :

➡️ The Draw, premier teaser

  1. Je ne dis pas ça parce que j’apparais brièvement, hein, oh, alors vous hein huhuhu.
2021-01-15T13:51:47+01:00lundi 18 janvier 2021|Carnets de voyage|Commentaires fermés sur À venir : The Draw, un documentaire sur les orques d’Islande

Ah, oui

C’est donc important de se laisser des instructions claires quand on écrit.

Ce qui est merveilleux avec ces mots doux, c’est qu’on oublie qu’on se les a laissés, et que leur impact est donc maximal pour s’assurer que la tâche désignée soit bien effectuée.

2020-12-08T11:28:10+01:00jeudi 10 décembre 2020|Expériences en temps réel|2 Commentaires

Une opération de sauvegarde de baleines au Nicaragua

Hop, coup de pub éhonté pour le financement participatif annuel de l’association Eli Scientific, qui conduit un projet de long cours au Nicaragua sur l’étude et la conservation des baleines à bosse, avec un volet éducatif et le développement d’un éco-tourisme local durable. J’ai bossé avec la directrice de projet quand j’étais volontaire à New Quay il y a près de dix ans et son dynamisme et sa persévérance sont à toute épreuve (elle a reçu le 3e prix du Prix Terre de Femmes en 2017 pour ses initiatives) ; l’association demande seulement 3000 € pour boucler le financement de sa campagne, et elle en est à plus de la moitié.

➡️ Visiter le financement participatif

2020-12-08T11:27:25+01:00mardi 8 décembre 2020|Juste parce que c'est cool|Commentaires fermés sur Une opération de sauvegarde de baleines au Nicaragua

La photo de la semaine : La rive perdue

Le parc national du lac Mungo (Australie) fait partie d’une région plus vaste où des lacs affluaient jusqu’à il y a 20 000 ans environ. Les Aborigènes ont commencé à vivre sur ces rives il y a 40 000 ans.

Quarante mille ans.

Essayez d’imaginer ce que cela peut représenter quand l’Occident peine déjà à garder la mémoire d’un siècle ou deux.

Ces lieux demeurent sacrés aujourd’hui et font partie des sites où l’on trouve les plus anciennes traces d’occupation humaine.

The Lost Shore
Cliquez pour agrandir
2020-12-03T11:02:11+01:00vendredi 4 décembre 2020|Carnets de voyage, Photo|2 Commentaires

Anachronistic Hearts mélange steampunk, fantasy et musique classique

La consultation de la semaine dernière a mis en évidence que cela manquait ici un peu de parler de narration au sens large et de projets cools, n’est-ce pas ? Alors ça tombe bien, parce que ça, c’est super cool. Une phrase résume tout : « faire descendre la musique classique de la tour d’ivoire où elle est trop souvent reléguée, la porter sous le regard de nouveaux publics qui ne s’y seraient pas forcément intéressés. »

Anachronistic Hearts est un projet transmédia d’envergure, porté par la musique de Handel sous forme de concept album dans un univers steampunk, accompagné par des projets de courts métrages, le tout dans le but résolu de montrer que le classique, eh bien non seulement c’est magistral, mais c’est accessible à tout le monde. Et utiliser l’imaginaire (qui est la culture générale de notre époque, hello) comme porte d’entrée vers le classique, avec un véritable amour et une réelle connaissance du genre, bon dieu, oui, c’est exactement ça qu’on veut. La culture, crénom, c’est exactement ce genre de démarche.

Franchement, après avoir vu le teaser, on ne peut qu’en vouloir davantage, la qualité de la production est absolument bluffante et la musique est évidemment parfaite.

L’œil du narratif chiant en moi est absolument réjoui de voir enfin un teaser qui accroche intelligemment l’œil dès la première image et qui déboîte direct sa maman pendant trois minutes. Le rôle principal est tenu par Héloïse Mas, révélation classique de l’ADAMI en 2014, dont la présence et la voix crèvent littéralement l’écran. (Ses mandales aussi.)

Pas de site pour l’instant mais une page Instagram qui est une œuvre d’art, un Facebook et un Twitter pour un projet dont vous aviez besoin sans avoir jamais osé l’espérer, à suivre dès maintenant tout de suite.

2020-11-27T15:09:49+01:00lundi 30 novembre 2020|Juste parce que c'est cool|5 Commentaires

Résultats de la consultation sur la newsletter (2) : boîte à idées et réponses

Suite et fin du retour sur la Grande Consultation Publique™ de la newsletter, donc (épisode 1 de la veille : les chiffres). Merci à vous d’avoir pris le temps d’exprimer vos envies, parce que c’est drôlement instructif. Et notamment, je m’aperçois qu’il ne manque pas tellement de choses dans la newsletter, mais sur le blog, peut-être, si. Parce qu’un certain nombre d’idées, ce me semble, ont plus leur place ici que dans un envoi mensuel.

La newsletter, par son côté sporadique1, correspond pour moi à un point d’étape où il subsiste ce qui demeure notable sur le mois passé. Le blog, au contraire, se prête à l’aspect plus transitoire des choses, puisqu’il est publié quasiment quotidiennement, et que les archives en avalent vite le contenu (même si elles demeurent à disposition, ce qui permet heureusement de retrouver les articles de fond qui restent intemporels – c’est le sens de la catégorie Best Of).

Vos suggestions me font penser que, peut-être, je pourrais aborder davantage certaines choses, mais peut-être pas dans la newsletter. Sur le blog, justement.

Allons-y :

Ce qui me plairait, ce serait des conseils de lectures. Des oeuvres que tu as lu et que tu trouves intéressantes pour des différentes raisons (qualités narratives, scénario, twists, construction des personnages etc.). Un avis simple bien sûr, pas nécessairement en entrant dans les détails et une analyse de 50 pages, le but n’est pas pas de te faire perdre du temps.

Je fais de moins en moins de chroniques ici parce que, hé bien, tristement et surtout cette année, j’ai de moins en moins le temps de regarder / lire / jouer. Ce n’est pas sain et ce n’est pas une situation appelée à durer, mais je note pour l’aspect technique narrative. C’est une excellente idée (cela libère aussi de tout aspect « actualité », que je ne suis pas, honnêtement) et c’est tout à fait noté, merci. Cependant, pour moi, cela a sa place, justement, sur le blog.

Une rubrique coup de coeur du mois sur de la lecture/film/musique de même qu’il y a la photo de la semaine. Pas obligé d’expliqué « pourquoi », car c’est un coup de coeur.

Cf supra ; je fais trop peu de chroniques et quand j’en fais, à présent, j’ai tendance à parler de ce qui me parle vraiment (le dernier en date – qui commence à remonter – étant Gris). Mais c’est tout à fait vrai que je pourrais prendre un peu plus soin de le faire, et sans forcément argumenter – j’ai tendance à vouloir faire des chroniques fouillées, mais quand on dit du bien, c’est quand même moins important. Mais là, une fois de plus, cela a d’abord sa place sur le blog.

Quelques photos de temps en temps de votre univers de travail (bureau, promenade, etc) (sauf si c’est trop personnel). Une petite série d’article sur vos débuts ou premiers pas dans l’écriture

Une série sur tes débuts ce serait instructif pour beaucoup d’auteurs débutants… et probablement marrant ^^

Merci beaucoup pour cet intérêt ! Répondons donc dans l’ordre :

Pour les photos de l’univers personnel, je suis navré de décevoir, mais il est quasiment certain que je ne le ferai pas. Je l’évoquais hier, il est temps de détailler : je suis très secret dans l’absolu. J’ai joué le jeu des réseaux commerciaux parce que je m’intéresse à la technologie, mais je n’ai jamais mis de moi-même une photo personnelle nulle part, sauf pour me faire un profil, et m’en aller au bout de plus de dix ans a été l’une de mes meilleures décisions en 2020 pour ma santé mentale. Je me méfie énormément du narcissisme qu’Internet flatte chez nous, et je sépare drastiquement la sphère privée du travail (cela vaudrait un article à part entière, mais j’ai puissamment conscience du pouvoir que la narration entraîne sur l’identité et le libre-arbitre ; les réseaux nous poussent à nous narrer nous-mêmes de par l’exposition publique constante qu’ils génèrent, ce qui nous fossilise dans nos processus de pensée et donc notre liberté).

Bref, si je parle de moi ou de ce que je fais, c’est parce que je pense que cela peut avoir une portée qui dépasse le seul fait de raconter ma vie, ou dans le cadre codifié d’un entretien où, là, okay, inquiring minds want to know. C’est pour cela qu’il y a les photos chaque semaine et que, quand je fais un voyage notable comme une expédition scientifique, je le détaille dans les carnets de voyage. Ou pour quelque chose de vraiment notable. Mais c’est aussi pour cela que (comme cela m’a été suggéré) rédiger des journaux réguliers comme le fait Thierry Crouzet ne me correspond pas. Je ne le fais même pas pour moi, hormis pour ce que j’ai appris sur le plan d’écriture chaque jour. Je pense que l’important avant tout chez un auteur, ce sont ses livres et pas sa personne et, dans un monde d’idéaux platoniciens, on en ferait même entière abstraction.

Et puis, en toute honnêteté, mon quotidien au long cours n’est pas très palpitant. En période d’écriture, j’écris tous les jours ouvrables, et à la fin, y a un bouquin. Je résume rapidement, mais mes histoires d’écriture reposent quand même principalement sur ma capacité à me présenter devant mon clavier tous les jours pendant des mois et à bosser. Ce processus représente 80% du résultat final, et ça ne se raconte pas très bien.

En revanche, parler des débuts et du parcours, cela peut effectivement dépasser le cadre de mon nombril. Pour info, il y a déjà cet article de la semaine dernière, et beaucoup de choses dans toute la catégorie Entretiens, notamment dans les récents, celui de Planète Agro et la discussion de la Convention française.

Cependant, je note, et je vais voir si je rassemble l’audace de le faire. Et je ne dis pas que je ne changerai jamais là-dessus, que je ne me prendrai jamais au jeu, mais disons que de tous les retours, d’autres sont davantage probables à court terme.

Quoi qu’il en soit : merci beaucoup, à nouveau, pour cet intérêt.

Ah, on savait s’amuser, autrefois.

Fan art, lien vers blog tiers qui parlent de tes œuvres

Cela aussi, donc, ce serait pour le blog. Cela existe déjà pour les chroniques : chaque fiche livre comporte un onglet « Revue de presse » (en tout cas pour les plus récents, la faute à quelques changements de système qui a remis les choses à zéro). Fut un temps, je relayais la revue de presse sur le site et les réseaux, mais je n’ai jamais trouvé de manière de le faire qui ne sonne pas à mes yeux comme « Hé ! Regardez ! On dit du bien de mes bouquins, je suis trop fort. » (Et puis parfois, cela a donné aussi des situations absurdes.) Mais ces liens existent absolument, ils sont collectés sur les pages livre correspondantes.

Pour les fan arts, oui, complètement (sur le blog encore). Je suis en retard là-dessus et c’est mal, à chaque fois je me dis que je vais intégrer cela dans les portails univers qui n’en finissent pas d’arriver, mais je vais oublier cette idée et découpler les deux. (Au passage, si vous en avez… le formulaire contact arrive directement dans ma boîte personnelle.)

Le mot de la fin temporaire

Merci encore d’avoir pris le temps de me faire remonter vos envies et idées. J’en ressors avec finalement davantage de sujets pour le blog que pour la newsletter, mais c’est très bien : l’un entraînant l’autre, tout cela se nourrit ensemble tel un cercle vertueux de développement durable. Attendez-vous donc à un peu plus de substance sur le blog (ce qui est bienvenu, j’avoue avoir été très pris en 2020 pour arriver à proposer davantage de fond), et, comme disait Corwin d’Ambre, « au revoir et bonjour, comme toujours » !

  1. Ce qui n’a rien à voir avec sa partie tigeale ou boulière, bien sûr.
2020-11-25T23:44:12+01:00jeudi 26 novembre 2020|Expériences en temps réel|6 Commentaires
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